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Citation de rienousipeu
Oui, Cécile, vous venez de lever un sacré lièvre ; il est à deux facettes, celle utile et dont on pourrait dire qu'à l'aube de l'Humanité dans un environnement des plus incertain et précaire, s'en servir était vital à l'instar de l'autre règne animal qui s'en sert pour sa survie dans les occasions qui s'y prêtent.
Mais...comme vous le dites...on a a peur pour tant d'autres choses plus anodines.
Et on a peur, différemment, suivant l’impact de ce d’où on est issu - influence du milieu sociétal de ses origines ajoutée à l’éducation que l’on a eu - et de ce que l’on n’a pas souvent eu ou aura le courage ou s’être donné les moyens d’affronter les particularités de ce que distille l’existence.
Toute cette peur, ces peurs, s’installent sur un terrain fertile dont le maraîcher que nous sommes n’a jamais omis - que ce soit en période de sécheresse ou de surabondance - d’ajouter à ce qui aurait pu être un tout autre fluide de son existence, ce produit qu’est la recherche du satisfécit personnel, du plaisir, et à moindre coût…se mettant ainsi en fragilité augmentée de son émotionnel et donc en recherche si souvent d’une sorte de sécurité psychologique.
Alors quant vient l’inconnu ou la difficulté et souvent quelque soit sa forme, on l’assimile à la plus grande tempête ou à la plus grande sécheresse parce que notre cerveau agit avec une façon particulière de son entendement.
C’est comme s’il s’était embourgeoisé, réclamant une quasi linéarité apaisante de ce qu’il se conçoit de ressentir ou d’appréhender en invitant cet état, la peur, à tout maitriser, codifier, même certains moindres faits ; occupant ainsi cette peur - certes, utile en cas de rares et d’absolues nécessités - là où elle n’a pas lieu d’être.
Le fait, au fil de notre « évolution » de nous être sentie différencié de l’ensemble du règne animal par ce que nous nommons : l’humanité, aura eu pour effet de nous faire nous sentir différents, évolués ; et donc suite à ce satisfécit induit, il en est résulté un dommage collatéral, cette peur, invitée impromptue dont on verrait l’entrée en notre home rassurant par tant d’ouvertures même de celles des plus ténues.
Quel délicat équilibre si précaire que d’avoir mis cette pièce de monnaie sur sa tranche si fine, elle qui dessinait l’ouverture sur son avers et la peur sur son devers.
La tranche si fine, aussi, pourrait presque symboliser l’état d’instabilité et d’incertitude par lequel il est impossible de définir la peur de façon universelle pour l’autre, celle-ci étant juste commune par son existence mais différence par son intensité, sa diversité et sa forme à chacun en fonction de notre propre construction émotionnelle.
Toujours autant de mots si bizarrement agencés pour une réponse aussi simple, bordel.... Riri.... T'es sur smail, pas en train de tenter un Pullizer !!!
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Citation de takkiine
Toujours autant de mots si bizarrement agencés pour une réponse aussi simple, bordel.... Riri.... T'es sur smail, pas en train de tenter un Pullizer !!!
Mais fatche'de, Takkiiiiiiiiiiine...tu sais bien que c'est pour moi un exercice d'apprentissage de l'écriture.
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Citation de matt629
Bonjour Rienousipeu,
Merci de ton intéressante contribution.
Précisément à cause de ce "carburant particulier" qu'est l'égo, je ne suis pas certain qu'une interaction de qualité avec les autres passe nécessairement par une bonne connaissance de soi...
Bonsoir Matt.
Pourtant, il me semble qu'à ne pas bien se connaître, celà peut altérer l'échange puisque, nous, chacun, sommes une des facettes de ce qui constitue l'ensemble que nous nommons Humanité.
Bien se connaître c'est savoir que certaines particularités de notre personne seront en adéquation ou inadéquation avec l'Autre et donc dans un échange, on pourrait ainsi apporter plus de nuance adéquate dans ce qui semble nous différencier avec la prise de conscience de ces indicateurs personnels et la façon dont ils peuvent être perçus par l'Autre.
Mais ce n'est pas facile : par exemple, cela fait 62 ans que je me fréquente et parfois je me surprends à certaines incongruités.
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Citation de takkiine
Toujours autant de mots si bizarrement agencés pour une réponse aussi simple, bordel.... Riri.... T'es sur smail, pas en train de tenter un Pullizer !!!
