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http://www.lesechos.fr/14/09/2014/lesechos.fr/0203774374622_les-propositions-chocs-du-medef-de-pierre-gattaz-pour-creer-1-million-d-emplois.htm Les propositions chocs du Medef de Pierre Gattaz pour créer 1 million d’emplois MARIE BELLAN | LE 14/09/14 Moins de jours fériés, SMIC allégé... le patronat détaille mesure par mesure les freins à l’emploi en France. L’objectif de l’organisation de Pierre Gattaz est de créer pas moins de 1 million d’emplois. Et « d’animer le débat ». Pierre Gattaz a souvent été moqué pour son pin’s « 1 million d’emplois ». Mais ce pin’s désormais a une déclinaison concrète avec le document que s’est procuré « Les Echos » et que le Medef avait prévu de publier mercredi lors d’une conférence de presse. Le texte d’une cinquantaine de pages s’intitule « Comment relancer la dynamique de création d’emplois en France ? » et liste toute une série de freins qui, pour le patronat, devraient être levés en priorité. Chaque mesure, qu’elle soit d’ordre social, fiscal et parfois très sectorielle, est quantifiée en termes de créations d’emplois attendues. Parmi les plus emblématiques figurent la suppression de jours fériés, l’autorisation, entreprise par entreprise, de déroger à la durée légale du travail ou encore des dérogations au niveau du salaire minimum pour certaines catégories de demandeurs d’emplois. Propositions chocs Des propositions qui « apparaîtront certainement agressives ou caricaturales à certains », reconnaît le Medef en conclusion de son document. « Ils ont tort. Il s’agit avant tout d’animer un débat […] Notre conviction est que nous n’avons pas “tout essayé contre le chômage”, nous avons juste essayé ce qui n’a marché nulle part et oublié ce qui a fonctionné partout », poursuit le texte. Car s’il s’agit d’animer le débat, l’objectif va être très certainement rempli. Le patronat sait que ce document va faire polémique, c’est d’ailleurs la raison qui l’a poussé à ne pas le diffuser lors de l’université d’été du Medef à la fin du mois d’août. Le Premier ministre y était venu faire une « déclaration d’amour » aux entreprises. Il ne fallait donc pas gâcher la fête. Mais la lune de miel risque d’être de courte durée après la révélation des propositions chocs du Medef. D’autant que la semaine est à haut risque pour l’exécutif, avec le vote de confiance au Premier Ministre mardi, et la conférence de presse du président de la République jeudi. L’exécutif se serait très certainement passé d’un tel pavé dans la mare de la part du patronat, qui risque de compliquer le vote des parlementaires, d’une part et de braquer les syndicats, notamment la CFDT, qui était pourtant prête à discuter de certains sujets « sans tabou », comme l’a indiqué Laurent Berger il y a déjà plusieurs jours. « Si le Medef arrive avec des propositions irréalistes, ça ne va pas beaucoup nous aider », faisait valoir un membre de l’exécutif la semaine dernière. A moyen terme, cela pourrait bousculer le déroulement de la négociation sur les seuils, qui doit débuter à la fin du mois. Et compromettre aussi la libéralisation partielle du travail le dimanche, que le gouvernement s’apprête à faire adopter et qui figure justement parmi les propositions du Medef. Mais pour Pierre Gattaz, qui s’était fait élire sur un programme offensif, l’heure est venue de mettre des propositions sur la table et de crédibiliser son objectif de 1 million d’emplois A lire aussi SMIC, 35 heures, jours fériés : les pistes du patronat A lire aussi Le Medef décale la présentation de son projet «1 million d’emplois» Emploi : les propositions du Medef sont « une provocation », selon Laurent Berger
Modifié il y a 8 ans, le samedi 5 mars 2016 à 16:30
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http://www.lesechos.fr/15/09/2014/lesechos.fr/0203775420762_le-medef-decale-la-presentation-de-son-projet--1-million-d-emplois-.htm Le Medef décale la présentation de son projet «1 million d’emplois» MARIE BELLAN | LE 15/09/14 Le Medef a annoncé ce lundi matin que la présentation de ses propositions pour créer «1 million d’emplois», révélées par les «Echos», a été repoussé d’une semaine pour «ne pas s’insérer dans la séquence politique» de la semaine. Le Medef a annoncé ce lundi que sa conférence de presse prévue initialement ce mercredi, était décalée d’une semaine « compte tenu de l’actualité politique ». « Le Medef souhaite en effet soumettre au débat des propositions de nature économique et sociale et n’entend pas s’insérer dans une séquence politique ». L’agenda politique très chargé de la semaine est pourtant connu depuis un bon moment. Le Medef a également minoré la portée du document sur son projet « 1 million d’emplois », dont le contenu a été révélé par « Les Echos », indiquant qu’il s’agissait d’un « document de travail ». Cela fait plusieurs mois que l’organisation travaille sur le sujet et la parution de ce document, qui avait été prévue à l’origine pour son université d’été fin août, a déjà été décalée de plusieurs semaines pour ne pas interférer avec la rentrée Les propositions du Medef ont ce lundi suscité des réactions très virulentes de la part des syndicats. « C’est une provocation à double titre, s’est insurgé le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, sur RTL. D’abord sur le contenu des mesures : pour la CFDT il est hors de question d’aller sur ces terrains-là. Et puis c’est une provocation, parce que la semaine dernière, nous nous sommes réunis avec les organisations patronales et les syndicats pour fixer un agenda social », a-t-il rappelé. Pour le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, les responsables du Medef « sont dans l’outrance. A partir du moment où ils font une standing ovation au Premier ministre » Manuel Valls, lors de l’université d’été du Medef le mois dernier, « ils pensent qu’ils influent les pouvoirs publics et ils en rajoutent », a-t-il estimé.« Toutes ces pistes, on les rejette. »
