Esprit de la nuit, va, vole, sois mes yeux et ma voix, et réchauffe le cour des hommes de mes prières. [Eclat d'Ombre.]
Vers ce sanctuaire presque suspendu à la montagne et auquel on n'accédait que par des sentiers ardus après plusieurs journées de route, montaient les petites filles envoyées par leurs parents pour devenir des Prêtresses.
Personne ne connaissait le nom de la déesse qu'ils vénéraient, il connaissaient seulement un grand relfier qui représentait une silhouette féminine à la chevelure de serpents telle la Gorgone Méduse et qui occupait le linteau de la porte.
Les habitants de la région envoyaient leurs filles par crainte de ces prêtresses qui, de temps à autre, descendaient dans les villages alentours pour choisir les petites filles les plus belles. On disait que leur bouche cachait de longs crocs comme Méduse, et que, sous leur tunique elles occultaient leurs cheveux de serpents et que leur regard pouvaient jeter des étincelles qui changeaient en pierre.
Avec cette peur sur la contrée, les petites filles élues étaient envoyées au sanctuaire et on ne savait plus jamais rien d'elles. Un hiver, une armée de barbares sema la terreur dans le secteur. Villages après villages, ils mirent la région à sac et semparèrent des terres, soumettant les habitants à l'esclavage.
Le sanctuaire ouvrit ses portes et une file de jeunes guerrières descendit l'étroit sentier. Les filles qui avaient grandit dans le sanctuaire n'avaient ni défenses de sangliers, ni serpents sur la tête, et leur regard ne transformait pas l'ennemi en pierre. Mais leurs cris répandirent la terreur et le tranchant de leurs épées se teignit de sang. Les envahisseurs moururent ou prirent la fuite.
Myrhiss se tint en haut d'un monticule de pierre, détenant entre ses mains la tête du roi Barbare.
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