" Robot humanoïde d’Elon Musk : « Il fait preuve de moins d'intelligence qu'un chat »
Le multi-entrepreneur a dévoilé un automate qu’il présente comme capable de converser. « Cette conversation est de la poudre aux yeux », tranche le Prix Turing Yann Le Cun. "
14/10/2024
VIDÉO
" C'est un défilé qui rappelle une scène du film I, Robot, réalisé il y a 20 ans par l'australien Alex Proyas. Le 11 octobre, Elon Musk a profité de la présentation de Robovan, un prototype de navette autonome signé Tesla, pour donner un aperçu de la dernière version d'Optimus, son robot humanoïde. Ce dernier, explique l'entrepreneur touche-à-tout, pourra accomplir des tâches humaines quotidiennes, comme apporter un colis, arroser vos plantes ou encore promener votre chien. "
" Jacques Testart et Agnès Rousseaux, AU PÉRIL DE L’HUMAIN. Les promesses suicidaires des transhumanistes "
" Qu’est-ce qu’être humain ? Ne sommes-nous qu’un assemblage d’ADN ? Serons-nous encore humains lorsque nous aurons réalisé la fusion charnelle des corps et des technologies ? Est-il possible de tuer la mort et de devenir immortel ? Telles sont quelques-unes des interrogations soulevées par Agnès Rousseaux (corédactrice en chef du journal en ligne Basta !) et le biologiste Jacques Testart (qui a permis la naissance, en 1982, du premier bébé-éprouvette en France) dans cet ouvrage passionnant.
Qui ne rêve d’améliorer ses performances physiques ? Les auteurs mettent en garde contre la mobilisation du transhumanisme dans la lutte contre le handicap. Ils y voient le cheval de Troie d’une entreprise bien plus ambitieuse : la création d’une nouvelle espèce humaine augmentée… Car dans le monde du post-humain, l’humain, cet être imparfait, s’affranchit de sa condition (trop encombrante) pour fusionner avec la machine (symbole de perfection).
À l’heure où l’intelligence artificielle est présentée comme une voie inévitable, Au péril de l’humain fait un état des lieux cauchemardesque de ce que porte en germe la mouvance transhumaniste, en proposant un monde d’apprentis sorciers immatures et sans limites. Dans un tour d’horizon qui donne le tournis, les auteurs passent en revue les initiatives les plus folles de ce qui se fait déjà et de ce qui se fera sans doute, sans aucune consultation démocratique : effacer ou créer des souvenirs via des implants cérébraux, lire dans les pensées, détecter les mensonges, façonner la moralité individuelle, créer une sélection génétique, cloner des espèces disparues comme les mammouths… Tuer la mort !
Une grande partie de l’ouvrage est consacrée à une compilation précise des mutations proposées : « implant party » pour devenir des cyborgs, fabrication d’organes via des imprimantes 3D, implants aux enfants pour prévenir les risques d’enlèvement ou à des migrants pour mieux les surveiller… Voyant dans le corps humain « un gisement de croissance prometteur, la nouvelle frontière à conquérir par le système capitaliste », l’idéologie transhumaniste entretient une vision morcelée de l’être humain, divisé entre un corps (sorte de machine défaillante à augmenter) et un esprit (tout puissant, qui survivra au corps). Une vision déshumanisante et un rapport au spirituel, à la métaphysique, atrophié. Au prétexte de se libérer de la servitude de la chair, nous irions vers une soumission à la technoscience. Le paradoxe du transhumanisme réside dans le décalage entre une approche qui se veut scientifique et moderne et un rêve vieux comme l’humanité : l’immortalité et la toute-puissance. Les papes du transhumanisme (qui travaillent chez Google ou Facebook notamment) sont prêts à s’ériger en dieux, en créant une espèce humaine augmentée, immortelle, qui dirigera le monde ainsi que ceux qui resteront de simples « chimpanzés du futur ». La mort et la vieillesse ne sont plus que des problèmes techniques : « La mort deviendra un choix et non plus notre destin. » Prêts à s’injecter du sang jeune pour retarder le vieillissement ou à payer des sommes astronomiques pour se cryogéniser dans les laboratoires de la Silicon Valley, ils déclarent, sans ironie : « Le scandale est que 80 % des gens meurent de vieillesse » ! Les résultats ne sont heureusement pas à la hauteur des ambitions, mais les capitaux affluent vers les start-ups. L’analyse des acteurs économiques et politiques en présence souligne les risques en termes de démocratie et de préservation de l’environnement. Google, Apple, Amazon, ExxonMobil, Total, Microsoft, Nokia, Samsung, Sanofi Aventis, GlaxoSmithKline, BASF, Cargill, Boeing ou encore BPI France sont les grands acteurs qui promeuvent cette idéologie [1]. Les auteurs notent aussi l’importance des ministères de la défense et des armées, en première ligne aux côtés de ces géants industriels et pharmaceutiques. Les États-Unis, l’Union européenne, le Japon et la Chine se partagent ainsi le gâteau transhumaniste à coups de milliards de dollars d’investissement dans la recherche et développement.