Mais tu t'en fiches ! C'est à Cecil de répondre ...
Compatissons donc avec Cecil, dont la tâche n'est pas aisée, il faut le reconnaitre ;)
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Citation de rienousipeu
Bonsoir Matt.
Pourtant, il me semble qu'à ne pas bien se connaître, celà peut altérer l'échange puisque, nous, chacun, sommes une des facettes de ce qui constitue l'ensemble que nous nommons Humanité.
Bien se connaître c'est savoir que certaines particularités de notre personne seront en adéquation ou inadéquation avec l'Autre et donc dans un échange, on pourrait ainsi apporter plus de nuance adéquate dans ce qui semble nous différencier avec la prise de conscience de ces indicateurs personnels et la façon dont ils peuvent être perçus par l'Autre.
Mais ce n'est pas facile : par exemple, cela fait 62 ans que je me fréquente et parfois je me surprends à certaines incongruités.
Bonjour Rienousipeu,
Je comprends ce que tu dis. D'autant plus que ça semble plein de bon sens.
Pourtant une petite voix, me dit aussi qu'on peut peut-être trouver l'Autre en passant par un autre chemin que celui de la Connaissance (de soi). Si on tentait parfois de se laisser guider par des choses comme l'instinct, la bienveillance, la confiance ?
C'est précisément ce qui m'a intéressé dans la vidéo que j'ai mis pour commencer le post.
Tout ce que décrète l'auteur n'est pas le résultat de savantes démonstrations.
Il pose quelques quelques principes et invite à les mettre en pratique. Les mots qu'il utilise appartiennent bc plus au registre de la foi en l'humanité qu'à ceux du savoir et de la connaissance.
Pas certain d'être dans le vrai mais je le vois comme ça :)
Bienvenue ;)
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Bonsoir, nuit ou jour suivant l'heure, Matt.
" Article 1er. Il est décrété que maintenant la vérité a de la valeur, que maintenant la vie a de la valeur et que, en nous donnant les mains nous travaillerons tous pour la vraie vie.
Article 2. Il est décrété que tous les jours de la semaine, y compris les mardis le plus gris, ont le droit de se transformer en matins de dimanche.
Article 3. Il est décrété que, à partir de cet instant, il y aura des tournesols à toutes les fenêtres et que les tournesols auront le droit de s’ouvrir à l’ombre ; et que les fenêtres doivent rester, le jour entier, ouvertes au vert où grandit l’espérance.
Article 4. Il est décrété que l’homme n’aura plus jamais besoin de douter de l’homme. Que l’homme aura confiance en l’homme, comme le palmier se confie au vent, comme le vent a confiance en l’air, comme l’air au champ bleu du ciel.
L’homme aura confiance en l’homme.
Comme un gamin en un autre gamin.
Article 5. Il est décrété que les hommes sont libres du joug du mensonge. Il ne sera plus jamais nécessaire d’utiliser la cuirasse du silence, ni de l’armure des mots. L’homme s’associera à la table avec son regard clair, parce que la vérité se trouvera servie avant le dessert.
Article 6. Est établie, pendant dix siècles, la pratique rêvée par le prophète Isaïe : et le loup et l’agneau paîtront côte à côte, et la nourriture des deux aura le même goût d’aurore ;
Article 7. Par décret irrévocable, est établi le règne permanent de la justice et de la clarté, et la joie sera un drapeau généreux pour toujours déployé dans l’âme du peuple.
Article 8. Il est décrété que la plus grande douleur a toujours été et toujours sera de ne pas pouvoir donner d’amour à qui l’on aime, et de savoir que c’est l’eau qui donne à la plante le miracle de la fleur.
Article9. Il est permis que le pain de chaque jour ait dans l’homme une trace de sa sueur. Mais que surtout il ait toujours la chaude saveur de la tendresse.
Article 10. Est permis à toute personne, à tout moment de sa vie, l’usage du costume blanc.
Article 11. Il est décrété, par définition, que l’homme est un animal qui aime, et que pour cela il est beau, beaucoup plus beau que l’étoile du matin.
Article 12. Il est décrété que rien ne sera imposé ni interdit. Tout sera permis, surtout de jour avec les rhinocéros et de se promener, les après-midi, avec un immense bégonia à la boutonnière.
