Citation de duschnock
" QUI VEUT LA GUERRE CIVILE EN FRANCE ? "
Alain SORAL répond aux questions de BREIZH-info
https://www.egaliteetreconciliation.fr/Qui-veut-la-guerre-civile-en-France-52075.html
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Publié le : mardi 4 septembre
Source : breizh-info.com
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BREIZH-info.com :
Comment se porte le mouvement Égalité & Réconciliation ?
Alain SORAL : Comme tous les collectifs, il y a du mieux et du moins bien. Commençons par le moins bien : le départ de Vincent Lapierre qui apportait un plus certain. Mais je comprends qu’il était fatigué d’en prendre plein la gueule en étant estampillé E&R et qu’il veuille aller vers du plus léger.
Il y a aussi le départ de Jacob Cohen, plus désagréable et tellement révélateur d’une certaine mentalité ! Heureusement qu’il nous reste Gilad Atzmon, Israël Shamir… autrement plus solides et cohérents sur le plan de la critique du judaïsme et du sionisme, si profondément liés malgré ce que nous racontait encore hier Noam Chomsky. Je me suis toujours demandé comment Jacob Cohen pouvait articuler son judaïsme et son antisionisme militant. Je crois que pour comprendre il faut connaître le ressentiment qu’ont les juifs marocains – qui vivaient comme Dieu en France au Maroc – envers les Ashkénazes, maîtres d’Israël, qui les ont fait venir de force pour en faire leurs Arabes ! Bref, Jacob Cohen n’avait pas grand-chose à voir avec Égalité & Réconciliation, comme d’autres, il s’est servi de nous pour asseoir sa notoriété, puis une fois acquise, il nous a lâchés. C’est la vie.
Autre sujet de désagrément tout aussi révélateur : après les banques, les assurances, Facebook, Instagram… nous venons d’être chassés de PayPal, toujours sans justification légale, mais à l’évidence pour nous pénaliser au maximum sur le plan économique. Bien sûr nous allons trouver un autre opérateur, mais ça nous oblige à faire repartir de zéro tous nos financements participatifs, et ce en plein mois d’août ! L’agression, la menace, la diffamation, les persécutions judiciaires et économiques… Voilà les réponses du Système à notre travail d’analyse et de critiques. D’un certain point de vue, c’est flatteur…
Parlons du mieux maintenant.
À partir de la rentrée, nous mettons en place une université libre, avec plusieurs séminaires qui vont se dérouler une fois par mois d’ o c tobre à mai : sciences humaines et sociales, sciences politiques, droit civil, gé o politique, religion, histoire, avec Lucien Cerise, Pierre Hillard, Me Viguier, Jean-Michel Vernochet, Youssef Hindi, Marion Sigaut… Je vais moi-même donner dans la « sociologie profonde » afin d’essayer d’aller plus loin que ce que produisent les Onfray, Michéa ou de Benoist...
Il y a aussi notre radio en continu sur le net, ERFM, dont les programmes vont encore s’étoffer à la rentrée, avec de nouveaux arrivants comme Pierre Marie, Serge Ayoub… L’application E&R pour smartphones, Apple et Androïd, déjà classée meilleure vente sur les stores, et notre boîtier Enikma, un VPN développé par nos soins et qui vous permet, en ces temps de big data, de surfer dans l’anonymat…
Bref, depuis plus de 10 ans, E&R continue d’avancer et nos difficultés sont aussi la preuve de notre succès.
N’oubliez pas que le site E&R est classé premier site de réinformation de France par Alexa. Quand vous ne dérangez pas vraiment, on vous fout la paix !
BREIZH-info :
Assurance automobile également ?
Alain SORAL :
Oui, ça a été notre sanction à mon retour de Corée du Nord. Sachant que sans défaut de paiement ni sinistre, une telle sanction n’est possible que pour atteinte à la sûreté de l’État ou comme groupe terroriste !
Au cas où vos lecteurs croiraient encore que la France est un État de droit…
BREIZH-info :
Qu’on vous apprécie ou pas, qu’on partage ou pas vos idées, il y a chez vous, on ne peut pas vous enlever cela, une persistance dans le combat. Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever et à retourner au combat tous les matins, malgré l’acharnement que vous subissez depuis des années ?
Alain SORAL :
On s’habitue à tout.
Après mon éviction progressive des médias, ma diabolisation, j’ai subi mes premières agressions physiques dès 2004. Il ne faut pas oublier que les premières catégories de la politique sont la violence et la peur… Depuis la nuit des temps, quiconque prend le pouvoir se dote d’une police pour contrôler sa population et d’une armée pour faire pression sur l’étranger, au cas où les discours ne suffiraient plus !
En plus des agressions de toutes sortes : diffamations, insultes, menaces, commandos cagoulés, j’en suis, je crois, à près de 60 procès depuis 2004, toujours intentés par les mêmes (les maîtres de l’antiracisme) et pratiquement tous perdus, sans parler d’un récurrent contrôle fiscal…
Comment je fais pour tenir ? Je me suis organisé. Tout seul je n’aurais jamais pu.
J’ai réussi à créer avec E&R, un collectif, un réseau de défense et de solidarité. Je n’ai pas attendu 2018 pour monter une équipe !
