Description
Il était une fois,
Dans une forêt claire,
Des arbres enracinés,
Aux feuillages mystères,
Qui n'avaient qu'une loi...
Celle de garder,
Les pieds dedans la terre,
Et les bras au lever,
Soutenir le chant fier,
Des oiseaux rencontrés...
Mais les piafs vaniteux,
Voulant chanter plus fort,
Que leurs voisins rivaux,
S'égosillèrent à tort,
Et devinrent sourds furieux...
Et ce jour là,
Avec obstination,
Ils eûrent l'air sans finir,
Pour retrouver le son,
De leurs a cappellas...
Et ce jour là,
Tombèrent toutes les feuilles,
Des arbres abasourdis,
Qui entamaient le deuil,
Des douces mélodies...
Ô maudit soit le jour,
Où les arbres nus,
Se sont mis à courir,
Se cacher à la vue,
Des oiseaux sourds...
Je préfère un carrefour,
Entre Ciel et Terre,
Où pousserait en secret,
Un arbre chimère,
Aux curieux atours...
Mélant dans sa sève,
La légèreté des Cieux,
Et la force inouïe,
De l'age de ses aïeux,
Puisée dans sa fève...
Ô je l'imagine l'union,
Entre bois et plûmes,
Réconfort pour mon âme,
Et douceur du costume,
Et chaleur du bourgeon...
Les feuilles s'envolent,
Les oiseaux tombent,
C'est l'envers mis au monde,
C'est l'envers du dehors,
L'envers d'un décor,
Qui tapisse mes pensées,
D'arbres en abats-jour,
Et d'oiseaux empaillés...