Citation de savanee
PEUPLE FRANCAIS
La France est à deux semaines, du premier tour des élections Présidentielles dont on parle depuis plusieurs mois, voire même, quand on y pense, depuis quasiment 5 ans.
Je ne peux rester indifférent au sort de mon pays, où je suis né et où j'ai toujours vécu.
Il m'est arrivé de penser à le quitter, en voyant la Bérézina politique dans laquelle la France s'enfonce depuis plusieurs décennies, mais notamment depuis 15 ans.
Pour autant, je n'ai qu'une patrie : la France.
Je l'ai toujours aimé, chérie et, contrairement à beaucoup, je ne me sens pas citoyen du monde. Je respecte la philosophie de cette pensée, mais ce n'est pas la mienne.
La France est un pays extraordinaire qui m'a toujours rendu fier et donné le sentiment d'être privilégié, quoi qu'il advienne.
Je suis né sous le dernier mandat de François Mitterrand, j'ai grandi sous Jacques Chirac (un des derniers Présidents qui inspiraient encore le respect et la grandeur de la nation partout dans le monde) et je vis depuis 15 ans dans un pays que je ne reconnais plus, dans un cycle de décadence, de déchéance et de régression sans précédent en tous points : éducation, santé, défense, justice...
Aucun domaine n'est épargné et j'en suis meurtri dans ma chair.
Depuis deux ans, nous vivons dans un pays où quelques-uns décident qui est essentiel et qui ne l'est pas, qui décide quels français réussissent et quels citoyens ne sont rien, qui est respectable et qui ne l'est pas...
Luttant contre le harcèlement scolaire et les discriminations dans les écoles, je suis sidéré, abasourdi et surtout dans une colère noire lorsque je vois tout cela, car je sais à quel point la discrimination peut tuer.
Je ne veux pas être un paria dans mon propre pays.
Jamais je ne l'accepterai.
Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour demeurer un citoyen comme tous les autres citoyens.
Je ne suis en aucun cas exigeant : je ne demande aucun privilège, simplement de vivre dignement avec le respect des choix et des convictions. Est-ce si difficile à demander et à obtenir ?
La prochaine fois que l'on scandera "Liberté, Egalité, Fraternité", il faudra que cela soit en corrélation avec le réel.
Pour l'instant, il y a des gens qui n'ont plus le droit de travailler, voire de vivre parce qu'ils n'ont pas reçu leurs "doses".
Sommes-nous dans ce fameux "Pays des droits de l'Homme et du Citoyen" qui se veut généreuse avec la Terre entière et méprisante avec ses compatriotes ?
Je ne fais pas de politique politicienne.
Néanmoins, les français ont un choix crucial à faire dans deux semaines, car nous avons vécu 5 ans chaotiques, quoi que l'on en dise. Les scandales en série sont arrivés à leur paroxysme et ce, bien avant le conflit en Ukraine et bien avant la crise sanitaire.
Ce n'est pas un tableau simplement tragique et apocalyptique que je restitue. C'est le réel.
Est-ce que nous aurions pu imaginer, au passage à l'an 2000, que quelques années plus tard, nous puissions avoir des journalistes assassinés pour des caricatures, des jeunes gens massacrés dans une salle de spectacle ou encore un professeur décapité en sortant de son établissement scolaire, ou même encore des touristes renversés par un camion le jour de la Fête Nationale ?
Je ne cite que les attentats, je ne cite même pas l'effondrement du niveau scolaire, culturel, du système de santé, le laxisme de la justice qui est forte face à un sdf qui pique dans une poubelle (et qui prend 3 mois ferme) mais qui relâche "en même temps" des djihadistes pour sauver une otage (qui a choisi de retourner dans le pays qui l'a pris en otage, méprisant notre nation au passage).
Jamais je ne l'aurais imaginé, même dans mes pires cauchemars.
Si je suis comme je suis, si je suis "déprimant" dans mes publications, comme me disent mes détracteurs, c'est parce que le réel est tragique, chaotique et que l'espoir doit renaître.
Je ne suis pas là pour porter de l'espoir, pour dire que tout est beau, merveilleux. Je le ferais si j'étais politicien, si j'étais candidat à une quelconque élection, ce que je ne suis pas.
C'est le citoyen qui parle, pas l'écrivain.
L'écrivain que je suis restitue le réel qu'il ressent dans son coeur, sa chair et son âme, ses doutes et ses faiblesses, ses forces et ses engagements.
Le citoyen que je suis ne supporte plus d'entendre aux actualités les scandales, les milliards d'euros détournés pendant que le français moyen doit se serrer la ceinture parce qu'il est un "poids" pour le système, pendant que d'autres profitent de nous et détournent, font évader des milliards ailleurs !
Allons-nous cesser le syndrome de Stockholm ?
Allons-nous cesser de choisir toujours les mêmes bourreaux et fossoyeurs ?
Mes proches me l'ont encore dit récemment :
"Tu ne peux pas t'engager en politique, car tu ne sais pas mentir".
Non, je ne sais pas mentir, je ne sais pas trahir, je ne sais pas travestir ce que je pense ni ce que je ressens.
Non, je ne pourrai pas rejoindre l'arène politique car je ne me sentirais pas à ma place, à devoir rejoindre la ligne d'un parti.
Pour démissionner dès que je ne serai pas d'accord (Jean-Pierre Chevènement est le ministre qui a le plus démissionné en disant) : "Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne".
Pour l'espérance, il faudra que chacun se lève, sorte de sa zone de confort et s'exprime.
Je ne connais pas d'autres méthodes.
On peut toujours croire que tout est truqué, que tout le monde est dans le système, qu'on ne peut rien faire, etc, etc.
Je connais parfaitement tous ces arguments et je les comprends.
Si vous saviez comme je les comprends !
Pour autant, subir, attendre que le système s'occupe de vous n'est pas plus une solution.
Quoi que vous pensiez, quoi que vous disiez, quoi que vous exprimiez, vous serez TOUJOURS critiqué.
C'est comme ça. Soit on l'accepte, soit on vit dans une grotte.
Pour ma part, je vis déjà dans une grotte, une des plus belles du monde ! ????
J'accepte donc le reste.
Vous pensez ce que vous voulez, chacun a ses convictions et je les respecte. Pour autant, nous avons tous été remués par cette crise sanitaire, par des mouvements civiques, par des projets politiques.
Posez-vous une seule question ? Vivez-vous mieux qu'en 2007, qu'en 2012 et/ou qu'en 2017 ?
Désormais, c'est la France qui doit gagner.
N . Bouvier
Excellente intervention !
Comme toujours avec N . Bouvier