Je pense qu’il y a aussi un déterminant d’ordre biographique. Depuis tout petit, je me suis toujours battu, contre la violence et l’arbitraire, de mon père d’abord, puis contre les classes hostiles, tantôt prolétariat, tantôt bourgeoisie, étant un déclassé de banlieue, à la fois fils de taulard et ancien élève de Stan ! Autant que je me souvienne, j’ai toujours été dans la lutte, la résistance, à la maison, à l’école, dans la rue, à la salle de sport (je fais de la boxe depuis 40 ans), puis au travail quand je gagnais ma vie dans le journalisme d’enquête, l’écriture et enfin dans l’activisme politique, d’abord au PCF puis au FN… Pour résumer, ma vie s’est construite de telle sorte que je redoute encore plus l’ennui que la peur. Le tumulte est mon destin !
Il y a sans doute aussi une question de structuration par l’autorité, la figure autoritaire tant décriée par l’école de Francfort. Par chance, j’avais déjà dix ans en mai 68 et j’ai pu bénéficier, chez moi comme à l’école, d’une éducation à l’ancienne, qui m’a sans doute mieux formé à la constance que l’éducation molle des enfants d’après 68… C’est un vaste sujet que j’ai traité en profondeur dans Vers la Féminisation ? dès les années 1990…
Bref, pour comprendre mon quotidien, chaque jour c’est, soit un appel de mon avocat m’annonçant un nouveau procès, soit une convocation à la police ou chez un juge d’instruction, un flot d’injures et de menaces virtuelles, une menace de saisie… plus le fait de devoir me déplacer toujours accompagné, de ne pas pouvoir rester un quart d’heure en terrasse, que ce soit à Bastille ou au Trocadéro, sans risquer l’agression… Comprenez après ça que je sois parfois un peu tendu et que je ne réagisse pas comme devrait le faire un pur intellectuel… que je ne suis pas, il faut comprendre… En étant un peu hautain, j’ajouterais : mais vous ne pouvez pas, il faut le vivre au quotidien, chaque jour, années après années pour comprendre. Peu de gens, je crois, vivent en France à ce niveau de tension. Dieudonné, Le Pen, Faurisson…
BREIZH-info :
Sans trop insister là dessus, pour parler du « conflit » avec Le Raptor dissident, Papacito, qu’est-ce qui fait que vous avez dit oui à l’un, pas à l’autre pour un combat physique ? Est-ce que tout cela est constructif, surtout que contrairement à eux, qui peuvent être parfois drôles ou insolents, mais qui ne sont pas des politiciens, vous avez tout de même un large pedigree, des bouquins, des concepts, des idées ? Est-ce que finalement ce n’est pas se rabaisser que d’entrer dans la danse ?
Alain SORAL :
Déjà il faut rappeler que c’est moi qui ai inventé le youtubage politique, pour continuer à communiquer et à avancer, malgré mon éviction des médias mainstream. Depuis 10 ans ma notoriété vient tout autant, si ce n’est plus, de mes v i d é o s internet que de mes livres. Il faut assumer !
Et quand un youtubeur qui prétend intervenir dans le débat d’idées et dont les v i d é o s font plusieurs millions de vues m’attaque de façon réitérée, je suis bien obligé de réagir…
Voilà pourquoi, déjà, j’ai répondu à la provocation du petit Ouslimani – dit Le Raptor – et pas à celle de son compère Papacito (rebaptisé Kippacito sur les réseaux sociaux pour son sionisme appuyé). Papacito, de son vrai nom Gimenez, ne fait pas assez de vues, quelques dizaines de milliers seulement, pour que je lui réponde. On ne joue pas dans la même division. De plus, proposer un combat de boxe à un adversaire qui pèse 25 kg de moins et qui a 25 ans de plus, dans le milieu de la boxe ce n’est pas considéré comme respectable. Dans la rue c’est autre chose…
Plus sérieusement, tout ça est en réalité très politique. Derrière Ouslimani et Gimenez, qui ont pris le relais de feu Conversano, il y a les éditions Ring. Et Ring c’est Raufer, Bauer, Goldnadel… Bref, le national-sionisme à l’œuvre et dont le principal opposant, à détruire, est Égalité & Réconciliation, le nationalisme antisioniste que je représente.
Pour résumer la situation, je suis un joueur d’échecs au milieu d’un champ de mines.
Je dois à la fois jouer du concept, de la provocation, du poing parfois… On ne m’invite pas à France Culture ni chez Ruquier pour pouvoir m’y défendre et argumenter. Et, par ma méthode, parfois risquée, je jouis d’une tout autre audience qu’un de Benoist…
Le résultat de ma joute avec le Raptor ? Ce fer de lance poussé par Ring et ceux qui sont derrière, est aujourd’hui complètement discrédité, il a même enlevé « dissident » de son nom de guerre, son financement participatif s’est effondré. Sur le terrain du combat internet, pour s’en être pris à moi sur ordre, alors qu’il se réclamait encore de mes idées il y a quelques mois, il n’est plus qu’un animal préhistorique à grande gueule mais à tout petits bras. Complètement discrédité auprès de son propre public. Pourquoi ? Pas par les arguments que j’ai pu développer dans mes interventions pédagogiques orales ou écrites, qui passent très au-dessus de la tête des gamins et des lourdauds qui le suivent, mais parce que j’ai accepté un combat de MMA contre lui et qu’il s’est déballonné. C’est con mais c’est comme ça !
