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sibelius il y a 8 ans

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/green-business/l-actualite/les-biocarburants-plus-nocifs-que-le-diesel-558531.html#xtor=EPR-2-[green-business]-20160329

Les biocarburants plus nocifs que le diesel ?

Par Dominique Pialot | 22/03/2016


Jusqu'à 6,7 millions d'hectares de forêts et prairies pourraient être indirectement remplacés par des cultures destinées à la production d'agrocarburants. (Crédits : Reuters)


Un rapport enterré pendant plusieurs mois par la Commission européenne confirme le mauvais bilan carbone des biocarburants de première génération, parfois pires que le diesel.


La politique européenne en matière de biocarburants fait à nouveau parler d'elle.

Depuis que la directive 2009/28 relative aux énergies renouvelables (publiée en 2009) stipule que les Etats membres de l'Union européenne doivent atteindre en 2020 au moins 10% de renouvelables dans la consommation énergétique finale des transports, les biocarburants n'en finissent pas de faire des vagues.

En effet, étant donné le développement embryonnaire de la voiture électrique, il est vite apparu qu'ils constituaient le principal moyen d'atteindre ce taux.

Malheureusement, le bilan carbone des agrocarburants de première génération (produits à partir de denrées agricoles telles que colza, maïs, canne à sucre, tournesol, huile de palme, blé...) fait débat depuis des années, en raison, notamment, d'un phénomène affublé de l'acronyme barbare de CASI, pour "changement d'affectation des sols indirect".

Disparition de puits de carbone naturels et famines

De quoi s'agit-il ? Le changement direct d'affectation des sols est assez simple à concevoir : on utilise des terres autrefois vierges (prairies, forêts...) pour y faire pousser des plantes utilisées dans la production de biocarburants, ce qui provoque la disparition de puits de carbone naturels.

Aussi, malgré la meilleure performance des agrocarburants lors de la phase de combustion, le bilan sur la totalité du cycle de vie est médiocre, voire, dans certains cas, plus mauvais que pour des carburants conventionnels de type diesel.

Mais le même phénomène se produit également, quoique de façon indirecte, lorsque ces plantations remplacent non pas des terres vierges mais des cultures agricoles.

En effet, cela signifie que celles-ci devront être cultivées ailleurs, et potentiellement sur des terres autrefois vierges, donc avec le même effet en termes de bilan carbone.

En outre, l'utilisation de denrées agricoles pour la fabrication de carburants est accusée de faire grimper les prix et de participer à des phénomènes de famine dans certaines régions du monde.

Protéger les investissements des industriels

Rien de tout cela n'est très nouveau, et plusieurs études ont été dédiées à ces sujets depuis la parution de la directive en 2009, notamment par le International Food Policy Research Institute (IFPRI) en 2011.

C'est pourquoi, dès 2012, la Commission proposait de plafonner à 5% le taux d'incorporation des biocarburants de première génération à l'horizon 2020, avant de relever en avril 2015 ce plafond à 7%, dans le souci de préserver les investissements consentis par les industriels.

En parallèle, aucun objectif n'est fixé concernant les agrocarburants de deuxième et troisième génération (fabriqués à partir de micro-algues ou de déchets divers), n'entrant pas en concurrence avec les denrées agricoles et n'exerçant pas de pression sur les terres.

Un bilan carbone deux à trois fois plus mauvais que celui du diesel


Mais cette dernière étude confiée à Ecofys, qui chiffre précisément l'impact de l'huile de palme ou de soja en équivalent CO2, montre qu'en prenant en compte l'effet du changement d'affectation des sols, leur bilan carbone est deux à trois fois plus mauvais que celui du diesel !

Ses conclusions sont nettement plus clémentes pour l'éthanol, fabriqué à partir de biomasse cellulosique ou de sucre et d'amidon.

Autre résultat chiffré : jusqu'à 6,7 millions d'hectares de forêts et prairies pourraient être indirectement remplacés par des cultures destinées à la production d'agrocarburants, ce qui correspond à 1 milliard de tonnes d'équivalent CO2.

Une étude enterrée par la Commission ?

C'est sans doute pour cette raison que la Commission a reporté de plusieurs mois la publication de cette étude, pour la repousser après la fin de la période de consultation publique sur la directive « énergies renouvelables » pour 2020-2030, close depuis le 10 février dernier.

