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Deux grands types de paysages existent au Burkina : La plus grande partie du pays est couverte par une pénéplaine. Elle forme un relief très légèrement vallonné avec par endroit quelques collines isolées, ultimes vestiges d'un massif du Précambrien. C'est un paysage assez monotone, avec un sol le plus souvent coloré en ocre par la latérite. Il a un relief plat qui ne retient pas de grande quantité d'eau d'où l'insuffisance hydrique dans certaines régions. La partie sud-ouest du pays forme un massif gréseux. Le point culminant du pays s'y trouve : le Ténakourou (749 m). Le massif est limité par des falaises très escarpées atteignant 150 m de haut : falaise de Banfora, pics de Sindou, Cavernes de Douna, etc. L'altitude moyenne est de 400 m et le différentiel entre les deux points extrêmes ne dépasse pas 600 m. Le Burkina Faso est donc un pays plutôt plat, avec quelques accidents de terrain localisés. Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d’eau se rattachent à trois bassins principaux : les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger. Le pays devait son ancien nom de Haute-Volta aux trois cours d’eau qui le traversent : le Mouhoun (Volta Noire), le Nakambé (Volta Blanche) et le Nazinon (Volta Rouge). Le Mouhoun est le seul fleuve permanent du pays avec la Comoé qui coule au sud-ouest. Le bassin de la Volta Le plus important, il s’étend au centre et à l’ouest du pays sur une superficie de 178 000 km². Il est constitué par trois sous-bassins majeurs : ceux du Mouhoun, du Nakambé et du Nazinon. Les eaux de ces bassins se rejoignent au centre du Ghana, où elles forment le lac Volta. Depuis 1984, les ouvrages de dérivation et de contrôle installés en amont de la confluence avec le Mouhoun permettent le stockage de 250 millions de m3 dérivés des crues d’hivernage et de restituer le surplus dans le Cours aval du Mouhoun pendant la saison sèche. Toutes les rivières du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont temporaires : ne coulant que de juillet à octobre. Toutes les rivières du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont temporaires : ne coulant que de juillet à octobre. En dehors du réseau hydrographique, il existe des bassins fermés qui alimentent de nombreuses grandes mares ou lacs naturels, sans écoulement permanent ou temporaire, qui occupent les bas-fonds ou les espaces interdunaires : les lac de Tingrela, de Bam et de Dem, les mares d’Oursi, de Béli, de Yomboli et de Markoye. Les observations effectuées sur la mare d’Oursi et le lac de Bam laissent penser que le fond de ces lacs se colmate par des dépôts argileux. Le manque d’eau est souvent problématique, surtout au nord du pays
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La latérite (du latin later, brique) est une roche rouge ou brune, qui se forme par altération des roches sous les climats tropicaux. Elles recouvrent 33 % des continents. La latérite désigne un matériau induré, utilisé pour la construction d'édifices dans les régions tropicales. Les sols latéritiques sont des sols maigres, lessivés et appauvris en silice et en éléments nutritifs fertilisants (Ca, Mg, K, Na). La végétation, comme les grandes forêts équatoriales, reste cependant abondante sur ces sols, bien que fragile. Le fer oxydé donne la couleur rouge d'une latérite. La présence d'alumine Al2O3 fait de certaines latérites appelées bauxite le principal minerai d'aluminium. Il s'agit aussi d'une réserve importante d'aquifères, les sols latéritiques filtrant environ 50 % de l'écoulement global. Sommaire Formation Une latérite peut se former à partir de n'importe quel type de roche, mais seulement si le climat est chaud et humide sur une période prolongée. Cependant, il se forme autant de types de latérites qu'il y a de roches d'origine. Lors de l'altération, les minéraux de base les plus instables disparaissent (comme les feldspaths), et les ions les plus solubles s'échappent en solution. Les autres restent sur place en formant de nouvelles roches. Minéraux altérés Les principaux minéraux altérés sont des silicates, le quartz (silice), et des carbonates : Les nésosilicates et inosilicates ferromagnésiens : olivine, péridots, pyroxènes, amphiboles. Ils libèrent des ions Fe, Mg, Ca et contribuent à la néoformation d'oxyhydroxydes. Les micas : ils libèrent les ions K et Fe. Les biotites et muscovites donnent des glauconites, se transformant en illites puis en montmorillonites de dégradation. Les tectosilicates : feldspaths, donnant lieu à néoformation d'argiles en climat chaud humide, ou libérant juste des produits solubles et amorphes en climat froid à tempéré. Le quartz : connu