À mon âge et avec mon parcours, je préférerais débattre avec Zemmour sur le service public, mais je n’y ai plus droit !
J’ajouterai enfin que militer pour la réhabilitation du duel, dans notre époque d’appels à la violence de plus en plus décomplexés, par des types qui n’existent que dans le virtuel (voir les BD de Marsault également éditées chez Ring), me semble une proposition politique pertinente et moralement nécessaire...
Drumont, en son temps, savait se faire respecter en ajoutant l’épée à l’écrit, et ses opposants y regardaient à deux fois avant de l’insulter !
BREIZH-info :
Dans une de vos v i d é o s, vous expliquiez que les problèmes communautaires en France pouvaient se régler comme ça, en duel. Mais pensez-vous réellement qu’au rythme où les choses vont, démographiquement notamment et en termes d’immigration, la France sera encore la France si elle est composée majoritairement d’Africains, même « parfaitement assimilés ». Est-ce qu’on ne va pas tout droit — même si ce n’est pas souhaitable — vers un chaos réel en France, en Europe de l’Ouest ?
Alain SORAL :
Soyons sérieux.
J’ai abordé cette question dans un contexte précis. Les provocations sur Internet.
Et j’ai dit que si tous ces guerriers virtuels assumaient leurs provocations dans le réel, la violence baisserait immédiatement d’un cran.
Pour la seconde partie de votre question, je crois avoir fait profession d’anti-immigrationnisme dès 2001, à une époque où vous étiez à peine né ! Et ce dans les médias mainstream auxquels j’avais encore accès, avant même qu’Éric Zemmour rende cette question audible.
Puisqu’il me faut une fois de plus repréciser mes positions : je suis aussi pour la remigration. Mais une remigration rendue possible politiquement par un discours global et positif sur la francophonie, le codéveloppement… Pas un discours d’appel à la violence et aux radicalisations qui produiront politiquement et concrètement l’effet inverse.
Pour le redire aussi : je suis contre tout ce qui peut mener à la guerre civile intercommunautaire sur le sol français. Contre aussi ce climat de guerre civile qui empêche de penser la question sociale. La question de la dette, les causes économico-financières du lent chaos dans lequel nous nous enfonçons chaque jour un peu plus. Contre l’hystérie racialiste qui s’en prend aux effets, pour ne pas désigner les causes et les responsables politiques et idéologiques de ce chaos social et racial programmé.
Pour être encore plus clair : les migrants n’ont pas voulu ni pensé le grand remplacement. Et ceux qui le veulent et le pensent sont parfaitement identifiables. Parmi eux je ne vois d’ailleurs aucun musulman, et le colonel Kadhafi, musulman lui-même, avait annoncé tout ce qui arriverait à l’Europe après son élimination. Élimination orchestrée par messieurs Bernard-Henri Lévy et Sarkozy, pour lequel Éric Zemmour avait appelé à voter, faut-il le rappeler ?
Je suis contre ce discours femelle et lâche, à la Conversano, qui nous pousse à confondre le Français de Guadeloupe assimilé, qui nous fait gagner des médailles en athlétisme, et le migrant soudanais de la porte de la Chapelle à Paris, sous prétexte qu’ils sont tous les deux « noirs » ; qui nous pousse à confondre le musulman français du quotidien qui travaille comme OS et le terroriste de Daech, sous prétexte qu’après 30 ans de dictature de SOS Racisme, les Français en ont effectivement un peu marre des « Arabes ».
Je suis pour un discours identitaire cohérent, qui articule appartenance régionale, nationale et européenne, mais je suis contre les petits salopards venus de nulle part qui pensent pouvoir ratonner demain en se mettant au service des nouveaux nationaux - sionistes… Nationaux - sionistes qui n’ont jamais cessé de cracher sur Le Pen et le programme anti-immigration du FN depuis 40 ans, et dont j’attends encore, Finkielkraut et Goldnadel en tête, qu’ils lui présentent leurs excuses pour 40 ans de diabolisation.
Pour définir la France, la définition de de Gaulle me convient parfaitement… Je me définis moi-même comme helléno-chrétien – et pas judéo-chrétien qui est un oxymore du même tonneau que monarcho-républicain. Et c’est effectivement en réaffirmant que la France est historiquement et majoritairement blanche et chrétienne que nous pourrons traiter décemment nos minorités. Une fois de plus le problème de fond n’est pas l’islam. L’islamisation n’est que la conséquence de l’immigrationnisme et du laïcisme maçonnique. C’est cette question-là d’abord qu’il faut traiter – car c’est une seule et même question – si l’on veut un jour pouvoir traiter l’autre…
Voyez ce que fait Poutine en Russie : il combat le terrorisme islamique, bien plus sérieusement qu’on ne le fait en France mais, en revanche il respecte la minorité musulmane russe. C’est ça le sérieux politique, le reste c’est de la branlette pour post-ados qui se paluchent sur Internet !
Le problème est toujours le même. Qui a le pouvoir en France ? Qui veut le métissage et la destruction des frontières ? Qui sème le trouble et le chaos partout dans le but de se maintenir aux commandes ?
