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A propos de skilgannon

Skilgannon , 37 ans , Homme
Etait en ligne il y a plusieurs jours

Apparence physique

Taille 1m83
Poids Athlétique
Yeux Bleus

Pour en savoir plus

Situation Célibataire
Enfant(s) Aucun
Orientation Hétérosexuel(le)

Description

Nom: Skilgannon
Prénom: Olek
Race: Humain, Naashanite
Age: inconnu
Cheveux: Noirs
Yeux: Bleu saphir profond
Apparence: Athlétique
Tatouages:
- Une araignée sur l'avant-bras gauche
- Une panthère sur le torse
- Un aigle aux ailes déployées dans le dos
Armes: Les Epées du Jour et de la Nuit
Deux épées jumelles à lame courbe dans un fourreau unique dans le dos, l'une d'un éclat argenté comme la lune, l'autre dorée telle un soleil d'été.

*******************


Caphas le marchand fut saisi par la peur quand l'inconnu approcha de son feu de camp, dans les bois, au nord de la capitale. Caphas avait choisi l'endroit avec soin, dans un vallon loin de la route, pour que son feu soit invisible. Même si la guerre civile était terminée, les pertes avaient été si importantes au sein des deux factions qu'il restait peu de troupes pour surveiller les terres sauvages, où les renégats et les déserteurs pillaient et volaient. Le marchand avait longuement réfléchi avant d'entreprendre ce voyage. Mais nombre de ses collègues étant trop terrifiés pour pénétrer dans les terres de Naashan, il avait imaginé réaliser de gros profits en vendant ses marchandises : des soies de Chiatze et des épices de Sherak et de Gothir. En ce moment, alors que la pleine lune illuminait le vallon, ces profits semblaient bien incertains...
Le cavalier émergea des arbres au-dessus du camp et fit descendre la pente à son cheval. Sa coiffure - la tête en partie rasée et les cheveux du dessus du crâne maintenu en une queue de cheval - révélait qu'il s'agissait d'un maître épéiste naashanite.
Caphas se détendit. Il était peu probable qu'un tel homme soit un voleur. Les combattants aguerris avaient de meilleures façons de se procurer de l'argent dans ce pays déchiré par la guerre qu'attaquer des marchands. Les vêtements de l'homme semblaient le confirmer. Bien que d'aspect fonctionnel, le pourpoint de cuir sombre, aux épaules renforcées de mailles de fer, le pantalon de cuir et les hautes bottes de cheval décorées elles aussi de maille de fer étaient de riche facture. Son cheval noir était de pure race ventrianne. Ces animaux se trouvaient rarement sur les marchés, mais se vendaient en privé pour deux à quatre cents raqs d'or. Le cavalier n'était pas un voleur, les craintes du marchand s'envolèrent, bientôt remplacées par une peur de nature différente.
L'homme mis pied à terre et gagna le feu. Il se déplaçait avec la grâce habituelle des bretteurs, pensa Calphas, qui se leva pour l'accueillir. De près, le cavalier était plus jeune que le marchand l'avait d'abord cru, dans les vingt-cinq ans. Il avait des yeux d'un bleu saphir perçants et un visage avenant. Caphas s'inclina.
« - Soyez le bienvenu près de mon feu, messire, dit-il. C'est agréable d'avoir de la compagnie en ce lieu isolé. Je m'appelle Caphas. »
« - Skilgannon », dit l'homme en tendant la main.
Une profonde terreur frappa Caphas. Sa bouche s'assécha. Conscient que Skilgannon le regardait, il balbutia :
« - Je... J'allais préparer un petit repas. Je serais ravi que vous le partagiez. »
« - Merci, dit Skilgannon. (Il examina le camp de ses yeux bleus, puis il leva la tête et renifla.) Comme ce n'est pas vous qui portez ce parfum, je vous suggère d'inviter les femmes à nous rejoindre. Il y a des bêtes sauvages dans les bois. Pas autant de loups qu'à une époque, mais quelques ours, et parfois des panthères. »
