Citation de iseult
Ben voyons !
Quand on invente ta vie, tu sais bien la rétablir !
Et puis, c'est marrant cette différence de traitement entre Lumière et Na0 !
parce qu'on sait que na0 est dans "l'irréel", le conte (pas de fait, du coup)
L'été, nous sommes submergés de touristes curieux qui ont entendu parler d'une réserve de forumeurs, dans l'Orne.
Ils veulent voir cette bande d'irréductibles, qui s'accrochent à leurs claviers tandis que le temps passe sur leurs écrans.
Ils veulent tous connaître Aigre-vice, Marcel, les Mammouths qui sont les plus célèbres, témoignage fossilisé dans la niaiserie.
Le dimanche, on va à la messe l'hiver.
Notre curé se partageant entre deux paroisses, c'est Marcel qui le remplace, le premier et le troisième dimanche du mois.
La hyène prédicatrice a bien tenté de s'imposer mais nous n'avons pas voulu d'elle.
Trop moralisatrice et obtuse, enfermée dans la certitude d'être la meilleure.
C'est donc Marcel qui officie aujourd'hui.
Nous aimons les messes de Marcel, sauf Aigre-vice qui a toujours à se plaindre, contester...
Marcel choisit toujours une bonne musique que l’acoustique de notre église magnifie.
Aujourd'hui, ce sont les Pogues.
Modifié il y a 6 ans, le dimanche 2 décembre 2018 à 09:33
Aigre-vice boude !
Accoudée au bénitier en pierre de kaolin de l'entrée.
La Pie a tenté de la faire sourire mais rien n'y a fait.
"Personne ne m'aime !" Grince-t-elle.
"Mais si !"
"Je voulais que Marcel passe du Barbelivien aujourd'hui ! En plus c'est chanté par un Normand..."
Marcel a remarqué la mauvaise humeur d'Aigre-vice. Il n'en est pas surpris mais il a un gros cœur Marcel.
D'un signe de l'autel, il lui fait comprendre qu'elle vienne le voir à la fin de la messe.
"Il y a longtemps que tu n'es pas venue te confesser mon enfant."
"Qu'est-ce que vous me voulez ?! Me confesser de quoi ? Je n'ai rien fait Moi ! Ce sont les autres ! Je participe à la vie du Ruisseau."
"Peut-être le fais-tu trop négativement ? Viens avec moi dans le confessionnal."
Aigre-vice le suit. Un peu à contre-cœur, également soulagée de pouvoir se confier, enfin, un petit peu. Elle aimerait apprendre à être plus souvent dans la dérision mais, elle n'y arrive pas !
"Je me sens seule mon Père."
"Je le sais. Ce se lit sur ton visage. Viens. Approche-toi..."
"Non mais !!!"
Aigre-vice se précipite hors de la "confesse" en s'empêtrant dans le rideau et quitte l'église à grands pas.