Le racialisme actuel n’est qu’un discours de lâcheté.
Il est bien plus facile d’éructer contre les immigrés que de désigner les BHL, les Kouchner, les Attali, les Dray… soit tous ces idéologues mondialistes aux commandes, qui commencent à remplir l’Académie, le Panthéon… où ne trônent ni Noirs ni Arabes…
Bref, je suis pour le sérieux et la morale.
BREIZH-info :
Mais si on regarde au niveau de l’Europe, il semblerait tout de même que les Européens de l’Est ou d’Europe centrale, quand ils parlent de l’Ouest, évoquent tout de même souvent un pays en situation de déliquescence totale, ethniquement.
Alain SORAL :
Quand je vois dans quelle merde nous sommes à cause des droits de l’homme et de notre épopée coloniale, j’aimerais moi aussi que la France soit un pays d’Europe centrale qui n’aurait connu ni Montaigne, ni Voltaire, ni Rousseau, ni la colonisation de l’Afrique (au nom des droits de l’homme) ce serait effectivement plus facile si nous étions hongrois.
Malheureusement, la France a fait la Révolution française, elle a un pied dans la Méditerranée et a entrepris de conquérir le monde arabe pour rivaliser avec l’Angleterre… Nous en payons le prix aujourd’hui. Et c’est cette situation qu’il faut gérer, pas une autre. Vous comprenez ?
Comme Poutine doit gérer un Empire multi-ethnique et multiconfessionnel, la France ne peut être sauvée que par une politique qui tient compte de son histoire, de ses spécificités, par une politique française.
Le reste, encore une fois, c’est du slogan de post-ado sur Internet, de la branlette. Ça n’a aucune réalité, aucune épaisseur politique.
Pour sauver la France, je le dis tout net, il faut bien sûr arrêter l’immigration et organiser la remigration, mais pour ça il faut reprendre le pouvoir. Ce pouvoir nous, les patriotes, ne l’avons pas et ce ne sont ni les Noirs ni les Arabes qui l’ont. Il faut donc reprendre le pouvoir politique à ceux qui l’ont. Et qui le détiennent, abusivement, par la division. C’est clair ?
Et je pense que dans ce combat de reconquête, nous ne pouvons absolument pas compter sur des personnages qui, à la fois prétendent combattre pour la France libre, tout en présidant par ailleurs des associations de persécution de patriotes, type Avocats sans frontières… Des acteurs qui, tout en désignant les dangers de l’islamisation, continuent de lutter à mort pour détruire les partis nationalistes, quand ils ne continuent pas d’organiser en douce l’immigration.
Tant que nous n’aurons pas repris le pouvoir politique en France à qui le détient, nous en serons réduits à faire de la figuration, réduits à éructer. Et les plus lâches éructent toujours contre les plus faibles…
Maintenant, ce que j’entends par réconciliation nationale n’est en rien une soumission à la France immigrée, c’est la même main tendue, généreuse mais ferme ! que Le Pen tendait aux Algériens en 1958 au nom de la « plus grande France », tandis que de Gaulle, représentant la France bourgeoise et trouillarde, redoutait Colombey-les-Deux-Mosquées. Je reconnais que comme nationaliste, je me sens plus lepeniste que gaulliste. Je suis un identitaire français, ni allemand volkisch ni anglais communautaire...
De même pour l’Europe, je suis tout à fait pour une Europe puissance, une Europe des nations. Je fais juste remarquer que cette fraternité des Européens ne va pas de soi, au contraire, que les batailles les plus sanglantes ont toujours eu lieu entre Européens blancs et chrétiens et qu’elles ont fait infiniment plus de morts, surtout pour ce qui est de la France, que le soi-disant « conflit de civilisations ». Vérifiez si vous savez compter. D’un côté des dizaines de millions de morts entre Français, Allemands, Anglais, Espagnols, Italiens, Autrichiens, Polonais, Russes… et j’en passe, tout au long des siècles qui constituent notre « civilisation européenne », de l’autre quelques milliers de morts lors d’expéditions de pacification en Afrique, en Orient moyen et extrême, où nous avons été systématiquement les agresseurs, et ce des croisades jusqu’aux dernières guerres d’Irak et de Syrie ! Si on veut faire un bilan, les peuples les plus dangereux pour le peuple de France et la spécificité culturelle française, ont toujours été, alternativement et de très loin, nos frères ennemis anglais et allemands. Alors croire que le tronc commun européen, blanc et chrétien serait un gage automatique de paix et de coopération est tout simplement un déni de l’histoire. La situation ukrainienne actuelle est encore là pour nous le rappeler. Seule une coopération des nations européennes permettra effectivement une politique cohérente et efficace de lutte contre l’invasion migratoire, mais l’Europe politique existante, l’UE, fait tout pour s’y opposer ! Alors l’ennemi prioritaire, celui qui est cause plutôt que conséquence c’est d’abord l’UE ou Daech ?
BREIZH-info :
Et dans ce cas, puisque vous semblez vous écarter de l’Europe et vous centrer sur la situation en France, quid des velléités séparatistes, régionalistes en France que dénoncent certaines personnalités comme Pierre Hillard, expliquant que cela ferait « le jeu du mondialisme » ? Pour le coup, en Bretagne par exemple, nous n’avons pas cette histoire, que d’autres, à Paris ou dans le sud de la France, peuvent avoir par exemple, avec l’immigration.