Il se détourna et marcha vers le feu. Calphas vit alors l'étrange ornement qu'il portant sur le dos. Il faisait environ un mètre cinquante de long, était légèrement incurvé et son centre était d'un noir poli. Chaque extrémité était en ivoir magnifiquement sculpté. Si Caphas n'avait pas reconnu le nom de l'homme, l'objet, avec ses lignes élégantes et délicates, lui aurait semblé n'avoir aucune utilité particulière.
L'homme enleva l'ornement de son dos et le posa sur le sol à côté de lui, près du feu.
Caphas se tourna vers les bois obscurs, le coeur lourd. Skilgannon avait détecté la présence des filles, et s'il voulait les violer ou les tuer, elles n'y échapperaient pas.
« - Viens Lucresis. Amène Phalia. Tout va bien », appela-t-il, espérant dire vrai.
Une jeune femme mince aux cheveux noirs sortit de l'abri des arbres, tenant par la main une petite fille de sept ans environ. L'enfant s'arracha à la main de sa soeur et courut vers son père. Caphas l'entoura d'un bras protecteur et l'attira près du feu.
« - Mes filles, Phalia et Lucresis », dit-il.
Skilgannon leva la tête et sourit.
« - Il vaut toujours mieux être prudent, dit-il. Vos filles sont très belles. Elles doivent ressembler à leur mère. »
Caphas se força à sourire.
« - Oui, c'était une beauté, c'est certain. »
Troublé, il vit que Lucresis regardait hardiment le beau jeune homme. Elle pencha la tête et passa ses doigts dans sa longue chevelure. Elle savait qu'elle était belle. Tant de jeunes gens le lui avaient déjà dit!
« - Luresis! Viens m'aider à sortir les ustensiles de cuisine du chariot », ordonna-t-il d'une voix tendue.
Ne comprenant pas sa peur, la jeune femme le suivit.
« - Cesse de lui faire les yeux doux », murmura-t-il en arrivant près du chariot.
« - Il est très séduisant, père. »
« - C'est Skilgannon le Damné. Ne t'occupe pas de lui! Nous aurons de la chance si nous nous tirons vivants de cette rencontre. »
Il tendit les marmites à la jeune femme.
Lucresis regarda l'homme assis près du feu. Il parlait avec la petite Phalia, qui gloussait de rire.
« - Il ne nous fera pas de mal, père. »
« - Ne juge pas un homme à son apparence. Si seuls les hommes laids commettaient des crimes, ce ne serait pas difficile de les démasquer! J'ai entendu les récits de ses excès - et pas seulement sur le champ de bataille. On dit qu'il possédait autrefois une grande maison, et que tous ses serviteurs et ses servantes étaient aussi des prostitués. Ce n'est pas le genre d'homme que j'aimerais voir avec mes filles, si j'avais le choix. Mais je ne l'ai pas », conclut-il, misérable.
« - MOI, j'aimerais avoir le choix », dit Lucresis.
Caphas revint près du feu et prépara un ragoût, dont la riche odeur embaumait l'air. Il remuait de temps en temps le contenu de la marmite, puis le goûtait avant de rajouter un peu de poivre et d'épices. Puis il mit du sel de roche dans le pot.
« - Je pense que c'est prêt », dit Lucrésis.
Après le repas, Skilgannon posa son assiette à côté de lui.
« - Vous êtes un cuisinier talentueux, maître Caphas. »
« - Merci, messire. C'est un de mes passe-temps favoris. »
« - Pourquoi avez-vous une araignée sur le bras? » demanda la petite Phalia, montrant le tatouage noir sur l'avant-bras gauche de Skilgannon.
« - Tu ne l'aimes pas ? »
« - Elle est très laide. »