Une seule chose reste interdite : aimer sans amour.
Article 13. Il est décrété que l’argent ne pourra jamais plus acheter le soleil des matins triomphants. Expulsé du grand coffre de la peur, l’argent se transformera en une épée fraternelle pour défendre le droit de chanter et la fête du jour nouveau.
Article final. Est interdit l’usage du mot liberté, qui sera supprimé des dictionnaires et du marécage trompeur des bouches. A partir de cet instant la liberté sera quelque chose de vivant et de transparent, comme un feu. "
Ecrit en 1964 par le poète brésilien THIAGO De MELLO
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Je comprends ce que tu dis et effectivement, tu as bien saisi le message du texte qui pourrait se résumer dans la phrase, sise en son milieu : "L’homme aura confiance en l’homme, comme un gamin en un autre gamin."
C'est-àire naturellement, sans effort, sans crainte, et sans construction de soi (comme effectivement je l’évoquais) ; et il le ferait surtout sans désir, de cette part du désir qui réclame une contrepartie (aimer sans amour...aimer tout simplement).
C'est-àire qu’il s’agit d’un absolu où en effet le désir d’une humanité au sens propre et originel serait vu, espéré, comme sans contraintes, sans à priori…comme découlant de source.
Le simple fait d’exister ensemble ne poserait aucune difficulté (ça, c’est la finalité de ce qui aurait résulté s’il y avait eu non méfiance et surtout sa contrepartie négative : le désir de domination ou de possession pour soi).
C’est un idéalisme louable en soi qui verrait (euh…en l’état actuel : souhaiterait) effectivement un monde tellement…plus fluide.
Mais le problème au stade si avancé et tentaculaire de nos antagonismes (dus par le fil de l’Histoire de cette Humanité qui s’est construite en grande partie d’avec le fait que la pensée des uns leur aura fait entrevoir la possibilité de s’en servir presque exclusivement à leur satisfécit personnel), induit un frein non négligeable à ce désir d’avancée sans méfiances…"nu" !
On pourrait en rapprocher l’idée, par exemple, de certains écrits de Jiddu KRISHNAMURTY qui évoque tout ce dont il faut se débarrasser d’à priori et de contraintes pour vivre le Monde autrement…de façon plus fluide, là aussi.
Louable en soi mais…est-ce applicable en l’état actuel de ce que nous avons fait de notre civilisation ?
Parce que notre civilisation, on y est, mais…comment ?
On y est, d’une façon presque minimaliste si l’on veut, si l’on espère à tout le moins la changer dans une (presque ou totale) globalité.
Plus que le désir, le faire, il faudrait une sorte de charisme à un si grand nombre de gens qui à partir d’un certain moment, décideraient d’harmoniser leur vie et leur regard à l’autre.
Et comment est-elle notre civilisation ?...tentaculaire et dense.
De cette densité qui pèse de tout le poids de la résultante de la voie qu’elle s’est vu prendre par suite de sa construction, non en symbiose mais en différences, en différences d’origine (du sol), de cultures, de croyances, d’envies, etc…
Ainsi, de cela quoi faire ? Il y a un tel atavisme qui s’est ancré durablement dans ce qu’est la problématique de notre société, susurrant à l’oreille de chacun : qu’au vu ou au su de l’Histoire de son Humanité, le réflexe premier est de se méfier de ce qu’il pourrait avoir trop envie de donner…parce qu’il a des exemples,certes où cela a été parfois bénéfique, mais aussi où le choc en retour fut terrible.
Matt, moi j’te le dis et pas de gaité…l’affaire n’est pas rendue : Imagines maintenant la distance presque incommensurable entre cet idéal de vie et l’état presque tectonique* où nous en sommes ; çà procèderait , si cela le faisait de la même longueur de temps en géologie que le mouvement des dites plaques.
*(C’est du private joke pour Dragon noir erkanien : je vous avais promis de vous citer lorsque j’utiliserais cette image judicieusement trouvée pas vous, par ailleurs d’un sujet d’il y a un temps déjà, pour symboliser quelque chose, ici en l&rsquocurrence, de presque immuable…la tectonique des cas : les cas - presque nous tous si l’on y pense avec acuité - sont ancrés si profondément…en faudrait-il presque d’une éternité pour les faire se bouger ?)