Dès lors, « qui gagnera, les comités d’éthique ou les intérêts financiers ? ». Les auteurs posent la question de la démocratie et du rôle du politique face aux dogmes technoscientifiques. La science apporterait des solutions « neutres et pragmatiques » ne nécessitant pas de changements systémiques ni de remise en cause d’un système productif destructeur. « La révolution mondiale est possible mais exit le politique. C’est la croyance en la technoscience qui doit seule opérer ». Cette vision légitime ainsi l’absence de débat démocratique, au risque d’abandonner ces questions fondamentales à des scientifiques financés par les multinationales. Le parallèle s’impose avec la vision défendue par les pro-OGM : la promesse de perspectives révolutionnaires et inéluctables grâce aux progrès de la science. Mais les technosciences ont besoin de ressources naturelles importantes, notamment de métaux rares. Comment ignorer la réalité de la finitude de nos ressources ? Certains transhumanistes « écolos » imaginent d’améliorer notre vision nocturne afin de faire des économies d’énergie… ou de réduire la taille de l’être humain pour minimiser son empreinte écologique !
Cette quête pour s’affranchir des limites de la planète comme des limites biologiques de l’humain n’est-elle pas, en un sens, une idéologie de remplacement, succédant aux croyances dans les bienfaits du capitalisme (une croissance illimitée source de progrès social) ? Aux yeux des auteurs, le transhumanisme n’est que le dernier habillage d’un capitalisme dérégulé, où il est normal que les plus forts écrasent les autres.
Un bémol cependant à cet excellent ouvrage. Les auteurs tombent dans un travers classique : celui d’un constat pertinent mais d’un déficit de solutions. « Mener un combat politique contre le néolibéralisme et l’idéologie de la compétition » : certes, mais comment créer des cadres légaux pour faire primer le bien commun sur les intérêts des puissances privées ? "
" Enlevée par des extra-terrestres : elle raconte son histoire "
" "Contacts avec des extraterrestres" / Nord de Paris, voici quelques années : un homme vit des phénomènes étranges alors qu’il est survolé par une forme triangulaire lumineuse. Bizarrement, le tempérament de cet homme change après l’expérience. De timide, il devient extraverti. Choqué, il ne parle que de ce phénomène. Les habitants du quartier — jusqu’au Maire — ont tous des souvenirs étranges de cette même nuit. Que s’est-il passé ?
Croire aux ovnis lorsque les militaires en parlent, pourquoi pas. Ils ne sont pas des farfelus. Mais considérer que des personnes sont enlevées lors d’apparitions d’ovnis, ça défie l’entendement. Personne n’y croit. Et pourtant un éminent psychiatre de Harvard s’est penché sur la question. Au départ, sceptique, voire totalement hermétique au sujet, il a découvert que les patients qui lui rapportaient ce type de « rencontres » n’étaient pas fou et qu’ils racontaient et dessinaient les mêmes faits : des « êtres » étranges aux grands yeux noir en amande venant les chercher et les étudiant comme on le ferait de cobayes. Ces personnes présentaient toutes un syndrome de stress post-traumatique qu’il est impossible de simuler, et ne montraient aucune caractéristique d’une maladie mentale.
Il apparaît en outre que ce phénomène peut être vécu à plusieurs. Découverte stupéfiante du cas d’une école au Zimbabwe où 60 enfants effrayés décrivent la même chose : Professeurs et psychiatre disent tous avoir constaté leur peur lorsqu’ils évoquent ces êtres étranges aux yeux noirs immenses et en amande. Ces expériences sont beaucoup plus fréquentes qu’on ne croit. Les témoignages sont tous identiques : une mémoire confuse, les signes cliniques de stress post-traumatiques et des épisodes de temps manquants. Que penser de celles et ceux, autour de nous, en France, qui vivent ces expériences à plusieurs, au sein d’une même famille ? Que se cache-t-il derrière ce phénomène ? "
" Batteries au lithium
Parece que apagar con agua un incendio de baterías de Litio , que arden espontáneamente , empeora la situación , ???? Foshan , Guangdong ????????. Con que material, se puede extinguir un incendio de Litio???? "
28 oct. 2024 Les entretiens de Penser c'est chouette
Anne Alombert est philosophe, Maîtresse de conférences en philosophie contemporaine à l’université Paris 8, elle s’intéresse aux enjeux des technologies numériques. Elle est l’autrice de "Schizophrénie numérique" (Allia, 2023) et co-autrice avec Gaël Giraud de "Le capital que je ne suis pas"(Fayard 2024).