Alain SORAL :
Il est certain que depuis l’éviction de de Gaulle et la fin du projet d’Europe puissance, l’UE, relais du mondialisme, mise sur le régionalisme pour affaiblir les nations et mener à bien son projet globaliste.
Regardez l’Europe centrale justement : que pèse la Croatie aujourd’hui, la Serbie après l’éclatement de la Yougoslavie ? Qui a donné le Kosovo à la mafia musulmane albanaise, avec la précieuse collaboration de Bernard Kouchner, qui n’est pas du tout musulman ?
Qui se tient derrière le séparatisme catalan ? Quels seront les bienfaits pour le rayonnement et la culture de la vieille Espagne si cette sécession survient ? Quand Jack Lang était à la Culture, il a tout fait pour favoriser le régionalisme culturel, et à mon avis ce n’est pas par amour des terroirs et des cultures enracinées !
Pour enfoncer le clou encore un peu, j’achèverai cette énumération en disant qu’il n’y a rien de plus con, de plus gauchiste aujourd’hui qu’un indépendantiste breton ! Depuis les années 70, les mondialistes ont retourné tous les mouvements régionalistes, dont on connaît l’origine, en antinationalisme gauchiste au service du progressisme sociétal et du globalisme. Il en va d’ailleurs à peu près de même de l’écologie…
S’il y a un régionalisme vertueux, il doit s’articuler sur la nation, pas sur la politique des Länder voulue par l’UE ; de même qu’un nationalisme solide doit s’appuyer sur l’alliance historique de ses régions et pas sur le jacobinisme abstrait et négateur cher à Mélenchon.
Comme l’a démontré l’histoire des révolutions françaises et russes, en politique, tout ce qui est trop abstrait, droits de l’homme universels, révolution mondiale… se retourne très vite en son contraire et devient dangereux.
BREIZH-info :
Que faire alors ? N’y a-t-il pas des endroits en France qui peuvent encore être sauvés de ce qui arrive ?
Alain SORAL :
La France a un atout, c’est d’être, en dehors des grandes villes et de leurs banlieues, un grand désert de forêts, de campagnes et de petits villages de plus en plus dépeuplés, ce qui n’est pas le cas de la Belgique ni de l’Allemagne par exemple…
On peut donc encore aller s’installer, pour pas cher, dans la Creuse et tenter le salut par le retour à la terre. Les deux dangers qui menacent alors étant les éoliennes et les groupes de migrants que nos salopards de dirigeants politiques essaient d’y implanter.
Dans cet esprit, E&R retape déjà et depuis des années un hameau en Bourgogne, doté de son potager, de son poulailler… C’est la première alternative.
Ce retour à la terre, au travail physique, va d’ailleurs de pair avec le re-virilisme actuellement en vogue, malheureusement surtout sur Internet et promu par des guignols comme David Kersan de Ring. Un désir et une nostalgie de virilité parfaitement légitime et compréhensible face à la montée d’un féminisme hystérique culminant dans le gender et le LGBTisme.
Là - dessus, je suis parfaitement d’accord avec les identitaires, le destin du petit Blanc n’est pas de se faire « bolosser » par une racaille élevée par Julien Dray et sponsorisée par Soros, et ce dans une Europe où la virilité serait réservée aux Noirs, comme reste d’animalité (bonjour l’antiracisme) et où l’avenir de l’homme blanc serait de se faire enculer par solidarité anti-homophobie...
On voit bien d’ailleurs que cette tentative d’asservissement terminale de l’homme occidental, après le salariat du tertiaire, la bagnole et la télé, passe par ces deux voies. D’un côté la menace sauvage du migrant africain, de l’autre l’homosexualité posée comme aboutissement ultime du progressisme… Face à cette prise en tenaille, cette double menace, Renaud Camus n’est d’ailleurs pas le mieux positionné pour résister !
Donc oui au retour de la virilité. Mais la virilité ce n’est ni l’hystérie ni la fanfaronnade. Et ceux qui appellent aujourd’hui à prendre les armes – comme un certain Marsault par ses très faibles bédés – sont pour moi des mythos, des manipulateurs et des escrocs. Sur l’inanité de ce genre de propositions, je vous invite à écouter Roger Holeindre et son expérience de l’OAS. Et Holeindre c’est autre chose que Papacito !
Quant à moi, à 60 ans, avec ce que je sais de la politique, je me considérerais comme un salaud si je poussais des jeunes de 20 ans, en souffrance et légitimement en colère, à passer à la lutte armée pour se retrouver, au final, comme Michel Lajoie, face au syndicat de la magistrature… Que les gamins qui n’ont pas cette culture se renseignent. Quant à ceux qui les poussent, le dernier en date était un ancien flic juif et sioniste, je ne pense pas qu’Éric Zemmour, Finkielkraut et Goldnadel d’Avocats sans frontières iront les soutenir au tribunal ni les voir en prison !
Cela n’enlève rien à l’inquiétude que je ressens en me promenant autour de la basilique Saint-Denis où sont enterrés nos rois de France...
Mais ce qu’on doit penser, c’est quelle politique pourra nous permettre un jour de reprendre le pouvoir à ceux qui l’ont pris sur notre pays ? Un discours de main tendue pour la plus grande France, ou de guerre ouverte entre Noirs et Blancs au nom de la race et de l’Europe ?