On colle au sujet si l’on y réfléchit pour soi, chacun de nous ; le poids de ce d’où on est issu, de ce que l’on nous à apprit, de ce dont on ne s’est pas donné l’effort de synthétiser au mieux et de nous affranchir du reste, de ce que l’ensemble du Monde de L’autre, en partie, nous freine…est énorme.
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cecil28 (clôturé)
il y a 7 ans
Citation de rienousipeu
Oui, Cécile, vous venez de lever un sacré lièvre ; il est à deux facettes, celle utile et dont on pourrait dire qu'à l'aube de l'Humanité dans un environnement des plus incertain et précaire, s'en servir était vital à l'instar de l'autre règne animal qui s'en sert pour sa survie dans les occasions qui s'y prêtent.
Mais...comme vous le dites...on a a peur pour tant d'autres choses plus anodines.
Et on a peur, différemment, suivant l’impact de ce d’où on est issu - influence du milieu sociétal de ses origines ajoutée à l’éducation que l’on a eu - et de ce que l’on n’a pas souvent eu ou aura le courage ou s’être donné les moyens d’affronter les particularités de ce que distille l’existence.
Toute cette peur, ces peurs, s’installent sur un terrain fertile dont le maraîcher que nous sommes n’a jamais omis - que ce soit en période de sécheresse ou de surabondance - d’ajouter à ce qui aurait pu être un tout autre fluide de son existence, ce produit qu’est la recherche du satisfécit personnel, du plaisir, et à moindre coût…se mettant ainsi en fragilité augmentée de son émotionnel et donc en recherche si souvent d’une sorte de sécurité psychologique.
Alors quant vient l’inconnu ou la difficulté et souvent quelque soit sa forme, on l’assimile à la plus grande tempête ou à la plus grande sécheresse parce que notre cerveau agit avec une façon particulière de son entendement.
C’est comme s’il s’était embourgeoisé, réclamant une quasi linéarité apaisante de ce qu’il se conçoit de ressentir ou d’appréhender en invitant cet état, la peur, à tout maitriser, codifier, même certains moindres faits ; occupant ainsi cette peur - certes, utile en cas de rares et d’absolues nécessités - là où elle n’a pas lieu d’être.
Le fait, au fil de notre « évolution » de nous être sentie différencié de l’ensemble du règne animal par ce que nous nommons : l’humanité, aura eu pour effet de nous faire nous sentir différents, évolués ; et donc suite à ce satisfécit induit, il en est résulté un dommage collatéral, cette peur, invitée impromptue dont on verrait l’entrée en notre home rassurant par tant d’ouvertures même de celles des plus ténues.
Quel délicat équilibre si précaire que d’avoir mis cette pièce de monnaie sur sa tranche si fine, elle qui dessinait l’ouverture sur son avers et la peur sur son devers.
La tranche si fine, aussi, pourrait presque symboliser l’état d’instabilité et d’incertitude par lequel il est impossible de définir la peur de façon universelle pour l’autre, celle-ci étant juste commune par son existence mais différence par son intensité, sa diversité et sa forme à chacun en fonction de notre propre construction émotionnelle.
Bonjour rienousipeu et tous !
Je comprend ton goût pour un certain lyrisme dans l'écriture
mais , je dois avouer ne pas avoir tout bien compris ....alors je relèverai , l'insécurité dont tu parles , cocon où se nichent douillettement les peurs ....et dans nos sociétés , telles qu'elles évoluent , renforcent et durcissent bien celles -ci .....
La curiosité du coup en prend un sacré coup .....
Par ailleurs , je ne pense vraiment pas que la peur soit positive , qu'elle que soit les circonstances , c'est ce que l'on essaie ( et bigrement bien d'ailleurs ) de nous faire croire depuis la toute petite enfance .....les encouragements , la compréhension , la discussion , le questionnement , certainement plus porteurs que la peur ....
Est ce propre à la nature humaine où les conséquences des règles , normes , morales etc...sociétales mises en places depuis des siècles comme étant bénéfiques pour l'Homme ( sois-disant) qui crée un esprit de compétition ....catastrophique à mon sens ....et cela contribue à une ( sois-disant ) réussite et un meilleur bien-être , alors qu'en fait ça divise et l'Autre devient un concurrent , celui qu'il faut écraser pour exister ....donc aimer l'Autre , c'est pas aisé ....
