" Le 17 mars 2020, plus de 65 millions de Français entraient en période de confinement pour huit semaines. Hôpitaux impréparés, écoles fermées, isolement des personnes les plus fragiles, économie à l'arrêt, déclarations contradictoires et surabondance d'informations... Face à cette mesure jugée... "
Bien des fois un même sentiment de solitude m’envahit, et dans ces moments de prise de conscience, certaines situations viennent heurter ma sensibilité, et j’ai honte d’être un humain. "
Publié il y a 10 mois
" Bien des fois un même sentiment de solitude m’envahit, et dans ces moments de prise de conscience, certaines situations viennent heurter ma sensibilité, et j’ai honte d’être un humain.
J’éprouve un sentiment d’humiliation de devoir être assimilé à cette communauté que l’on dit humaine et dont je me sens pourtant si éloigné de certains de ses membres. Je ne me reconnais pas du tout dans les valeurs que partagent la plupart des représentants de cette société, leurs valeurs sont à mes yeux factices, et leurs précupations me paraissent égoïstes et mercantiles.
Ils s’imaginent fièrement posséder une belle voiture, une belle maison, ou un compte en banque bien garnis, mais ils en sont devenus les esclaves, ce sont leurs biens matériels qui au contraire les possèdent, et ils ne s’en rendent même pas compte.
Nous vivons dans le règne du chacun pour soi, et où on ne se précupe de son prochain que dans la mesure où ce dernier présente un quelconque intérêt en retour. Leur priorité et leur échelle de valeurs font qu’ils ne pourront jamais être en paix tant, qu’ils laissent leurs désirs matériels dicter leur conduite, et leur peur de manquer prendra toujours le dessus.
J’ai honte d’être un humain quand j’apprends que le coût de quelques jours de dépenses militaires mondiales permettrait d’éradiquer la faim dans le monde, et certainement qu’une semaine supplémentaire, permettrait de sortir tous ces millions d’enfants des pays sous-développés qui sont entrés trop tôt dans le monde du travail, ceci afin de pouvoir les scolariser.
J’ai aussi honte d’être un humain quand je m’aperçois que la plupart des gens jugent leurs prochains sur leur apparence physique ou sur leurs signes extérieurs de richesse, plutôt que sur leur charisme.
J’ai encore honte d’être un humain face à toutes les injustices, quand des populations entières sont laissées sans perspectives d’avenir et tentent de traverser la Méditerranée au risque d’y perdre leur vie, pour quémander quelques miettes dans nos pays riches. J’ai honte de partager ce monde quand dans certains pays dits développés, un tiers des gens sont en mauvaise santé pour cause de surpoids, alors que dans de trop nombreux pays, les gens meurent de sous-nutrition. "
" Le Front Médiatique est un projet coopératif et bénévole, qui repose sur quelques membres engagés. C'est une association loi 1901, créée à Toulouse en mars 2020, qui sélectionne et diffuse de manière collaborative une information pour mieux comprendre le monde et pour mieux le réinventer. Nous mettons en lumière les idées et points de vue trop peu médiatisés, à travers différents projets participatifs comme un site internet, mais aussi des productions audiovisuelles, une Web TV 24h/24, des supports papier et des événements publics... Nous ne sommes liées à aucun parti, ni à aucun syndicat. Nous défendons la liberté d'expression, l’esprit critique et le respect du Vivant. Nous œuvrons pour construire une véritable souveraineté populaire et une société réellement démocratie. "
" L’histoire méconnue du scientifique allemand ayant aidé à concevoir la bombe atomique soviétique "
07 juin 2018
" Après la défaite de l’Allemagne nazie, les États-Unis et l’URSS ont tous deux essayé de capturer ses meilleurs esprits scientifiques afin de les utiliser pour développer leurs armes nucléaires, et y sont parvenus. La contribution allemande à l’équivalent soviétique du Projet Manhattan américain a ainsi été étonnamment conséquente.
Les soldats soviétiques ont certainement été quelque peu surpris lorsqu’en 1945, ils se sont approchés de la demeure du baron Manfred von Ardenne, près de Berlin. Cet édifice « mi-manoir, mi-château », comme il a été décrit par un témoin, était orné d’un écriteau portant l’expression russe « Dobro pojalovat ! » (Bienvenue). « Ardenne a bien compris comment le vent avait tourné », ont alors plaisanté les officiers.
En effet, Ardenne, un scientifique ayant développé le premier amplificateur à bande large, avait contribué à établir un réseau de radiocommunication stable dans l’Allemagne hitlérienne, et travaillé sur le programme nucléaire nazi. Se trouvant dans la zone d’o ccupation des Soviétiques, il a cependant rapidement compris qu’il aurait désormais à travailler pour Moscou. Tout comme l’ont réalisé de nombreux de ses collègues.
Des cerveaux en guise de trophées de guerre
Au printemps 1945, il était clair que la Seconde Guerre mondiale touchait à sa fin, et que tant le camp de l’Ouest que l’URSS se préparaient déjà à la guerre froide qui s’annonçait, chacun d’entre eux s’affairant à préparer de nouvelles armes incroyables. Des deux côtés, on a alors nourri l’ambition d’utiliser des scientifiques de l’Allemagne nazie pour pousser plus loin les recherches de nouvelles technologies.
