maquis

Avez vous dans votre entourage

il y a 8 ans
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maquis (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "alpha999"et surtout tout est une histoire de temps, déjà elle se nourrit, ensuite elle peut avoir des crises, se renfermer d'un coup!!et c'est là qu'elle aura besoins de soutiens,la motiver surtout!!et surtout ne pas se bloqué su la nourriture car là?elle va se braquer.

gardez ce maximum de conversation, et de confidences..en tout cas c'est génial d'avoir un ami comme vous l'etes a ses cotés!!si ça pouvait le faire pour toutes les personnes qui ont été malade, beaucoup s'en sortirais plus facilement et plus rapidement, car on est seule,tout le monde nous mets de cotés,on fait peur, et limite on est contagieuse, je suis dure avec mes mots, mais c'est tout a fait la réalité, merci a vous d'etre là pour elle!!



"Et limite on est contagieuse ..."
C'est encore que cette maladie fait peur très peur même
et renvoie beaucoup d'irrationnel dans l'entourage
C'est presque considéré comme un crime contre la vie
La bouffe c'est tellement affectif , tellement près de la source

puis je risquer ce parallèle poétique
" l'anorexie c'est de l'autisme alimentaire "
C'est du soleil inversé

L'entourage n'y pige que dalle la plupart du temps
et même quand on est entré dedans
çà reste aussi mystérieux qu'une étoile qui pourtant belle refuserait de briller dans le ciel

Bien à toi
Maquis

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alpha999 (clôturé) il y a 8 ans

voilà tu as tout compris, on fait peur!!

ma famille m'a renier parce que je ne venais plus au repas de famille, j'y allais avec palisir pour etre avec eux, mais c'était eux qui était géné, alors on m'a bien fait comprendre qu'il valait mieux que je reste chez moi car ça les géner que je reste a table avec eux sans manger...

ces deux ans j'ai fait aussi le trie, aussi bien dans mes sois disant amis que de ma famille, et je ne culpabilise meme plus,au contraire soulagée et libérée..

et oui on fait peur,et surtout quand je vois certains se permettre encore de traiter une personne maigre, ou meme parfois parce que c'est sa morphologie de la traité de "sac d'os"...l'impression que rien n'a changé!!mais bon j'ai juste espoir de faire evolué les choses et surtout..ben si j'arrive a aider une seule personne, j'aurais eu ma revanche sur toute cette souffrance..

j'ai juste fais de mes faiblesse ma force.

ensuite la famille certains ont juste été maladroit donc pour certains ce n'est pas leur faute,d'où encore l'impuissance de la famille, mais ça reste une maladie de honte et de silence...et comme d'hab souvent juger sans savoir..

l'ignorance fait peur.

en tout cas n'hesitez pas,et si votre amie..a besoins d'en parler je peux vous donner l'adresse de notre association meme si la distance est là..

Photo de maquis
maquis (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "alpha999"Citation de "maquis"bonjours maquis,

Si je vous dis que j'ai fait 13 ans de restauration...et les derniéres années je formais des stagiaires en cuisine..(c'est trés contradictoire)

C’EST TRES ETRANGE EN EFFET, LA MEME AMBIGUITE QUE MON AMIE

"on se rassasie des odeurs et surtout on "gave" les gens en imaginant qu'on est a leur place" c'est pervers comme vous le voyez, votre amie se rassure en voyant les autres se nourir, et la maladie est sournoise, elle torture a sa maniére en touchant les aliments.

C’EST TROUBLANT CAR ELLE A TOUJOURS BESOIN DE CUISINER DANS DES PROPORTIONS TROP GENEREUSES NOUS NOUS EN AMUSONS

j'ai juste deux trois questions sans indiscrétions pour mieux vous renseigner..vous parles t'elle de ses rituels?
a t'elle déjà voulu se faire soigné puisqu'elle en parle avec vous?

OUI MAIS AVEC RESULTAT TOUT RELATIF

elle travaille toujours ? OUI

Une anorexique est souvent hyper active et trés intelligente car trés perfectionniste dans sa vie, sa façon de se comporter et de s'habiller. EXACT

c'est vraiment du cas par cas, elle peut avoir des changement d'humeur comme euphorique et deconnante pour donner l'illusion d'etre heureuse et ne pas inquiété ses proches car se sont des menteuses pathologique pour éviter la confrontation "tu es malade" elle va le cacher a sa maniére,et d'un coup va se renfermer sur elle même car elle s'aperçoit qu'a faire sa fofolle "on va la regarder"..
UN PEU DE CA MAIS CA TEND A SE REGULARISER

n'oubliez pas qu'elle a peur qu'on la regarde, peur d'etre critiquer, la maladie est son refuge contre tout ça. OUI

c'est une hypersensible au monde OUI TOUT A FAIT,et surtout "elle refuse ce monde là" en faite c'est une rebelle TRES JUSTE, c'est pou celà qu'elle se battra de toute ses forces pour lutter contre la maladie le moment venu.

a t'elle été hopitalisé? OUI il ya cinq ans
et sa famille comment se comporte t'elle avec elle? POURRAIT ETRE MIEUX

je sais rire je suis longue mais ça permet de savoir a quel point on peut l'aider.
en tout cas si vous avez eu quelques réponses pour mieux comprendre la maladie, ça vous permettra d'eviter certaines erreurs ,car on ne fait tous mais c'est amplifier face a quelqu'un qu'on aime. TOUT A FAIT

je vous envoir le liens don je vous parlais, elle peut les appeler, c'est anonyme, elle trouvera aussi des adresses du coté de sa région car mlaheureusement en france il n'y a que 10 association comme la notre qui s'occupe des familles touchées par les TCA.

JE VOUS AI REPONDU EN MAJUSCULES
ET VOS INTERVENTIONS ME SONT PRECIEUSES

et vous même aujourd'hui avez vous récupéré une certaine régularité alimentaire ?

Maquis


Merci pour vos réponses, depuis 5 ans on a mieux cerné la maladie, en faite faut savoir qu'elle est hyper active parce que sont cerveau puise de l'energie,et comme elle en a pas(carence,faiblesse) son cerveau fabrique de l'endorphine(drogue) comme un athlete de haut niveau,d'où cette euphorie c'est le coté chimique de la maladie,ccomme un drogué, et le processus de guerison est long et douloureux car on passe par un sevrage.

Faut pas oublier qu'elle veut etre invisible et inexistante,et c'est là?que les proches interviennent, on appelle ça la thérapie comportemental, c'est tout simple, elle se sent si nulle, si moche, si imparfaite qu'il faut la revalorisé, sans parlé nourriture, c'est validé c'est qualité,l'encouragé, elle doit avoir des passions, des choses qu'elle sait faire, alors justement la faire exister dans ce qu'elle fait de mieux...suffit juste d'un compliment, et là?petit a petit elle va retrouvé confiance en elle, prendre des risques, l'a sortir en faite du schéma "alimentaire" .

Oui merci maquis, je vais trés bien, c'est meme le jour et la nuit, il y a deux ans je ne sortais pas,aucune vie sociale, je restais juste derriére mon ordi alors que maintenant je suis rarement chez moi, la photo, la musique, et m'occuper des autres sont mes dadas, je les ai donc exploité.

Je suis toujours en thérapie et c'est ma diététicienne et ma psy qui m'ont encouragé a crée mon assoc, donc je pense avoir les épaules pour ça rire.

je ne me considére pas comme guerrit, trop présomption de ma part surtout aprés 31 ans de maladie, on a jamais vu ça d'ailleurs, il y a 2 ans je pesais 39 kilos,j'en pése 48, et gourmande lol ce qui m'a sauver la vie je pense, ma gourmandise.

j'ai un petit estomac donc bien sur comme un bébé je le reconstruit, je vais au resto, je ne pense plus calories mais je sais qu'elle est là, je suis prudente aussi a ne pas trop m'impliquer dans mon assoc car l'anorexie m'a bouffé ma vie d'avant, alors je ne veux pas non plus que j’existe qu'a travers mon assoc(la bouffe encore lol).

les toubibs sont au courant de tout ça,et justement parce que je l'ai vécu autant de temps que je suis un peu leur lien pour parlé avec les personnes touchées.

je vous parlais de sevrage tout a l'heure, pour decrire ça?et vous comprendrez comme la maladie peut etre puissante, ça arrive par crise,j'en ai fait 2 la premiére a duré 24 h, la 2eme 6h, elle se traduit par se hair,se reprocher tout les meaux de la terre, en faite une merde,mais surtout par des douleurs physiques,la peau qui brule, des vertiges,des sueurs froides, et c'est quand vous etes plus fort que tout ça?que oui on sait quand ne pourra plus retomber dans l'anorexie,le cap le plus difficile a été franchis.

Le seul truc que j'ai a travaillé sur moi c'est l'acceptation de mon nouveau corps, la dysmorphophobie,mais qui ici n'en souffre pas ?rire (humour).

