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A propos de nicolas10

... , 48 ans , Homme , La-ciotat
Etait en ligne il y a 15 heures
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Description

“In the future it will be about finding a way to reduce the population. We will start with the old, because as soon as he is over 60-65 years of age, man lives longer than he produces and costs society dearly. Then the weak and then the useless who do nothing for society because there will be more and more of them, and especially finally the stupid ones.

Euthanasia targeting these groups; euthanasia will have to be an essential instrument of our future societies, in all cases. Of course, we cannot execute people or set up camps. We will get rid of it by making them believe it is for their own good. Too large a population, and for the most part unnecessary, is something economically too expensive.

Socially, it is also much better for the human machine to come to a screeching halt rather than gradually deteriorating. We won’t be able to give intelligence tests to millions and millions of people, you can imagine!

We will find something or cause it, a pandemic that targets certain people, a real economic crisis or not, a virus that will affect the old or the big, it doesn’t matter, the weak will succumb to it, the fearful and the stupid will believe it and ask to be treated.

We will have taken care to have planned the treatment, a treatment that will be the solution. The selection of idiots will thus be done by themselves: they will go to the slaughterhouse on their own. “

Jacques Attali, entretien dans "la vie future" par Michel Salomon.

Le matin, il se réveillait fort tard, se mettait sur son séant et commençait à se frotter les yeux. Comme, par malheur, il les avait petits, cette opération se prolongeait ; pendant ce temps, le domestique Mikhaïlo se tenait à la porte avec un pot à eau et une serviette. Ce pauvre Mikhaïlo stationnait une heure, puis deux, allait faire un tour à la cuisine, et, quand il revenait, le maître était toujours sur son séant à se frotter les yeux. Enfin Tentietnikov se levait, faisait sa toilette et passait au salon, en robe de chambre, pour prendre du thé, du café, du cacao, et même du lait frais encore chaud ; il goûtait un peu à tout, en émiettant le pain sans pitié et en répandant partout les cendres de sa pipe. Deux heures se passaient ainsi. Non content de cela, il se versait encore une tasse de thé froid et s'en allait la boire à la fenêtre qui donnait sur la cour ; il assistait tous les jours à la scène suivante.
Grigori, le domestique qui faisait fonction de sommelier, apostrophait l'économe Perfilievna à peu près en ces termes :
"Te tairas tu, coquine, vilaine créature !"
- voilà pour toi ! criait en faisant la nique la vilaine créature, alias Perfilievna, femme aux manières rudes, malgré son goût pour les raisins secs, les pâtes de fruits et autres douceurs qu'elle tenait sous clef.
- Tu te chamailles aussi avec l'intendant, propre à rien ! hurlait Grigori.
- L'intendant est aussi voleur que toi. Tu penses que Monsieur ne vous connaît pas ? Il est ici il entend tout.
- Où est il ?
- Le voilà assis à la fenêtre ; il voit tout."
En effet, Monsieur se tenait à la fenêtre et voyait tout. Pour augmenter le vacarme, un marmot, taloché par sa mère, criait à plein gosier ; un lévrier, accroupi par terre, hurlait parce que le cuisinier l'avait ébouillanté. Bref c'était un charivari intolérable. Le Maître voyait et entendait tout. Et seulement lorsque le tintamarre l'importunait au point de troubler son doux farniente, il envoyait dire qu'on voulût bien faire du bruit plus doucement.
Deux heures avant le dîner, il se retirait dans son cabinet pour travailler sérieusement à un ouvrage qui devait embrasser la Russie entière à tous les points de vue - civil, politique, religieux, philosophique, - déterminer son grand avenir, résoudre les problèmes difficiles à l'ordre du jour ; tout cela à la manière et sous la forme qu'affectionnent nos contemporains. D'ailleurs cette entreprise colossale était encore à l'état de projet. : Tentietnikov rongeait sa plume, faisait des dessins sur le papier ; après quoi tout était mis de côté pour céder la place à un livre qu'il ne quittait plus jusqu'au dîner. Il lisait tandis qu'on lui servait le potage, l'entrée, le rôti et même le dessert, de sorte que certains plats refroidissaient et que d'autres étaient emportés intacts. Puis venait le café avec la pipe, le jeu d'échecs solitaire. Que faisait il ensuite jusqu'au souper ? Je ne saurais trop le dire, mais il me semble qu'il ne faisait rien.

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