" La place et le rôle de la démocratie directe dans un Etat politique juste "
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Si la démocratie directe est un outil pertinent et très utile d’aide à la décision politique, elle ne saurait en aucune façon remplacer une organisation mettant en œuvre des dirigeants responsables. En elle-même, la « démocratie directe », est tout à fait inapte à remplir le rôle – que certains prétendent lui donner – d’être l’alpha et l’omega de la démocratie, pour les raisons suivantes :
On ne peut organiser une Société politique en demandant en permanence à tous les gens leur avis personnel sur tout ; une telle non-méthode reviendrait à imposer soit le chaos, en raison de la divergences de la majorité des réponses, soit la loi du plus fort (qu’il soit fort par les armes ou malin) …
Il est tout à fait contre-productif, comme l’actualité le démontre en permanence, de demander aux gens de se prononcer sur des sujets dont ils ne maîtrisent pas les tenants et les aboutissants. => Plus précisément, chacun ne peut avoir un avis pertinent qu’à la double condition que :
La question soit bien posée et non piégée (exemple : un sujet sur lequel il ne peut y avoir que plusieurs réponses pertinentes possibles et auquel on demande de répondre par une seule ou deux options ; ou un sujet compliqué auquel on demande de répondre de façon binaire). Par exemple, serait-il possible de résoudre par la démocratie directe tous les problèmes d’approvisionnement énergétiques, de régulation monétaire ? Serait-il possible de répondre, via la démocratie directe, aux différents problèmes qui se posent dans la gestion courante des affaires de l’État : arbitrages, décisions techniques, règlements de conflits de personnes, de pouvoir ? Une question du style : « préférez-vous la TV ou méta (ex facebook) ? » Ou encore « préférez-vous BFMTV, TF1 ou France 2 ? » ; ces questions sont piégées car elles ne permettent pas de répondre « ni l’un ni l’autre »…
Que les informations honnêtes et complètes permettant d’avoir effectivement un avis pertinent soient disponibles ; ce sujet est particulièrement vrai lorsque le sujet en cause est de nature technique.
Lorsque les conditions ci-dessus sont remplies – ce qui n’est pas chose aisée – il faut encore que les gens destinataires des informations soient intéressés à en prendre connaissance ET en mesure de les interpréter de façon juste, ce qui nécessite, a minima, du temps…
Finalement, prétendre gouverner par le seul mode de la démocratie directe revient à imposer le même niveau de duplicité et de démagogie que celui consistant à tester des connaissances complexes à l’aide de QCM. "
" Petit guide éclairé de lutte contre la vraie désinformation "
" Andrew Lowenthal est essayiste, chercheur et producteur indépendant spécialisé dans le thème de "l'autoritarisme numérique". Il est aussi co-fondateur et directeur d'EngageMedia, une organisation non gouvernementale australienne à but non lucratif créée en 2005 qui milite pour les droits de l’Homme, la sauvegarde de l’environnement mais aussi la défense des droits numériques. Depuis 2006, l’ONG propose des contenus vidé explorant ces thématiques.
Lowenthal, qui est passé par Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), a observé ces dernières années une singulière évolution du monde de l’information, notamment de ses acteurs issus de "la société civile", dont les milieux universitaires. Là où, ironise Lowenthal, on ne devrait pas trouver “des militaires” et s’attendre au contraire à une production de l’information indépendante, ou liée à la recherche, un glissement s’est opéré.
Des professeurs, des membres d’ONG, et évidemment des journalistes, au lieu d’assurer leur rôle social traditionnel de simples médiateurs de l'info ou de lanceurs d’alerte, entretiennent des rapports avec des administrations gouvernementales, des agences du renseignement, mais aussi avec l’armée. Au lieu de mener l’enquête sans conflits d’intérêts et de façon distanciée, au service de la chose publique, nombre de ces acteurs se sont recyclés dans ce que Lowenthal nomme la “lutte contre la désinformation”.
Un schéma qui est bien connu des lecteurs de France-Soir avec le compte rendu des Twitter Files, dont les épisodes ont été publiés dans nos colonnes depuis décembre 2022. Ces documents internes de l’oiseau bleu ont été dévoilés par Elon Musk. Ils ont permis à des journalistes d’investigation de mettre à jour plusieurs scandales d’ampleur. Ceui montrent à quel point sont menacées à la fois la libre information et la liberté d’expression, du fait d’une emprise grandissante du pouvoir politique : c'est en effet au prétexte de cette lutte contre la désinformation que ce dernier exerce la censure.
