" Ce que l’affaire Maxence Buttey révèle du Front National "
mardi 28 octobre 2014
" La conversion à l’islam de Maxence Buttey, un jeune élu local du Front national, a été révélée samedi dernier par « Le Parisien ». L’histoire pourrait être traitée rapidement et analysée comme l’errance personnelle d’un élu sur les quelque 1 500 conseillers municipaux que compte le FN. En réalité, cette conversion, en particulier dans les réactions qu’elle suscite, révèle certaines tensions idéologiques et le manque de clarté de certains dirigeants du FN sur l’islamisation de la France.
Car ce dont témoigne la conversion de Maxence Buttey, élu FN de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, c’est bien de l’islamisation de notre pays. Le phénomène des conversions de jeunes « Français de souche » a été largement commenté dans le cadre des départs de jeunes « Français » pour le djihad en Syrie ou en Irak. Voici donc désormais qu’il touche jusqu’au sein du parti de Marine Le Pen ! Et ce faisant, il vient interroger en profondeur le Front national sur sa ligne politique quant aux questions identitaires et civilisationnelles.
Alors que le FN n’était parvenu à présenter que deux listes en Seine-Saint-Denis, celle menée par Maxence Buttey à Noisy-le-Grand, une autre menée par un militant historique, Daniel Bousselaire, à Rosny-sous-Bois, l’annonce de la conversion de la jeune tête de liste – Maxence Buttey a 22 ans – a de quoi décontenancer. D’autant qu’elle touche un jeune homme qui figurait en 22e position sur la liste conduite par Aymeric Chauprade lors des élections européennes ! On fera grâce à Chauprade de croire que ce candidat lui fut imposé… Mais il y avait pourtant quelques signes qui auraient pu alerter les instances du parti en amont.
Des certitudes sur le Coran…
On se souvient du tollé médiatique qu’avait provoqué Marine Le Pen en décembre 2010 lorsqu’elle avait considéré les prières de rue comme une « occupation » du territoire. Propos assumés et réitérés en juillet 2013 sur LCI. Maxence Buttey, dont il faudra bien qu’on nous explique comment il est devenu tête de liste, ne partage manifestement pas l’avis de la présidente puisque, le 16 mars 2014, à quelques jours du premier tour des élections municipales, c’est justement lors d’une de ces « occupations du territoire » qu’il est allé faire campagne ! "
" Européennes 2024 : ce que révèlent les chiffres de cette farce démocratique
Les Européennes 2024 vont laisser une profonde trace sur la vie politique nationale française. Cependant, il est dommage que l’annonce de la dissolution ait masqué l’analyse de ce scrutin, qui révèle pourtant des choses passionnantes sur la France : sécession des retraités, conflits intergénérationnels, manifestations de la lutte des classes, compositions très différentes des électorats des partis, rôle néfaste des médias et des sondeurs… Malgré tout, comme d’habitude, ces élections ne changeront strictement rien au niveau européen. On vous explique tout ! "
" L'ère des Ténèbres - Michel Terestchenko Résumé et podcast du livre "
" Le bilan de la guerre contre le terrorisme, que l’O ccident –en particulier les États-Unis – a entamé depuis le 11 septembre 2001 n’est pas glorieux : le jihadisme s’est intensifié et sous prétexte de garantir notre sécurité, nos droits fondamentaux ont été piétinés, particulièrement l’inviolabilité de notre vie privée. "
" Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque « crise de gouvernabilité ».
Aux États-Unis, le phénomène inquiétait au plus haut point un monde des affaires confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une prétendue « révolution managériale », à des mobilisations écologistes inédites, à l’essor de nouvelles régulations sociales et environnementales, et – racine de tous les maux – à une « crise de la démocratie » qui, rendant l’État ingouvernable, menaçait de tout emporter.
C’est à cette occasion que furent élaborés, amorçant un contre-mouvement dont nous ne sommes pas sortis, de nouveaux arts de gouverner dont ce livre retrace, par le récit des conflits qui furent à leurs sources, l’histoire philosophique.