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sibelius il y a 8 ans

es-biocarburants.html" target="_blank">http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20131220trib000802090/l-europe-devrait-limiter-l-usage-desastreux-des-biocarburants.html

L'Europe devrait limiter l'usage désastreux des biocarburants

Par Bjorn Lomborg | 20/12/2013

Pour Bjorn Lomborg, directeur du Copenhaguen Consensus Center, le bilan des biocarburants est à la fois désastreux pour l'environnement et l'alimentation des populations pauvres (Crédits : DR)

L'Europe a manqué récemment l'occasion de plafonner l'usage des biocarburants. Des carburants au bilan désastreux. Par Bjorn Lomborg, directeur du Copenhagen Consensus Center et professeur adjoint au Copenhagen Business School

La 12 décembre, l'Union Européenne aurait pu devenir le premier acteur politique à freiner l'augmentation de la production des biocarburants. Ce ne fut malheureusement pas le cas puisque le Conseil Européen n'est pas parvenu à s'entendre sur la limitation de leur usage à 7% de la consommation de carburants pour le transport.

Une limitation largement insuffisante certes, mais préférable à l'actuel taux limite 10%. Cette réduction aurait rendu service aux populations pauvres, à l'environnement et aux contribuables.

Mieux encore, elle aurait pu être un tremplin pour la recherche de solutions climatiques plus pertinentes. Ce report inattendu est réellement décevant.

De bonnes intentions aux conséquences désastreuses

L'histoire du biocarburant est un parfait exemple des conséquences désastreuses que peuvent parfois engendrer les bonnes intentions. Les environnementalistes ont initialement plébiscité les biocarburants comme une solution miracle face au réchauffement climatique, supposant qu'ils émettraient moins de CO?.

Ce rêve écologique a malheureusement tourné au cauchemar, et la plupart des environnementalistes s'en sont détournés. Actuellement, même Al Gore qualifie les biocarburants « d'erreur » et de « mauvaise politique ».

Le bilan écologique désastreux des biocarburants

Plusieurs études ont démontré que la production de biocarburants accapare les terres agricoles, et renvoie l'agriculture alimentaire vers d'autres terres, dont la plupart seront inévitablement des surfaces forestières. L'on sait pourtant que la déforestation conduit à une augmentation de l'émission de CO?.

Par ailleurs, la production de biocarburants implique souvent l'utilisation de carburants fossiles : comme engrais et pour la transformation des produits. Toujours selon ces études, sur chaque tonne de réduction de CO? fournie par l'utilisation de biocarburants, nous en émettons 92% par la déforestation et la production de carburants fossiles qu'elle implique.[ii]

Les politiques globales de l'UE sur les biocarburants ne réduiront probablement ses émissions que de 0.1%. Une réduction infime qui, même projetée à la fin de ce siècle, ne produirait que des résultats dérisoires. Appliqués sur un modèle climatique standard, ces politiques ne retarderaient l'augmentation globale de la température que de 58 heures vers la fin de ce siècle.

Un coût élevé pour les contribuables

Elles coûtent en revanche très chères, notamment aux contribuables européens pour lesquels le un coût net annuel a été estimé à près de 7,2 milliards d'euros.[iv]Pour la même somme, l'UE aurait pu obtenir une réduction de CO? 300 fois supérieure en utilisant le marché du carbone.

Il faut savoir que l'objectif fixé initialement par l'UE - dont la révision a récemment échoué, était de doubler l'usage des biocarburants en 2020. Cela augmenterait les taxes européennes à environ 13,8 milliards d'euros.[v]

La consommation européenne mobilise des surfaces équivalentes à celle de la Belgique
A l'heure actuelle, la production de biocarburants de l'UE mobilise des surfaces de la taille de la Belgique - ou du total des terres cultivables du Portugal, prises sur les sites naturels européens.[vi]L'irrigation de ces champs nécessite plus d'eau que la Seine et l'Elbe réunies.

De quoi nourrir 100 millions de personnes

Cela étant, le défi le plus immoral se situe dans la mobilisation de produits alimentaires et de terres cultivables pour le transport à une époque où la planète compte encore plus d'un milliard de personnes souffrant de malnutrition.

Selon certaines estimations, le total des calories utilisées dans les biocarburants en Europe équivaudrait à une quantité qui pourrait nourrir 100 millions de personnes. Les États-Unis, dont le programme en la matière était initialement deux fois

plus important, utilisent actuellement moins de 5% du total des ressources caloriques dans le monde.

Une contribution à la montée des prix agricoles

Et bien que les biocarburants ne soient pas les seules causes de la montée des prix observée ces dernières années dans le secteur alimentaire, ils y sont largement pour beaucoup.