Ce mécanisme n’est pas uniquement à l'œuvre outre-Atlantique. Les évolutions du règlement européen des plateformes numériques (le Digital Services Act) posent les mêmes questions de fond : jusqu'où le politique peut-il interférer avec la sphère de l’information ? In fine, peut-on alors parler d’une sorte de “mécanisme industriel de la censure” en vue de contrôler cette dernière ? "
" Selon un diplomate ukrainien, Kiev admettra ses pertes après la fin du conflit par procuration "
2 mai 2023
" De plus en plus, la défaite de l’Ukraine est admise même parmi les responsables du régime néo-nazi de Kiev. Récemment, un diplomate ukrainien a affirmé que son pays subissait des « pertes horribles ». Selon lui, le gouvernement cache le niveau réel des pertes, qui devrait changer après la fin des hostilités. On ne sait cependant pas quand le conflit prendra fin, ce qui nous porte à croire que la réalité continuera d’être omise pendant longtemps.
Vadim Pristaiko, ambassadeur d’Ukraine au Royaume-Uni, a déclaré lors d’une interview au journal britannique Daily Express que Kiev évite vraiment de commenter publiquement ses pertes sur le champ de bataille. Selon Pristaiko, depuis le début du conflit, le gouvernement ukrainien a maintenu une politique consistant à ne pas divulguer le nombre réel de morts et de blessés de son côté. Pristaiko a déclaré qu’il pensait que ces données ne seraient fournies qu’après la fin des combats. Il a également admis qu’il s’attend à un «chiffre horrible», ne montrant aucun optimisme quant à la situation de son pays dans le scénario militaire.
« Depuis le début, nous avons pour politique de ne pas discuter de nos pertes (…) Lorsque la guerre sera terminée, nous le reconnaîtrons. Je pense que ce sera un chiffre horrible », a-t-il déclaré lors de l’interview. "
" Macron : le casseur de l’Elysée - JT du jeudi 4 mai 2023 "
" A la une de cette édition : Emmanuel Macron poursuit ses visites auprès des Français comme un criminel revenant sur les lieux des crimes… Et pendant ce temps, le Conseil constitutionnel rejette le référendum d'initiative partagée.
Une page santé ensuite avec la réintégration des soignants débattue à l’Assemblée nationale.
Et enfin, une page écologique avec la question de l’eau. "
" Pandémie: l'OMS annonce la fin de "l'urgence de santé publique de portée internationale" (USPPI) "
Publié le 06 mai 2023
" SANTÉ - Depuis ce vendredi 5 mai 2023, "le Covid-19 n'est plus une urgence sanitaire de portée internationale" (USPPI), a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Est-ce à dire que la pandémie de Sars-CoV-2 est terminée ? Pas encore, d'après le système de surveillance et d'alerte des situations pandémiques de l'OMS, qui suit la règlementation sanitaire internationale (RSI) mise au point en 2005, remaniée depuis mai 2021 dans le cadre de la future application du Traité international sur les pandémies.
Même si la fin de l'USPPI peut laisser penser à une annonce à venir en ce sens avant l'été 2023, Mike Ryan, directeur de l'OMS, a précisé que "le temps n'est pas venu" et qu'il "existe encore une menace", en l'o.ccurrence l'émergence d'un énième variant. "
" Le président brésilien Lula dénonce l' »embarras » de l’incarcération d’Assange à la presse britannique "
9 mai 2023
" Le président brésilien Luiz Inacio « Lula » da Silva a appelé à la libération de Julian Assange et a dénoncé l’absence d’efforts concertés pour libérer le journaliste. Lula s’est adressé à un groupe de journalistes à Londres samedi, alors qu’il se trouvait dans la ville pour assister au couronnement du roi Charles III. Assange, le fondateur de WikiLeaks, a passé quatre ans dans la prison britannique de Belmarsh alors qu’il luttait contre son extradition vers les États-Unis.
« C’est une honte qu’un journaliste qui a dénoncé la supercherie d’un État contre un autre soit arrêté, condamné à mourir en prison et que nous ne fassions rien pour le libérer. C’est une chose insensée« , a déclaré Lula à la presse. « Nous parlons de liberté d’expression ; ce type est en prison parce qu’il a dénoncé des actes répréhensibles. Et la presse ne fait rien pour défendre ce journaliste. Je ne comprends pas. » "