BREIZH-info :
Dans vos livres, vous définissez beaucoup de concepts, d’idées. Quid de la question de la démographie, enjeu majeur du XXIe siècle ? Comment résoudre selon vous ce problème, et notamment sur le continent africain ?
Alain SORAL :
La démographie est une dynamique liée à la volonté politique, pas une statique. Quand les démographes nous prédisent : dans 50 ans il y aura… pour justifier en général la politique migratoire, ils oublient de préciser : si on ne change rien ! Donc il faut changer. Par une politique nataliste et de préférence nationale notamment...
Il en va de même, en inversé, pour l’Afrique.
Le destin de l’Africain n’est pas nécessairement de migrer en Europe pour échapper à la misère. Tout ça aussi est question de politique. Contrairement à ce qu’on essaie aujourd’hui de nous faire croire, l’Afrique est un immense continent plein de richesses sous-exploitées et sous-peuplé, en dehors de ses mégapoles insalubres copiées sur le modèle occidental. Au regard de sa superficie, c’est sans doute le territoire où la population est à la fois la moins dense et la plus mal répartie, ce qui explique, avec le climat et la végétation, son sous-développement.
Compte tenu de ces données objectives, pourquoi le destin de l’Afrique serait de se vider un peu plus de ses hommes en capacité de travailler, d’aggraver son sous-développement, pour venir déstabiliser une Europe déjà durement touchée par le chômage ? Qui aujourd’hui veut faire à tout prix de l’Africain un nomade parasite, voire prédateur, contre les intérêts objectifs de l’Afrique et des Africains ? On peut commencer d’y répondre par un nom : Soros. Les maîtres de la finance mondialisée ont parfaitement compris, après les phases de colonisation et de décolonisation, que l’Afrique était un immense sous-sol à piller. Et que ce pillage serait bien plus facile, bien moins onéreux, si on débarrassait d’abord cet espace des hommes en âge de se battre et de s’y opposer. Cette colonisation de troisième type, ni par la conquête des âmes, ni par la corruption des êtres, mais par leur déplacement, fait en plus coup double. En même temps qu’elle permet l’exploitation des richesses à moindre risque et à moindre coût en Afrique, elle empêche en Europe la lutte politique efficace du travail précarisé contre la finance parasite, par la racialisation des luttes. Blancs contre Noirs, Noirs contre Blancs. Les petits « white trash » de Ring main dans la main finalement avec Black Lives Matter ! Pour Soros et nos maîtres nomades attaliens c’est tout bénéfice ! Ils savent le racialiste européen bien trop « gentil » pour produire, face à cette attaque triangulaire d’une perversité diabolique, l’analyse politique qui lui permettrait de se défendre efficacement ! Face à cette déferlante noire, ces de souche en souffrance, bien cocus et bien cons, se sentent d’un coup blancs comme Soros, Attali, Finkielkraut et Netanyahou...
Le problème c’est qu’il ne s’agit pas seulement de sentir, il s’agit de comprendre... de passer du Blanc qui ressent au Français qui comprend. C’est ça mon travail.
BREIZH-info :
Pour la démographie africaine, ne doit-il pas y avoir un interventionnisme au niveau continental, comme la mise en place temporaire d’une politique de l’enfant unique ?
Alain SORAL :
Pour me répéter, que ce soit la dénatalité européenne ou la natalité africaine, tout est une question de pouvoir et de décision politique.
Et si les Chinois ont pu prendre la décision, dans le but de régler ce problème vital pour eux à l’époque, de la politique de l’enfant unique – et ce en faisant fi des insultes des droit-de-l’hommistes occidentaux à la solde de l’impérialisme US, il ne faut pas l’oublier – c’est parce que la Chine avait à sa tête un pouvoir politique fort et centralisé, incarné par le Parti communiste chinois. Un parti unique avec une vision stratégique et nationaliste de long terme, ce qui n’existe pas en Afrique, ce qui n’existe plus non plus dans nos démocraties européennes !
Le problème de l’Afrique comme de l’Europe, aujourd’hui dramatiquement liés par le problème des migrants, est donc bien un problème de faiblesse et d’impuissance politique. Les peuples africains, car n’oublions pas qu’il y en a plusieurs, n’ont pas le pouvoir en Afrique, tout autant que les peuples européens, tout aussi divers, n’ont plus le pouvoir en Europe. Sur ces deux continents, les politiques d’émigration d’un côté, d’immigration de l’autre, y sont menées contre les intérêts des peuples africains et européens… Menés par des tiers. C’est ce constat de base, fondamental, qu’il faut être capable de faire pour pouvoir commencer à penser une politique. Pas d’appeler connement – et soi-disant virilement – à la guerre des Blancs contre les Noirs, donc des Noirs contre les Blancs, sur le sol européen ! Ce qui ne peut qu’ajouter encore du chaos au chaos et nous éloigner un peu plus de toute efficacité et de tout résultat politique.