Si les occidentaux bénéficient aujourd'hui de prix subventionnés sur les biocarburants, les populations pauvres ont en revanche de plus en plus de mal à se nourrir.

Cette montée des prix a contribué à augmenter le nombre de personnes souffrant de malnutrition de plus 30 millions d'individus.

Les études menées à ce sujet démontrent que si nous ne maîtrisons pas le développement des biocarburants, cette augmentation pourrait atteindre 40 à 135 millions de personnes en 2020.

Alors, pourquoi le biocarburant reste-il toujours d'actualité ? La réponse est simple : une multitude d'intérêts personnels, défendant un marché de 10 milliards d'euros, pèse sur le maintien de ces politiques, bien qu'il ait été clairement établi qu'elles sont très peu efficaces malgré leur coût très élevé.

Comme le dit Al Gore : "Il est très difficile, une fois que ce type de programme a été mis en place, de faire face aux pressions exercées pour son maintien."

Aller vers des politiques plus climatiques plus rationnelles

Bien évidemment, avec un coût global des politiques climatiques s'élevant à 1 milliards de dollars par jour,[xiii]nous investissons beaucoup sur des politiques qui, malheureusement, produisent très peu de retours. Les éoliennes coûtent 10 fois plus que les bénéfices qu'elles apportent en matière de réduction de carbone, et l'énergie solaire, 100 fois plus.

Actuellement, les dépenses annuelles sur ces deux technologies s'élèvent à près de 160 milliards d'euros, une manne financière que plusieurs institutions ne souhaiteraient pas voir disparaître.

L'opposition croissante face à cette production effrénée de biocarburants nous montre la voie vers des politiques climatiques plus rationnelles. Si nous arrivons à stopper ou du moins à réduire l'accroissement de ce secteur, nous sauverons des populations, nous économiserons beaucoup, et nous ferons un pas important vers de meilleures solutions.

Cela signifie investir dans des techniques agricoles plus productives, capables de nourrir plus de populations sans envahir plus d'espaces naturels. Cela signifie également investir plus dans les recherches visant à produire des énergies vertes plus pertinentes qui s'avéreront plus efficaces dans le futur.

Pour l'instant, nous devons dire stop à cette folie immorale des biocarburants. Pas en limitant timidement les objectifs de ces politiques, mais en mettant fin courageusement et une bonne fois pour toutes à l'utilisation de ces technologies qui nous coûtent très chères.

Bjørn Lomborg est le directeur du Copenhagen Consensus Center et professeur adjoint au Copenhagen Business School. Son dernier livre s'intitule: How Much Have Global Problems Cost the World? A Scorecard from 1900 to 2050.

Modifié il y a 8 ans, le mardi 29 mars 2016 à 17:48

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http://www.usinenouvelle.com/article/les-marges-de-la-filiere-agroalimentaire-n-ont-jamais-ete-aussi-faibles.N385358#xtor=EPR-169&email=mullertherese@yahoo.fr

Les marges de la filière agroalimentaire n'ont jamais été aussi faibles
Par Patrick Déniel - Publié le 29 mars 2016,

Le président de l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) s’inquiète du contexte de guerre des prix entre enseignes de la grande distribution, qui pèse sur les industriels. Le secteur enregistre les niveaux de marge les plus bas depuis 1974.

"La guerre des prix fait toujours rage !" alerte Jean-Philippe Girard, le président de l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania).

Après une vague de négociations commerciales annuelles avec la grande distribution qualifiée de très difficile par beaucoup d’industriels, l’association présentait ce mardi 29 mars le bilan 2015 du secteur.

Le mois de janvier 2016 représente le 31e mois consécutif de déflation sur l’ensemble des produits de grande consommation, et atteint un niveau de déflation inobservé depuis huit ans explique l’Association, chiffre du panel IRi à l’appui. "Il faut faire évoluer la loi LME (introduisant la libre négociabilité des prix – NDLR) qui a rendu la guerre des prix licite, explique Jean-Philippe Girard.

Le ministre de l’Economie a demandé un audit de cette loi, il faut se mettre au travail. Si nous ne faisons rien, nous allons repartir comme cela en 2017. Les mois qui viennent vont être clé pour notre secteur".

Selon l’Ania, entre 2004 et 2016, les industriels du secteur ont perdu six points de marge (EBE/VA). "En 2015, elle est resté stable, mais à des niveaux inobservés depuis quarante ans", souligne l’association, qui incrimine, sur la période allant de 2009 à 2015, la dégradation des termes de l’échange, c’est-à;-dire la difficulté pour les industriels à passer des hausses de tarifs.

