unkn0wn Tu veux le rencontrer ? Tchat avec lui !

A propos de unkn0wn

Her0 , 38 ans , Homme
Etait en ligne il y a plusieurs jours

Description

Karamiau yubisaki de
Come on baby funky you make me feel sexy
Kanji au sono subete

And...tell me what's your secret
Kakusanaide
Kuchibiru de damarasete...

Les murs sont gris. Le ciel est gris.
Mon humeur l'est. Mes vêtements le sont.
Absolument tout est de cette couleur impersonnellement neutre : gris.

C'est cette seule couleur qui teinte désormais ma vie, ou du moins, ce qu'il en reste. Même le monde que me laissent percevoir les barreaux de la petite et unique fenêtre en est imprégné. Nulle autre couleur pour rythmer mes journées, sauf le noir de l'infinie, la nuit. Mais encore les étoiles de leur éclat pâlissant me rappellent que désormais, ma couleur, c'est le gris.

Alors dans ma résolution forcée le temps défile sur moi. Moi, assis à la fenêtre, ou moi, allongé sur le lit, unique meuble de la chambre qu'on m'a assigné. Je ne m'en plains pas. Je vais bien. Je vais mieux que bien aujourd'hui.

Je délaisse le lit et m'assieds sur le petit tabouret en bois qui craque dangereusement quand je m'y pose. J'aime bien ce son. Il est peut être la seule chose qui ne soit pas de ma couleur. Mais je sais qu'il le devient ; Petit à petit tout se teinte, tout devient fade et c'est beaucoup mieux ainsi. Du moins quand je ne le croise pas dans la vitre teintée d'un voile de poussière grise. Mais à part ça, quand je m'estompe et laisse les jours se faner encore et toujours ; Je vais bien.

Je ne suis pas prisonnier de ce lieu. Non, bien sûr que non.
Seulement Dehors...
Dehors c'est grand. Dehors c'est bien trop grand. Et je n'irai pas bien dehors. Même si c'est seulement pour une marche dans le parc. Dehors c'est grand. Dehors c'est inconnu, c'est dangereux.

Non. Ne pensez pas que je sois fou. Je ne suis pas fou. Je suis juste...mort sans l'être complètement. Le noir c'est la mort. C'est ce qu'on dit. L'arc en ciel c'est la vie. C'est moi qui le dis. C'est pour cette raison que le noir ne figure pas parmi les couleurs de l'arc. Mais alors où se place ma couleur ? Entre les deux sans doute. Le gris c'est neutre. Donc le gris ça existe sans trop déranger. Comme un oui et un non. Une couleur qui n'a pas de sens et qui n'en demande pas.

Inévitablement, je vois quelqu'un dans les carreaux de la vitre, juste derrière les deux barreaux. C'est lui ; l'homme de la fenêtre. Lui aussi, il est gris. Enfin, pas complètement cela dit. Il a les yeux rouge et creux, les joues aussi. En plus de plein d'autres petits cratères sur celles-ci. Il est laid. Il ne va pas bien lui. Je ne l'aime pas. Il ne va pas bien depuis longtemps. Même les bonbons ne lui font rien. Pourtant, c'est bon les bonbons. Sinon ça ne porterait pas ce nom. En plus ce n'est pas gris un bonbon : c'est rose et bleu et vert, c'est un joli arc en ciel dans du papier blanc. Mais lui ne les aime pas. Il est méchant. Je ne l'aime pas. Il ne va pas bien.

Vous savez....il me fait peur quelques fois. Quand je le regarde un peu trop longtemps et que les bonbons ne sont pas encore livrés. J'ai l'impression que je le connais. Que je le connais bien. Mais je sais que ce n'est pas vrai. Je vais bien moi. Je ne connais pas les gens qui ne vont pas bien et qui n'aime pas les bonbons. C'est mauvais, de ne pas aimer les bonbons.

De temps à autre il me parle. Il m'a raconté qu'avant, il avait une autre vie, une autre réalité ; Là où les couleurs se mêlaient dans un tourbillon de bruits, de sons...de musique. Oui, il fut un autre monde, il fut un autre lui. Chose qui n'est plus, mais bon, on n'oublie pas toujours. Il parle comme une sorte de robot et m'assure qu'il a tout perdu. Pas d'un coup, pas brutalement, pas du jour au lendemain, non. Lui, il l'a vu s'effacer ; Ce tout. De lendemain en lendemain, pour ne plus les voir ; Eux. Il répète souvent que quand on se complait dans les illusions du « tout va bien, tout est parfait », on ne voit pas grand-chose à vrai dire. Et qu'au final, peu importe ce qu'on essaye de fuir, on finit dans le noir, ou, comme nous deux : dans le gris.

Une fois j'ai osé lui poser une question, juste comme ça, pour savoir. Je lui ai demandé pourquoi il n'avait pas demandé de l'aide, comme moi je l'ai fais. Toujours avec ce ton d'automate blasé, il m'a expliqué qu'on ne demande pas de l'aide quand on est seul, quand personne n'est là. Personne. Juste lui.

Et elle.

Il me parle souvent d'une fille. Il me dit qu'elle est la cause de son état. Qu'elle est celle qui l'a poussé à venir ici. Que c'est à cause d'elle qu'il ne va pas bien. C'est stupide de ne pas aller bien pour une fille, mais bon, chacun fait ce qu'il veut. Il m'en a fait une description un jour. Assez étrange. Il a dit qu'elle avait une peau blanche, comme du lait, un peu, ou l'emballage des bonbons si je préférai l'imaginer comme ça. Ses yeux étaient noirs tirant un peu vers le vert. Et qu'elle sentait bon. Très bon. Un parfum aigre-doux qui lui manque des fois. Et puis, c'est là que ça a basculé vers du n'importe quoi. C'est une preuve qu'il ne va toujours pas bien. Il a ajouté qu'elle piquait quand elle l'embrassait. Que ça faisait mal mais que ça faisait du bien. Il ne va vraiment pas bien, pas bien du tout, cet homme dans ma fenêtre.

Elle porte un nom bizarre d'ailleurs cette fille, mais j'9aime bien comment ça sonne. Il ne me l'a dit qu'une seule fois, et son ton s'était changé, un peu. Comme s'il avait envie de la revoir mais qu'il savait que c'était mal. Elle s'appelait...


Héroïne.

A rencontrer à proximité

Découvre les profils similaires à proximité susceptibles de t'intéresser !