Modifié il y a 8 ans, le samedi 5 mars 2016 à 16:29
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SMIC, 35 heures, jours fériés : le détail des propositions du patronat MARIE BELLAN | LE 14/09/14 EXCLUSIF - Le document du Medef qui vise à créer 1 million d’emplois passe en revue des mesures aussi bien fiscales que sociales, parfois sectorielles. Le document rédigé par le Medef brosse l’ensemble des leviers potentiels de croissance, selon le patronat, qu’il s’agisse de mesures à court terme, parfois très sectorielles, ou de mesures globales touchant à la fiscalité des entreprises ou au Code du travail. En voici les principales : Supprimer des jours fériés Pour le Medef, « le nombre de jours fériés (11 au total) et les complexités d’organisation qu’ils induisent sont un frein à la croissance et donc à l’emploi ». En supprimant deux jours fériés par an, le patronat espère un gain de 1 % de croissance et la création de 100.000 emplois. Déroger au salaire minimum C’est une proposition que Pierre Gattaz a déjà formulée au printemps suscitant un tollé aussi bien du côté syndical que gouvernemental. Elle consiste à instaurer de façon transitoire un salaire qui serait inférieur au SMIC pour les « populations les plus éloignées de l’emploi et qui pourrait être complété par des allocations sociales afin de garantir un pouvoir d’achat équivalent au SMIC ». Une logique qui revient à celle des emplois aidés, pourtant souvent critiquée par le patronat. Le gain d’emplois espérés est estimé entre 50.000 et 100.000 en cinq ans. A lire également Le plan du Medef pour créer 1 million d’emplois Le Medef décale la présentation de son projet «1 million d’emplois» Emploi : les propositions du Medef sont « une provocation », selon Laurent Berger Remonter les seuils sociaux C’est tout l’objet de la négociation interprofessionnelle qui doit débuter à la fin du mois. Le Medef se garde bien de dire à quels nouveaux seuils doivent être fixées les obligations sociales mais aussi fiscales. Il se borne à ce stade à recommander un « lissage » des seuils, mais estime entre 50.000 et 100.000 le nombre d’emplois qui pourraient être créés sous trois ans. Revoir la durée du travail Pierre Gattaz veut « en finir avec le principe d’une durée légale imposée à toutes les entreprises » en permettant à celles-ci de négocier non seulement la durée, « qui constituera alors le seuil de déclenchement des heures supplémentaires » , mais aussi le taux des majorations horaires et l’aménagement du temps de travail. « La loi ne serait plus que supplétive et s’appliquerait par défaut aux entreprises qui ne souhaitent pas ou ne parviennent pas à négocier un accord » , précise le texte. Cette proposition rejoint l’idée, également défendue par le Medef, de faire primer les accords majoritaires d’entreprise sur le contrat individuel, « pour permettre le réel développement des accords compétitivité/emploi, qui devront être offensifs et pas seulement défensifs ». Travailler le dimanche Pour le Medef, en permettant, « en accord avec les salariés qui le désirent ou par accord social d’établissement, d’entreprise ou de branche », l’ouverture des commerces le soir et le dimanche, le nombre d’emplois créés s’élèverait entre 50.000 et 200.000 à terme dans le tourisme, et entre 40.000 et 100.000 dans le commerce et la distribution. Créer un contrat de projet C’est une idée ancienne du Medef, qui revient à généraliser le contrat de chantier, tel qu’il existe dans le bâtiment, à tous les secteurs d’activité. « Il s’agirait d’un contrat à durée indéterminée qui prendrait fin automatiquement une fois le projet réalisé. » Un moyen pour le Medef de répondre à la « peur de l’embauche » qui paralyse les chefs d’entreprise, notamment dans les TPE et PME du fait de leur faible visibilité sur leurs carnets de commandes. La rupture du contrat de travail prévoirait un barème d’indemnités pour le salarié, par exemple selon son ancienneté. Toujours sur le thème de l’emploi, le Medef préconise de rouvrir « sans attendre » une nouvelle négociation sur l’assurance-chômage et de « mettre en place un réel contrôle de la recherche d’emploi, quasi inexistant aujourd’hui » . Un sujet brûlant, remis sur la table dernièrement par le ministre du Travail. Transformer le CICE en baisse de charges Sur la partie fiscale, le patronat souhaite transformer le Cice en baisse de charges, mais seulement en 2017. Le Medef juge qu’une baisse de charges est plus pérenne qu’un crédit d’impôt et surtout plus facile à calculer pour les chefs d’entreprise. Il demande parallèlement la suppression progressive des taxes pesant sur les facteurs de production et les taxes sectorielles. Enfin, l’organisation patronale demande la suppression de la taxe sur les salaires, qui pèse sur les banques et les assurances, et la fin de la taxe sur les transactions financières. En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/14/09/2014/lesechos.fr/0203774374767_smic--35-heures--jours-feries---le-detail-des-propositions-du-patronat.htm#IHxVYFWr5dDbaHOE.99
Modifié il y a 8 ans, le samedi 5 mars 2016 à 16:29
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Citation de "sibelius"le film préféré de Gattaz? " Prends l'oseille et tire toi " ...
oui aux réductions de charges oui au chèque CICE. mais pour les créations d'emploi, c est " circulez ya rien à voir " . ..
Quelles ont été les répercussions du milliard du C I C E ?
Pour rappel !
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