Pour l’association, la guerre des prix n’a aucun impact sur la consommation alimentaire qui, depuis deux ans, progresse moins vite que celle des autres biens. Elle sera davantage liée à l’évolution démographique.

L’INVESTISSEMENT EN BERNE

Le secteur bénéficie aujourd’hui des niveaux bas des cours du pétrole et des taux d’intérêts, mais pâtit des cours des matières premières alimentaires qui, quoique en baisse, restent encore à des niveaux élevés et surtout très volatiles.

Si globalement la conjoncture est favorable à l’activité et à la reprise de l’investissement, les chefs d’entreprise de l’agroalimentaire, à contrario de l’industrie globale, voient plutôt leurs perspectives d’activité évoluer négativement à court terme.

"L’agroalimentaire est le seul secteur industriel qui ne tient pas ses prévisions d’investissement", commente-t-on à l’Ania : alors qu’ils prévoyaient initialement une hausse de 9 % en valeur pour 2015, les chefs d’entreprises les ont finalement diminué de 7 %, soit un écart de 16 points entre le déclaratif et les dépenses réalisées…

L’association s’inquiète d’un décrochage des investissements de l’ordre de 20 % depuis 2008.

PREMIÈRE INDUSTRIE

L’agroalimentaire reste néanmoins la première industrie de France avec un chiffre d’affaires resté stable en 2015 à 170 milliards d’euros. Le secteur, qui emploie 440 926 salariés, n’a par contre enregistré que 4 332 créations de postes nettes.

L’agroalimentaire français (183 milliards d’euros en incluant l’artisanat commercial) occupe la deuxième place derrière l’Allemagne (193 milliards) et devant l’Italie (128 milliards). Avec un solde de 8,1 milliard d’excédent commercial, nous sommes le quatrième exportateur mondial derrière les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas.

"Nous pouvons revenir sur le podium", veut croire Jean-Phillipe Girard, qui constate que les deux tiers des exportations sont réalisées par 2 % des entreprises.

Conséquence du président de l’Ania : il faut davantage inciter les PME à exporter, dans un premier temps chez nos voisins européens, qui représentent toujours les deux tiers de nos exportations.

Patrick Déniel

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sibelius il y a 8 ans

Désolée .. c e n'est pas très gai, tout cela .. :-s6

Modifié il y a 8 ans, le mercredi 30 mars 2016 à 12:32

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sibelius il y a 8 ans

Corée du Nord: la population doit se préparer à "manger des racines"

© AFP 2016 GERALD BOURKE
30.03.2016
Pyongyang a prévenu ses citoyens de graves difficultés économiques à venir et les a appelé à se préparer à la famine.

"Le chemin vers la révolution est difficile et long. Il est possible que nous soyons à nouveau contraints de nous nourrir de racines de végétaux", indique le journal nord-coréen Rodong Sinmun, porte-parole du parti au pouvoir, cité par The Telegraph.

Selon le quotidien britannique, la Corée du Nord risque de se retrouver face à une situation aussi grave qu'il y a une dizaine d'années, quand la famine, qui a ravagé le pays entre 1994 et 1998, a emporté la vie de 3,5 millions de personnes sur une population de 22 millions d'habitants.

D'après le quotidien britannique, la dégradation de la situation économique qui menace Pyongyang sera le résultat des sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'Onu à la Corée du Nord après un essai nucléaire et des tirs de missiles balistiques.

Par ailleurs, indique The Telegraph, depuis le début de l'année la Corée du Nord a demandé à la communauté internationale d'envoyer 400.000 tonnes d'aide alimentaire. Cependant, selon les données publiées en février, seules 17.600 tonnes ont été reçues.

De son côté, l'édition sud-coréenne The Chosun Ilbo rapporte que les autorités nord-coréennes ont obligé leurs citoyens à apporter chaque mois un kilo de riz dans les entrepôts publics.

Le climat sur la péninsule n'a eu de cesse de se détériorer depuis le quatrième essai nucléaire nord-coréen début janvier, qui a été suivi le 7 février par un tir de fusée largement considéré comme un test déguisé de missile balistique à longue portée par la Corée du Nord.
Le Conseil de sécurité y a répondu au début du mois par une nouvelle volée de sanctions contre le régime le plus isolé au monde.

Les tensions sont encore montées ces dernières semaines avec le lancement des manœuvres conjointes annuelles de la Corée du Sud et des États-Unis, auxquelles Pyongyang a répliqué par des tirs de missile et des menaces quasi-quotidiennes de frappes nucléaires.

