Une chanson de Brassens qu'il n'a pas eu le temps de l'enregistrer chanté par son ami Bortola.
La Maîtresse d’école
A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe
Avant elle, nous étions tous des paresseux
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux
En travaillant exclusivement que pour nous
Les marchands de bonnets d'âne étaient sur les genoux
Étaient sur les genoux
La maîtresse avait des méthodes avancées
Au premier de la classe elle promit un baiser
Un baiser pour de bon, un baiser libertin
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin
Enfin bref, un patin
Aux pupitres alors, quelque chose changea
L'école buissonnière eut plus jamais un chat
Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac
Connurent tout à coup la faillite, le krach
La faillite, le krach
Lorsque le proviseur, à la fin de l'année
Nous lut les résultats, il fut bien étonné
La maîtresse, elle, rougit comme un coquelicot
Car nous étions tous prix d'excellence ex-aequo
D'excellence ex-aequo
À la recréation, la bonne fée se mit
En devoir de tenir ce qu'elle avait promis
Et comme elle embrassa quarante lauréats
Jusqu'à une heure indue la séance dura
La séance dura
Ce système bien sûr ne fut jamais admis
Par l'imbécile alors recteur d'académie
De l'école, en dépit de son beau palmarès
On chassa pour toujours notre chère maîtresse
Notre chère maîtresse
La cancre fit alors sa réapparition
Le fort en thème est redevenu l'exception
À la fin de l'année suivante, quel fiasco
Nous étions tous derniers de la classe ex-aequo
De la classe ex-aequo
À l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe
Modifié il y a 1 an, le mercredi 6 septembre 2023 à 23:08
Citation de superforme60
Une chanson de Brassens qu'il n'a pas eu le temps de l'enregistrer chanté par son ami Bortola.
La Maîtresse d’école
A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe
Avant elle, nous étions tous des paresseux
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux
En travaillant exclusivement que pour nous
Les marchands de bonnets d'âne étaient sur les genoux
Étaient sur les genoux
La maîtresse avait des méthodes avancées
Au premier de la classe elle promit un baiser
Un baiser pour de bon, un baiser libertin
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin
Enfin bref, un patin
Aux pupitres alors, quelque chose changea
L'école buissonnière eut plus jamais un chat
Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac
Connurent tout à coup la faillite, le krach
La faillite, le krach
Lorsque le proviseur, à la fin de l'année
Nous lut les résultats, il fut bien étonné
La maîtresse, elle, rougit comme un coquelicot
Car nous étions tous prix d'excellence ex-aequo
D'excellence ex-aequo
À la recréation, la bonne fée se mit
En devoir de tenir ce qu'elle avait promis
Et comme elle embrassa quarante lauréats
Jusqu'à une heure indue la séance dura
La séance dura
Ce système bien sûr ne fut jamais admis
Par l'imbécile alors recteur d'académie
De l'école, en dépit de son beau palmarès
On chassa pour toujours notre chère maîtresse
Notre chère maîtresse
La cancre fit alors sa réapparition
Le fort en thème est redevenu l'exception
À la fin de l'année suivante, quel fiasco
Nous étions tous derniers de la classe ex-aequo
De la classe ex-aequo
À l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe
C'en est bien fini
Nous ne verrons plus
De l'Andalousie
Les gitans venus
La chemise ouverte
Sur leur peau brûlée
Les roulottes vertes
Au milieu des blés
Et coquelicot
Pavot arraché
Les grands calicots
Place du marché
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
Nous vivons le temps des derniers tziganes
Disparus l'enfant
Voleur de cerceaux
Les chevaux piaffants
De tous leurs naseaux
Disparus les ânes
Avec leurs paniers
Les belles gitanes
Sous les marronniers
En ce temps qui va
Qui va dévorant
On n'a plus le droit
D'être différent
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Jean Ferrat
La commune
Jean Ferrat
La montagne
Jean Ferrat
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
Nous vivons le temps des derniers tziganes
Plus de feux de camp
Près des HLM
Révolu le temps
Des anciens bohèmes
Finis l'esplanade
Et les tambourins
Les derniers nomades
Claquent dans leurs mains
Et la liberté
Femme de gitan
Tombe poignardée
Sous l'effet du temps
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
Nous vivons le temps des derniers tziganes
Parfois ils nous arrivent avec leurs grands chapeaux
Et leurs manteaux de laine que suivent leurs troupeaux
Les bergers
Ils montent du printemps quand s'allongent les jours
Ou brûlés par l'été descendent vers les bourgs
Les bergers
Quand leurs bêtes s'arrêtent pour nous boire de l'eau
Se mettent à danser à l'ombre d'un pipeau
Les bergers
Entre eux l'en est de vieux entre eux l'en est de sages
Qui appellent au puits tous les vieux du village
Les bergers
Ceux-là ont des histoires à nous faire telle peur
Que pour trois nuits au moins nous rêvons des frayeurs
Des bergers
Ils ont les mêmes rides et les mêmes compagnes
Et les mêmes senteurs que leurs vieilles montagnes
Les bergers
Entre eux l'en est de jeunes entre eux l'en est de beaux
Qui appellent les filles à faire le gros dos
Les bergers
Ceux-là ont des sourires qu'on dirait une fleur
Et des éclats de rire à faire jaillir de l'eau
Les bergers
Ceux-là ont des regards à vous brûler la peau
À vous défiancer à vous clouer le coeur
Les bergers
Mais tous ils nous bousculent qu'on soit filles ou garçons
Les garçons dans leurs rêves les filles dans leurs frissons
Les bergers
Alors nous partageons le vin et le fromage
Et nous croyons une heure faire partie du voyage
Des bergers
C'est un peu comme Noël Noël et ses trésors
Qui s'arrêt'rait chez nous aux équinoxes d'or
Les bergers
Après ça ils s'en vont avec leurs grands chapeaux
Et leurs manteaux de laine que suivent leurs troupeaux
Les bergers
Ils montent du printemps quand s'allongent les jours
Ou brûlés par l'été descendent vers les bourgs
Les bergers
Quand leurs bêtes ont fini de nous boire notre eau
Se remettent en route à l'ombre d'un pipeau
Les bergers
Les bergers
Les bergers