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LALLA FADHMA NSOUMER
Née en 1830 en Kabylie, dans le village de Werja (dans l'actuelle commune d'Abi Youcef (At Bu Yusef), wilaya de Tizi Ouzou), près d'Aïn El Hammam ; son père est le chef d'une école coranique liée à une zaouïa de la confrérie Rahmaniya de Sidi M'hamed Bou Qobrine.
La combattante
En 1847, elle accepte de se joindre aux résistants de la région, les chérifs Si Mohamed el-Hachemi et Cherif Boubaghla.
À la mort de ce dernier, en 1854, les troupes du maréchal Randon, estimées à 13 000 hommes dirigés par les généraux Mac Mahon et Maissiat, constituées aussi de goums accompagnant les chefs ralliés, sont confrontées à une forte résistance. Randon demande des renforts et lorsqu'il attaque par surprise les Aït Iraten, ses forces atteignent 35 000 hommes. Les combats sont féroces. Fatma appelle ses troupes à lutter pour la liberté et à faire un ultime effort pour battre l'ennemi. Les batailles sont perdues.
Les chefs, Si Hadj Amar, Si Seddik Ben Arab, Si El-Djoudi et Sidi Tahar, sont contraints de se rendre. Fatma est accueillie chez Si Tahar Ben Mahieddiene, un notable de la région de Tablat, où elle trouve refuge dans la zaouïa de Sidi Ali Boumâali, à Tourtatine, près de Tablat (à 100 km à l'est de Médéa, dans la commune d'EI-Aïssaouia). Elle est arrêtée le 27 juillet 1857 dans le village de Takhlijt Ath Atsou, près de Tirourda, et incarcérée.
Placée ensuite en résidence surveillée à Beni Slimane, elle y meurt en 1863, à l'âge de trente-trois ans, éprouvée par son incarcération et affectée par la mort de son frère en 1861.
Ses cendres sont transférées en 1994 du cimetière de Sidi Abdellah, à 100 mètres de la zaouia Boumâali à Tourtatine, vers le Carré des martyrs du cimetière El Alia, à Alger.
« Seule la prophétesse, formant disparate avec son peuple, est soignée jusqu'à l'élégance. Malgré son embonpoint exagéré, ses traits sont beaux et expressifs. Le kohl étendu sur ses sourcils et ses cils agrandit ses grands yeux noirs. Elle a du carmin sur les joues, du henné sur les ongles, des tatouages bleuâtres, épars comme des mouches sur son visage et ses bras, ses cheveux noirs soigneusement nattés, s'échappent d'un foulard éclatant, noué à la façon des femmes créoles des Antilles. Des voiles de gaze blanche entourent son col et le bas de son visage, remontant sous sa coiffure comme les voiles de la Rebecca d’Ivanhoé. Ses mains fines et blanches sont chargées de bagues. Elle porte des bracelets, des épingles, des bijoux plus qu'une idole antique7. »
« Fatma est une espèce d'idole, d'une tête assez belle mais tatouée sur tout le corps et d'un embonpoint tellement prodigieux que quatre hommes ne pouvaient l'aider à marcher....tous les soldats criaient « Place à la reine de Pamar »8,Note 1 et faisaient sur son compte milles bonnes ou mauvaises plaisanteries. Le lendemain on lui rendit la liberté mais du moment où elle est entre nos mains, toute résistance cessa9. »
Lalla Fatma N'Soumer, est issue d'une famille puissante et respectée. Suivant la tradition elle épouse son cousin. Refusant sa couche, vivant recluse dans sa chambre, elle prie jour et nuit, officie les cérémonies, et s'occupe des pauvres. Appartenant à la confrérie Rahmaniya, elle est considérée comme prophétesse berbère, ou druidesse musulmane11. La venue de troupes légionnaires françaises dans la région, et dominant en maitre, le chef Kabyle Cherif Boubaghla embrase la région12. Lalla organise l’insurrection en collectant les denrées nécessaires aux insurgés. Petite et massive, elle croit en sa bonne étoile et en son pouvoir céleste. D'après les témoins lors de sa capture, « elle paraît hautaine et arrogante sur le pas de sa porte, et avec un regard presque menaçant, elle écarte les baïonnettes des zouaves français, pour se jeter dans les bras de son frère Mohamed Sidi-Taieb »13. Son frère, marabout, couvert de cicatrices de guerre est un guerrier brave, combatif et défenseur des libertés kabyles. Il s'engage dans la résistance contre la colonisation des troupes françaises. Consulté comme sage, d'une filiation vénérée et émancipée, appartenant à une famille de marabouts de la tribu des Illilten.
BONNE LECTURE ..
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Et sur la princesse TIN HINAN ? avez vous de la documentation ?