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Citation de cecil28
Bonjour rienousipeu et tous !
Je comprend ton goût pour un certain lyrisme dans l'écriture
mais , je dois avouer ne pas avoir tout bien compris ....alors je relèverai , l'insécurité dont tu parles , cocon où se nichent douillettement les peurs ....et dans nos sociétés , telles qu'elles évoluent , renforcent et durcissent bien celles -ci .....
La curiosité du coup en prend un sacré coup .....
Par ailleurs , je ne pense vraiment pas que la peur soit positive , qu'elle que soit les circonstances , c'est ce que l'on essaie ( et bigrement bien d'ailleurs ) de nous faire croire depuis la toute petite enfance .....les encouragements , la compréhension , la discussion , le questionnement , certainement plus porteurs que la peur ....
Est ce propre à la nature humaine où les conséquences des règles , normes , morales etc...sociétales mises en places depuis des siècles comme étant bénéfiques pour l'Homme ( sois-disant) qui crée un esprit de compétition ....catastrophique à mon sens ....et cela contribue à une ( sois-disant ) réussite et un meilleur bien-être , alors qu'en fait ça divise et l'Autre devient un concurrent , celui qu'il faut écraser pour exister ....donc aimer l'Autre , c'est pas aisé ....
Bonjour Cécile.
Oui, pas vraiment Lyrique, ma façon d'écrire par l'image pourrait prêter à la voir ainsi.
Tout d'abord, je pense au contraire que la peur est bénéfique dans certaines situations très particulières...celles d'urgence extrême vis à vis d'un réel et très tangible danger.
Il y a lieu de bien dissocier cette peur/réflexe/salutaire de toutes les autres induites par un embourgeoisement s'étant habitué à ne pas accepter la plupart des incidences ou difficultés moindres.
La peur/réflexe/salutaire est même le signal, l'indicateur qu'attend notre être, notre corps, pour puiser dans des ressources dont on ne l'aurait pas cru capable ; et là, ça relève de l'élément "Nature" que nous sommes au même titre que les Animaux...c'est atavique par souci - la Nature est bien faite sur ce point - de survie des espèces.
Après, toutes les autres peurs connexes - comme tu le dis - ne sont pas utiles, positives, en ce sens qu'effectivement elles vont apporter un certain dommage collatéral, l'absence générale ou la perte progressive de curiosité.
Il semblerait qu'en effet, ces peurs connexes inutiles - comme je l'évoquais avec ma curieuse façon, j'en conviens (rire) - soient dérivées des conséquences d'une mise en normes particulières due aux désirs de croissance quand ce n'est d'objectifs de civilisation, avec effet induit de compétition entre les êtres qui verra se former dans quasiment toutes les sociétés - bien qu'elles soient de cultures différences - d'une part non négligeable de prédateurs ( ceux qui utilisent) et de proies (ceux qui sont utilisés).
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cecil28 (clôturé)
il y a 7 ans
Citation de rienousipeu
Bonjour Cécile.
Oui, pas vraiment Lyrique, ma façon d'écrire par l'image pourrait prêter à la voir ainsi.
Tout d'abord, je pense au contraire que la peur est bénéfique dans certaines situations très particulières...celles d'urgence extrême vis à vis d'un réel et très tangible danger.
Il y a lieu de bien dissocier cette peur/réflexe/salutaire de toutes les autres induites par un embourgeoisement s'étant habitué à ne pas accepter la plupart des incidences ou difficultés moindres.
La peur/réflexe/salutaire est même le signal, l'indicateur qu'attend notre être, notre corps, pour puiser dans des ressources dont on ne l'aurait pas cru capable ; et là, ça relève de l'élément "Nature" que nous sommes au même titre que les Animaux...c'est atavique par souci - la Nature est bien faite sur ce point - de survie des espèces.
Après, toutes les autres peurs connexes - comme tu le dis - ne sont pas utiles, positives, en ce sens qu'effectivement elles vont apporter un certain dommage collatéral, l'absence générale ou la perte progressive de curiosité.
Il semblerait qu'en effet, ces peurs connexes inutiles - comme je l'évoquais avec ma curieuse façon, j'en conviens (rire) - soient dérivées des conséquences d'une mise en normes particulières due aux désirs de croissance quand ce n'est d'objectifs de civilisation, avec effet induit de compétition entre les êtres qui verra se former dans quasiment toutes les sociétés - bien qu'elles soient de cultures différences - d'une part non négligeable de prédateurs ( ceux qui utilisent) et de proies (ceux qui sont utilisés).