Pyongyang avait procédé le 21 mars aux tirs de cinq missiles de courte portée qui avaient plongé en mer du Japon, également appelée mer Orientale. Trois jours plus tôt, la Corée du Nord avait tiré deux missiles balistiques de moyenne portée, une provocation considérée comme beaucoup plus grave puisque ces projectiles peuvent atteindre le Japon.

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sibelius il y a 8 ans

http://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/png-hausse-de-la-violence-familiale-pour-manque-de-nourriture-344999.html

Hausse de la violence familiale pour manque de nourriture, en Papouasie Nouvelle Guinée

Jeanne Peckett / Élodie Largenton /Radio AustraliaPublié le 29/03/2016

Depuis la mi-2015, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est en proie à une sécheresse sévère, causée par la présence du phénomène El Nino.

L'une des conséquences de cette situation est l'augmentation des violences, particulièrement au sein des familles.

Pius est un petit garçon de 8 ans, qui vit à Panduaga, dans la région des Hauts-Plateaux. Il a déclaré à des bénévoles de l'Église unie qu'il habitait désormais chez sa tante, parce que sa mère a tué son père alors qu'ils se disputaient à propos de nourriture. « Ils étaient énervés, ils avaient faim, et elle l'a tué », a-t-il raconté.

Bien d'autres familles ont été affectées par la faim, comme ont pu le constater les humanitaires qui travaillent dans la région. James Komengi est le coordinateur de la gestion des catastrophes au sein de l'Église unie, dans la province d'Hela :

« Il y a un autre enfant qui nous a dit que son père avait cassé la main de sa mère avant de partir vivre à Mont Hagen. La mère ne peut plus rien faire. L'enfant et son petit frère sont les seuls à chercher de la nourriture et à vivre dans le village. »

Depuis quelques semaines, la pluie est enfin revenue. Les cours d'eau se remplissent de nouveau et les habitants peuvent recommencer à planter des fruits et légumes dans leurs jardins potagers. Mais la situation reste très délicate, prévient Mike Bourke, agronome à l'université nationale australienne :

« Ce n'est pas parce qu'il pleut que les gens ont de quoi manger. C'est plus difficile pour les habitants de cultiver la terre après avoir manqué de nourriture pendant si longtemps, il y a beaucoup de maladies, ils sont faibles, vulnérables. Et quand la pluie vient, s'il fait froid, ils peuvent attraper d'autres maladies comme la pneumonie. »

Ce n'est donc pas parce que les conditions météo s'améliorent que la situation revient à la normale. Plusieurs groupes d'aide humanitaire tentent de venir en aide aux habitants en organisant des distributions de nourriture, mais elles sont limitées, car le gouvernement papou tient à remettre lui-même ces dons. Beaucoup de villages isolés, difficiles d'accès, n'ont reçu aucune aide.

Il faut y remédier et continuer à aider les communautés dans le besoin, plaide James Komengi :

« Sérieusement, ces gens ont besoin qu'on leur donne de la nourriture. Ça va durer encore longtemps, et ils ont vraiment besoin de manger. »

Impossible de savoir combien de personnes sont mortes à cause de la sécheresse. Les décès ne sont pas enregistrés dans tous les villages et les autorités communiquent peu sur le sujet.

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http://www.lanouvelleexpression.info/index.php?option=com_k2&view=item&id=3262:matieres-premieres&Itemid=664

Riz - Le mauvais temps et la crainte d’une perturbation de l’approvisionnement ont fait grimper cette semaine les prix à l’exportation du riz en Thaïlande et au Vietnam.

Le riz Thaï 5% s’est négocié à $371- $383 la tonne contre $365- $371 la semaine dernière tandis que le riz Viet 45% progressait légèrement à $380- $385 la tonne ($ 375- $385 la semaine dernière).

Une grave sécheresse affecte la production dans le delta du Mékong, tandis que la côte vietnamienne souffre également d'une forte salinisation, ce qui incite les négociants et les agriculteurs à stocker. La Thaïlande est également confrontée à sa pire pénurie d'eau en deux décennies.

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http://www.univ-bpclermont.fr/article149.html

le P I A F

Laboratoire de physique et physiologie intégratives de l'arbre fruitier et forestier

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u-ble-devient-un-revelateur-de-lirresponsabilite-des-gouvernants-dans-le-monde-601711" target="_blank">http://www.humanite.fr/le-prix-du-ble-devient-un-revelateur-de-lirresponsabilite-des-gouvernants-dans-le-monde-601711

Le prix du blé devient un révélateur de l’irresponsabilité des gouvernants dans le monde

GÉRARD LE PUILL
JEUDI, 10 MARS, 2016
HUMANITE.FR

Pour le seul mois de février, le prix du blé a reculé de 5% après une chute de 20% sur un an. Et la baisse continue en mars mettant la tonne de blé tendre à 140€.