Mais enfin je suis fiére de moi,c'est surtout ça!!un ami m'a dit y'a 6 mois de ça en lisant le livre "la mort n'a pas voulu de toi"!!et là?j'ai pris une claque, car je m'étais pas rendu compte d'où je revenais...je suis une survivante...donc tout roule!!et jamais plus je pourrais revenir en arriére, c'est cette énérgie que je veux transmettre tout en pensant a moi.

et surtout mon fils est fiére de sa maman et ça?j'abattrais la maladie juste pour ça!!rire

mais pour en revenir a votre amie, la revaloriser au maximum, c'est une rebelle, une guerriére, elle saura lutter si on lui redonne confiance en elle mais aussi en sa famille et ses proches..car toute seule?elle n'y arrivera pas..d'où l'importance de s'occuper aussi des proches pour mieux la soutenir...




Votre témoignage est magnifique (j'en ai et c'est vrai les larmes aux yeux à l'instant où j'écris )

Vous parlez de sevrage , voilà un terme qui m'éclaire vraiment
Car si l'anorexie n'était pas une force (un soleil inversé)
Pourquoi éprouverait on le besoin de s'y réfugier ?

C'est à mes yeux un trop plein d'amour , une déception vitale (parents)qui pousse à cette extrémité

Mais derrière il y a une force de vie gigantesque

Maquis




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alpha999 (clôturé) il y a 8 ans

olàlà maquis suis pas là pour faire pleurer les chaumiéres rire c'est juste que oui sans le soutiens de l'entourage!!on peut pas s'en sortir!!

en faite mon declic a été juste un appel a témoins et là?pour mon fils....car j'avais personne autour de moi!!silence depuis tant d'année, je me cachais depuis tellement longtemps que j'ai réaliser que c'était maintenant ou jamais..

et sevrage?parce que c'est une addiction, donc comme toutes les addictions, le processus de guerison est long et trés dur "mentalement" et physiquement, c'est une maladie psychosomatique car les effets physique sont là...

on sombre dans ce genre d'addiction souvent parce qu'on nous a cassé, diminué, humilié et le manque d'amour, d'attention alros qu'on ferait tout pour et par amour..la preuve par ces manques?on sombre...

j'espére que j'ai pu vous eclairez un peu ne connaissant pas le "pourquoi" de l'anorexie de votr amie, j'ai été un peu large sourire...

une trés bonne soirée a vous et n'hesitez pas sourire

Photo de maquis
maquis (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "alpha999"olàlà maquis suis pas là pour faire pleurer les chaumiéres rire c'est juste que oui sans le soutiens de l'entourage!!on peut pas s'en sortir!!

en faite mon declic a été juste un appel a témoins et là?pour mon fils....car j'avais personne autour de moi!!silence depuis tant d'année, je me cachais depuis tellement longtemps que j'ai réaliser que c'était maintenant ou jamais..

et sevrage?parce que c'est une addiction, donc comme toutes les addictions, le processus de guerison est long et trés dur "mentalement" et physiquement, c'est une maladie psychosomatique car les effets physique sont là...

on sombre dans ce genre d'addiction souvent parce qu'on nous a cassé, diminué, humilié et le manque d'amour, d'attention alros qu'on ferait tout pour et par amour..la preuve par ces manques?on sombre...

j'espére que j'ai pu vous eclairez un peu ne connaissant pas le "pourquoi" de l'anorexie de votr amie, j'ai été un peu large sourire...

une trés bonne soirée a vous et n'hesitez pas sourire


J'étais avec elle au téléphone pendant votre réponse
Je suis un bon vivant
et tout çà me touche
Mais je sais aussi garder mesure

Seule la vie qui triomphe me plait

Bien à vous
Maquis

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alpha999 (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "maquis"Citation de "alpha999"olàlà maquis suis pas là pour faire pleurer les chaumiéres rire c'est juste que oui sans le soutiens de l'entourage!!on peut pas s'en sortir!!

en faite mon declic a été juste un appel a témoins et là?pour mon fils....car j'avais personne autour de moi!!silence depuis tant d'année, je me cachais depuis tellement longtemps que j'ai réaliser que c'était maintenant ou jamais..

et sevrage?parce que c'est une addiction, donc comme toutes les addictions, le processus de guerison est long et trés dur "mentalement" et physiquement, c'est une maladie psychosomatique car les effets physique sont là...

on sombre dans ce genre d'addiction souvent parce qu'on nous a cassé, diminué, humilié et le manque d'amour, d'attention alros qu'on ferait tout pour et par amour..la preuve par ces manques?on sombre...

j'espére que j'ai pu vous eclairez un peu ne connaissant pas le "pourquoi" de l'anorexie de votr amie, j'ai été un peu large sourire...

une trés bonne soirée a vous et n'hesitez pas sourire


J'étais avec elle au téléphone pendant votre réponse
Je suis un bon vivant
et tout çà me touche
Mais je sais aussi garder mesure

Seule la vie qui triomphe me plait

Bien à vous
Maquis



prenez aussi du recul!!!!!je vous sents trés impliqué!!!!et oui!!!!!la vie!!!!mais ça comme beaucoup savent la vivre que ces conflits a deux balles!!!!ou la course a etre le meilleurs!!!!d'où mon replis aussi envers je con que olà!!!!beaucoup m'ont aidé sans le savoir mais là ..j'ai juste une autre vie a construire!!!!rire j'aime trop la vie aprés 31 ans de suicide lattant...mais comme on m'a souvent balancé que je racontais trop ma vie....ben sauf....que j'en ai fait quelque chose....


donc je viens plus trop....juste j'observe.....bien a vous!!!!et a cette amie!!!!j'aime les echanges et là.merci a vous!!!

Photo de maquis
maquis (clôturé) il y a 8 ans

prenez aussi du recul!!!!!je vous sens trés impliqué!!!!et oui!!!!!la vie!!!!mais ça comme beaucoup savent la vivre que ces conflits a deux balles!!!!ou la course a etre le meilleurs!!!!d'où mon replis aussi envers je con que olà!!!!beaucoup m'ont aidé sans le savoir mais là ..j'ai juste une autre vie a construire!!!!rire j'aime trop la vie aprés 31 ans de suicide lattant...mais comme on m'a souvent balancé que je racontais trop ma vie....ben sauf....que j'en ai fait quelque chose....

donc je viens plus trop....juste j'observe.....bien a vous!!!!et a cette amie!!!!j'aime les echanges et là.merci a vous!!![/quote]

Oui vous avez raison,il est toujours nécessaire de prendre du recul, mais cette maladie et cette situation me touchent.
alors ce n'est pas toujours facile.

Maquis

Photo de alpha999
alpha999 (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "maquis"prenez aussi du recul!!!!!je vous sens trés impliqué!!!!et oui!!!!!la vie!!!!mais ça comme beaucoup savent la vivre que ces conflits a deux balles!!!!ou la course a etre le meilleurs!!!!d'où mon replis aussi envers je con que olà!!!!beaucoup m'ont aidé sans le savoir mais là ..j'ai juste une autre vie a construire!!!!rire j'aime trop la vie aprés 31 ans de suicide lattant...mais comme on m'a souvent balancé que je racontais trop ma vie....ben sauf....que j'en ai fait quelque chose....

donc je viens plus trop....juste j'observe.....bien a vous!!!!et a cette amie!!!!j'aime les echanges et là.merci a vous!!!


Oui vous avez raison,il est toujours nécessaire de prendre du recul, mais cette maladie et cette situation me touchent.
alors ce n'est pas toujours facile.

Maquis[/quote]

bonjour maquis

je comprends trés bien, et je suis rassurée que ce sujet intéresse encore, car on ne parle qu'épisodiquement, quand un mannequin comme isabelle caro ou comme solen la fille de poivre d'arvor décédent, ou quand on parle de scandale sur le mannequina..et pourtant depuis 4 ans avec l'arrivée du thigh gap(anorexie), il est impératif d'en reparler...

ce n'est jamais facile de voir un proche s’autodétruire, c'est un suicide lattant...

votre amie a la chance de pouvoir compter sur vous, pas toujours le cas, tenez moi au courant de son évolution sourire.

Photo de kickout
kickout il y a 8 ans

Bonjour à tous et à toutes.
Que de témoignages touchants et sincères.... et qui à mon sens prouvent qu'il n'y a pas une mais des anorexies.
On retrouve en effet des "points communs", comme le repli sur soi, la peur,la dissimulation, le refus de la norme (le gros mot !) sociétale et sociale (triple gros mot !).... Cependant, il me semble que ses dommages collatéraux sont vrais aussi dans beaucoup de pathologies qui affectent le comportement, que ce soit les phobies, les addictions...
c'est toujours une histoire de trouver sa place, d'Ambition intime qui entre brutalement en guerre avec le ronron des sociétés dites occidentales... difficile d'en parler, et même quand j'écris ces mots, je ne suis pas convaincue qu'ils sont vrais... Je crois que cet échange est un échange des vérités, pas de véracités. l'âme humaine en somme.