« - Phalia, ne sois pas impolie! Lui reprocha Caphas. C'est le signe distinctif d'un officier, mon coeur, ajouta-t-il rapidement, voyant qu'il avait effrayé l'enfant. Les combattants de Naashan arborent ce genre décoration. Un officier qui a... vaincu... huit ennemis en combat singulier reçoit le signe de l'Araignée. Les généraux ont une panthère tatouée sur la poitrine, ou un aigle s'ils ont remporté une grande victoire. (Il s'agenouilla près de l'enfant.) Tu dois apprendre à ne pas faire de tels commentaires. »
« - Je suis désolée père. Mais le tatouage est VRAIMENT laid! »
« - Les enfants disent ce qu'ils pensent, dit doucement Skilgannon. Ce n'est pas une mauvaise chose. Calme-toi, marchand. Je ne te veux aucun mal. Je passerai la nuit dans ton camp et je repartirai au matin. Ta vie n'est pas en danger - ni l'honneur de ta famille. Et, au fait, la maison dont tu as parlé à ta fille n'était pas la mienne. Elle appartenait à un courtisan qui était, disons, un ami. »
« - Je ne voulais pas vous offenser, messire. »
« - J'ai l'ouïe très fine, marchand. Et je ne suis pas offensé. »
« - Merci. Merci beaucoup. »
Ils entendirent le bruit de sabots dans le lointain. Skilgannon se leva et attendit.
Peu après, une colonne de cavalerie arriva dans la clairière. Caphas qui avait voyagé à travers Naashan pendant la guerre civile, les identifia aussitôt: les Cavaliers de la Reine, des guerriers vêtus de noir portant un gros casque. Ils étaient armés d'une lance, d'un sabre et d'un petit écu rond décoré d'un serpent tacheté. Caphas reconnut le civil en tête de la troupe: Damalon, le favori de la Reine. Il avait de longs cheveux blonds et un visage maigre. Les cinquante cavaliers restèrent en selle, silencieux, pendant que Damalon mettait pied à terre.
« - Nous avons fait un long voyage, général », dit-il à Skigannon.
« - Et pourquoi l'avez-vous entrepris? » demanda le guerrier.
« - La Reine veut qu'on lui rende les Epées de la Nuit et du Jour. »
« - C'était un cadeau, dit Skilgannon. (Il haussa les épaules.) Mais peu importe. »
Il souleva le bizarre ornement et le jeta à Damalon. A cet instant, Caphas vit un spasme de douleur traverser le visage de Skilgannon.
L'élégant courtisan se tourna vers ses soldats.
« - Inutile de nous attarder, capitaine, dit-il à un homme de grande taille monté sur un hongre bai. Notre travail ici est achevé. »
Le cavalier poussa son cheval vers l'avant.
« - J'ai été ravi de vous revoir, général, dit-il à Skilgannon. Que les dieux soient avec vous. »
« - Et aussi avec vous, Sakelus », répondit Skilgannon.
La cavalerie quitta la clairière. Seuls restèrent quatre cavaliers vêtus de noir, ne portant pas d'épée, mais un long couteau pendu à leur ceinture. Ils descendirent et vinrent se poster à côté de Damalon.
« - Pourquoi êtes-vous parti? Demanda Damalon à Skilgannon. La Reine vous admirait plus que tous ses autres généraux. »
« - J'avais mes raisons. »
« - Bizarre. Vous aviez tout. Des richesses, le pouvoir, un palais pour lequel n'importe qui aurait donné sa vie! Vous auriez pu trouver une autre épouse, Skilgannon. »
Damalon posa la main sur une des poignées d'ivoire et tira dessus. Rien ne se passa.
« - Appuyez sur le bouton en rubis, sur la poignée, dit Skilgannon. Cela libérera la lame. »
Quand Damalon obéit, une épée jaillit. Les rayons de la lune étincelèrent sur la lame argentée et les runes gravées dessus. Caphas regarda l'épée, de l'avidité dans les yeux. Les Epées du Jour et de la Nuit étaient légendaires. Il se demanda ce qu'elles rapporteraient, si on les proposait à un roi. Trois milles raqs? Cinq milles?
« - Magnifique, dit Damalon. Voilà qui fouette le sang d'un homme! »
« - Je vous conseille vivement, à vous et à vos sbires, de remonter en selle et de partir, dit Skilgannon. Comme vous l'avez dit, votre mission est terminée. »