De quoi décourager la production avec le risque de déboucher sur des pénuries et des prix en forte hausse dans deux ou trois ans.

Dans une note de conjoncture rendue publique le 9 mars, FranceAgrimer publie plusieurs tableaux et graphiques relatifs à l’évolution à la baisse des cours mondiaux du blé. Les causes de cette baisse sont uniquement spéculatives dès que l’offre mondiale dépasse de peu la demande.

En un an et en partant de prix déjà très sages , les cours des blés tendres destinés à l’exportation ont baissé de 18% au Canada, de 18% aux Etats unis, de 12% en Australie, de 20% en Argentine, de 22% en Allemagne, de 21% en France et de 24% dans les pays dont les ports d’embarquement sont sur la Mer Noire. Il s’agit surtout de l’Ukraine, la Russie et la Roumanie.

Pourtant, la production mondiale de blé tendre, estimée à 731,8 millions de tonnes en 2015, n’a dépassé la demande solvable que de 12,2 millions de tonnes .

Mais les récoltes des deux années précédentes avaient aussi été un peu supérieures à la demande. Du coup, «le niveau des stocks, ainsi que l’absence d’inquiétude météo dans le monde pour la prochaine récolte, entraînent encore les prix à la baisse », indique la note de FranceAgrimer.

En février 2016, la tonne de blé meunier rendue au port de Rouen pour l’exportation était payée 153€. Mais « les prix continuent de se dégrader.

En février, pour le blé tendre, ils perdent en moyenne 5% par rapport au mois précédent et 20% par rapport à la même période de 2015.

La baisse continue début mars, le blé tendre atteignant 140€ la tonne le 4 mars, un niveau non atteint depuis 2009.

Le blé dur perd un tiers de sa valeur par rapport à l’an dernier » lit-on encore dans cette note de conjoncture.

Depuis le début de la campagne de commercialisation de la récolte de l’été 2015, la France a exporté 7,1 millions de tonnes de blé vers les pays non membres de l’Union européenne, ce qui constitue un bon résultat.

Mais ce résultat a été tiré par les achats de l’Algérie avec 3,1 millions de tonnes et du Maroc avec 1 million de tonnes.

L’Egypte qui fut souvent le meilleur client de la France se tourne davantage vers la Russie, l’Ukraine et l’Argentine désormais.

Car les blés français peinent à atteindre le taux de 11,5% de protéines exigé par les acheteurs égyptiens.

Les terres à blé de France manquent désormais de matière organique à force de rotations courtes en céréales sur des sols qui ne voient jamais la couleur du fumier dans des zones de grandes cultures qui ne comptent plus ni bovins , ni ovins , ni porcins pour transformer la paille en fertilisant organique.

Selon Olivia Le Lamer, conjoncturiste à FranceAgrimer, les prix seront encore bas dans les prochains mois. « On ne voit pas l’horizon se dégager car on est de plus en plus dépendant du taux de change dans un contexte de demande mondiale modérée ».

Dit autrement, la décision que prendra aujourd’hui la Banque centrale européenne peut favoriser ou défavoriser les ventes françaises de blé à l’export en dehors de la zone euro selon que cette décision fera monter ou descendre la parité de l’euro avec le dollar. En tout état de cause, « le stock mondial de report sera en fin de campagne supérieur de 67% à celui de l’exercice précédent», selon Olivia Le Lamer.

Dans un contexte où les stocks de report ne sont pas gérés comme des stocks de sécurité par les Etats, leur existence conduit les spéculateurs à parier sur les baisses des cours via les transactions fictives qu’ils effectuent sur le marché à terme concernant des blés pas encore récoltés, voire même pas semés.

Quand ils sont semés, c’est la météo qui sert de support à la spéculation.

Lorsqu’une sécheresse frappe durement le blé en herbe dans plusieurs pays exportateurs, la réduction estimée à vue de nez potentiel de production par les spéculateurs peut faire remonter sensiblement les cours en quelques semaines.

Ainsi va la gestion de cette part vitale de notre alimentation qu’est le pain quotidien en ce début de XXIème siècle marqué par un réchauffement climatique perturbateur de récoltes.