Tout ce que je sais, c'est qu'elle venait de Tafilalet, mais à quelle époque ?
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Et aussi sur la célèbre KAHINA ? (Dihya Tadmut )
Modifié il y a 8 ans, le vendredi 22 juillet 2016 à 13:30
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ripacon (clôturé)
il y a 8 ans
Citation de "sibelius"Et sur la princesse TIN HINAN ? avez vous de la documentation ?
Tout ce que je sais, c'est qu'elle venait de Tafilalet, mais à quelle époque ?
Menteuse tu ne sais rien tu regarde le web.... le jour ou seras cultivées tu reviens ici
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Joli sujet....j'aime.
J'espère y croiser la Grande Catherine, Mata Hari, Cleopatre, la papesse Jeanne ou Marie Curie.
Bien le bonjour ici..
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femmes célebres ... de toutes les époques
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Imelda Marcos avec son impressionnante collection de charentaises
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Et Valentina Terechkova, Jacqueline de Romilly, Christiane Desroches Noblecourt
( des trois, seule Valentina est encore de ce monde : elle est députée )
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Et SOFIRES, cher Damiel ?
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Entre sept et quatorze ans, avec une application qu'elle avait déjà donc enfant, Alexandrina-Victoria de Hanovre, princesse de Kent, a établi dans un carnet la liste de ses poupées, < List of my Dolls >.
Il y en avait 132 je pense, la plupart en bois et habillées pour ressemble à des personnes notables du temps, dames de la cour, acteurs, danseuses, en plus de la reine Elisabeth( il n'y en avait alors pas eu d'autre qu'Elisabeth 1re), et par exemple :
La contesse de Rothesay
La contesse de Jedburk
La contesse de Claremont,
La duchesse de Dunbar
Lady Puteney
Maria Taglioni, son professeur de danse, en paysannne tyrolienne du Guillaume Tell
Pauline Duverney dans la belle au bois dormant
Adulte, quand quelque chose lui déplaisait, la reine disait :
< We are not amused. >
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La papesse Jeanne.
Jeanne est née en 822 à Ingelheim, près de Mayence.
A la fin de son adolescence, cette femme quitte l'Allemagne vers 845 pour aller étudier dans une université anglaise. Afin de se faire accepter dans l'établissement, elle se serait fait passer pour un homme du nom de Johannes Anglicus (Jean l'Anglais). A cette époque, les femmes n'étudient pas.
Ensuite, elle s'installe à Athènes avec son amant, et consacre la suite de sa vie à l'étude de la science et de la philosophie. Elle étudie également la médecine auprès du rabbin Isaac Istraeli.
Après la mort de son amant, elle quitte la Grèce en 848 pour l'Italie et s'installe dans la ville sainte, à Rome.
Elle y rencontre le pape de l'époque, c'est-à dire Léon IV, et se lie d'amitié avec celui-ci.
Le temps faisant et son érudition montrant son savoir, elle devient rapidement cardinal. Fréquentant les hauts lieux sacrés et les réunions des hommes, évitant avec soin de devoir montrer son corps.
Après la mort de Léon IV, en 855, elle est désignée pour prendre sa succession et monte sur le trône pontifical sous le nom de Jean VIII l'Angélique.
Alors que personne ne soupçonne la supercherie, en avril 858, au cours de la fête des Rogations, elle s'écroule entre la basilique Saint-Jean-de-Latran et la basilique Saint-Pierre et met un enfant au monde, devant un public stupéfait.
Selon les sources, elle est ensuite lapidée ou décède en accouchant. Elle est ensuite enterrée à la sauvette, hors des lieux sacrés, c'est-à dire en dehors de la basilique Saint-Pierre et rapidement rayée des listes pontificales.
L’aventure contraint depuis l’Église à procéder à une vérification rituelle de la virilité des papes nouvellement élus.
Un ecclésiastique doit examiner manuellement les organes génitaux, au travers d’une chaise percée. L’inspection terminée, il peut s’exclamer « Duos habet et bene pendentes » (« Il en a deux, et bien pendantes »), ce à quoi le chœur des cardinaux répond : « Deo gratias » (« Rendons grâce à Dieu »).
Modifié il y a 8 ans, le vendredi 22 juillet 2016 à 14:42
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Citation de "morganna"La papesse Jeanne.
Jeanne est née en 822 à Ingelheim, près de Mayence.
A la fin de son adolescence, cette femme quitte l'Allemagne vers 845 pour aller étudier dans une université anglaise. Afin de se faire accepter dans l'établissement, elle se serait fait passer pour un homme du nom de Johannes Anglicus (Jean l'Anglais). A cette époque, les femmes n'étudient pas.
Ça alors .. je ne connaissais pas .. Quelle histoire incroyable !