Je suis anorexique depuis bientôt 16 ans. Le premier souvenir que j'ai d'un rejet brutal de la nourriture, c'est une fin d'après midi en revenant de cours, j'ai mangé un esquimaux glacé vanille chocolat et une barre chocolatée aux cacahuètes et un écœurement tyrannique s'est emparé de moi.
Il ne m'a plus quitté, et c'est accompagné d'une honte atroce. J'ai donc dissimulé ma maladie "non je n'ai pas faim", "j'ai déjà mangé", je suis au régime"... les pulls camionneurs ne suffisent plus très vite à cacher la maigreur qui s'installe pas plus qu"à faire croire au bout du trentième "j'ai déjà mangé" qu'il n'y a pas de problème.
Une première hospitalisation à Ymares, trois semaines, un médecin qui propose une psycho-thérapie familiales, des parents qui entendent cette proposition comme une sentence... ____ digression: C'est extrêmement violent pour des parents qui se demandent ce qu'ils ont mal fait, ou comme les miens qui sont trop fragiles pour supporter d'avoir peut-être mal fait quelque chose (alors que c'est très cons, aucun parent n'est parfait et dés lors qu'ils font sincèrement du mieux qu'ils pensent être et aiment leur môme, c'est déjà une chance, un cadeau !)et c'est ce qui chez moi a développé une culpabilité insupportable,faire souffrir ceux qu'on aime le plus au monde ____ Bref, refus total de leur part ! j'ai entendu des milliers de fois que c'était une question de volonté, limite je le faisais exprès pour les emmerder !(il faut savoir que j'ai toujours été la première de la classe). Ils ont pourtant essayer de m'aider.... en m'envoyant à 900km à l'étranger, pensant que c'était une histoire de couper le cordon et qu'une fois seule, je serais bien obligée de réagir. départ à 43kg.....retour un an après à 34......avec un sentiment d'abandon assez atroce. Deuxième hospitalisation à Caen, le Ponpom ! Protocole et contrat stupide type 100 grammes=une récompense. Sans papier ni crayon, ni livre, des murs, J'étais enfermée 22h sur 24 dans une chambre sans accès aux sanitaires, faisant mes besoins dans un sceau hygiénique placé sous mon lit. Fumeuse, mes cigarettes étaient autorisées à 45 kilo, j'en pesait 36...... j'ai tenu quatre semaines et ai été mise à la porte parce qu'un soir j'ai taxé une clope à un patient dans la salle télé.... Mes parents avaient mes clefs, papiers, téléphone, j'étais à caen eux à côté de rouen et ils ont refusé de venir me chercher... Je me suis retrouvé sur un trottoir à 200 bornes de chez moi, seul, sans rien sinon mon balluchon.... que dire, j'en ai encore mal au bide et remercie encore ce vieil homme qui m'a trouvé en pleurs allongée sur le trottoir et qui m'a conduit en voiture chez a grand-mère qui vivait à 30km de caen. Mon père a toléré d'aller jusqu'au carrefour de Maison-brûlé à moitié chemin de là ou ma Grand-mère était. Ils ont échangé le sac de linge salle sur ce parking. La troisième hospitalisation intervient en 2008, sur ma volonté. Seule, j'ai été me présentée au CHU dans le service du Professeur Deschelotte (ce nom parlera à certaines) comme on se présente au poste de police.J'ai été deux mois dans une unité spécialisée,puis suivie un an en ambulatoire. Depuis je n'ai jamais remis les pieds chez un psy ou diététiciens. J'ai identifié le premier traumatisme enfoui qui a resurgit brutalement le jour où j'ai vécu mon premier échec scolaire (ce qui n'avait aucun lien, c'est comme un missile V1, la première charge, la grosse, celle qui tue n'explose que quand la seconde, moindre déflagre en digression).

[/b]Je ne veux pas mourir. J'ai d'abord accepté le mono miam :banane et yahourt 0% à la fraise. Puis la pomme entre le lait du petite déjeuner et le yahourt/banane du soir. Puis les crudités natures. Puis le poisson vapeur en très petites quantités. Puis j'ai aimé mangé,aimé le sentiment d'être nourrie physiquement, le bien-être biologique de satiété sans nausée, cet accord entre le besoin du corps et l'énergie que tu lui donne. Avec la peur malgré tout du gras et du sucre. J'ai donc commencé à lire sur les produits "alimentaires naturels". c'est à dire tout ce qui n'est pas manufacturé par les industrie agro-alimentaires. Pour deux raisons majeurs: d'abord pour être sûre qu'il n'y avait pas de matière grasse ni de sucre, puis parce que cela m'a permis de décrocher de l’obsession des calories et tableau d'apport blablabla. Et je me suis réconciliée physiquement avec la nourriture, grâce à ce contacte direct avec la matière. J'ai découvert des artisans,des producteurs, des produits, de la culture et des cultures. On en pensera ce que l'on veut, c'est une histoire de passion. j'aime la vie et les gens. j'aime l'Histoire et les histoires. j'aime comprendre, apprendre et c'est vrai que j'ai développé une réelle passion pour l'art culinaire. j'aime surprendre, j'aime me surprendre et depuis trois ans, cette passion me permet de m'autoriser toutes ces choses. je mange toujours qu'une fois par jour, mais ma tolérance alimentaire à décupler !!!!! Cela peut être une petit morceau de fromage avec du pain et du beurre (une vraie normande !)ou de la viande crue !! Toujours en petite quantité quand c'est un plat en sauce mais on est loin du régime banane yoplait! Je ne fais aucun sport, j'ai horreur de ça, je ne me scarifie pas, et je porte des "jegging" malgré mes 41 kilos (enfin à la dernière pesée, j'ai viré ma balance pour ne pas passer mes jours dessus et je ne suis pas sûre de mon poids et je m'en fous,j'écoute mon corps qui me dit quand il est en manque...). je ne demande plus une tomate en repas de famille mais mange ce qui est proposé, je travaille, j'assume. je suis malade, c'est évident, pourquoi ne puis-je pas manger au moins trois fois par jour? je tente de "combler" en buvant du fortimel extra en milieu de matinée, Je suis effectivement très fatiguée, et ne peut pas forcément suivre physiquement une fois ma semaine de boulot passée pour une sortie ou un weekend. Le plus difficile, c'est de faire entendre aux proches que ce n'est ni contre eux, ni un manque d'envie ou d'Amour ou d'Amitié !
Je refuse en revanche d'être excusée parce que souffrante, je veux juste qu'on me foute la paix quand on ne comprend pas, je n'en veux à personne, je n'accuse personne, c'est un état de fait ! c'est une maladie, c'est un combat, et c'est d'abord une acceptation puis une recherche de solution en vivant. Je remercie ma Grand-mère et mes trois Amis d'être là, j'ai une chance phénoménal.
Voilà, je ne sais pas si ce témoignage pourra être utile parce que c'est celui d'une personne qui n'en est pas encore sortie et qui croit (peut-être à tord) qu'on n'en sort pas vraiment, on apprend à vivre avec et à en estomper les manifestations. Le plus dure, me semble t'il, c'est de se rapprocher plus de soi et d'oublier un peu ce qui entoure. Parce que l’anorexie, celle que je vis en tout cas, à malgré les apparences d'être très égoiste _ (d'où le sentiment d'injustice qui nous prend troisième effet kiscool_) , c'est cette incapacité à penser à soi et à ne vivre que pour l'autre. j'appelle cela le complexe de Jésus Christ.
Honte, Culpabilité, Injustice, Amour, Envie et Partage........le cocktail Molotov d'une maladie.
Merci de m'avoir lue

Photo de rienousipeu
rienousipeu il y a 8 ans

Citation de "kickout"Bonjour à tous et à toutes.
Que de témoignages touchants et sincères.... et qui à mon sens prouvent qu'il n'y a pas une mais des anorexies.
On retrouve en effet des "points communs", comme le repli sur soi, la peur,la dissimulation, le refus de la norme (le gros mot !) sociétale et sociale (triple gros mot !).... Cependant, il me semble que ses dommages collatéraux sont vrais aussi dans beaucoup de pathologies qui affectent le comportement, que ce soit les phobies, les addictions...
c'est toujours une histoire de trouver sa place, d'Ambition intime qui entre brutalement en guerre avec le ronron des sociétés dites occidentales... difficile d'en parler, et même quand j'écris ces mots, je ne suis pas convaincue qu'ils sont vrais... Je crois que cet échange est un échange des vérités, pas de véracités. l'âme humaine en somme.