Fort de ce constat et de cette analyse fondés sur le sérieux, qui est le plus identitaire des deux ? Moi ou le bouffon Conversano défendu par l’avocat de Causeur et d’Élisabeth Lévy ? Moi ou le Breton-sioniste Le Lay, avec son petit collier et ses cheveux longs, éructant sa haine raciale planqué au Japon ? Je pense sincèrement que les vrais patriotes, ceux qui pensent et qui savent que se définir comme Blancs européens ne suffit pas, que ça mène même à la pire des impuissances politiques, sont avec moi, du côté de la « plus grande France » chère à Jean-Marie Le Pen, pas du côté d’un pan-européisme prétendant s’adresser à tous les frères et ses sœurs blancs, et qui nous fait descendre, sur le plan politique, au niveau des pires démagogues pan-africains.
Je le dis tout net, cette réduction racialiste, par sa bêtise, est la négation même de la culture européenne et du génie politique des Montesquieu, Rousseau, Marx, Maurras, Lénine et Carl Schmitt… Ce qui est quand même autre chose que Marsault et Papacito !
BREIZH-info :
On voit beaucoup de femmes aujourd’hui mener les mouvements « antifas », d’extrême gauche. Est-ce que cette féminisation de toute cette aile, n’est pas également significative d’un changement profond dans notre société ?
Alain SORAL :
Dès la fin des années 90, j’ai publié Vers la féminisation ? pour démontrer que l’abaissement de la conscience politique, voulue par nos élites oligarchiques, passait par le jeunisme (mai 68) et plus encore par la féminisation. Un féminisme qui se caractérise, en résumé, par la psychologisation des rapports sociaux, la réduction du social au sociétal, avec le remplacement, par exemple au Parti socialiste, des ouvriers par les gays sous Mitterrand, avec Jack Lang à la manœuvre et Pierre Bergé au financement…
Parler en politique du combat des femmes contre les hommes, comme si les femmes étaient une catégorie sociale, c’est du même tonneau que de parler de lutte des Noirs contre les Blancs, et les racialistes – qui se croient virils – ne font que suivre finalement les féministes sur le chemin de la dépolitisation…
Tout ce travail de sape de la conscience sociale et au-delà, de l’O c c i d e n t patriarcal, a été pensé dès les années 1930 par l’école de Francfort, les Boas, Adorno… Opposer l’épouse au mari, le fils au père, l’immigré au de souche et aujourd’hui l’homo à l’hétéro, afin de régner par la désorganisation molle. Ce qu’ils ont appelé, à partir de 1945, la lutte contre la « personnalité autoritaire », afin qu’aucun sursaut de type fasciste ne puisse survenir en O c c i d e n t, malgré un capitalisme financier mondialise hautement communautaire et de plus en plus destructeur… C’est cette même école de pensée que Trump se prend aujourd’hui dans la gueule pour le sursaut national et social qu’il représente en Amérique.
BREIZH-info :
Mais pourquoi, alors que vous vous définissez comme un stratège politique, et que vous avez longuement étudié cela, vous attaquez-vous frontalement à un ennemi que vous savez beaucoup plus fort que vous ? Pourquoi ne pas employer la technique de la guérilla ?
Alain SORAL :
Êtes-vous sûr de bien connaître le sens du mot guérilla ?
Quand vous résistez à un occupant, un ennemi forcément plus fort que vous, puisqu’il a le pouvoir et que vous ne l’avez pas, vous êtes contraint au harcèlement, aux opérations suicides, comme dans toute guerre asymétrique, ce qui demande effectivement courage et sens du sacrifice…
Ce dont vous me parlez, vous, en fait de guérilla, c’est de métapolitique molle, dont la prétention à la stratégie n’est que l’expression de la trouille. Ou alors de dédiabolisation, qui n’est que l’autre mot pour soumission à l’idéologie dominante, comme avec le nouveau FN de Marine.
Votre proposition me rappelle ces étudiants gauchistes qui prétendaient, dans les années 80, arriver à la révolution par l’entrisme au Parti socialiste !
Si on veut être honnête, ces dernières années, qui a marqué des points et fait bouger les lignes ?
Les païens européistes d’Alain de Benoist qui ronronnent depuis 50 ans dans Éléments et à côté de l’Histoire, ou Dieudonné et moi, avec notre ligne radicalement antisioniste et trans-courants de réconciliation nationale, à qui tous les pouvoirs d’o c c u p a t i o n ont effectivement déclaré la guerre, Premier ministre en tête, ce qui nous a donné une visibilité et des adhésions sans précédent.
C’est ça la guérilla. La défense de rupture. On n’a rien sans rien.
BREIZH-info :
Vous allez rééditer des grands classiques de l’imaginaire européen chez Kontre Kulture, pouvez-vous nous en parler ?
Alain SORAL :
Nous faisons actuellement face à un double assaut, à mon avis coordonné, donc l’un prétend nous protéger de l’autre : d’un côté la tiers-mondisation de la France par une invasion migratoire qui n’a plus rien à voir avec la gestion de notre ancien empire colonial, de l’autre la prétention à une résistance judéo-chrétienne à cette invasion, qui nous pousse à prendre modèle sur Israël…
La réédition de grands textes fondateurs et constitutifs de notre imaginaire culturel européen – qui n’implique pas d’ailleurs une unité politique européenne – a déjà pour but de nous aider à échapper à cette alternative qui est une escroquerie : l’Afrique ou Jérusalem ! Nous ne sommes pas à l’Eurovision !
