Combien de jours encore à regarder le ciel?
À fixer les écrans foudroyants de nos rêves?
À sentir le satin caresser mes voyelles?
Auprès de muses en rade sur des refrains en grèves
Combien de jours encore à contempler l'automne?
À surveiller l'orage dans le cri des guetteurs?
À pleurer dans les bras de ceux qui abandonnent?
Qui s'envolent à jamais vers un nouvel ailleurs
Combien de jour encore à regarder l'horloge?
Encore
À regarder passer l'infini dans ma loge?
Encore
Combien de jours encore?
Combien de jours?
Combien de jours encore à subir les quidams?
Qui grimpent sur les tables en scalpant les étoiles
À vibrer en solo sous les pétales en flammes?
Des crépuscules marins déchirés sous nos voiles
Combien de jours encore à narguer l'horizon?
À taguer nos passés d'atomes en transhumance?
À fabriquer des flingues dans du mauvais savon?
Pour s'enfuir des miroirs cafardeux de l'enfance
Combien de jours encore à regarder l'horloge?
Encore
À regarder passer l'infini dans ma loge?
Encore
Combien de jours encore?
Combien de jours?
Combien de jours encore au milieu des tempêtes?
Devrons-nous piétiner au fond des corridors
Avec nos voix blasées et nos cœurs qui s'entêtent
Et cette odeur de fièvre aux abords de nos corps
Combien de jours encore et combien de tunnels?
Avant de chevaucher les années sans lumière
Avant d'effeuiller l'ombre et le vide éternel
Délivrés à jamais du poids de l'univers
Combien de jours encore à regarder l'horloge?
Encore
À regarder passer l'infini dans ma loge?
Encore
Combien de jours encore à regarder l'horloge?
Encore
À regarder passer l'infini dans ma loge?
Encore
Combien de jours encore?
Combien de jours?