Je suis anorexique depuis bientôt 16 ans. Le premier souvenir que j'ai d'un rejet brutal de la nourriture, c'est une fin d'après midi en revenant de cours, j'ai mangé un esquimaux glacé vanille chocolat et une barre chocolatée aux cacahuètes et un écœurement tyrannique s'est emparé de moi.
Il ne m'a plus quitté, et c'est accompagné d'une honte atroce. J'ai donc dissimulé ma maladie "non je n'ai pas faim", "j'ai déjà mangé", je suis au régime"... les pulls camionneurs ne suffisent plus très vite à cacher la maigreur qui s'installe pas plus qu"à faire croire au bout du trentième "j'ai déjà mangé" qu'il n'y a pas de problème.
Une première hospitalisation à Ymares, trois semaines, un médecin qui propose une psycho-thérapie familiales, des parents qui entendent cette proposition comme une sentence... ____ digression: C'est extrêmement violent pour des parents qui se demandent ce qu'ils ont mal fait, ou comme les miens qui sont trop fragiles pour supporter d'avoir peut-être mal fait quelque chose (alors que c'est très cons, aucun parent n'est parfait et dés lors qu'ils font sincèrement du mieux qu'ils pensent être et aiment leur môme, c'est déjà une chance, un cadeau !)et c'est ce qui chez moi a développé une culpabilité insupportable,faire souffrir ceux qu'on aime le plus au monde ____ Bref, refus total de leur part ! j'ai entendu des milliers de fois que c'était une question de volonté, limite je le faisais exprès pour les emmerder !(il faut savoir que j'ai toujours été la première de la classe). Ils ont pourtant essayer de m'aider.... en m'envoyant à 900km à l'étranger, pensant que c'était une histoire de couper le cordon et qu'une fois seule, je serais bien obligée de réagir. départ à 43kg.....retour un an après à 34......avec un sentiment d'abandon assez atroce. Deuxième hospitalisation à Caen, le Ponpom ! Protocole et contrat stupide type 100 grammes=une récompense. Sans papier ni crayon, ni livre, des murs, J'étais enfermée 22h sur 24 dans une chambre sans accès aux sanitaires, faisant mes besoins dans un sceau hygiénique placé sous mon lit. Fumeuse, mes cigarettes étaient autorisées à 45 kilo, j'en pesait 36...... j'ai tenu quatre semaines et ai été mise à la porte parce qu'un soir j'ai taxé une clope à un patient dans la salle télé.... Mes parents avaient mes clefs, papiers, téléphone, j'étais à caen eux à côté de rouen et ils ont refusé de venir me chercher... Je me suis retrouvé sur un trottoir à 200 bornes de chez moi, seul, sans rien sinon mon balluchon.... que dire, j'en ai encore mal au bide et remercie encore ce vieil homme qui m'a trouvé en pleurs allongée sur le trottoir et qui m'a conduit en voiture chez a grand-mère qui vivait à 30km de caen. Mon père a toléré d'aller jusqu'au carrefour de Maison-brûlé à moitié chemin de là ou ma Grand-mère était. Ils ont échangé le sac de linge salle sur ce parking. La troisième hospitalisation intervient en 2008, sur ma volonté. Seule, j'ai été me présentée au CHU dans le service du Professeur Deschelotte (ce nom parlera à certaines) comme on se présente au poste de police.J'ai été deux mois dans une unité spécialisée,puis suivie un an en ambulatoire. Depuis je n'ai jamais remis les pieds chez un psy ou diététiciens. J'ai identifié le premier traumatisme enfoui qui a resurgit brutalement le jour où j'ai vécu mon premier échec scolaire (ce qui n'avait aucun lien, c'est comme un missile V1, la première charge, la grosse, celle qui tue n'explose que quand la seconde, moindre déflagre en digression).

[/b]Je ne veux pas mourir. J'ai d'abord accepté le mono miam :banane et yahourt 0% à la fraise. Puis la pomme entre le lait du petite déjeuner et le yahourt/banane du soir. Puis les crudités natures. Puis le poisson vapeur en très petites quantités. Puis j'ai aimé mangé,aimé le sentiment d'être nourrie physiquement, le bien-être biologique de satiété sans nausée, cet accord entre le besoin du corps et l'énergie que tu lui donne. Avec la peur malgré tout du gras et du sucre. J'ai donc commencé à lire sur les produits "alimentaires naturels". c'est à dire tout ce qui n'est pas manufacturé par les industrie agro-alimentaires. Pour deux raisons majeurs: d'abord pour être sûre qu'il n'y avait pas de matière grasse ni de sucre, puis parce que cela m'a permis de décrocher de l’obsession des calories et tableau d'apport blablabla. Et je me suis réconciliée physiquement avec la nourriture, grâce à ce contacte direct avec la matière. J'ai découvert des artisans,des producteurs, des produits, de la culture et des cultures. On en pensera ce que l'on veut, c'est une histoire de passion. j'aime la vie et les gens. j'aime l'Histoire et les histoires. j'aime comprendre, apprendre et c'est vrai que j'ai développé une réelle passion pour l'art culinaire. j'aime surprendre, j'aime me surprendre et depuis trois ans, cette passion me permet de m'autoriser toutes ces choses. je mange toujours qu'une fois par jour, mais ma tolérance alimentaire à décupler !!!!! Cela peut être une petit morceau de fromage avec du pain et du beurre (une vraie normande !)ou de la viande crue !! Toujours en petite quantité quand c'est un plat en sauce mais on est loin du régime banane yoplait! Je ne fais aucun sport, j'ai horreur de ça, je ne me scarifie pas, et je porte des "jegging" malgré mes 41 kilos (enfin à la dernière pesée, j'ai viré ma balance pour ne pas passer mes jours dessus et je ne suis pas sûre de mon poids et je m'en fous,j'écoute mon corps qui me dit quand il est en manque...). je ne demande plus une tomate en repas de famille mais mange ce qui est proposé, je travaille, j'assume. je suis malade, c'est évident, pourquoi ne puis-je pas manger au moins trois fois par jour? je tente de "combler" en buvant du fortimel extra en milieu de matinée, Je suis effectivement très fatiguée, et ne peut pas forcément suivre physiquement une fois ma semaine de boulot passée pour une sortie ou un weekend. Le plus difficile, c'est de faire entendre aux proches que ce n'est ni contre eux, ni un manque d'envie ou d'Amour ou d'Amitié !
Je refuse en revanche d'être excusée parce que souffrante, je veux juste qu'on me foute la paix quand on ne comprend pas, je n'en veux à personne, je n'accuse personne, c'est un état de fait ! c'est une maladie, c'est un combat, et c'est d'abord une acceptation puis une recherche de solution en vivant. Je remercie ma Grand-mère et mes trois Amis d'être là, j'ai une chance phénoménal.
Voilà, je ne sais pas si ce témoignage pourra être utile parce que c'est celui d'une personne qui n'en est pas encore sortie et qui croit (peut-être à tord) qu'on n'en sort pas vraiment, on apprend à vivre avec et à en estomper les manifestations. Le plus dure, me semble t'il, c'est de se rapprocher plus de soi et d'oublier un peu ce qui entoure. Parce que l’anorexie, celle que je vis en tout cas, à malgré les apparences d'être très égoiste _ (d'où le sentiment d'injustice qui nous prend troisième effet kiscool_) , c'est cette incapacité à penser à soi et à ne vivre que pour l'autre. j'appelle cela le complexe de Jésus Christ.
Honte, Culpabilité, Injustice, Amour, Envie et Partage........le cocktail Molotov d'une maladie.
Merci de m'avoir lue


S'il y a, sur ce site, un post parmi d'autres aussi, que l'on peut qualifier d'utile avec en prime un indéniable accent de sincérité, de vrai, c'est celui-ci.

Photo de alpha999
alpha999 (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "kickout"Bonjour à tous et à toutes.
Que de témoignages touchants et sincères.... et qui à mon sens prouvent qu'il n'y a pas une mais des anorexies.
On retrouve en effet des "points communs", comme le repli sur soi, la peur,la dissimulation, le refus de la norme (le gros mot !) sociétale et sociale (triple gros mot !).... Cependant, il me semble que ses dommages collatéraux sont vrais aussi dans beaucoup de pathologies qui affectent le comportement, que ce soit les phobies, les addictions...
c'est toujours une histoire de trouver sa place, d'Ambition intime qui entre brutalement en guerre avec le ronron des sociétés dites occidentales... difficile d'en parler, et même quand j'écris ces mots, je ne suis pas convaincue qu'ils sont vrais... Je crois que cet échange est un échange des vérités, pas de véracités. l'âme humaine en somme.