Selon Anne Alombert, en délégant à l’IA notre « savoir écrire », nous lui déléguons notre « savoir penser » et nous nous trouvons, à la manière des travailleurs dépossédés de leur savoir-faire par les machines, prolétarisés.
Cette « prolétarisation généralisée », concept emprunté au regretté Bernard Stiegler, nous rendrait incapables de concevoir d’autres outils et de penser un autre monde, tout comme le travailleur de son temps, dépossédé de son savoir-faire, n’avait plus le choix que de travailler sur des chaînes de montage.
Anne Alombert nous intime, d’agir avant que cela n’arrive, en créant, tant que nous en avons encore les moyens, d’autres outils imprégnés d’une vision du monde tournée vers le progrès humain et pas uniquement vers le profit à court terme.
Elle nous invite en somme à résister aux géants de la tech qui empoisonnent nos esprits.
Introduction
La technologie est un pharmakon
Les anciens critiquaient la technologie avant de connaître le numérique
Les critiques des anciens n'étaient elles pas simplement de la nostalgie ?
Quelle est l'idéologie politique derrière les technologies actuelles ?
Ces technologies sont peut-être celles que les gens veulent ?
La matérialisation de l'idéologie transhumaniste dans les nouvelles technologies est-elle volontaire ?
Les géants du numériques sont-ils en train de scier la branche sur laquelle ils sont assises ?
Au delà des réseaux sociaux et de l'IA générative, d'autres technologies vous inquiètent-elles ?
Les plateformes nous conduisent vers une prolétarisation généralisée
Est-ce si grave de ne plus savoir penser ?
Le monde des transhumanistes n'existera jamais
Les technologies sont-elles la cause principale de la dénatalité ?
Quelles seraient les technologies idéales ?
Comment remporter la bataille de l'attention ?
Pourquoi y a-t-il urgence ?
Le capital que je ne suis pas !
Mettre l'économie et le numérique au service de l'avenir
Anne Alombert, Gaël Giraud
06/03/2024
La logique de la capitalisation, après avoir soumis les ressources naturelles communes, s’attaque aux savoirs humains. Peu à peu collectés au sein des stocks de big data et transformés en automatismes standardisés, ils constituent des algorithmes menaçant l’existence même de l’être humain. À travers leurs analyses aiguisées et des exemples vivants, la philosophe Anne Alombert et l’économiste Gaël Giraud nous plongent dans les développements actuels de l’IA, tout en nous invitant à explorer un avenir alternatif, fondé sur les communs. "
" Sommaire:
Présentation du sujet et de l'invitée
Pourquoi le terme de “schizophrénie“
L'extériorisation de nos capacités cognitives
L' “infobésité“
Optimiser les bénéfices humains de la technologie
Le terme frauduleux d' “intelligence“ artificielle
L'idéologie transhumaniste
La modification des rapports humains
L'influence de suggestions algorithmiques
Le traçage des humains et l'impact environnemental des centres de données
S'éduquer à l'esprit critique
« Depuis l’émergence de l’informatique et de la cybernétique à la fin des années 50, jusqu’aux smartphones et autres objets connectés qui caractérisent aujourd’hui nos sociétés, les technologies numériques ont désormais envahi toutes les sphères de l’existence.
À l’inverse, le modèle industriel de la Silicon Valley s’est imposé, à travers des dispositifs que leurs créateurs eux-mêmes ne semblent plus maîtriser. Alors que les discours transhumanistes ne jurent que par les progrès exponentiels des “machines intelligentes” ou de la “réalité virtuelle”, on ne compte plus les études scientifiques décrivant la nocivité des écrans ou les dangers des réseaux sociaux.
Les dispositifs numériques fondés sur la collecte massive de données et la captation des attentions des usagers ont aujourd’hui donné lieu à toutes sortes de psychopathologies qui semblent menacer les facultés de pensée.
Et si le mythe d’une intelligence artificielle réalisée par la révolution numérique servait tout simplement à dissimuler ses conséquences désastreuses ?
Comment sortir de cette schizophrénie numérique ?
Anne Alombert, philosophe, nous offre des pistes de réflexion. »
" Les mirages du "transhumanisme", avec Jacques Testart "
" Jacques Testart, célèbre biologiste et critique de science, partage avec Jérémie Mercier sa vision du "transhumanisme", un terme de plus en plus à la mode et mis en avant par certaines personnes et certains groupes influents (vidéo enregistrée le 5/11/2019).
Et si le "transhumanisme", en dehors de ses fantasmes, n'était pas simplement le nouveau visage de l'eugénisme, à la sauce "scientiste" du 21ème siècle ?
D'autres réflexions de Jacques Testart sur son blog :
► http://jacques.testart.free.fr/index....
Jacques Testart avait précédemment partagé sa critique circonstanciée du Téléthon avec moi :
► https://www.jeremie-mercier.com/telet... "