On y apprendra comment fut menée la guerre aux syndicats, imposé le « primat de la valeur actionnariale », conçu un contre-activisme d’entreprise ainsi qu’un management stratégique des « parties prenantes », imaginés, enfin, divers procédés invasifs de « détrônement de la politique ».
Contrairement aux idées reçues, le néolibéralisme n’est pas animé d’une « phobie d’État » unilatérale. Les stratégies déployées pour conjurer cette crise convergent bien plutôt vers un libéralisme autoritaire où la libéralisation de la société suppose une verticalisation du pouvoir. Un « État fort » pour une « économie libre ».
« Grégoire Chamayou, auteur d’ouvrages sur les chasses à l’homme ou les drones, poursuit son travail d’investigation philosophique singulier en publiant un livre intitulé La Société ingouvernable. Une enquête qui produit un vertige politique en exposant les armes idéologiques et les dispositifs avec lesquels nous avons été défaits par le « libéralisme autoritaire ». » Joseph Confavreux, Médiapart, octobre 2018.
« Avec la Société ingouvernable, une généalogie du libéralisme autoritaire (la Fabrique encore), il prend à nouveau de la hauteur pour dresser une saga du néolibéralisme «par en haut», du point de vue ceux qui ont défendu les intérêts du monde des affaires, aux Etats-Unis, à partir des années 70. » , Sonya Faure, Libération, novembre 2018.
« Dans “La société ingouvernable” (éd. La Fabrique), le philosophe Grégoire Chamayou revient de façon stimulante sur l’histoire philosophique des « nouveaux arts de gouverner » impulsés par le monde des affaires, essentiellement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. », Amélie Quentel, Les Inrocks, novembre 2018.
« Face à la crise de la gouvernabilité qui touche les années 1970, quelles stratégies de management pour contrôler le citoyen sans en avoir l’air ? », Olivia Gesbert, France Culture, novembre 2018.
Grégoire Chamayou
Agrégé de philosophie, Grégoire Chamayou est chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Cerphi ENS Lyon. "
" De Vichy à Arles : 10 festivals pour les fous de photo "
13 juin 2024
" Partout en France, l’été voit fleurir une flopée de festivals dédiés à la photographie. Des célèbres Rencontres d’Arles à La Gacilly en passant par Visa pour l’image à Perpignan, tour d’horizon des événements à ne pas manquer. "
" Licencié par l’éducation nationale : François Dubois dénonce une atteinte à la liberté d&rsquoinion
François Dubois, ancien gradé de la gendarmerie et vice-président du site Profession Gendarme, a récemment été licencié de son poste d'enseignant par l'Éducation nationale. Cette décision résulte de ses prises de position, ce qui, affirme-t-il, constitue une atteinte grave à la liberté d'opinion. "
17 juin 2024
VIDÉO
" François Dubois, désormais ancien professeur explique avoir été licencié de l’Éducation nationale par le recteur d’académie en raison de ses prises de position. Son licenciement a été déclenché par un article paru dans Libération, un journal qui a publié une tribune intitulée « Pédophilie : où est la gêne ? » et dont le rédacteur en chef actuel, Dov Alfon, est un ancien officier du renseignement israélien.
François Dubois, auteur du livre « Alice au pays de Lucifer », avait quitté la gendarmerie suite à l’obligation de la « vaccination » contre le Covid.
L’ancien gradé de la gendarmerie explique qu’il a toujours respecté la neutralité en classe et n’a jamais exprimé d&rsquoinion politique en présence de ses élèves. Malgré cela, il a été « banni » et « blacklisté » simplement parce que ses idées ne correspondaient pas à celles diffusées par la doxa. Selon lui, cette situation constitue une atteinte à la liberté d’expression, garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
François Dubois appelle à la résistance contre ce qu’il décrit comme un « excès de zèle total » de la part de l’Éducation nationale. Pour Dubois, se battre pour ses idées est essentiel, même si cela implique des conséquences matérielles négatives. Il encourage la diffusion de son message pour sensibiliser le public à ce qu’il perçoit comme une dérive totalitaire en France. "