Je suis anorexique depuis bientôt 16 ans. Le premier souvenir que j'ai d'un rejet brutal de la nourriture, c'est une fin d'après midi en revenant de cours, j'ai mangé un esquimaux glacé vanille chocolat et une barre chocolatée aux cacahuètes et un écœurement tyrannique s'est emparé de moi.
Il ne m'a plus quitté, et c'est accompagné d'une honte atroce. J'ai donc dissimulé ma maladie "non je n'ai pas faim", "j'ai déjà mangé", je suis au régime"... les pulls camionneurs ne suffisent plus très vite à cacher la maigreur qui s'installe pas plus qu"à faire croire au bout du trentième "j'ai déjà mangé" qu'il n'y a pas de problème.
Une première hospitalisation à Ymares, trois semaines, un médecin qui propose une psycho-thérapie familiales, des parents qui entendent cette proposition comme une sentence... ____ digression: C'est extrêmement violent pour des parents qui se demandent ce qu'ils ont mal fait, ou comme les miens qui sont trop fragiles pour supporter d'avoir peut-être mal fait quelque chose (alors que c'est très cons, aucun parent n'est parfait et dés lors qu'ils font sincèrement du mieux qu'ils pensent être et aiment leur môme, c'est déjà une chance, un cadeau !)et c'est ce qui chez moi a développé une culpabilité insupportable,faire souffrir ceux qu'on aime le plus au monde ____ Bref, refus total de leur part ! j'ai entendu des milliers de fois que c'était une question de volonté, limite je le faisais exprès pour les emmerder !(il faut savoir que j'ai toujours été la première de la classe). Ils ont pourtant essayer de m'aider.... en m'envoyant à 900km à l'étranger, pensant que c'était une histoire de couper le cordon et qu'une fois seule, je serais bien obligée de réagir. départ à 43kg.....retour un an après à 34......avec un sentiment d'abandon assez atroce. Deuxième hospitalisation à Caen, le Ponpom ! Protocole et contrat stupide type 100 grammes=une récompense. Sans papier ni crayon, ni livre, des murs, J'étais enfermée 22h sur 24 dans une chambre sans accès aux sanitaires, faisant mes besoins dans un sceau hygiénique placé sous mon lit. Fumeuse, mes cigarettes étaient autorisées à 45 kilo, j'en pesait 36...... j'ai tenu quatre semaines et ai été mise à la porte parce qu'un soir j'ai taxé une clope à un patient dans la salle télé.... Mes parents avaient mes clefs, papiers, téléphone, j'étais à caen eux à côté de rouen et ils ont refusé de venir me chercher... Je me suis retrouvé sur un trottoir à 200 bornes de chez moi, seul, sans rien sinon mon balluchon.... que dire, j'en ai encore mal au bide et remercie encore ce vieil homme qui m'a trouvé en pleurs allongée sur le trottoir et qui m'a conduit en voiture chez a grand-mère qui vivait à 30km de caen. Mon père a toléré d'aller jusqu'au carrefour de Maison-brûlé à moitié chemin de là ou ma Grand-mère était. Ils ont échangé le sac de linge salle sur ce parking. La troisième hospitalisation intervient en 2008, sur ma volonté. Seule, j'ai été me présentée au CHU dans le service du Professeur Deschelotte (ce nom parlera à certaines) comme on se présente au poste de police.J'ai été deux mois dans une unité spécialisée,puis suivie un an en ambulatoire. Depuis je n'ai jamais remis les pieds chez un psy ou diététiciens. J'ai identifié le premier traumatisme enfoui qui a resurgit brutalement le jour où j'ai vécu mon premier échec scolaire (ce qui n'avait aucun lien, c'est comme un missile V1, la première charge, la grosse, celle qui tue n'explose que quand la seconde, moindre déflagre en digression).

[/b]Je ne veux pas mourir. J'ai d'abord accepté le mono miam :banane et yahourt 0% à la fraise. Puis la pomme entre le lait du petite déjeuner et le yahourt/banane du soir. Puis les crudités natures. Puis le poisson vapeur en très petites quantités. Puis j'ai aimé mangé,aimé le sentiment d'être nourrie physiquement, le bien-être biologique de satiété sans nausée, cet accord entre le besoin du corps et l'énergie que tu lui donne. Avec la peur malgré tout du gras et du sucre. J'ai donc commencé à lire sur les produits "alimentaires naturels". c'est à dire tout ce qui n'est pas manufacturé par les industrie agro-alimentaires. Pour deux raisons majeurs: d'abord pour être sûre qu'il n'y avait pas de matière grasse ni de sucre, puis parce que cela m'a permis de décrocher de l’obsession des calories et tableau d'apport blablabla. Et je me suis réconciliée physiquement avec la nourriture, grâce à ce contacte direct avec la matière. J'ai découvert des artisans,des producteurs, des produits, de la culture et des cultures. On en pensera ce que l'on veut, c'est une histoire de passion. j'aime la vie et les gens. j'aime l'Histoire et les histoires. j'aime comprendre, apprendre et c'est vrai que j'ai développé une réelle passion pour l'art culinaire. j'aime surprendre, j'aime me surprendre et depuis trois ans, cette passion me permet de m'autoriser toutes ces choses. je mange toujours qu'une fois par jour, mais ma tolérance alimentaire à décupler !!!!! Cela peut être une petit morceau de fromage avec du pain et du beurre (une vraie normande !)ou de la viande crue !! Toujours en petite quantité quand c'est un plat en sauce mais on est loin du régime banane yoplait! Je ne fais aucun sport, j'ai horreur de ça, je ne me scarifie pas, et je porte des "jegging" malgré mes 41 kilos (enfin à la dernière pesée, j'ai viré ma balance pour ne pas passer mes jours dessus et je ne suis pas sûre de mon poids et je m'en fous,j'écoute mon corps qui me dit quand il est en manque...). je ne demande plus une tomate en repas de famille mais mange ce qui est proposé, je travaille, j'assume. je suis malade, c'est évident, pourquoi ne puis-je pas manger au moins trois fois par jour? je tente de "combler" en buvant du fortimel extra en milieu de matinée, Je suis effectivement très fatiguée, et ne peut pas forcément suivre physiquement une fois ma semaine de boulot passée pour une sortie ou un weekend. Le plus difficile, c'est de faire entendre aux proches que ce n'est ni contre eux, ni un manque d'envie ou d'Amour ou d'Amitié !
Je refuse en revanche d'être excusée parce que souffrante, je veux juste qu'on me foute la paix quand on ne comprend pas, je n'en veux à personne, je n'accuse personne, c'est un état de fait ! c'est une maladie, c'est un combat, et c'est d'abord une acceptation puis une recherche de solution en vivant. Je remercie ma Grand-mère et mes trois Amis d'être là, j'ai une chance phénoménal.
Voilà, je ne sais pas si ce témoignage pourra être utile parce que c'est celui d'une personne qui n'en est pas encore sortie et qui croit (peut-être à tord) qu'on n'en sort pas vraiment, on apprend à vivre avec et à en estomper les manifestations. Le plus dure, me semble t'il, c'est de se rapprocher plus de soi et d'oublier un peu ce qui entoure. Parce que l’anorexie, celle que je vis en tout cas, à malgré les apparences d'être très égoiste _ (d'où le sentiment d'injustice qui nous prend troisième effet kiscool_) , c'est cette incapacité à penser à soi et à ne vivre que pour l'autre. j'appelle cela le complexe de Jésus Christ.
Honte, Culpabilité, Injustice, Amour, Envie et Partage........le cocktail Molotov d'une maladie.
Merci de m'avoir lue


bonjour kickout,beaucoup de point communs, et oui la peur de decevoir, la honte, la culpabilité, le degout de soit meme parce qu'on est pas a la hauteur des attentes des gens, l'exigence des personnes sur nous,l'envie de disparaitre, et oui beaucoup de point communs dans toutes ces maladies psychologique, et surtout mentir par honte!et la peur de demander de l'aide, le pire dans tout ça?c'est que j'étais parfaitement consciente de ce que je faisais, alors encore plus de culpabilité.

Et surtout toujours la meme chose concernant les proches, les questions qui reviennent toujours "comment j'ai pas pu voir ça?ou encore qu'ai je fais pour que mon enfant tombe dans ce vice",c'est une maladie, c'est une addiction, ce n'est pas leur faute, mais il y a toujours une source de mal etre, et on fait tout pour le cacher, on veut juste etre tranquille avec notre maladie,alors difficile d’accepter de l'aide, comme un drogué, un alcoolique qui refuse de s'en sortir et pourtant l'envie est là, c'est un perpetuelle combat entre "son moi vivant, et son moi sombre"

et oui je ne me considére pas guérit, je pense pas qu'on puisse vraiment en finir, comme vous le dite?on apprend a vivre avec, l'ame a été torturer meurtrie ainsi que le corps, les cellule mémoire du corps n'oublie pas.

j'ai commencé a avoir une tendance anorexique par amour pour ma mére, elle m'a eu jeune et m'a toujours reproché d'exister comme elle me disait "tu as gaché ma vie", l'indiférence, les humiliations et le seul moment où je captais son attention?c'est quand je repoussais mon assiétte, c'était conflictuel mais là au moins j'existais a ses yeux, je n'avais que 6 ans.

Et puis a mon grand malheur on a decouvert que j'étais douée en sport, championnat ect...et là encore ?ce n'étais jamais assez bien!!ma mére m'a emmener a 10 ans chez un diététicien pour ne pas grossir, la guerre contre les calories commencaient,les reproche du genre "va te changer de jean ça te fais un gros cult" et puis toujours devant un public ,c'était pas interessant sinon, il ne fallait pas grandir ni grossir!!


j'ai lutter a ne pas sombrer, et puis a l'age de 15 ans, j'ai baissé les bras,elle voulait que je sois la plus maigre possible?ok elle avait gagné.

et puis comme vous un jour j'ai fugé, j'avais 17ans, j'ai disparu complétement,j'étais chez une amie de 10 ans de plus que moi qui savait ce qui se passé, j'ai trouvé un SIVP a l'epoque des petits emplois pour les jeunes sauf que mon amie avait une tendance a l'alcool, et je me suis aperçu que l'alcool empercher d'avoir faim, j'ai trouvé un studio tout pourri, mon refuge a la déchéance, entre rien mangé, boire aller au boulot et dormir, ma vie?c'était ça...

et ces souffrances physique, parfois chaque pas que je faisais ces douleurs partout dans les articulations,et ce froid glacial dans les veines, j'ai tenu comme ça?des années, a vivre avec 8 de tension, et toujours sur les nerfs, la peur qu'on s'aperçoive qui j'étais, toujours etre sur le qui vive et la mefiance.

