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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Ces vestiges légers de femme
Que je garde amoureusement,
Ces bonjours, ces saluts de l'âme,
Un parfum de fleur véhément
Et puis des morsures de pomme
Et encore des mots charmants
Dont les feuillets poudreux embaument,
Et entre, de nombreux récits
Pleins de tourments et de tristesse,
Tous ces vieux souvenirs paraissent
Des amulettes, inepties
Que je promène à mes côtés
Du matin au soir, sans merci,
Comme le dément que je suis,
Comme le fou que j'ai été.
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Folie douce amère des rires échangés,
caresse des regards à peines échangés,
sur le parvis du puits de la roseraie,
à l'ombre des lavandes et de la futaie.
Croisement des doigts entrelacés,
souvenir tenace des soupirs soulevés.
légèreté du corsage au laçage défait
douceur de la peau couleur de lait.
Au vrombissement quiet des apidés
l'ambroisie à même le calice versée,
les ombres ne seront que légèreté
lorsque le soleil prendra enfin congé.
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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Je l'embrassai, j'embrassai une fleur
Tout odorante, et dès lors cette fleur
Soupira d'aise au sein de sa nuit froide.
Les as-t-vus, ces amants taciturnes
A l'intérieur de la robe nocturne
Se fondre en un seul corps obscur et vague?
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Au blanc matin qui se vêt de sa robe de parade
enchanté par la valse infinie des oréades,
douceur de la peau délicatement velourée.
Caresse de l'éventail de lumière juste éveillé
sur les courbes qui se dévoilent à leur tour
au point du jour se dévoilent les frais atours.
Goutte de rosée qui glisse à pas feutrés
dans les sauvages vallées encore ensommeillées,
Odorante lavande aux rouges lèvres assoiffées
tu es sublime chimère qui au coeur reste gravée.
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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Le printemps appose une trace :
C'est la marque même de l'Etre.
Douée d'âme et de corps, peut-être
Cette saison aurait la grâce
D'une très souriante face
De jeune fille suscitée
Par l'œil de l'homme qui la crée.
Printemps, ne fus-tu pas élu
D'entre les saisons et les âges ?
Et la terre, ivre à ton image,
Enivrée de la rosée bue
Danse et défile sous l'azur
Dans un fin voile de diaprures
Où mille fleurs contemplatrices
Et mille pupilles fleurissent
En jaune, blanc et rouge purs.
Je suis surpris par ce penseur
Qui s'éveilla dans la splendeur
Des paupières chamarrées.
À ce spectacle coloré
Il se demanda si ces fleurs
Faneraient, bien que tout meure.
Modifié il y a 8 ans, le mercredi 13 avril 2016 à 08:58
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Meurs, demeure et renais, insensée vie que tu es
dans le printemps de tes idées qui s'éclosent
tu finiras au crépuscule de ton être, virginale.
Cercle moiré se perdant tantôt dans l'ambré
les ombres ne seront que part de ton passé
pour peu que la lumière sache en l'oeil entrer.
Danseuse aux pieds nus dont j'ai heurté les traits
dans tes bras occultes immortel je demeurerai
de mon souffle la mutinerie de ton être j'incarnerai.
Prenant en mon sein l'ivresse de tes saisons
je me gorgerai de tes fruits ,douces tentations,
sybaritisme sensuel qui ose faire perdre la raison
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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Que de vastes déserts n'ai-je pas traversés
En ton nom. Cette nuit, les gouttes d'eau versées,
Chaque goutte qui tombe à la noirceur d'un œil.
Cette nuit, le ciel gronde, aussi sombre en son deuil
Que l'âme d'un relaps. Et des éclairs tressaillent
Dans la nue, tel un être au rendez-vous défaille
Et tressaute. Et la pluie, la pluie battante pleure
Comme pour dire adieu à l'élu de son cœur.
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Triste amertume de la nuit qui demeure
A la danse de la lune les rires se meurent.
Dans le soupir noir du vent qui glace
ton souvenir en moi qui se fait tenace.
Violettes brumes qui voilent les souvenirs
laissez moi l'ivresse de mon ancien désir.
Aussi dans le manteau qui s'éprend de moi
je garderai les yeux clos encore une fois.
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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Sa main nous a parés avec magnificence
D'un drap d'été tissu de soins, de bienveillance,
Tunique si légère, étoffe si ténue
Qu'elle semble plutôt la pellicule nue
Dessous une coquille, ou la fumeuse trace
D'un serpent à la mue. Par sa diaphane grâce
J'aurais dit qu'un mirage étincelait au ciel
Si l'un était menteur et l'autre, bien réel.
Ce voile de batiste! il gonfle, et le vent fou
S'y engouffre, s'y frotte avec tant de froufrous.
Le tissu va s'unir à sa doublure intime:
Il est côte; il est dos; il est corps, et s'anime.
Il chasse la chaleur de midi loin du jour,
L'été fût-il plus cruel qu'un adieu à l'amour.
Vite, à mon tour, je veux te vêtir d'une soie
De suaves mots brodés, plus chamarrée en soi
Que tout autre tissu. Car l'un enchante l'œil
Mais l'autre charme l'âme, et le coeur, et l'oreille.
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Penser à son visage entre les gouttes de pluie
se rendre compte que l'amour s'est enfui
courir après la chimère qui s'ébat sans bruit.