Nous allons donc commencer par l’Iliade du grand Homère, puis, pourquoi pas, par la légende arthurienne, le Quichotte de Cervantès… pour rappeler que nous sommes, fondamentalement de culture helléno-chrétienne, enfants de Socrate et du Christ, du doute dont naît la Raison et de l’amour du prochain qui est l’autre voie, émotionnelle, de la compréhension. C’est cette double composante qui constitue notre culture, nos humanités…
Dans ces temps de mensonges de plus en plus troublés, nous nous devons de répéter que ce judéo-christianisme qu’on veut nous vendre, en travestissant la parole de de Gaulle, est un oxymore, comme l’impossibilité d’un monarcho-républicanisme, il ne peut désigner, au mieux, qu’une rupture radicale, une inversion de sens à partir d’un même substrat. Du Dieu unique de haine au Dieu d’amour, de la loi imposée par Dieu à la loi débattue et choisie par les hommes. Le judaïsme – qui est l’idéologie profonde d’Israël – n’a pas plus à voir avec l’Europe et la France que l’islam. Et ceux qui refusent l’un au nom de la culture européenne, devraient avoir la cohérence et le courage de refuser l’autre…
BREIZH-info :
Quel regard portez-vous sur la presse alternative aujourd’hui ?
Alain SORAL :
Je vois qu’elle est traversée par le même clivage, ceux qui basent leur politique sur l’anti-islamisme et ceux qui pensent que c’est un peu plus compliqué que ça ! Il y a 35 ans le clivage se faisait sur l’anticommunisme, avec derrière les mêmes… Rien de bien nouveau finalement !
BREIZH-info :
Vous faites la promotion depuis quelque temps de la Corée du Nord. N’y a-t-il pas une contradiction avec le fait, d’un autre côté, de défendre en France la libre entreprise, les artisans, les indépendants ?
Alain SORAL :
Si on comprend que le monde et la logique politique ne fonctionnent pas comme l’univers idéal des mathématiques, on peut comprendre qu’il n’est pas contradictoire de défendre un certain libéralisme dans tel pays ou telle région du globe et le socialisme ailleurs… C’est ce qu’on appelle la pensée dialectique, inaccessible aux esprits primaires et binaires !
Défendre le régime politico-économique de la Corée du Nord, qui répond à une histoire et un contexte qui n’a rien à voir avec la France : impérialisme japonais, puis américain, voisinage avec le géant chinois, proximité de la Russie, n’implique pas du tout qu’on souhaite ce régime pour la France où ça n’aurait pas grand sens. Les gens de droite qui soutiennent le Dalaï-lama contre la Chine populaire ne souhaitent pas pour autant que la France vive selon les principes et les rites du bouddhisme tibétain que je sache ?
Ce que je défends dans la Corée du Nord c’est, contrairement à ce que dit la propagande, la cohérence d’un régime de synthèse qui, pour répondre à ses problèmes spécifiques, a su produire une idéologie et un mode de gestion très intéressants et fonctionnels, faits de socialisme national et de monarchisme spiritualiste – le Juche. Et je prétends que non seulement cette synthèse spécifique est bonne pour la Corée du Nord et son peuple, dont elle permet à la fois l’indépendance, la stabilité et la prospérité, mais qu’elle a aussi à voir avec des tentatives qui ont existé en France, sur le plan théorique au début du XXe siècle, avec le Cercle Proudhon notamment, autre tentative de troisième voie qui tenta d’articuler monarchisme et marxisme, Maurras et Marx…
Je défends donc le droit, pour la Corée du Nord, de continuer son chemin original et spécifique contre la volonté impérialiste de la soumettre à la dictature mondialiste de la marchandise et du capital parasite. J’incite même les gens à s’y intéresser et à y trouver des sujets de réflexion et d’admiration…
Je fais remarquer en outre que Trump lui-même a fini par me donner raison et que j’avais un coup d’avance sur ce sujet-là aussi !
BREIZH-info :
N’est-ce pas un peu angélique ou déformé comme image ?
Alain SORAL :
Bien moins que de gober la grossière propagande anti dynastie Kim de Canal + !
Allez-y voir vous-même, vous serez étonnés d’y découvrir tout ce dont rêve pour la France une certaine droite identitaire ! Pas d’immigration, pas de lobbies gay, black ou juif, pas de tags, pas de rap, pas de flics plein les rues, pas de militaires armés, pas d’obèses, de tatoués, de percés, de goudous, pas de délinquance, pas de banditisme ; des hommes formés à la maîtrise des techniques et des sports, des femmes habillées en femme, des enfants bien élevés et des vieux respectés…
Quand vous rentrez de Pyongyang pour débarquer à Roissy, vous avez l’impression de passer du paradis à l’enfer !
Pour conclure ce long entretien, je vous assure que nous devons bien plus nous inquiéter pour la France et sa démocratie de merde, que pour la Corée des Kim et du Juche !
Alain SORAL
(fin août 2018)
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EDIT : suppression des émoticonnes.
LOL
05 décembre 2022
“ Nous nous excusons pour la gêne occasionnée” – cette formule dans les transports qui devient insupportable "
L'article ici:
https://echelledejacob.blogspot.com/2022/12/nous-nous-excusons-pour-la-gene.html