Mais, face à de tels enjeux, nous avons en Europe des décideurs politiques en dessous de tout. Ils préfèrent déléguer la gestion de ce qui devrait être notre souveraineté alimentaire aux irresponsables de la Commission européenne. Ils prennent ainsi le risque de provoquer des famines dans les années qui viennent et pas seulement dans les pays pauvres.

Notons enfin que la France et l’Europe pourraient cultiver moins de blé pour l’exportation vers les pays tiers et importer parallèlement moins de soja du continent américain en favorisant via la Politique agricole commune l’augmentation des superficies cultivées soja, pois féverole, lupin et luzerne pour nourrir le bétail.

Ce serait plus écologique que la monoculture du blé et du maïs selon les régions. Ce serait bon pour le climat en réduisant les apports d’engrais azotés et les transports de tourteaux de soja sur de longues distances.

Mais cela non plus on ne le fait pas en Europe bien que l’on en parle depuis plus de 40 ans.

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sibelius il y a 8 ans

http://www.huffingtonpost.fr/eleanor-hobley/regime-vegetarien-planete-alimentation-ecologie_b_9545664.html

Le régime végétarien est bon pour la planète... mais cela dépend où vous vivez
Publication: 25/03/2016
PATURAGES_VEGETARIEN


On affirme souvent qu'un régime végétarien est meilleur pour l'environnement, les élevages d'ovins et de bovins produisant du méthane en grande quantité, un gaz à effet de serre (GES) bien plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2).

Les pâturages nécessaires à ces élevages sont d'autre part beaucoup plus vastes que les champs cultivés, à production de nourriture équivalente ; on défriche ainsi davantage de terres pour la viande que pour les cultures, ce qui libère beaucoup de carbone.

Arrêtons-nous un instant : comme c'est le cas pour de nombreux cycles environnementaux, et tout particulièrement ceux où l'homme interfère, il ne s'agit là que d'une pièce du puzzle.

S'il est vrai que les ruminants émettent du méthane en grande quantité, représentant la plus grande part des émissions agricoles de GES, il est tout aussi vrai qu'il ne s'agit pas là des seules émissions liées aux activités agricoles.

Les terres cultivées ont en effet davantage recours aux engrais chimiques que les pâturages, ce qui signifie que plus vous consommez de végétaux et céréales, plus votre empreinte carbone s'alourdit en oxyde nitreux - un autre gaz à effet de serre de poids lié à l'usage d'engrais industriel.

Cela signifie donc qu'adopter un régime alimentaire bon pour le climat ne revient pas seulement à faire une croix sur le steak ou les côtelettes d'agneau. Il apparaît essentiel de considérer les différents types de sol et les usages agricoles des zones où votre nourriture est produite. En Europe, par exemple, l'élevage intensif joue nettement en défaveur du régime carné.

Émissions et qualité des sols

Les émissions d'oxyde nitreux proviennent du renouvellement de composés azotés présents dans le sol, qui à leur tour proviennent de la matière organique (fumier, matière organique du sol) et des engrais synthétiques (azote inorganique principalement).

Considérant cela, on pourra dire que l'impact le plus fort en matière d'émissions de gaz à effet de serre proviendra de la consommation de bétail élevé en étables et nourri de céréales (comme le bœuf avec le maïs). Il y a ici une double menace climatique : les cultures provoquent des émissions d'oxyde nitreux et le bétail des émissions de méthane.

L'autre gaz à effet de serre à considérer est, on s'en doute, le dioxyde de carbone (CO2).

Des sols en bonne santé contiennent de la matière organique en grande quantité, ce qui permet de lutter contre l'érosion, d'accroître la capacité de stockage d'eau (et ainsi d'améliorer la résilience en cas de sécheresse) et enfin de faire office de lieu de stockage pour les nutriments (permettant de réduire le recours aux engrais).

Quand la terre est défrichée dans un but agricole, la quantité de matière organique présente dans le sol s'en trouve dramatiquement réduite.

Considérant que le carbone contribue à hauteur de 50 à 55 % à la matière organique des sols, ce défrichage n'altère pas seulement la qualité des sols, il contribue également à libérer ce carbone qui se transforme alors en CO2 pour rejoindre l'atmosphère.

La matière organique des sols peut être restaurée grâce aux plantes qui capturent le CO2 à mesure qu'elles poussent. Quand elles meurent, leur biomasse se trouve en partie incorporée dans le sol sous forme de matière organique.

L'agriculture, favorable aux sols ?

Le bassin de carbone organique des sols constitue une réserve vaste et dynamique. Il y a ainsi deux fois plus de carbone dans les sols que dans l'atmosphère.