pour sa très forte résistance à l'altération, il peut être trouvé avec un taux de lessivage allant jusqu'à 20 % sous les climats tropicaux. Dans ces conditions, la silice est beaucoup plus soluble et mobile que les oxydes de fer et d'aluminium et de ce fait lessivée de façon préférentielle. Les carbonates : calcite, dolomite, qui libèrent des ions bicarbonates (HCO3–) et déposent les impuretés argileuses qu'elles contenaient éventuellement. Minéraux formés L'altération des roches à l'origine des sols latéritiques donne lieu à la création de complexes d'altération de deux formes : les phyllosilicates : les argiles (les types d'argiles formées dépendent du taux de lessivage subi par la roche), les hydroxydes de fer (limonite, goethite…) et d'aluminium (gibbsite…). La bauxite est ainsi le principal minerai fournissant l'aluminium. Caractéristiques des latérites Profil latéritique typique Un profil d'altération typique des massifs latéritiques contient les grands ensembles suivants (du haut vers le bas du profil d'altération) : Cuirasse et carapace : formation massive à oxydes de fer et d'aluminium, quartz, kaolinite Formation tachetée : formation nodulaire à oxydes de fer et d'aluminium, quartz, kaolinite Saprolithe fine ou lithomarge : zone saturée d'eau à quartz, marquée par la dominance des minéraux secondaires d'altération Saprolithe grossière ou arène : formation dominée par la nature de la roche-mère, possédant des fragments de roche et des minéraux primaires en grains séparés Roche mère silico-alumineuse Plus on se trouve haut dans le profil, plus le taux d'altération chimique est élevé et plus la présence d'argiles est marquée. Les épaisseurs ont des tailles variables, et peuvent aussi bien être de quelques mètres que supérieures à 100 mètres. Minéraux des latérites On trouve les minéraux secondaires néoformés suivants : de fer : limonite, ferrihydrite, goethite, hématite; d'aluminium : gibbsite, cliachite, boehmite, corindon, cliaspore; de titane : anatase; de manganèse : pyrolusite, manganite; de silicium : allophane, imogolite, halloysite, kaolinite, ferrikaolinite. Il ne faut pas oublier de citer les solutions solides obtenues par mélange de pôles : goethite alumineuse, hématite alumineuse… Certains minéraux primaires très peu altérables peuvent être hérités : quartz, rutile, zircon, et or natif… Néoformation d'argiles D'après Tardy (1997), il existe trois séquences d'altération différentielles des minéraux primaires, contrôlant la formation des différentes argiles. Plus un minéral primaire est fragile, plus le stade d'altération atteint est poussé. Les facteurs contrôlant la nature des argiles néoformées sont le taux de lessivage, le confinement du milieu, le climat, la topographie. Par exemple, au sommet se forment des kaolinites, de la gibbsite, car le lessivage y est très fort, et donc les hydrolyses sont efficaces. Au contraire, à la base le lessivage est faible, et des illites et chlorites se forment, si le milieu est acide. En milieu acide se forment des smectites et palysépioles. Processus d'altération et pédogenèse Théories sur le développement des latérites Diverses théories peuvent expliquer le développement de sols latéritiques : Résidus : Les latérites se développeraient sur une roche-mère saine après une très longue période d'altération et d'exposition à un climat aride. Un tel développement nécessiterait une très grande quantité de roches pour produire assez de fer résiduel, sous forme d'oxydes, comme l'hématite ou la goethite. Cette théorie est la plus couramment reconnue. Horizon de sol : cette théorie consiste en la précipitation directe au-dessus de la zone de fluctuation de la nappe d'eau. Cependant, cette théorie n'existe pas dans le cas des latérites très épaisses. Dépôt : un dépôt de fer et d'aluminium, à partir d'ions en solution. Ceci serait valable pour les latérites bréchiques ou constituées d'agrégats pisolithiques, mais n'expliquerait pas le cas des latérites massives Nappes influencées par les conditions de surface : les latérites se formeraient par altération de la roche-mère, du fait d'eaux acides issues de marécages, ou enrichies en acides organiques par l'action des végétaux. La vérité serait une conjonction de ces théories, jouant chacune à plus ou moins grande importance.
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La latérite, donc .. Fort bien .. mais ... J'imagine que ça ne doit pas empêcher de l'enrichir : grâce à des coquilles d'oeufs ou de coquillages broyés, de la fumure issue des troupeaux, voire l'action de vers de terre... Hélas, apparemment, les vers de terre, qui fourniront plus tard l'humus par digestion, n'aiment pas trop la latérite .. zut ..
