Il est des gens remarquables par leur platitude, des gens dont la banalité est devenue un art de vivre, des gens qui ne chercheront jamais à surpasser leur infinie médiocrité... Harold Tonglebak en fait partie.
Comment illustrer mon propos sans tomber dans la trivialité ? Disons que Harold Tonglebak est à la banalité ce que Rocco Siffredi est au cinéma X, c’est-à-dire un mètre étalon. Vous voyez ?
Ni beau ni laid, ni intelligent ni bête, pas assez bon pour être un Paladin mais pas assez mauvais pour être un Seigneur du Chaos, et de toute manière pas assez noble dans les deux cas, Harold Tonglebak s'est finalement contenté de mener une petite vie sans histoire dans un village ne méritant même pas d'apparaître sur les cartes, enchaînant des petits boulots peu reluisants, laissant aux autres le soin de se couvrir d'or, de gloire ou d'opprobre, c'est selon.
Toutefois, à l'aube de ses vingt-quatre ans, Harold a décidé de braver les interdits de son existence ordinaire pour courir les routes. Et ce qu'il va découvrir risque de le surprendre... Car dans un monde virtuel à tendance fantasy, où la norme consiste en une accumulation de preux chevaliers, de vampires déments, de dieux immortels, de démons surpuissants, de fées magnifiques et autres mages de niveau 45 avec "Destruction de toute forme de vie" intégrée, la vraie originalité ne consiste-t-elle pas justement en cette banalité revendiquée par Harold Tonglebak ?
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