Merci
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Citation de "sibelius"Merci J'adore les sujets historiques, et celui-ci a l'air passionnant
Bonne et belle journée
Bises
bonjour et milles pardons pour ce ptit retard .. oui pour tinhinan.. voilà un aperçu trouvé sur le net..
Tin Hinan est le nom donné à l'ancêtre originelle des Touaregs nobles du Hoggar. Il s'agit d'une femme que l'on connait aujourd'hui à travers la tradition orale touarègue qui la décrit comme « une femme irrésistiblement belle, grande, au visage sans défaut, au teint lumineux, aux yeux immenses et ardents, au nez fin, l’ensemble évoquant à la fois la beauté et l’autorité ». Son nom veut dire en tamachek, « elle qui se déplace » ou « ou celle qui vient de loin »1.
Tin Hinan serait, selon la tradition touarègue, une princesse originaire de la tribu Berbère, dans le Tafilalet2 ; elle serait venue[Quand ?] dans le Hoggar en compagnie de sa servante Takamat (ou Takama), laquelle est pour sa part donnée comme la mère des Touaregs plébéiens du Hoggar3. D'autres légendes donnent cependant une autre version de l'origine des Touaregs du Hoggar: elles les font tous descendre d'une femme unique, nommée Lemtoûna4. Et d'autres groupes touaregs donnent encore d'autres noms à celles dont ils font leurs ancêtres respectives.
En 1918, Pierre Benoit, dans son roman l'Atlantide, raconte l'histoire d'Antinéa. Il s'agit en fait de Tin Hinan dont il a modifié le nom.
En 1925, à Abalessa, dans le Hoggar, des archéologues découvrent la tombe d'une femme. Ils y trouvent outre un squelette bien conservé, des pièces de monnaie à l'effigie de l'empereur romain Constantin, des bijoux en or et en argent, ainsi qu'un mobilier funéraire. La tombe, qui date du IVe siècle, est attribuée par les archéologues à Tin-Hinan, bien que les Touaregs eux-mêmes soient beaucoup moins affirmatifs sur ce point5. Elle est aujourd'hui une attraction touristique. Le corps, quant à lui, est conservé au musée du Bardo à Alger.
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Citation de "sibelius"Et aussi sur la célèbre KAHINA ? (Dihya Tadmut )
mdr ... kahina aussi une reine bérbére..
Dihya (en berbère : ⴷⵉⵀⵢⴰ Dihya, en arabe : ديهيا) ou Damya, surnommée Dihya Tadmut, aussi connue sous le nom de Kahina ou Kahena est un personnage historique, une reine guerrière berbère zénète des Aurès qui a combattu les Arabes Omeyyades lors de l'expansion islamique en Afrique du Nord au VIIe siècle, morte en 701.
Plusieurs femmes ont écrit des romans sur Dihya au XXe siècle et plusieurs penseurs la considèrent comme une des premières féministes bien avant le Moyen Âge4 et une des premières reines guerrières de l'Histoire.
Cette icône de la berbérité est la fille de Thabet, le chef de la tribu des Djerawa.
Étymologie
Pour une partie des Berbères des Aurès, les Chaouis, elle s'appelait Dihya Tadmut qui voudrait dire belle gazelle en Tacawit (langue berbère des Aurès). D'autres Chaouis l'appellent Damya, qui viendrait du mot amazigh : edmi ou admu, qui qualifie une gazelle de grande taille5. Il est probable que Damya soit simplement la forme arabisée de Tadmut, forme féminine du mot admu, mot berbère désignant une gazelle6.
Les écrivains en langue arabe du Moyen Âge utilisent le nom de Dihya et le surnom de Kahina, à l'exemple d'Ibn Khaldoun. La plupart des écrits historiques ou littéraires qui la mentionnent, la désignent par son surnom Kahena ou Kahina.
En hébreu ou en punique, son nom pourrait dériver de Cohen ou Cahen, la classe des prêtres7,8).
Le surnom Kahena a plusieurs significations possibles en arabe, en hébreu ou en grec. En arabe, Kahena désigne une prêtresse, une prophètesse, mais également une devineresse, une sorcière, toute femme réputée pour des pouvoirs peu courants, quels qu'ils soient, par exemple la divination ou des pratiques magiques. 9. Elle était appelée ainsi par les arabes avant que cela ne devienne un surnom la qualifiant.
Dans la région des Aurès, les Chaouis l'appellent souvent Yemma El Kahina (Mère Kahina). Plusieurs chants lui sont dédiés dans le terroir chaoui, en chaoui ou en arabe dialectal.
Le groupe le plus connu de la ville de Batna et en Algérie portait le nom de El Kahina dans les années 1980.
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