« - Non, pas tout à fait, dit Damalon. La Reine était très fâchée de votre départ. »
« - Elle le sera encore plus si vous ne revenez pas, dit Skilgannon, et je commence à me lasser de votre compagnie. Comprenez-moi bien, Damalon: je n'ai pas envie de vous tuer, vous et vos compagnons. Je veux simplement quitter cette contrée au plus vite. »
« - Votre arrogance dépasse les bornes, gronda Damalon. J'ai vos épées, et quatre habiles bretteurs, et vous osez me menacer? Avez-vous perdu tout sens commun? (Il regarda Caphas.) Dommage que vous ayez été présent, marchand. C'est le destin, je suppose. Personne ne peut y échapper. »
Damalon appuya sur le bouton en émeraude de la deuxième poignée et une autre lame sortit. Elle brillait comme de l'or, étincelante et précieuse. Pendant un instant, le courtisan resta immobile, captivé par la beauté des épées. Puis il secoua la tête comme s'il sortait d'une transe.
« - Tuez le vieil homme et l'enfant, dit-il. La jeune fille nous fournira un peu de distraction avant que nous retournions à la capitale. »
A cet instant, Caphas vit Skilgannon avancer vers Damalon. Sa main jaillit, quelque chose de brillant étincela dans l'air et frappa Damalon à la gorge.
Le sang jaillit de sa jugulaire tranchée. Caphas n'oublierait jamais ce qu'il vit ensuite.
Skilgannon se rapprocha d Damalon. Quand le courtisan agonisant lâcha les épées, Skilgannon les rattrapa au vol. Les quatre tueurs en noir se jetèrent sur lui. Skilgannon se porta à leur rencontre, les lames des épées étincelant dans la lueur du feu de camp. Il n'y eut pas de combat à proprement parler. Quelques secondes plus tard, cinq hommes gisaient sur le sol, morts. L'un d'eux avait été décapité, un autre ouvert de l'épaule au ventre. Caphas regarda Skilgannon nettoyer les lames argent et or avant de les remettre dans leur unique fourreau noir, qu'il accrocha en travers de son dos.
« - Vous devriez chercher d'autres marchés, Caphas, dit-il. Je crains que Naashan soit désormais dangereux pour vous. »
L'homme n'était même pas hors d'haleine, et il n'y avait pas une seule goutte de sueur sur son front. Il se détourna et examina le sol autour du corps de Damalon. Il se pencha et ramassa un petit morceau de métal circulaire taché de sang, d'environ cinq centimètres de diamètre. Quand il le nettoya sur la tunique de Damalon, Caphas vit que les bords de l'objet étaient dentelés. Il frissonna. Skilgannon remit l'arme dans le fourreau caché derrière sa ceinture. Puis il alla seller son cheval.
Caphas s'approcha de lui.
« - Ils allaient nous tuer aussi, dit-il. Je vous remercie de nous avoir sauvés, mes filles et moi. »
« - L'enfant est terrorisée, Caphas. Allez vous occuper d'elle », dit Skilgannon en se mettant en selle.
Lucresis courut vers lui.
« - Moi aussi, je vous suis reconnaissante », dit-elle en le regardant, les yeux écarquillés.
Il lui sourit, puis se pencha, lui prit la main et la baisa.
« - Bonne chance, Lucresis, dit-il. J'aurai aimé passer plus de temps en votre compagnie. »
Il lui lâcha la main et regarda Caphas, qui serrait sa plus jeune fille contre lui.
« - Ne restez pas là cette nuit. Préparez votre chariot et dirigez-vous le plus vite possible vers le nord. »
Sur ces mots, il partit.
Caphas le regarda jusqu'à ce qu'il disparaisse dans les arbres. Lucresis soupira et se tourna vers son père.
« - J'aurai aimé qu'il reste avec nous. »
Le marchand eut l'air sidéré.
« - Tu viens de le voir tuer cinq hommes. Il est impitoyable et dangereux, Lucresis. »
« - Peut-être, mais il a de beaux yeux », répondit la jeune fille.

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