Bruce BEGOUT
DE LA DÉCENCE ORDINAIRE
ALLIA, Paris, 2008
" Au moment où paraît une nouvelle traduction de 1984, moins fautive espérons-le
que celle qui a eu cours jusque là1
, j’ai découvert ce petit livre de Bruce BEGOUT tout
à fait passionnant. Il traite d’un thème central dans la pensée orwellienne, celui de la
common decency, la « décence ordinaire », celle des gens de peu, celle qu’on rencontre
universellement, qui ne se justifie pas mais se vit et se pratique. L’expression anglaise
est parfois traduite par « honnêteté » ou « moralité », mais ces traductions en font une
vertu du sujet, et non une pratique concrète. Or, c’est cette dernière qui inspire
ORWELL : « cette décence ne se limite pas à un sens moral inné, mais implique aussi
une pratique commune du respect et de la loyauté. » (p28)
Il n’en reste pas moins que cette notion de décence ordinaire est difficile à saisir.
Sans doute parce que ce n’est pas un concept purement abstrait, mais plutôt une
conduite intuitive pour ne pas dire instinctive, ambivalente et imparfaite. Ni règle
éthique personnelle explicite, ni morale prescriptive gravée dans le marbre, elle repose
sur une sensibilité à la douleur de l’autre, et sur une répulsion naturelle à la violence et
aux rapports de domination. Davantage qu’une définition de ce qu’il serait bien de faire,
c’est une perception ressentie de ce qui est mal et injuste. Contrairement à l’idée d’un
monde d’égoïsmes concurrents, c’est la prise en compte d’une universalité des humains,
une solidarité de destins, une compréhension immédiate d’une communauté au-delà des
différences et des incompréhensions.
Les gens ordinaires ont une répulsion naturelle à exercer un pouvoir sur les autres.
Ils le subissent plus volontiers qu’ils ne désirent l’exercer. Au fond, ils demandent
qu’on les laisse en paix et ils traitent les autres comme ils souhaiteraient qu’on les
traite : avec respect. Cette aversion pour la domination a bien sûr sa contrepartie : un
certain apolitisme, et une propension à devenir la victime de ceux que l’exercice du
pouvoir fascine et intéresse. Du coup, nous sommes face à une définition de la politique
éloignée de la conquête du pouvoir et de sa conservation par tous les moyens : « La
politique… n’a pas à réformer totalement l’existence humaine ni à la rendre parfaite.
Une certaine médiocrité2 est ici tolérée et tolérable…/… Le socialisme, tel que le
conçoit Orwell, ne vise pas à établir une société parfaite, mais une société meilleure. »
(p 32-33). D’où son désaccord profond avec tous ceux qui, au fond, ne visent que la
domination et le pouvoir, au premier rang desquels on peut mettre les intellectuels, les
penseurs qui veulent influencer les décideurs, c'est-àire tous ceux qui décident pour
les autres, à leur place. Et il semble bien qu’ORWELL ne vise pas alors, comme on le
répète sans risque de nos jours, le totalitarisme à la soviétique, mais bien aussi le
capitalisme bureaucratique, et ce qui ne s’appelait pas encore à l’époque le new
management. « Orwell perçoit clairement que la totalitarisme et le capitalisme
participent d’un avènement plus général de la pensée instrumentale » (p121). Faut-il
rappeler que le Socialisme russe n’était qu’un capitalisme d’État, alors que la
« démocratie » américaine est un capitalisme privé ?
Face à l’indécence extraordinaire des dominants (p23), s’affirme « une générosité
naturelle que favorise la vie ordinaire en tant que celle-ci s’épanouit dans les pratiques
quotidiennes du travail, du soin, de l’amitié…/… la décence commune vient d’en bas. »
(p24/25). En ces temps de Big Data, la sœur de Big Brother, et de premiers de cordée
méritants, ce livre mérite d’être lu et relu. Et il donne envie de bavarder avec ORWELL
aussi, honnête homme égaré dans ce vingtième siècle psychopathe.".
Oui les pros de la danse qu'elle soit classique , voire autres seraient probablement plus aptes pour disserter sur le sujet, ma réponse concernant fou thé aise se voulait volontairement simpliste, lorsque je dansais, je ne me posais pas de questions, j'évoluais sur la piste en écoutant la musique un point c'est tout, pas de qui en faire un requiem, on danse et puis voilà (lol) .................
Couc' cig' !
Fouthese connait ses émotions par l'écriture ,alors je pense qu'il veut comprendre les émotions par la danse !
Alors ,en faisant mon tour d'horizon ,je vais cité mes propres émotions :
Par la danse classique ,un mouvement de bras qui m'a fait pleuré .
Un éventail d'émotion dans d'autres danses ,des papillons dans le ventre ,de l'ivresse dans un rock endiablé , un zouk assez chaud , corps à corps ,mais la musique est plus forte et j'oubliais cette sensualité ,danser ,danser encore et encore !
Aussi tu peux encore danser,ne serais- ce en faisant le ménage ou ta vaisselle ! Lol !
Danser c'est rester jeune dans sa tête , alors bouge ton boule !
Citation de fouthese
Ah ! Des éléments de réponse !
Sur les des Danses polovtsiennes ça donnerait quoi ?
C'est pour me documenter...
Et garder mes godasses au sec sur la plage !
Danser du Borodine ! M'enfin , me faut des brassards de bébé - nageur , les vagues vont m'emporter jusqu'en Espagne !
Par contre me vêtir du folklore polonais ferait joli ,les rubans et la couronne de fleurs !