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Bon .. un lien vers "le sol africain" : http://flora.cm/sol.php LE SOL TOP > Nourrir le sol pour nourrir la plante : Pour nourrir la plante, il faut d’abord un sol fertile et riche. La fertilité d’un sol, est ce qui détermine sa capacité à nourrir un végétal, à lui prodiguer une bonne santé et à lui permettre de produire en abondance des fleurs, des fruits, des graines, des tiges, du bois et des racines. Il faut nourrir le sol avant que le sol, à son tour, ne nourrisse la plante. Les conditions : laisser la vie biologique du sol travailler afin de pouvoir "digérer" les fumiers et terreaux que vous apportez en surface ou incorporez en enfouissement ; éviter l'utilisation d'herbicides chimiques, les désinfectants de sol et les insecticides du sol ; limiter ou raisonner l'utilisation des produits de traitement foliaires chimiques ; maintenir une couverture du sol, pour qu'il soit protégé des pluies violentes, du soleil brutal et des vents forts. On différencie aujourd’hui la fertilité chimique et organo-minérale de la fertilité biologique : -La fertilité chimique et organo-minérale a longtemps été la seule prise en compte en agronomie et en jardinage, se mesurant seulement aux critères de bases comme l’azote (N), le phosphore (P), la potasse (K), l’acidité (pH), le calcium (Ca), le magnésium (Mg), le fer (Fe), les argiles, le limon, le sable, les graviers et roches, et l’humus, avec son Complexe Argilo-Humique (CAH). Seulement, l'énumération quantitative de ces éléments ne suffit pas à maîtriser durablement la fertilité d’un sol et donc sa productivité. -La fertilité biologique prend en compte bien sûr tous les éléments décrits précédemment, mais fait intervenir les micro-organismes (bactéries, champignons, levures, etc…), les macro-organismes (lombrics et autres vers de terre, cloportes, autres détritivores, etc…) et une chimie organique extrêmement complexe et impossible à décrire ici. Tous ces éléments vivants se trouvent être les moteurs principaux et fondamentaux de la fertilité d’un sol : ils se chargent de l’extraction des nutriments, de leur stockage et de leur distribution en fonction des besoins des plantes ; ils jouent aussi le rôle de tampon – limité – lors d’agressions extérieures (pollution humaine, pluies acides). Mais ils sont sensibles aux pesticides (fongicides, insecticides, nématicides, acaricides) et aux désherbants (glyphosate, paraquat, diquat, 2-4D, simazine, etc…). Si les doses sont massives et surtout répétées, le sol devient amorphe biologiquement, c’est-àire mort, et vous serez obligés de traiter encore plus, de mettre toujours plus d’engrais et en permanence, avec des risques de maladies incontrôlables, une moindre production et une durée de vie limitée de la plante. Aujourd’hui, on considère que l’apport d’engrais chimique n’est pas déconseillée, mais doit venir seulement en complément éventuel, dans le cadre d’un apport régulier et abondant d’humus et de compost décomposé. Mais qu’est-ce que l’humus ? L’humus est une matière organique, noire ou brune, provenant de la décomposition de feuilles, morceaux d’écorces, débris de bois, racines mortes, et de toute substance végétale ou animale (fumiers, lisiers, déjections, cornes, plumes, os) ; d’une texture semblable à de la terre légère et fine, cet humus est d’une importance capitale pour la fertilité des sols, il permet aux organismes vivants du sol de se nourrir et de fabriquer des nutriments assimilables directement par les plantes. A titre d’exemple, le terreau et le compost décomposé et noir contiennent une proportion très importante d’humus, qui peut varier de 40% à 90%. Il ne faut pas confondre l’humus avec l’acide humique, qui est contenue dans l’humus mais qui ne constitue pas l’humus. Sous les climats tropicaux, et à fortiori sous les climats équatoriaux, le sol n’a pas le temps de stocker d’humus, car il s’inscrit dans un cycle permanent de production/consommation qui génère une bonne fertilité en fonctionnement normal (dans une forêt dense), mais dès que vous découvrez le sol, que vous ramassez les feuilles mortes et que vous supprimez tous ces apports précieux en matières organiques, le dessèchement, le compactage (durcissement du sol), le ravinement, l’érosion détruisent l’essence même de la fertilité biologique et la fertilité chimique et organo-minérale est entraînée avec elle. Une grande majorité de sols tropicaux, après déforestation, puis culture ou pâturage, voient leur potentiel fertile disparaître très rapidement, à cause de l’ensoleillement abondant, de la chaleur permanente, de la sécheresse, des vents et des pluies fortes. Seuls certains terrains d’origines volcaniques à dégradation rapide de la roche-mère (sous-sol), en conditions humides, peuvent être assurés du maintien de leur capital nutritif, réussissant à combler naturellement les pertes dus aux brulis, au paturage, aux cultures et à l’érosion. A l’ouest du Cameroun, à l'est du Congo RDC, à l'est de la Tanzanie, au Burundi, au Rwanda, en Ouganda, au Kerala (Inde), à Hawaii (Etats-Unis), en Amérique centrale, en Indonésie, on trouve de grandes zones de ce type, riches et productives sous un climat pluvieux. Il est à noter, d'autre part, que la fertilité de ces régions volcaniques va de pair avec la forte densité de population de ces régions et les risques liées aux éruptions, nuages de cendres et émanations asphyxiantes ou toxiques.
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LE CLIMAT TOP >
L'Afrique est le continent au monde qui contient le plus de zones tropicales, exprimé en pourcentage de son territoire. Il est également celui qui possède le plus grand désert, celui du Sahara.
Les climats d'Afrique sont divers mais l'influence saharienne est déterminante pour les 2/3 nord de ce continent.
Au sud de ce grand désert, en périphérie saharienne, se trouve toute une zone sahélienne oscillant entre le type semi-désertique et une savane arborée. Au nord de cet immense désert se trouve la zone méditerranéenne allant du Caire en Egypte à Tanger au Maroc. En Afrique de l'Ouest, en partant du Sénégal au Libéria en passant par la Côte d'Ivoire et le Burkina-Faso, le climat est tantôt de type Guinéen, tantôt de type sahélien.
