Tu me le confirmes tous les soirs...mais ne te relâches pas, continue à te battre comme un lion pour défendre ton titre, la con currence te suis de près! lol
ah ouais..
c'est quand chez toi le diner..?
c'est quand tu tapotes..
tout seul..
tes conneries..
enamourées..?
Quand elle se baigne dans sa piscine
Comme Ursula dans Docteur NO
Elle a l'monoï qui dégouline
Moi j'pense au drame de l'Amoco
Elle vit dans du béton de riche
Une résidence au nom Angliche
Si elle dit " green " au lieu d'pelouse
C'est sûr qu'elle est de Pétasse-blues
Elle fait ses courses en jogging blanc
Reebok Ray-ban et Range Rover
Y a tout dehors et j'crois qu'dedans
Y a un silence à vous faire peur
Quand elle a des moments d'absence
Et qu'on lui d'mande à quoi elle pense
Si elle répond: " J'suis son épouse "
C'est sûr qu'elle est de Pétasse-blues
Elle est branchée Astrologie
C'est son combat, son coin secret
Elle peut pas voir quelqu'un sans lui
Demander de quel signe il est
Si elle te parle des signes d'eau
Comme Gilles de Gènes de ses travaux
Laisse-la te réciter les douze
C'est sûr qu'elle est de Pétasse-blues
La faim dans l'monde ça la déprime
Elle lui préfère la vie des stars
Chez elle y a tout qui fait régime
Faut voir c'qu'on lit sous les séchoirs
En habitant au d'ssus de Valence
Même en prenant six mois de vacances
Si elle est noire douze mois sur douze
C'est sûr qu'elle est de Pétasse-blues
Elle se regarde dans son miroir
Y a guère que là qu'elle réfléchisse
A tout hasard elle broie du noir
Des fois qu'le noir ça la mincisse
Il faut pour qu'une pétasse me plaise
Qu'elle fume, qu'elle boive et qu'elle...
J'en vois deux trois qui sont jalouses
C'est p't'être qu'elles sont de Pétasse-blues
"Il faut pour qu'une pétasse me plaise
Qu'elle fume, qu'elle boive et qu'elle..."
Citation de cigarillos44
Hello greg et les zautres
un poème parmi tant d'autres que j'aime ..........
Alfred de VIGNY
Le cor
I
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et plus souvent pleuré !
Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques
Qui précédaient la mort des Paladins antiques.
O montagnes d'azur ! ô pays adoré !
Rocs de la Frazona, cirque du Marboré,
Cascades qui tombez des neiges entraînées,
Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrénées ;
Monts gelés et fleuris, trône des deux saisons,
Dont le front est de glace et le pied de gazons !
C'est là qu'il faut s'asseoir, c'est là qu'il faut entendre
Les airs lointains d'un Cor mélancolique et tendre.
Souvent un voyageur, lorsque l'air est sans bruit,
De cette voix d'airain fait retentir la nuit ;
A ses chants cadencés autour de lui se mêle
L'harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle.
Une biche attentive, au lieu de se cacher,
Se suspend immobile au sommet du rocher,
Et la cascade unit, dans une chute immense,
Son éternelle plainte au chant de la romance.
Ames des Chevaliers, revenez-vous encor?
Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ?
Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée
L'ombre du grand Roland n'est donc pas consolée !
II
Tous les preux étaient morts, mais aucun n'avait fui.
Il reste seul debout, Olivier prés de lui,
L'Afrique sur les monts l'entoure et tremble encore.
"Roland, tu vas mourir, rends-toi, criait le More ;
"Tous tes Pairs sont couchés dans les eaux des torrents."
Il rugit comme un tigre, et dit : "Si je me rends,
"Africain, ce sera lorsque les Pyrénées
"Sur l'onde avec leurs corps rouleront entraînées."
"Rends-toi donc, répond-il, ou meurs, car les voilà."
Et du plus haut des monts un grand rocher roula.
Il bondit, il roula jusqu'au fond de l'abîme,
Et de ses pins, dans l'onde, il vint briser la cime.
"Merci, cria Roland, tu m'as fait un chemin."
Et jusqu'au pied des monts le roulant d'une main,
Sur le roc affermi comme un géant s'élance,
Et, prête à fuir, l'armée à ce seul pas balance.
III
Tranquilles cependant, Charlemagne et ses preux
Descendaient la montagne et se parlaient entre eux.
A l'horizon déjà, par leurs eaux signalées,
De Luz et d'Argelès se montraient les vallées.
L'armée applaudissait. Le luth du troubadour
S'accordait pour chanter les saules de l'Adour ;
Le vin français coulait dans la coupe étrangère ;
Le soldat, en riant, parlait à la bergère.
Roland gardait les monts ; tous passaient sans effroi.
Assis nonchalamment sur un noir palefroi
Qui marchait revêtu de housses violettes,
Turpin disait, tenant les saintes amulettes :
"Sire, on voit dans le ciel des nuages de feu ;
"Suspendez votre marche; il ne faut tenter Dieu.
"Par monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes
"Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes.
"Deux éclairs ont relui, puis deux autres encor."
Ici l'on entendit le son lointain du Cor.
L'Empereur étonné, se jetant en arrière,
Suspend du destrier la marche aventurière.
"Entendez-vous ! dit-il. - Oui, ce sont des pasteurs
"Rappelant les troupeaux épars sur les hauteurs,
"Répondit l'archevêque, ou la voix étouffée
"Du nain vert Obéron qui parle avec sa Fée."
Et l'Empereur poursuit ; mais son front soucieux
Est plus sombre et plus noir que l'orage des cieux.
Il craint la trahison, et, tandis qu'il y songe,
Le Cor éclate et meurt, renaît et se prolonge.
"Malheur ! c'est mon neveu ! malheur! car si Roland
"Appelle à son secours, ce doit être en mourant.
"Arrière, chevaliers, repassons la montagne !
"Tremble encor sous nos pieds, sol trompeur de l'Espagne !
IV
Sur le plus haut des monts s'arrêtent les chevaux ;
L'écume les blanchit ; sous leurs pieds, Roncevaux
Des feux mourants du jour à peine se colore.
A l'horizon lointain fuit l'étendard du More.
"Turpin, n'as-tu rien vu dans le fond du torrent ?
"J'y vois deux chevaliers : l'un mort, l'autre expirant
"Tous deux sont écrasés sous une roche noire ;
"Le plus fort, dans sa main, élève un Cor d'ivoire,
"Son âme en s'exhalant nous appela deux fois."
Dieu ! que le son du Cor est triste au fond des bois !