Ma mére m'a retrouvé 8 mois aprés, et j'ai retrouvé mes parents divorcés, j'ai rien compris, mais un jour mon pére m'a dit que "grace" a moi quand j'ai fugué il a réaliser que ma mére était une pervers narcissique, car lui aussi était faible devant elle.

mais j'étais majeur donc elle ne pouvais plus rien contre moi,et surtout je pouvais m'eclater dans ma maladie!!c'était si facile, j'étais seule donc..je pouvais m'affamer et picoler comme je le voulais et puis un soir, avec des piliers de bars, face a moi un grand miroir et là?j'ai pris conscience de tout ce que j'avais bu et rien!!et là?j'ia vu "mon pére" car mon pére était alcoolique,depuis ce jour, j'ai mis un terme a cette addiction, mais l'anorexie toujours présente, et je ressentais la faim!!et plus j'avais faim?moins je mangeais.

je voulais me punir d'etre si incompétente, d'exister!!

je suis tombée oui a 29 kilos, j'ai fait des pneumothorax a répétition parce que ma plevre était trop fragile,j'en arrivais a manger que le soir mais un bouillon de poule pour avoir un peu chaud, une demi tranche de jambon, histoire de me dire "tu manges de la viande"(illusion) et un yaourt a 0 pour cent!!

j'ai rencontré le pére de mon fils,et là aussi c'était facile, il s'en foutait donc tant qu'il avait son assiette, il ne s'en occupait pas, et puis je suis tombée enceinte, je me demande encore comment lol car je n'avais plus de regles depuis des années,et d'aprés les spécialiste j'étais stérile..allez comprendre la nature.

donc pour moi, je n'ai jamais eu trop a mentir a part donner des escuses bidons comme "j'ai déjà manger, ou encore je suis barbouillée je mangerais plus tard...

comme je bossais en restauration a rentré a 1h du mat, tout le monde dormais donc..mais un soucis rénale grave m'a obligé d'etre hospitaliser, je suis resté plus de deux mois,et là?pour cacher ma nourriture?olà tous les stratagémes sont bons...

mais c'est la seule fois où je me suis adressée a un psy dans certains hopitaux a long séjours et aprés des opérations lourdes on nous propose un psy..c'était ma chance!!donc dés le premier entretiens je lui ai dis "je suis anorexique"..sauf?qu'il n'en a pas tenu compte car il n'y connaissait rien et surtout s'est concentrait sur mon probléme rénale, donc comme il s'en foutait?je me suis murait dans mon silence...

je me suis jamais fait vomir car pour moi?c'était contre nature mais je m'affamer(anorexie privative car là aussi il y a 2 formes d'anorexie,anorexie vomitive)c'est pour celà que je n'ai pas eu de probleme de trachée, une chance dans tout ça...

et cette balance!!!l'objet du diable!!!je me pesais 50 fois par jour de peur de voir l'aiguille grimpée!!!

donc tout ça?on peut pas se dire "c'est du passé"!!c'est pas possible car mine de rien?je n'ai connu que la souffrance mentale et physique!!et depuis que je m'en suis sortie?je redécouvre tout comme une enfant!!et chaque bon moment que je passe?je le vis a deux cents pour cent car je devrais pas etre là!!je vis cette renaissance comme si c'était la derniére fois!!!tout m’intéresse,j'ai une faim de vivre le bon!!!et c'est pour celà que je sais que je ne pourrais plus revenir a celle que j'étais y'a meme juste 2 ans!!

merci kickout comme vous voyez...on se ressemble beaucoup mais y'a toujours un espoir de vivre tout se fait avec le temps...sourire bon courage a vous!!!et ça fait du bien de ne pas etre seule..sourire.

Photo de maquis
maquis (clôturé) il y a 8 ans

S'il y a, sur ce site, un post parmi d'autres aussi, que l'on peut qualifier d'utile avec en prime un indéniable accent de sincérité, de vrai, c'est celui-ci.

Pas mieux
Maquis



Photo de kickout
kickout il y a 8 ans

Bonjour Alpha.
Je ne sais quoi vous dire, votre histoire est violente et telle que vous la racontez, il est extrêmement difficile sinon quasi impossible de répondre sans juger....
Je n'ai jamais voulu maigrir ni être la plus maigre possible. Mes parents ne m'ont jamais fait la leçon sur mon physique (ma mère mesure 1.62 et pèse entre 48 et 52kg en fonction de sa dose de cortisone et mon père fait 1.81 pour 137kg, Laurel et Hardy ..). Ils ont peut être effectivement attendu énormément de moi sur le plan intellectuel, mais sans me pousser au collet, j'étais très docile, et finalement comme pas mal de gamin, j'avais compris que si je faisais plaisir à mes parents, tout allait bien. En tout les cas, à ce moment là, je n'ai jamais subi la pression, je l'ai "compris" plus tard et encore, quel parent n'attend pas le mieux pour son enfant? avec plus ou moins de subtilité, et les miens sont des orgueilleux extrêmement pudiques et hypersensibles. Pas de pervers narcissique dans le coin, j'ai beaucoup plus de chance que vous, les miens ont juste un poil dans le coeur, rien de bien méchant.Je ne me dégoûte pas non plus, je ne peux pas dire ça. Je me sens "helplessness"(le français n'a pas de mot vraiment exact pour traduire ce mot) face au monde que je ne comprends pas et lâche, faible par conséquent.
D'un point de vue stricto-médical, ce que je peux vous dire, c'est que j'étais probablement un nourrisson anoréxique. Ma mère n'a pu me donner le sein à cause d'un maladie et mon père me donnait le biberon tout effrayé de casser cette petite chose que j'étais dans ses grosse paluches et que je refusais de boire. (la légende familiale dit qu'il fallait me pincer le nez pour que je boive, mais personnellement je n'en n'ai pas le souvenir).
D'un point de vue stricto-éducatif, ma mère nous a fait des soupes maison et un demi steack tous les soirs jusqu'à l'âge de 4 et six ans (mon frère a deux ans de moins) et nous étions chez une nourrice en élémentaire qui nous faisait des repas équilibrés tous les midi. Collège et lycée c'était cantine et le soir bâh pas de repas familial, maman avale un verre de porto et une tranche de saucisson et papa mange 7 sandwich par jour et une gamelle de pâte (Barilla comme celle de môman !)le soir avant de s'auto piquer un carré de chocolat qu'il planque !
En revanche, chez ma grand-mère, toujours trois repas par jour, de tout même des épinards, et tout allait impecc.
Je n'ai pas de mauvais souvenir de mon enfance, au contraire !
J'ai vécu un épisode violent à 17 ans (mais je ne suis pas là pour en parler). j'ai eu mon bac L avec mention très bien et mes profs de parents étaient fiers comme des paons. J'ai été en classe préparatoire, travaillais parallèlement et c'est à cette époque que la maladie s'est déclarée. la suite, vous en avez eu un résumé. En Angleterre j'enseignais (les chiens ne font pas des chats).Je suis revenue avec la certitude de ne pas vouloir être prof, et sans savoir quoi sinon. J'ai toujours travaillé ensuite, je ne me suis jamais laisser-aller volontairement, je suis trop orgueuilleuse pour cela je crois, héritage familiale.J'ai fait une énormissime connerie en revenant d'angleterre en contractant des crédit pour payer le loyer (hospitalisation donc zéro revenu car cotisation à l'étranger l'année d'avant et zero chômage car hospitalisée...l’Ouroboros administratif !).Je devais constamment travailler pour payer d'abord,et réapprendre à manger ! Urgence 1 mon loyer, urgence 2 mes clopes, Urgence trois mes Yahourt. J'ai même pendant 1 an et demi été debout à trois heures du matin pour aller chercher les produit périmés d'un grande surface au milieu d'un jungle nocturne très cosmopolite, du SDF à la mère de famille de 10 enfants à d'autre comme moi pris dans le hasard cafouillant d'une vie. Je suis passée par la restauration, puis le Secondaire en LEP comme responsable de Foyer Socio-éducatif pour des Môme certains enfants soldat, d'autre avec des bracelets électronique à 16 ans. J'ai fait un tour dans l'Animation et travaille aujourd'hui dans une administration du Ministère de l'éducation supérieur et de la Recherche. J'ai grandi dans un village de 153 âmes au milieu de personne qui n'avait pas forcément accès à la culture quand nous, nous n'avions pas de TV mais une armée de 5000 bouquins à la louche pour s'occuper en plus d'un jardin d'étendue de champs.(à l'époque). J'aime pouvoir être aussi à l'aise avec un mec qui glose sur Marx ou un autre sur le grenache, un troisième sur les droits au RSA ou simplement un garagiste qui explique pourquoi le transfert de masse quand on accélère est important pour choisir une traction ou une propulsion !
Pour en revenir à nos mouton, l'Anorexie donc, je maintiens qu'il n'y a pas une mais des Anorexies. Une par histoire, d'homme de femme, et il est très délicats d'enfermer les "patients" dans une case avec des points communs ou des différences, les anorexiques mentales ou pas, les vomitives et les restrictives_ pour info mon label c'est vomitive. Je crois que c'est une des raisons qui fait que ce mal est si dur à traiter et encore très méconnu sur le plan médical. Des chercheurs commencent à faire des liens avec la génétique et une bactérie intestinale qui provoque en réaction de défense la sécrétion d'une hormone jumelle de celle de la satiété. Tout ce que je souhaite, c'est que ce soit concluant pour éviter aux futures génération cette culpabilité meutrière qui entretient la maladie. Quand on vous dit, vous avez un cancer, c'est rageant, injuste mais le diagnostique est posé, on sait et on connait quoi faire pour soigner, que cela marche ou pas. L'anorexie, c'est différent, on ne sait comment fait on. Entre les ceux qui accusent la mère, les autres la mode, on en finit plus d'avoir des explications qui ne sont jamais vraiment vraies, ni vraiment fausses.Qu'on arrête de culpabiliser les parents, ils réagiraient certainement mieux si ils ne se sentaient pas accusés ! et les gamins culpabiliseraient moins d'être leurs bourreaux par procurations... Et comme vous le dite très bien, on fait peur. Peur parce qu'on patauge gentiment sur cette maladie, aussi bien du point de vue médicale, que sociétale. c'est toujours le manque de connaissance le pire dans ces cas là, pour le patient, ses proches et la société. Suffit de voir la réaction des gens dans un bus quand il doive s'asseoir ou non à côté de quelqu'un couvert de psioriasis ! tout ce que je sais, c'est que du moment qu'on y met ses tripes pour améliorer la situation, qu'on ne se laisse pas aller, on a pas à avoir honte. Tout ce que je sais c'est qu'on est putain de seul et que cela fait du bien d'en parler, et tout ce que je sais, c'est que cela est dangereux aussi de s'enfermer dans un cercle de points communs. c'est rassurant sûrement, et c'est aussi une réalité! il y a bien des points communs: le déni, la honte, la culpabilité, mais ils ne sont pas le fait de l'anorexie, seulement les réactions que tout humain a quand quelque chose d'inexpliquer lui tombe dessus. Les phobies souvent.les addictions toujours. Les troubles d'ordre psychologiques en général? Il faut en parler, pas qu'entre malade. Voilà, du coup aujourd'hui, je me dis que c'est comme cela, c'est arrivé. Je ne sais pas comment cela va évoluer. je sais quoi faire sur le plan biologique pour entretenir la progression. Je ne sais pas si je vais y arriver seule. Je me manque. Et si je vais plus loin, je dirais même que cette maladie est la maladie du vide. On est trop chargée, ou on est trop vide, et c'est une histoire de remplir ou de se décharger... voilà le point communs que j'identifie.
Vous avez une histoire touchante, vous êtes effectivement une survivante, et mon coeur fait un gros câlin au vôtre.