La Zone de l'Afrique centrale, en partant du Nigéria jusqu'en Ouganda en passant par l'Angola et le Cameroun, le climat varie du type guinéen à deux ou quatre saisons au type équatorial humide ou tropical humide à deux saisons marquées.
La zone sud-Africaine, partant de la Namibie jusqu'au Cap en passant par le mozambique contiennent des zones méditerranéennes en bordure de côtes, des zones désertiques (désert du Namib), des zones de savane arborée, des zones tropicales humides à saisons marquées et des zones herbacées et à sous-ligneux parcourues naturellement et fréquemment par des feux de brousse.
Des pays comme l'Ethiopie font un peu exception de part leur caractère montagneux et de plateaux d'altitude. Chaque pays possède des particularismes plus ou moins prononcés par rapport aux grandes lignes décrites dans le paragraphe ci-dessus.
Si vous voulez une carte précise, numérique de l'Afrique ou d'une région du monde, le site de HARVARD UNIVERSITY vous apportera toute satisfaction.
Si vous recherchez une carte ou une information (en anglais uniquement), le site AfricaSoils.net est LE centralisateur panafricain de gestion des données et de cartographie des sols et des caractéristiques géologiques diverses du continent.
Un exemple : le sol et le climat au Cameroun TOP >
Un relief important et des volcans nombreux :
Le Cameroun est particulier de par sa diversité exceptionnelle de climats et son relief important, et de par l’activité régulière volcanique depuis le Crétacé, c'est-àire depuis une centaine de millions d’années environ.
Ces volcans anciens et l’actuel (le Mont Cameroun) composent totalement le relief important du Cameroun : la ligne des montagnes est orientée Sud-Sud-Ouest vers Nord-Nord-Est : le Mont Cameroun (4080 m), le Mont Koupé (2050 m), le Massif du Manengouba (2396 m), le Massif des Bamboutos(2740 m), le Massif du N’Kogam (2263 m), le Massif du M’Bam (2335 m), les Monts de Bamenda (3008 m), le Massif du Tchabal M’Babo (2500 m), les Monts Alantika (1885 m) et les Monts Mandara (1500 m).
Une des conséquences directes de ce relief est l’augmentation en durée et en abondance de la saison des pluies (par rapport à un climat Guinéen), sauf dans la Zone de la Bénoué et le Nord-Cameroun, où le bénéfice du relief (situé trop au sud) n’est pas ressenti.
Les sols au Cameroun :
L’Afrique dans son ensemble étant caractérisée par une dominante de sols âgés, dégradés par exemple en sols ferralitiques (sols rouges, durs, soumis à l’érosion et infertiles), on peut s’étonner que, au Cameroun, beaucoup de sols jeunes soient présents et que les sols ferralitiques habituellement source de cauchemar pour les agriculteurs se voient ici régis par d’autres règles.
C’est que les volcans ont apportés, depuis des millions d’années, une quantité extraordinaire de laves, scories, lappilis et cendres et ont, ainsi, contribué grandement à la formation des sols actuels du Cameroun.
Seule exception : le Littoral, entourant Douala, qui contient des sols alluvionnaires côtiers et fluviaux (chariés et amoncellés par le fleuve Wouri) composés de sables siliceux et de terre sableuse, profonds, bien drainés mais relativement pauvres.
Dans le nord du Cameroun, dans les monts Alantika, vers Ngaoudéré, les sols appartiennent au domaine ferrugineux, de moindre potentiel fertile, à tendance cuirassante ou offrant des conditions physiques défavorables.
A l'extrême nord, vers le Tchad, les sols mal drainés et souvent riches en argiles bordant le bassin du Lac appartiennent physiquement au domaine ferrugineux mais sont d'une bonne fertilité.
Le climat Camerounais :
Le nord-Cameroun, entre le Lac Tchad et l'Adamaoua possède un climat tropical sahélien vers le Tchad et soudanien vers l'Adamaoua.
La saison des pluies à Maroua est de 3 mois avec une précipitation de 400mm. Celle de Garoua est relevée à 7 mois et 1400mm d'eau.
Les végétations subissent un stress hydrique important durant une période de sécheresse prolongée.
L'Adamaoua se situe entre la zone soudanienne et la zone sub-équatoriale ; du nord au sud de cette chaîne montagneuse de volcans éteints, la saison sèche passe de 5 mois à 3 mois. La pluviosité moyenne se situe aux alentours de 1700mm.
le Cameroun méridional se divise en quatre zones : le climat subéquatorial, le climat équatorial à l'extrême sud, le climat guinéen-équatorial-tropical (appelé aussi camerounien) des plateaux de l'ouest et le climat d'altitude aux plus hauts sommets de la chaîne du Mont Cameroun (Tiko).
Ces zones se différencient entre elles par leur éloignement par rapport au littoral, leur rapprochement aux chaînes montagneuses, aux deux petites saisons sèches observées et à leur durée, ainsi qu'à l'altitude.