Bonjour tous !
Rienousipeu , je ne suis pas du tout d'accord sur ce que tu expliques concernant la peur ...je vais tenter d'expliquer pourquoi .
Pour moi la peur est un état dans lequel nous pouvons nous trouver et c'est ,malgré cet état , que des individus seront en capacité ( de façon inné pour certains ou par des apprentissages , je pense notamment aux médecins , soldats , pompiers par exemple ...ils sont formés ) de gérer des situations extrêmes , de faire preuve de sang- froid , d'être en mesure de réfléchir MALGRE la peur, de la DEPASSER...voilà , ce n'est en aucun cas pour moi la peur qui est un moteur ....
D'ailleurs on dit bien dépasser sa peur , aller au-delà car justement elle est néfaste ...
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cecil28 (clôturé)
il y a 7 ans
Je reviens dessus , car c'est la base de beaucoup d'incompréhension et de comportements , notamment de nombreux parents ou éducateurs qui croient que s'imposer par la peur que l'on va générer aura un impact positif sur l'enfant ou le jeune ....
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Citation de rienousipeu
Bonsoir, nuit ou jour suivant l'heure, Matt.
" Article 1er. Il est décrété que maintenant la vérité a de la valeur, que maintenant la vie a de la valeur et que, en nous donnant les mains nous travaillerons tous pour la vraie vie.
Article 2. Il est décrété que tous les jours de la semaine, y compris les mardis le plus gris, ont le droit de se transformer en matins de dimanche.
Article 3. Il est décrété que, à partir de cet instant, il y aura des tournesols à toutes les fenêtres et que les tournesols auront le droit de s’ouvrir à l’ombre ; et que les fenêtres doivent rester, le jour entier, ouvertes au vert où grandit l’espérance.
Article 4. Il est décrété que l’homme n’aura plus jamais besoin de douter de l’homme. Que l’homme aura confiance en l’homme, comme le palmier se confie au vent, comme le vent a confiance en l’air, comme l’air au champ bleu du ciel.
L’homme aura confiance en l’homme.
Comme un gamin en un autre gamin.
Article 5. Il est décrété que les hommes sont libres du joug du mensonge. Il ne sera plus jamais nécessaire d’utiliser la cuirasse du silence, ni de l’armure des mots. L’homme s’associera à la table avec son regard clair, parce que la vérité se trouvera servie avant le dessert.
Article 6. Est établie, pendant dix siècles, la pratique rêvée par le prophète Isaïe : et le loup et l’agneau paîtront côte à côte, et la nourriture des deux aura le même goût d’aurore ;
Article 7. Par décret irrévocable, est établi le règne permanent de la justice et de la clarté, et la joie sera un drapeau généreux pour toujours déployé dans l’âme du peuple.
Article 8. Il est décrété que la plus grande douleur a toujours été et toujours sera de ne pas pouvoir donner d’amour à qui l’on aime, et de savoir que c’est l’eau qui donne à la plante le miracle de la fleur.
Article9. Il est permis que le pain de chaque jour ait dans l’homme une trace de sa sueur. Mais que surtout il ait toujours la chaude saveur de la tendresse.
Article 10. Est permis à toute personne, à tout moment de sa vie, l’usage du costume blanc.
Article 11. Il est décrété, par définition, que l’homme est un animal qui aime, et que pour cela il est beau, beaucoup plus beau que l’étoile du matin.
Article 12. Il est décrété que rien ne sera imposé ni interdit. Tout sera permis, surtout de jour avec les rhinocéros et de se promener, les après-midi, avec un immense bégonia à la boutonnière.
Une seule chose reste interdite : aimer sans amour.
Article 13. Il est décrété que l’argent ne pourra jamais plus acheter le soleil des matins triomphants. Expulsé du grand coffre de la peur, l’argent se transformera en une épée fraternelle pour défendre le droit de chanter et la fête du jour nouveau.