Photo de alpha999
alpha999 (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "kickout"Bonjour Alpha.
Je ne sais quoi vous dire, votre histoire est violente et telle que vous la racontez, il est extrêmement difficile sinon quasi impossible de répondre sans juger....
Je n'ai jamais voulu maigrir ni être la plus maigre possible. Mes parents ne m'ont jamais fait la leçon sur mon physique (ma mère mesure 1.62 et pèse entre 48 et 52kg en fonction de sa dose de cortisone et mon père fait 1.81 pour 137kg, Laurel et Hardy ..). Ils ont peut être effectivement attendu énormément de moi sur le plan intellectuel, mais sans me pousser au collet, j'étais très docile, et finalement comme pas mal de gamin, j'avais compris que si je faisais plaisir à mes parents, tout allait bien. En tout les cas, à ce moment là, je n'ai jamais subi la pression, je l'ai "compris" plus tard et encore, quel parent n'attend pas le mieux pour son enfant? avec plus ou moins de subtilité, et les miens sont des orgueilleux extrêmement pudiques et hypersensibles. Pas de pervers narcissique dans le coin, j'ai beaucoup plus de chance que vous, les miens ont juste un poil dans le coeur, rien de bien méchant.Je ne me dégoûte pas non plus, je ne peux pas dire ça. Je me sens "helplessness"(le français n'a pas de mot vraiment exact pour traduire ce mot) face au monde que je ne comprends pas et lâche, faible par conséquent.
D'un point de vue stricto-médical, ce que je peux vous dire, c'est que j'étais probablement un nourrisson anoréxique. Ma mère n'a pu me donner le sein à cause d'un maladie et mon père me donnait le biberon tout effrayé de casser cette petite chose que j'étais dans ses grosse paluches et que je refusais de boire. (la légende familiale dit qu'il fallait me pincer le nez pour que je boive, mais personnellement je n'en n'ai pas le souvenir).
D'un point de vue stricto-éducatif, ma mère nous a fait des soupes maison et un demi steack tous les soirs jusqu'à l'âge de 4 et six ans (mon frère a deux ans de moins) et nous étions chez une nourrice en élémentaire qui nous faisait des repas équilibrés tous les midi. Collège et lycée c'était cantine et le soir bâh pas de repas familial, maman avale un verre de porto et une tranche de saucisson et papa mange 7 sandwich par jour et une gamelle de pâte (Barilla comme celle de môman !)le soir avant de s'auto piquer un carré de chocolat qu'il planque !
En revanche, chez ma grand-mère, toujours trois repas par jour, de tout même des épinards, et tout allait impecc.
Je n'ai pas de mauvais souvenir de mon enfance, au contraire !
J'ai vécu un épisode violent à 17 ans (mais je ne suis pas là pour en parler). j'ai eu mon bac L avec mention très bien et mes profs de parents étaient fiers comme des paons. J'ai été en classe préparatoire, travaillais parallèlement et c'est à cette époque que la maladie s'est déclarée. la suite, vous en avez eu un résumé. En Angleterre j'enseignais (les chiens ne font pas des chats).Je suis revenue avec la certitude de ne pas vouloir être prof, et sans savoir quoi sinon. J'ai toujours travaillé ensuite, je ne me suis jamais laisser-aller volontairement, je suis trop orgueuilleuse pour cela je crois, héritage familiale.J'ai fait une énormissime connerie en revenant d'angleterre en contractant des crédit pour payer le loyer (hospitalisation donc zéro revenu car cotisation à l'étranger l'année d'avant et zero chômage car hospitalisée...l’Ouroboros administratif !).Je devais constamment travailler pour payer d'abord,et réapprendre à manger ! Urgence 1 mon loyer, urgence 2 mes clopes, Urgence trois mes Yahourt. J'ai même pendant 1 an et demi été debout à trois heures du matin pour aller chercher les produit périmés d'un grande surface au milieu d'un jungle nocturne très cosmopolite, du SDF à la mère de famille de 10 enfants à d'autre comme moi pris dans le hasard cafouillant d'une vie. Je suis passée par la restauration, puis le Secondaire en LEP comme responsable de Foyer Socio-éducatif pour des Môme certains enfants soldat, d'autre avec des bracelets électronique à 16 ans. J'ai fait un tour dans l'Animation et travaille aujourd'hui dans une administration du Ministère de l'éducation supérieur et de la Recherche. J'ai grandi dans un village de 153 âmes au milieu de personne qui n'avait pas forcément accès à la culture quand nous, nous n'avions pas de TV mais une armée de 5000 bouquins à la louche pour s'occuper en plus d'un jardin d'étendue de champs.(à l'époque). J'aime pouvoir être aussi à l'aise avec un mec qui glose sur Marx ou un autre sur le grenache, un troisième sur les droits au RSA ou simplement un garagiste qui explique pourquoi le transfert de masse quand on accélère est important pour choisir une traction ou une propulsion !
Pour en revenir à nos mouton, l'Anorexie donc, je maintiens qu'il n'y a pas une mais des Anorexies. Une par histoire, d'homme de femme, et il est très délicats d'enfermer les "patients" dans une case avec des points communs ou des différences, les anorexiques mentales ou pas, les vomitives et les restrictives_ pour info mon label c'est vomitive. Je crois que c'est une des raisons qui fait que ce mal est si dur à traiter et encore très méconnu sur le plan médical. Des chercheurs commencent à faire des liens avec la génétique et une bactérie intestinale qui provoque en réaction de défense la sécrétion d'une hormone jumelle de celle de la satiété. Tout ce que je souhaite, c'est que ce soit concluant pour éviter aux futures génération cette culpabilité meutrière qui entretient la maladie. Quand on vous dit, vous avez un cancer, c'est rageant, injuste mais le diagnostique est posé, on sait et on connait quoi faire pour soigner, que cela marche ou pas. L'anorexie, c'est différent, on ne sait comment fait on. Entre les ceux qui accusent la mère, les autres la mode, on en finit plus d'avoir des explications qui ne sont jamais vraiment vraies, ni vraiment fausses.Qu'on arrête de culpabiliser les parents, ils réagiraient certainement mieux si ils ne se sentaient pas accusés ! et les gamins culpabiliseraient moins d'être leurs bourreaux par procurations... Et comme vous le dite très bien, on fait peur. Peur parce qu'on patauge gentiment sur cette maladie, aussi bien du point de vue médicale, que sociétale. c'est toujours le manque de connaissance le pire dans ces cas là, pour le patient, ses proches et la société. Suffit de voir la réaction des gens dans un bus quand il doive s'asseoir ou non à côté de quelqu'un couvert de psioriasis ! tout ce que je sais, c'est que du moment qu'on y met ses tripes pour améliorer la situation, qu'on ne se laisse pas aller, on a pas à avoir honte. Tout ce que je sais c'est qu'on est putain de seul et que cela fait du bien d'en parler, et tout ce que je sais, c'est que cela est dangereux aussi de s'enfermer dans un cercle de points communs. c'est rassurant sûrement, et c'est aussi une réalité! il y a bien des points communs: le déni, la honte, la culpabilité, mais ils ne sont pas le fait de l'anorexie, seulement les réactions que tout humain a quand quelque chose d'inexpliquer lui tombe dessus. Les phobies souvent.les addictions toujours. Les troubles d'ordre psychologiques en général? Il faut en parler, pas qu'entre malade. Voilà, du coup aujourd'hui, je me dis que c'est comme cela, c'est arrivé. Je ne sais pas comment cela va évoluer. je sais quoi faire sur le plan biologique pour entretenir la progression. Je ne sais pas si je vais y arriver seule. Je me manque. Et si je vais plus loin, je dirais même que cette maladie est la maladie du vide. On est trop chargée, ou on est trop vide, et c'est une histoire de remplir ou de se décharger... voilà le point communs que j'identifie.
Vous avez une histoire touchante, vous êtes effectivement une survivante, et mon coeur fait un gros câlin au vôtre.