Douala, à très basse altitude, se situe en zone subéquatorienne à deux maximums et deux minimums bien marqués, avec une petite saison sèche allant d'octobre à mars, et une longue saison pluvieuse allant de mai à septembre, avec des températures situées entre 18°C et 35°C, une hygrométrie relative baissant rarement en dessous de 90% et une absence presque totale de vents marqués et violents.
Yaoundé, plus en retrait dans les terres, plus en altitude, bénéficie d'une climat plus venté et plus frais que Douala.
Le climat se défini comme subéquatorien à saisons très marquées avec des températures allant de 12°C à 36°C.
De part cette amplitude de températures, un grand nombre de plantes tropicales à fleurs voient leurs floraisons stimulées et éclatantes.
Un facteur supplémentaire, sur le littoral et les régions proches de la côte, est celui de la mousson estivale, de mai à septembre.
Une descente humide très chargée venant du Golfe de Guinée par le nord-ouest, s'épanche et s'accroche au Mont Cameroun et déverse des mètres d'eau en l'espace de quelques semaines : à Deboundscha, près de Limbé, le pluviomètre dépasse les 10 mètres annuels moyens, ce qui s'approche du record mondial :
le record mondial de précipitations annuelles moyennes est de 11684 mm au mont Walaleale à Hawaii (Etats-Unis) et 11873 mm à Mawsynram (Meghalaya, Inde).
En résumé :
Le climat Camerounais est complexe de part l'action de ses chaînes montagneuses transversales et longitudinales, de part l'action pluviométrique venant des masses humides et chaudes du Golfe de Guinée, et de part le souffle du sahel qui influe sur le tiers à la moitié nord-est du pays.
Cela apporte une richesse de biotopes extraordinaire et c'est pour cela, probablement, que le Cameroun porte le surnom d'Afrique en Miniature.
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http://www.verslaterre.fr/pg-25-mn-2-ssmn-4-sssmn-15-titre-les_3_vers.html La Communauté du lombricompostage - les 3 vers Les 3 vers Les vers de terre actuels remontent au mésozoïque, environ 200 millions d'années. Ils vivaient dans l’eau ?! Eh oui, leurs ancêtres vivaient dans l'eau. Et ils ont fait leur évolution principale au même moment que les plantes à fleurs, il y a environ 100 millions d'années. Ils sont devenus habitants de la terre à partir de la formation du sol, par l'interaction de la végétation, du climat et des roches primitives. L’évolution des vers a continué avec l'apparition des plantes. Les vers de terre appartiennent à de nombreuses espèces et, dans un milieu donné, on trouve facilement une dizaine d’espèces différentes, tous hermaphrodites. En fonction de leur mode de vie, de leur taille, de leur habitat, de leur comportement et de leurs ressources alimentaires les vers de terre se répartissent en trois grandes catégories : épigés, anéciques et endogés. 1.Les vers de surface (les épigés) : Ils agissent en surface, se nourrissent directement de matière organique et de végétaux en décomposition ; ce sont entre autres les vers de compost Ils sont petits et fins, ils mesurent 5 à 10cm maxi Ils vivent à la surface du sol, au niveau de la litière et dans les matières organiques en décomposition. Ce sont des décomposeurs. On les trouvera également dans les excréments des grands herbivores ou dans le bois humide en cours de décomposition. Ce sont entre autres les vers de compost. On les trouvera également dans les excréments des grands herbivores ou dans le bois humide en cours de décomposition. Ils sont parfois utilisés de façon industrielle pour produire du « lombricompost » et pour traiter les ordures ménagères (lombricompostage ou vermicompostage, terme utilisé en Belgique et au Canada). Certaines espèces sont élevées pour servir d'appâts pour la pêche. Peu protégés, ils subissent une forte prédation qu'ils compensent par une fertilité élevée (42 à 106 cocons par adulte et par an). Quand la nourriture est abondante et les conditions climatiques favorables, ils peuvent se multiplier très rapidement. Leurs cocons, qui résistent à la sécheresse, assurent la survie de l'espèce. 2. Les vers dans la terre (les endogés) : Ils creusent de profondes galeries et se nourrissent de terre mélangée à la matière organique ; Ils sont de taille moyenne. Ils vivent en permanence dans le sol où ils creusent des galeries horizontales, peu profondes. Ils se nourrissent de terre mélangée à la matière organique; ils représentent 20 à 50 % de la biomasse des terres fertiles .Ils ne sont pas pigmentés. Ils ont une fécondité moyenne de 8 à 27 cocons par adulte et par an. En période de sécheresse ils tombent en léthargie (diapause) et on les trouve enroulés sur eux-mêmes. Les vers endogés présentent des modes de vie assez différenciés. Certains sont filiformes et s'installent le long des racines, d'autres forment des pelotes dans les couches profondes du sol, à proximité des drains, et filtrent l'eau dont ils séparent les particules organiques. On en connaît aussi qui sont prédateurs d'autres vers de terre. 3. Les vers qui sortent de terre (les anéciques) : Ils cherchent leur nourriture à la surface du sol puis la distribuent en profondeur grâce aux galeries verticales qu'ils creusent. Ce sont eux que l'on trouve lorsqu'on retourne la terre du jardin. S'il n'y a pas de vers de terre dans votre jardin ce n'est pas bon signe ... Ils vivent dans des galeries verticales et viennent « faire leurs provisions » à la surface du sol tout en restant prudemment accrochés par la queue à l'entrée de leur terrier. Les feuilles et les débris organiques qu'ils peuvent entraîner dans leurs galeries sont ingurgités avec de la terre. Les excréments sont déposés à la surface du sol sous forme de tortillons appelés aussi turricules. Des trois groupes ce sont eux qui ont la fécondité la plus réduite, soit de 3 à 13 cocons par adulte et par an. En Europe tempérée les vers anéciques représentent 80 % de la masse totale des lombrics. En période estivale ils tombent en léthargie. Le plus grand vers anécique de la faune française dépasse 1 mètre de long.On ne le trouve pas chez nous, c'est le Lombricus Montpellierus.