Article final. Est interdit l’usage du mot liberté, qui sera supprimé des dictionnaires et du marécage trompeur des bouches. A partir de cet instant la liberté sera quelque chose de vivant et de transparent, comme un feu. "
Ecrit en 1964 par le poète brésilien THIAGO De MELLO
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Je comprends ce que tu dis et effectivement, tu as bien saisi le message du texte qui pourrait se résumer dans la phrase, sise en son milieu : "L’homme aura confiance en l’homme, comme un gamin en un autre gamin."
C'est-àire naturellement, sans effort, sans crainte, et sans construction de soi (comme effectivement je l’évoquais) ; et il le ferait surtout sans désir, de cette part du désir qui réclame une contrepartie (aimer sans amour...aimer tout simplement).
C'est-àire qu’il s’agit d’un absolu où en effet le désir d’une humanité au sens propre et originel serait vu, espéré, comme sans contraintes, sans à priori…comme découlant de source.
Le simple fait d’exister ensemble ne poserait aucune difficulté (ça, c’est la finalité de ce qui aurait résulté s’il y avait eu non méfiance et surtout sa contrepartie négative : le désir de domination ou de possession pour soi).
C’est un idéalisme louable en soi qui verrait (euh…en l’état actuel : souhaiterait) effectivement un monde tellement…plus fluide.
Mais le problème au stade si avancé et tentaculaire de nos antagonismes (dus par le fil de l’Histoire de cette Humanité qui s’est construite en grande partie d’avec le fait que la pensée des uns leur aura fait entrevoir la possibilité de s’en servir presque exclusivement à leur satisfécit personnel), induit un frein non négligeable à ce désir d’avancée sans méfiances…"nu" !
On pourrait en rapprocher l’idée, par exemple, de certains écrits de Jiddu KRISHNAMURTY qui évoque tout ce dont il faut se débarrasser d’à priori et de contraintes pour vivre le Monde autrement…de façon plus fluide, là aussi.
Louable en soi mais…est-ce applicable en l’état actuel de ce que nous avons fait de notre civilisation ?
Parce que notre civilisation, on y est, mais…comment ?
On y est, d’une façon presque minimaliste si l’on veut, si l’on espère à tout le moins la changer dans une (presque ou totale) globalité.
Plus que le désir, le faire, il faudrait une sorte de charisme à un si grand nombre de gens qui à partir d’un certain moment, décideraient d’harmoniser leur vie et leur regard à l’autre.
Et comment est-elle notre civilisation ?...tentaculaire et dense.
De cette densité qui pèse de tout le poids de la résultante de la voie qu’elle s’est vu prendre par suite de sa construction, non en symbiose mais en différences, en différences d’origine (du sol), de cultures, de croyances, d’envies, etc…
Ainsi, de cela quoi faire ? Il y a un tel atavisme qui s’est ancré durablement dans ce qu’est la problématique de notre société, susurrant à l’oreille de chacun : qu’au vu ou au su de l’Histoire de son Humanité, le réflexe premier est de se méfier de ce qu’il pourrait avoir trop envie de donner…parce qu’il a des exemples,certes où cela a été parfois bénéfique, mais aussi où le choc en retour fut terrible.
Matt, moi j’te le dis et pas de gaité…l’affaire n’est pas rendue : Imagines maintenant la distance presque incommensurable entre cet idéal de vie et l’état presque tectonique* où nous en sommes ; çà procèderait , si cela le faisait de la même longueur de temps en géologie que le mouvement des dites plaques.
*(C’est du private joke pour Dragon noir erkanien : je vous avais promis de vous citer lorsque j’utiliserais cette image judicieusement trouvée pas vous, par ailleurs d’un sujet d’il y a un temps déjà, pour symboliser quelque chose, ici en l&rsquocurrence, de presque immuable…la tectonique des cas : les cas - presque nous tous si l’on y pense avec acuité - sont ancrés si profondément…en faudrait-il presque d’une éternité pour les faire se bouger ?)
On colle au sujet si l’on y réfléchit pour soi, chacun de nous ; le poids de ce d’où on est issu, de ce que l’on nous à apprit, de ce dont on ne s’est pas donné l’effort de synthétiser au mieux et de nous affranchir du reste, de ce que l’ensemble du Monde de L’autre, en partie, nous freine…est énorme.
Hello Rienousipeu,
Merci d'avoir mis le poème de Thiago de Mello, dont est tirée la chanson.
Et merci aussi pour tes réflexions bienveillantes ;)
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