Bonjour kickout, j'adore cette musique!!merciiii beaucoup!!!!

concernant nos histoires comme je l'ai dit plus haut, le probleme c'est que c'est vraiment du cas par cas, on place une généralité, sauf que la maladie est unique et appartient a une personne "unique",la votre et la mienne sont différentes par leur source, la secrétaire générale de l'assoc, a est tombé dans l'anorexie a cause d'incest....le trésorier?(car oui des hommes) suite a un deuil donc oui chaque histoire appartient a une seule personne.

La génétique oui depuis deux ans on s'est aperçut qu'un géne est là, il suffit d'un trumatisme meme futil,le refus aussi d'etre dans le meme moule, et certains se "conforte" dans cette addiction..

je vois que vous aimez la lecture, si vous connaissez "la faim de l'ame" de jacqueline kelen, explique beaucoup de chose, et oui a part les points communs des "rituels" tout le reste est différents,car nous sommes diférents face a ce qui nous entoure,chaque réaction face a une situation est différente, je ne peut pas etre a votre place car je ne suis pas vous et vice est versa,chacuns de nous gére sa maladie différement.

j'ai eu et heureusement dans la vie beaucoup de moments de grands bonheur, car justement je voulais me sentir vivante et quelque part je defiais la maladie a ma façon, comme partir sur un coup de tete dans un pays étrangers, comme faire des sports extreme pour me prouver de quoi j'étais capable, et là?sans irien y connaitre, me trouver d'autre défies, comme ce clip, alors que je n'y connait rien,j'aime apprendre et me surpasser, je pense que c'est ça qui m'a aider, affronter mes peurs,chose "quelle" n'a jamais pu casser, chose que je n'ai jamais casser, cette petite flamme toujours là meme au plus bas...

mais tout ça?je l'ai fait seule...c'est pour celà aussi que je ne pourrais plus revenir en arriére,j'aurais surement des moments où ça n'ira pas, comme tout le monde, mais j'ai mon "firofard" toujours en alerte, je sais qu'elle rodera toujours d'où aussi que j'ai repris ma vie en main, sortir, bouger, la moto que j'adore et que j'avais zapper,revivre et surtout ne pas me dire que c'est un défie, juste sereinement, a penser qu'a moi seule et non pas a "elle", mais le fait d'avoir un but bien sur me conforte aussi!!faire quelque chose de ma vie alors que j'étais "une morte vivante".

tout comme vous olà..j'ai meme conduit des tractopelles rire,une touche a tout comme on dit, j'ai toujours été douée a avoir la capacité d'un cerveau "éponge" d'où souvent un trop plein d'energie ce qui est encore plus difficile a géré quand on manque d'energie mais on tiens!!je n'ai jamais baisser les bras juste j'étais sur le fil du rasoir et j'avoue c'est ce qui me plaisait, jouer avec la mort et la survit, jusqu'au jour je me suis vu mourir.

je suis ravie de vous croiser et oui!!!a en parler!!enfin se devoiler!!a vivre sous silence dans le sillage de l'anorexie sournoise et silencieuse, comme toutes le histoires de vie difficile et où souvent on doit les vivre en secret, en parler fait un bien fou, et se sentir comprises et de vider ce trop pleins de silence (sourire)

je vous embrasse trés fort!!et comme dit l'autre "on l'aura un jour on l'aura" sourire.

Photo de kickout
kickout il y a 8 ans

"cerveau éponge..........."c'est curieux, j'ai toujours dit que j'étais une éponge, tout entre en moi, j'aspire, inspire tout. c'est peut être pour cela que je suis si lessivée !? le Fantasme ultime (on rejoint Jésus Christ) ce condamné de la ligne verte ! On dit toujours que dans cette maladie il y a un refus total du corps, comme si nous étions des cerveaux, des coeurs des âmes sans domicile..... c'est faux, en tout les cas en ce qui me concerne. Mon corps souffre, et c'est la douleur qu'on veut oublier. Parfois je me trouve même un peu jolie, maigre mais pas laide. Je ne veux pas lui faire du mal, c'est pour cela que j'ai fuit les groupes de paroles lors de mon suivi en ambulatoire. Toutes ces filles qui se mutilaient, se scarifiaient, j'étais terrorisée ! quand je pense (oui, j'ai une collègue adepte) qu'on ai passé légalement du tatouage au "cutting" c'est fou ! volontairement se faire sculpter la peau avec un scalpel ! parfois je me dis que la société est aussi une grande malade ! Et si nous étions qu'une infiRme partie de la face immergée de l'Iceberg..... Y'a t'il des anorexiques dans les pays oubliés du système capitaliste? c'est une vrai question parce que je crois que quand les livres parlent de mourir de langueur dans l'Histoire, c'est bien d'anorexie dont il s'agit, je ne sais pas, une question.
Vivre en vivant, cela me semble effectivement une thérapie concluante ! moi c'est la musique, les mots, les textes. Je ne peux pas vivre sans. Le bricolage aussi. Petit bricolage, je ne me lancerai pas demain dans un circuit électrique, mais j'aime beaucoup habillé moi-même les éléments. les fabriquer pour les plus petits.
Et ne pas rentrer dans le moule ! Le hic est là, dans la vie, il y a le moule incontournable (à moins de se faire Hermite dans un coin oublié si il existe encore !). Non, mais parce que là, au secours, je vais être très crue, vous avez vu la tronche du moule ? des vraies moules effectivement, toutes collées à leur bouchot, il prend feu et elles ne bougent pas..... il ne manqueraient plus qu'elles ouvrent le bec pour recevoir une rincette de vin blanc et être farcies d'ail et de persil..... Pardonnez mon impertinence un peu sauvage, sûrement très prétentieuse et très sarcastique, mais dans l'idée, on en est pas loin.... C'est surtout du sarcasme, individuellement, je vous l'ai dit, j'Aime les individus, c'est pour cela que je suis sévère, cela me mets dans une colère noire de voire toutes cette beauté possible jetée au banc de..... je m'arrête là.
Oui, cela fait du bien d'en parler, et je suis ravie de vous rencontrez également. Vous avez fait beaucoup de chemin. Aujourd'hui, maintenant que je me projette un peu à nouveau, la question que je me pose c'est si j'ai eu tord d'arrêter le traitement médical. Le fameux anti-dépresseur... Je gère encore très mal mes émotions mais ne veut surtout pas les lisser. Elles sont moi ! c'est tout le débat autour de ces pilules. Il se pose parce que je ne veux pas non plus m'habituer à souffrir, surtout pas, c'est se tuer en sens inverse, dégommer une autre forme de fécondité. C'est une question d'équilibre tout ça.... Et si l'Anorexie était un révélateur, un zoom, une loupe sur ce qu'est être un Homme?


Participants

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