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http://www.lesbiodiversitaires.fr/ dont : Biodiversité Domestique (45) Biodiversité Sauvage (33) Lectures Biodiversitaires (13) Environnement Et Société (11) Sauvetage Du Chien Berger D'auvergne (11)
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http://www.pratique.fr/bovides.html Les Bovidés forment un grand groupe de ruminants, avec des espèces autochtones en Europe, Asie, Afrique et Amérique du Nord ainsi que de nombreuses formes d'élevage. Voici une présentation de cette famille particulièrement importante pour l'homme. Récapitulatif de la classification au sein de la famille des Bovidés Les Bovidés, en chiffres Cette famille compte 137 espèces réparties dans 45 genres. Leur poids varie de 3 kilogrammes à 1300 kilogrammes. Leur taille varie de 25 cm au garrot à 2 mètres. Ils présentent 30 à 32 dents, adaptées à la rumination. Le plus ancien fossile connu de Bovidés est âgé de 20 millions d'années. On connaît plus de 300 espèces fossiles. Tous les bovidés ne sont pas des bovins Bien souvent, la confusion entre les termes « Bovidés » et « bovins » est la cause de la mauvaise représentation de la famille dans de nombreux esprits. « Bovins » est l'appellation commune pour les membres de la sous-famille des Bovinés. Les Bovins sont de gros animaux, comme le bison ou le yak, mais ils ne représentent qu'une partie de la famille des Bovidés, cette dernière comptant également dans ses rangs les Caprins (la sous-famille des Caprinés) ou les gazelles (la sous-famille des Antilopinés). Enfin, de nombreuses autres sous-familles moins connues (voir présentation ci-après) sont incluses dans la famille des Bovidés comme les Céphalophinés (les céphalophes) ou encore les Hippotraginés (ex : l'oryx). Autrement dit, les antilopes, les gazelles, les mouflons, les chamois mais aussi la plupart des animaux d'élevage sont également des Bovidés. Qu'est ce qui permet de dire que ces animaux sont apparentés et, en conséquence, de les classer dans une même famille ? Notons tout d'abord que ce sont tous des ruminants et qu'ils possèdent donc l'estomac à quatre chambres, permettant la digestion de la cellulose. Les Bovidés ont cependant des caractéristiques propres, qui les différencient des autres ruminants et justifient l'établissement d'une famille à part. Des dents pour manger les végétaux La formule dentaire des Bovidés est fortement modifiée, conséquence du régime alimentaire herbivore et de la rumination. Les incisives supérieures sont absentes et les canines supérieures manquent également chez la plupart des espèces. Les canines de la mâchoire inférieure sont tellement modifiées qu'elles ressemblent à des incisives. Les molaires sont sélénodontes, c'est-àire que les cuspides ont une forme en croissants de lune. Des bêtes à cornes Le trait principal, et le plus facilement accessible, est la présence de cornes chez le mâle comme chez la femelle. Ces cornes sont des expansions osseuses des os frontaux recouvertes d'un étui formé de kératine. Elles sont permanentes, elles ne tombent pas au contraire des ornements d'autres ruminants comme les pronghorns (Antilocapridés) ou les cerf (Cervidés). Ceux-là portent des bois qui tombent et repoussent tous les ans. D'autres particularités anatomiques prouvent une parenté proche de ces animaux, on peut citer pour exemple l'absence de crête sagittale sur le crâne et l'ouverture unique des canaux lacrymaux. L'os canon Plus généralement, on remarquera que les Bovidés sont des onguligrades, c'est-àire qu'ils s'appuient sur l'extrémité des phalanges pour marcher, ces dernières étant munies d'un étui corné, le sabot. Leur poids est réparti sur deux doigts, les doigts 3 et 4, d'où une empreinte reconnaissable. Comme chez d'autres ruminants (les Antilocapridés et les Cervidés), les métacarpiens (pour les pattes antérieures) et les métatarsiens (pour les pattes postérieures) sont fusionnés en un os allongé et cylindrique, qui contribue à l'aspect grêle des pattes et explique le bon comportement à la course et au saut. C'est l'os canon, une innovation évolutive de la plus haute importance pour ces animaux. Cet os a permis à ces animaux, très vulnérables face aux grands prédateurs, d'augmenter leur capacité à la course et au saut et, en conséquence, leur chance de survie. On comprend facilement qu'un processus classique de sélection naturelle a stabilisé cette anatomie chez les Bovidés. C'est aussi l'occasion de remarquer que la nature ne crée pas à partir de rien. L'évolution n'est rien d'autre qu'un bricolage permanent, une transformation d'éléments préexistants en éléments nouveaux. Pour l'os canon, la nature a bricolé un os unique et de grande taille à partir d'éléments osseux multiples