Les États-Unis ont ainsi par exemple forcé Wernher von Braun et Werner Heisenberg, deux scientifiques clés du projet nucléaire allemand, à collaborer. Mais Moscou a elle aussi capturé des scientifiques de premier plan. Comme le souligne Vladimir Goubarev, un journaliste ayant publié un livre sur le programme nucléaire soviétique, « Il ne faut pas sous-estimer la contribution allemande au développement de l’industrie nucléaire soviétique ; elle a été importante ».
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Le baron et les communistes
L’un de ces scientifiques allemands, Manfred von Ardenne, a mené une vie hors du commun. Issu d’une famille noble mais ayant été viré de l’université, le baron en est venu à devenir un inventeur à grand succès, avec au total près de 600 brevets à son actif, dont celui du premier microscope électronique à balayage haute résolution. Ardenne, cependant, était visiblement voué à travailler avec trois leaders totalitaires : Adolf Hitler, Joseph Staline et Erich Honecker.
Après l’arrivée des troupes soviétiques à Berlin, le responsable officiel du programme atomique de Staline, Lavrenti Beria, a par conséquent fait à Ardenne une proposition qu’il ne pouvait refuser : abandonner ses travaux d’électronique pour travailler sur la version soviétique de la bombe A.
De Berlin à Soukhoumi
Ardenne a alors demandé à ce qu’on l’autorise à se concentrer sur le développement du processus de séparation des isotopes, afin d’obtenir des explosifs nucléaires, tels que l’uranium-235. Beria a accepté. Plus tard, le scientifique a évoqué son rôle dans le programme nucléaire soviétique comme « le fait le plus important à quoi la fortune et les événements de l’après-guerre m’aient mené ».
Ardenne était pourtant familier de l’uranium. En effet, comme résumé dans un article du journal Neue Zeiten, « Durant la Seconde Guerre mondiale, des prisonniers avaient construit pour Ardenne un cyclotron et une centrifugeuse à uranium qui avaient la capacité de créer de la matière pour la bombe nucléaire du Führer ». Mais l’Allemagne avait perdu la guerre et, son laboratoire évacué, Ardenne travaillait à présent à Soukhoumi (actuelle Abkhazie) sur la fission d’isotopes, et avait plus de 100 personnes sous ses ordres.
Ses recherches se sont avérées fructueuses et il a été décoré du Prix Staline en 1947, puis en 1953. En 1955, il est retourné en Allemagne de l’Est. Talentueux et insubmersible, Ardenne a vécu 42 années supplémentaires, contribuant à d’importantes recherches en physique et médecine.
Héros du Travail socialiste
Ardenne n’a pas été le seul scientifique allemand de renom « invité » à travailler sur le programme nucléaire soviétique. Il y a également eu le physicien Gustav Hertz, lauréat du Prix Nobel, le chimiste Max Volmer, futur directeur de l’Académie des sciences de l’Allemagne de l’Est, Max Steenbeck, qui mena les travaux sur le développement de centrifugeuses supercritiques, et bien d’autres (environ 300 au total).
Nikolaus Riehl a peut-être eu le destin le plus intéressant de tous. Ce physicien, né dans le Saint-Pétersbourg tsariste de 1901, a déménagé en Allemagne dans les années 20, et a été forcé de revenir 20 ans plus tard. Ses collègues soviétiques l’appelaient « Nikolaï Vassilievitch », du fait de ses origines russes.
Vladimir Goubarev rappelle d’ailleurs que « À la fois les services secrets américains et soviétiques ont poursuivi Riehl après la guerre… nous avons eu de la chance : il a travaillé pour l’URSS ». Dans l’usine d’Elektrostal (dans la région de Moscou), Riehl, ainsi que d’autres scientifiques, est ainsi parvenu à créer l’uranium métallique nécessaire à la fabrication d’une bombe. Il a pour cela été récompensé du titre de Héros du Travail socialiste ; il est le seul Allemand à avoir reçu cette distinction.
« Nikolaus Riehl adorait porter sa médaille et la montrait partout où il le pouvait, écrit Goubarev. Tout l’argent qu’il a reçu, il l’a donné aux prisonniers de guerre allemands travaillant à Elektrostal et ils s’en sont souvenus, même des décennies plus tard, comme en attestent leurs mémoires ».
En 1949, l’URSS possédait déjà sa propre bombe nucléaire, et dans les années 1950, une fois leurs travaux achevés, la plupart des scientifiques allemands ont rejoint l’Allemagne de l’Est. Certains, tels que Riehl, ont même réussi à fuir pour l’Allemagne de l’Ouest, laissant derrière eux le chapitre socialiste de leur vie. "
" « Le soir, Sa Majesté fit jouer une comédie nommée Tartuffe, que le sieur de Molière avait faite contre les hypocrites ; mais quoiqu'elle eût été trouvée fort divertissante, le roi connut tant de conformité entre ceux qu'une véritable dévotion met dans le chemin du ciel et ceux qu'une vaine ostentation des bonnes œuvres n'empêche pas d'en commettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir cette ressemblance du vice avec la vertu, qui pouvait être prise l'une pour l'autre, et quoiqu'on ne doutât point des bonnes intentions de l'auteur, il la défendit pourtant en public et se priva soi-même de ce plaisir, pour n'en pas laisser abuser à d'autres, moins capables d'en faire un juste discernement2. » "