Par contre dur ,dur à trouver un tel vêtement ...Tant pis !
Citation de marianneee
Danser du Borodine ! M'enfin , me faut des brassards de bébé - nageur , les vagues vont m'emporter jusqu'en Espagne !
Par contre me vêtir du folklore polonais ferait joli ,les rubans et la couronne de fleurs !
Par contre dur ,dur à trouver un tel vêtement ...Tant pis !
Tu nous prépares une campagne de lobotomisation à grande échelle, de la reprise en main pour un lavage de cerveau et un endoctrinement en bonne et due forme à la mode Komsomols pour nous imposer des soviets ici sur chacun de tes topics ? Sourire
Revel : … « le fonctionnaire des ptt accessoirement si vous êtes gentil il va bien vouloir vous vendre un timbre poste »… Non mais tu n’as pas autre chose de plus convaincant ? Sourire
il n’a pas du mettre les pieds très souvent dans une poste ! La vache !!! Sourire
Bruce BEGOUT
DE LA DÉCENCE ORDINAIRE
ALLIA, Paris, 2008
" Au moment où paraît une nouvelle traduction de 1984, moins fautive espérons-le
que celle qui a eu cours jusque là1
, j’ai découvert ce petit livre de Bruce BEGOUT tout
à fait passionnant. Il traite d’un thème central dans la pensée orwellienne, celui de la
common decency, la « décence ordinaire », celle des gens de peu, celle qu’on rencontre
universellement, qui ne se justifie pas mais se vit et se pratique. L’expression anglaise
est parfois traduite par « honnêteté » ou « moralité », mais ces traductions en font une
vertu du sujet, et non une pratique concrète. Or, c’est cette dernière qui inspire
ORWELL : « cette décence ne se limite pas à un sens moral inné, mais implique aussi
une pratique commune du respect et de la loyauté. » (p28)
Il n’en reste pas moins que cette notion de décence ordinaire est difficile à saisir.
Sans doute parce que ce n’est pas un concept purement abstrait, mais plutôt une
conduite intuitive pour ne pas dire instinctive, ambivalente et imparfaite. Ni règle
éthique personnelle explicite, ni morale prescriptive gravée dans le marbre, elle repose
sur une sensibilité à la douleur de l’autre, et sur une répulsion naturelle à la violence et
aux rapports de domination. Davantage qu’une définition de ce qu’il serait bien de faire,
c’est une perception ressentie de ce qui est mal et injuste. Contrairement à l’idée d’un
monde d’égoïsmes concurrents, c’est la prise en compte d’une universalité des humains,
une solidarité de destins, une compréhension immédiate d’une communauté au-delà des
différences et des incompréhensions.
Les gens ordinaires ont une répulsion naturelle à exercer un pouvoir sur les autres.
Ils le subissent plus volontiers qu’ils ne désirent l’exercer. Au fond, ils demandent
qu’on les laisse en paix et ils traitent les autres comme ils souhaiteraient qu’on les
traite : avec respect. Cette aversion pour la domination a bien sûr sa contrepartie : un
certain apolitisme, et une propension à devenir la victime de ceux que l’exercice du
pouvoir fascine et intéresse. Du coup, nous sommes face à une définition de la politique
éloignée de la conquête du pouvoir et de sa conservation par tous les moyens : « La
politique… n’a pas à réformer totalement l’existence humaine ni à la rendre parfaite.
Une certaine médiocrité2 est ici tolérée et tolérable…/… Le socialisme, tel que le
conçoit Orwell, ne vise pas à établir une société parfaite, mais une société meilleure. »
(p 32-33). D’où son désaccord profond avec tous ceux qui, au fond, ne visent que la
domination et le pouvoir, au premier rang desquels on peut mettre les intellectuels, les
penseurs qui veulent influencer les décideurs, c'est-àire tous ceux qui décident pour
les autres, à leur place. Et il semble bien qu’ORWELL ne vise pas alors, comme on le
répète sans risque de nos jours, le totalitarisme à la soviétique, mais bien aussi le
capitalisme bureaucratique, et ce qui ne s’appelait pas encore à l’époque le new
management. « Orwell perçoit clairement que la totalitarisme et le capitalisme
participent d’un avènement plus général de la pensée instrumentale » (p121). Faut-il
rappeler que le Socialisme russe n’était qu’un capitalisme d’État, alors que la
« démocratie » américaine est un capitalisme privé ?
Face à l’indécence extraordinaire des dominants (p23), s’affirme « une générosité
naturelle que favorise la vie ordinaire en tant que celle-ci s’épanouit dans les pratiques
quotidiennes du travail, du soin, de l’amitié…/… la décence commune vient d’en bas. »
(p24/25). En ces temps de Big Data, la sœur de Big Brother, et de premiers de cordée
méritants, ce livre mérite d’être lu et relu. Et il donne envie de bavarder avec ORWELL
aussi, honnête homme égaré dans ce vingtième siècle psychopathe.".
« Les gens ordinaires ont une répulsion naturelle à exercer un pouvoir sur les autres.
Ils le subissent plus volontiers qu’ils ne désirent l’exercer. »
Ah bon ! Sourire
Fais-tu partie de ces gens ordinaires ?
Et ta révolution pour couper les têtes et reprendre le pouvoir, alors que ta vision de la société et celle de la démocratie que tu veux nous imposer n’est pas majoritaire en France, qu’est-ce que c’est sinon que ta volonté d’exercer un pouvoir sur les autres ? CQFD Sourire