et de petite taille. Un groupe très diversifié On voit donc que tous les Bovidés présentent des traits anatomiques communs mais cela ne veut pas dire que toutes les espèces se ressemblent. Au contraire, la diversité des morphologies est réelle au sein de cette famille. Il est difficile de dire qu'un dik-dik ressemble à un bison ou qu'un chamois évoque un oryx. Il s'agit pourtant bien de Bovidés. La variabilité des tailles étonne. Alors que le minuscule céphalophe ne dépasse pas 30 centimètres, l'éland du Cap peut faire 1,80 mètre au garrot pour 900 kilogrammes. Les formes des cornes sont très différentes d'une espèce à l'autre, depuis l'aspect ramassé du buffle jusqu'aux longues cornes presque rectilignes d'un oryx en passant par les cornes enroulées d'un grand koudou. Pourtant, toutes ces cornes ont la même structure et la même origine, celle de l'ancêtre de la famille. Cet ancêtre n'a pas été identifié dans les strates fossilifères mais de nombreuses formes fossiles montrent que les Bovidés existaient bien avant l'homme. Ainsi, le plus ancien Bovidé fossile date du Début du Miocène, soit une vingtaine de millions d'années. Notons que les Bovidés nord-américains sont arrivés récemment sur ce continent, traversant le détroit de Béring à pied sec lorsque celui-ci était gelé, durant les dernières glaciations. Ils n'ont pas colonisé l'Amérique du Sud de façon naturelle mais y ont été introduits par l'homme. Les Bovidés se sont adaptés à une multitude d'habitats, depuis la toundra jusqu'aux zones tropicales, mais c'est dans ces dernières, et notamment dans les savanes, que la diversité est la plus forte. Les différentes sous-familles Maintenant que les caractéristiques générales de la famille sont données, il reste à faire une présentation des sous-familles pour que les Bovidés n'aient plus de secrets pour vous. Précisons que la classification qui suit a le mérite d'être relativement simple à retenir, mais il existe d'autres classifications, les recherches continuant toujours. La sous famille des Bovinés : il s'agit des bovins, des animaux très bien connus à l'aspect massif et musculeux comme le bison, le yak ou le buffle. De nombreuses formes d'élevage sont issues de cette sous-famille qui a été domestiquée très tôt par l'homme (vaches, zébus..) depuis au moins 6000 ans. L'homme est donc étroitement lié à ces animaux. Les bovins sont très bien adaptés aux climats froids d'Europe et d'Amérique du Nord (boeufs musqués) mais se rencontrent également en Asie (takin) et en Afrique (buffle). La sous-famille des Céphalophinés : ce sont de minuscules Bovidés, les plus petits de la famille. Les céphalophes habitent la savane africaine. Leur silhouette gracile, voire fragile, est très reconnaissable. La sous-famille des Hippotraginés : ce sont de magnifiques animaux comme l'addax ou les différentes espèces d'oryx. Leur corps est assez trapu et leur cou musculeux. Les cornes sont très longues et peuvent prendre des formes assez variables, parfois droites, parfois enroulées. Les robes sont très élégantes, depuis la blancheur immaculée de l'addax jusqu'à la robe plus complexe de l'oryx gazelle. Certains membres de cette sous-famille dépassent 1,20 mètre au garrot et 200 kilogrammes. La sous-famille des Antilopinés : la majeure partie des animaux appelés communément antilope ou gazelle appartiennent à ce groupe. Le springbok est également un Antilopiné. Ce sont des animaux élégants, au long cou et aux cornes de taille moyenne. Notons que le dik-dik est parfois placé au sein des Antilopinés, parfois dans une sous-famille propre. La sous-famille des Caprinés : communément appelés caprins (genre Capra et Ovis), ce sont notamment les bouquetins et les mouflons, mais aussi la chèvre et le mouton. Il s'agit là-aussi d'animaux de première importance pour l'homme, domestiqué en même temps que les bovins. Le corps est de taille moyenne, leurs cornes sont souvent enroulées vers l'arrière. Beaucoup de caprins sont d'excellents grimpeurs (chamois) et ont accès à des biotopes montagneux. La sous-famille des Réduncinés : ce sont les cobs, des animaux de la savane africaine de dimensions moyennes. La sous-famille des Aepycérotinés : c'est un groupe monospécifique que ne contient que l'impala. Notons que cet animal africain est parfois classé au sein des Antilopinés. L'impala est fréquent dans la savane et est notamment connu pour ces bonds extraordinaires. La sous-famille des Paleinés : C'est également un groupe monospécifique qui ne contient que le rhebok. La sous-famille des Alcélaphinés : ce sont animaux africains d'assez grande taille comme les bubales et le gnou. Notons qu'un gnou mesure en moyenne 1,20 mètre au garrot pour un poids de 250 kilogrammes. La sous-famille des Tragélaphinés : ce sont de superbes animaux, parfois au corps puissant et à la taille impressionnante, comme les élands et les koudous. Notons que de nombreuses classifications incluent ces animaux au sein des Bovinés, en leur donnant le rang de tribu. Nous avons gardé ici le rang de sous-famille pour faciliter la mémorisation. Pour conclure avec les Bovidés, rappelons qu'il s‘agit d'animaux le plus souvent grégaires, avec des comportements sociaux complexes, incluant des combats entre mâles. Ils constituent un maillon essentiel de la chaîne alimentaire dans toutes les régions où ils vivent. Ces animaux font partie de notre histoire, de notre passé et de notre présent. Récapitulatif de la classification au sein de la famille des Bovidés Le terme « famille » n'exprime pas seulement une parenté proche, c'est un concept plus complexe. La famille est un rang dans la classification des êtres vivants. Cela implique qu'elle contient d'autres groupes de rang inférieur (les sous-familles) et qu'elle est contenue dans un groupe de rang supérieur (l'ordre). Les sous-familles incluses au sein des Bovidés sont les suivantes. Famille des Bovidés Sous-famille des Bovinés: 14 espèces (bison, buffle, yak) Sous-famille des Cephalophinés: 19 espèces (les céphalophes) Sous-famille des Hippotraginés: 7 espèces (addax, hippotrague, oryx) Sous-famille des Antilopinés: 38 espèces (gazelles, springbok) Sous-famille des Caprinés: 28 espèces (bouquetins, mouflons) Sous-famille des Reduncinés: 8 espèces (les cobs) Sous-famille des Aepycérotinés: impala, 1 espèce Sous-famille des Paleinés: rhebok, 1 espèce Sous-famille des Alcélaphinés: 7 espèces (bubale, gnou) Sous-famille des Tragélaphinés : 10 espèces (grand koudou, bongo, éland du Cap) Article réalisé par Arnaud Filleul et Jean-Pierre Fleury.
Modifié il y a 9 ans, le dimanche 22 novembre 2015 à 19:03
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http://www.lafranceagricole.fr/archive/article/le-bison-des-plaines-un-bovin-presque-comme-les-autres-FA29371008838.html Le bison des plaines, un bovin presque comme les autres Le 24 mai 2002 - La France Agricole n°2937 Pour François Lambert, l'élevage du bison est proche de celui d'un troupeau de vaches allaitantes si l'on dispose de l'équipement nécessaire notamment pour sa contention. A écouter François Lambert, éleveur à Echenay (Haute-Marne), ' l'élevage des bisons est relativement simple et proche de celui d'un troupeau de vaches allaitantes. Les animaux sont élevés sans abri sur de grandes prairies et sont alimentés avec des fourrages. ' En tant que vétérinaire, François est très vigilant au suivi sanitaire de sa cinquantaine de bisons. Une prise de sang est effectuée à l'introduction de nouveaux animaux. La vermifugation des veaux est effectuée au mois de décembre, au moment du sevrage puis deux fois par an. Les bisonnes vêlent généralement en mai mais à cette époque les jeunes sont sous la protection de leur mère et sont inapprochables. Les adultes sont traités au printemps par eau de boisson. Les animaux changent de parcelles tous les deux mois. On est obligé d'être vigilant sur les aspects sanitaires et l'alimentation, car un animal qui ne se trouve pas dans de bonnes conditions zootechniques ne se reproduit pas, insiste-t-il. Les bisons sont sensibles à l'entérotoxémie mais avec un chargement de seulement un bison pour 1,2 ha, François ne voit pas l'intérêt de vacciner. Les bisons sont des animaux calmes mais peuvent devenir dangereux quand ils se sentent menacés. C'est aussi la raison pour laquelle les prairies sont entourées de clôtures de deux mètres de haut et qu'un parc et une cage de contention sont indispensables pour les trier et réaliser des traitements individuels. L'abattage au parc ou au pré a été suspendu au début de la crise de la vache folle. Il est de nouveau autorisé. En France, seuls deux abattoirs disposent de 'matadors' spéciaux indispensables à leur abattage. Si le bison est un animal facile à élever, sa commercialisation est plus délicate. La majorité des éleveurs français, une petite trentaine, se sont investis dans une activité touristique annexe avec la vente de produits à la ferme. Ce n'est pas le cas de la SCEA des bisons du Chesnoy créée en 1991 qui travaille avec deux autres éleveurs de l'Est. François leur achète les veaux entre six et dix mois pour les engraisser. 'Puis je les leur revends à 45 F/kg carcasse un mois avant l'entrée en finition, détaille-t-il. Abattus entre vingt-quatre et trente mois, les carcasses de 250 à 350 kg sont ensuite vendues à un boucher spécialisé de Haute-Saône pour environ 60 F/kg.' Pour plus d'informations, un guide technique a été édité par l'Institut de l'élevage.
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