Rattraper l'objet des désirs qui se meurent
et y poser les lèvres pour faire battre le coeur.
Sentir le soleil qui de nouveau inonde les champs
fermer les yeux sur le miel qui ravi l'oreille
muser au chant des pinsons, du rossignol vermeil
s'alléger à la danse du vent coquin qui s'éveille
mordre dans les fraises qui s'offrent alléchantes
s'abreuver de la source aux lignes ondoyantes.
Prendre entre les doigts la pourpre et la soie
se repaitre de la douceur des mousses des bois
inspirer les exhalaisons d'un jour allégorique
s'enivrer de la grâce de l'union de la rose et du basilic .
S'asseoir sur les pierres lissées par les temps
caresser les tans des millénaires puissants
entendre les cloches des chapelles éperdues
renaitre neuf de son âme à la grâce rendue.
S'apercevoir à la nitescence du radieux
du sourire qui des lèvres s'effacer ne peut
au printemps qui s'ouvre et l'été qui viendra
car contre tout mon coeur appartient à un roi.
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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Un désir violent ruine, en son absence,
Mon âme. Je la vois sans guérir, le désir
Prend source dans l'absence et croît en sa présence.
Sa rencontre produit quelque chose de pire :
Je guéris, mais guérir exalte ma souffrance.
Quand son charme s'accroît toujours plus devant moi,
Son éclat rayonnant augmente à chaque fois,
Car sa splendeur réclame une joie plus intense,
Une extase toujours plus vive, hors de quoi
L'harmonie se fait jour comme une délivrance.
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Que ne donnerais-je pour être son ombre
la caresse sur sa joue au matin lait qui s'offre
lors que la petite mort immuablement sombre
rangeant les souvenirs amers dans ses coffres.
Que ne soufflerais- je, douce, des mots tendres
sur son passage au sein des herbes grasses
éparpillant sous son pas les illustres cendres
de ce qui fut un jour une invincible cuirasse...
Comment, diable, rester stoïque au lever du jour,
toi qui de ton souffre fait naitre dans les âmes,
quand tes brumes chassent les anges et atours,
les désirs et les manques que le coeur réclame ?
Modifié il y a 8 ans, le lundi 18 avril 2016 à 08:46
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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Ah! Je me perds dans une ivresse où manquerait la griserie.
Le coeur ardent voici que je pleure en secret mon amie,
Reviendront-ils nos jours, nos nuits d'amour sur le rivage?
Brise subtile, ainsi qu'un parfum lourd, répands ta charge.
En cet asile, en ce riant séjour, prenons courage,
Sur la rivière, à l'ombre des feuilles serrées de la charmille,
Dans le courant, flottaient, suaves, ou sombraient des fleurs cueillies.
Tout comme hier, des bribes de ma vie pourraient, vieille folie,
Renaître quand la mélodie m'entraîne, au gré de ses envies.
Vas-tu encore amie, blâmer ce coeur? Laisse-le vivre!
Vif, je suis mort; par toi je meurs- non sans survivre.
Combien de torts m'a causés la douceur de tes lèvres ivres,
Lune plénière, ô ma belle humaine, auprès de quoi tout plie,
Si seulement je savais où vous rencontrer, toi ou l'oubli.
Modifié il y a 8 ans, le mardi 19 avril 2016 à 02:15
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Nature, tout se meut et se transforme sinon l'amour ne se ferait pas homme.
dois je errer dans le sillage de ce qui fut éveillé pour retrouver son visage ?
Dans les champs qui se donnent verts et gras , dans l'océan aux mille fracas,
au gré de tes saisons, offre moi ta chaleur, liturgie inépuisable d'humeurs.
Sur ta peau nue, laisse moi sylphide cueillir les fleurs au tendre entendement
que le sentiment qui anime mon âme soit , reste et demeure au jour mon amant.
Douce amandée prête moi ton secours que je tresse des Nigelles à ses cheveux
à l'ombre du chevrefeuille que nous contemplions hier alors au crépuscule bleu.
A son souvenir que je dessine au fusain dans les brumes des soirs et des matins
j'offrirai un pavot blanc, abattant les cyprès qui émergent de nos espoirs byzantins.
A tes lèvres , chimère, je soumettrai partagé le calice de l'acanthe empli de rosée
afin que nos coeurs en souffrance ne soient plus et nos doigts de nouveau liés.
Nature, au jour qui s'exposera, je clouerai mes ailes aux portes de tes edens las
au mal de son absence je jetterai ma colichemarde et advienne ce que pourra.
Dans l'arrière goût doux amer qu'hier a prit, je planterai des brassées de myosotis
blessée, vaincue ou aimée apsara, je mourrai avec délectation au creux de ses bras
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poynice (clôturé)
il y a 8 ans
Mon coeur, pourquoi frémir sous les doigts de la brise?
Quel désir se ranime, au nom de quelle passion?
Sur la table du Temps, sais-tu, ces mots se lisent:
"Tu souffres de tourments qui jamais ne s'arrêtent."
Les ennuis et les maux te mènent à leur guise,
Et la passion t'epuise, et ta douleur halète.
Dans mes côtes s'embrase une flamme acérée
Qui court sur le bois sec en rameaux incendiaires.
Elle n'a consenti à ce coeur exténué
Qu'un jour mourant dans l'horizon crépusculaire.
Modifié il y a 8 ans, le mercredi 20 avril 2016 à 01:30
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