Faire des plantations pour capturer davantage de carbone paraît donc une bonne idée. Malheureusement, les sols cultivés contiennent jusqu'à 70 % de matière organique de moins que les sols non cultivés.

À l'inverse, les sols utilisés pour les pâturages contiennent bien davantage de matières organiques que les sols cultivés, en fait presque autant que les sols naturels.

Ceci est certainement dû au fait que beaucoup de pâturages le sont de façon permanente : les plantes y poussent de manière continue et accroissent les réservoirs de carbone (et ce même après que les animaux aient brouté l'herbe).

Mais cette distinction ne trouve pas sa place dans les chiffres officiels du GIEC, qui comptabilisent uniquement les émissions hors CO2 de l'agriculture, assumant que ces dernières sont inexistantes (les émissions de CO2 relatives à la libération du carbone contenu dans les sols apparaissant dans la catégorie « Usage forestier et autres utilisations de la terre »).

Ce qui signifie que les émissions de GES relatives aux cultures d'une part et le stockage du carbone dans les pâturages d'autre part pourraient bien avoir été sous-estimées.

Cette situation a été mise à jour par nos travaux, montrant que la perte de carbone des sols cultivés était bien plus importante que ce que l'on pensait.

Des estimations antérieures indiquent que seule la partie supérieure du sol (les 30 premiers centimètres en général) était concernée, mais nous avons montré, en Australie du moins, qu'il n'en est rien : les sols cultivés sont appauvris en carbone bien au-delà de cette première couche.

Nous avons également découvert qu'à des niveaux plus profonds, les pâturages et les sols naturels possédaient une quantité de carbone équivalente.

Mais ce n'est pas tout : le fumier du bétail enrichit également les sols en carbone, les rendant plus riches et compensant ainsi une part des émissions de GES imputable aux animaux. Mais l'utilisation décroissante du fumier dans les cultures européennes s'accompagne d'une réduction du stockage de carbone dans les sols.

Du côté du consommateur

Que retirer de tout cela ? L'agriculture a une action profonde sur la qualité des sols. Si nous voulons les préserver tout en réduisant nos émissions de GES, il ne suffira pas de devenir végétarien.

Les pâturages peuvent être bénéfiques aux sols, et ce même si les émissions de méthane du bétail sont nocives pour l'atmosphère.

Parvenir dans ce domaine à l'équilibre est diablement complexe. Cela du fait que les émissions relatives aux activités agricoles sont liées à des facteurs locaux - comme le climat et le type de sol - et des pratiques - comme l'usage d'engrais.

La meilleure des approches consisterait sans doute à privilégier les produits locaux (pour réduire la part des transports) qui ne proviennent pas de l'agriculture intensive.

Si vous mangez de la viande, choisissez plutôt celle provenant de bétails élevés en pâturages, nourris à l'herbe et non enfermés dans des étables et alimentés par des produits céréaliers.

Apprenez à connaître comment votre nourriture est produite et tentez de privilégier les options les plus durables, pour la viande et le reste. Autant d'actions quotidiennes qui peuvent aider à préserver les sols.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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sibelius il y a 8 ans

Ne viens pas polluer ici, Duchnock !

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sibelius il y a 8 ans



Quand le chardon devient plastique

et




Du chardon dans nos sacs plastiques !

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sibelius il y a 8 ans

http://www.actu-environnement.com/ae/news/bioraffinerie-plastique-sacs-chardon-matrica-novamont-biodegradable-compostable-25328.php4

Du chardon dans nos sacs plastiques !

En Sardaigne, plusieurs centaines d'hectares de chardons sont mis au service de la chimie verte.

La bioraffinerie Matrica-Novamont a en effet mis au point un procédé qui lui permet de s'affranchir encore plus des compléments fossiles dans la fabrication des bioplastiques.

Explication en images.

C'est sur les côtes de la Sardaigne, à Porto Torres que Novamont a ouvert en 2011 la bioraffinerie Matrica où l'on fabrique un bioplastique de nouvelle génération grâce à la culture du chardon.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette plante n'a rien d'une mauvaise herbe.

Sa graine a en effet la capacité de produire une huile d'où est extrait l'acide azelaïque, une substance permettant de remplacer des compléments d'origine pétrolière dans la conception des bioplastiques à base d'amidon fabriqués par l'entreprise.

Grâce à une structure chimique simple et une combinaison adaptée, ce composé d'origine végétale favorise la biodégradation du plastique.

En partenariat avec des agriculteurs, 500 hectares de chardons sont cultivés au service de la chimie verte mais aussi pour l'alimentation énergétique de l'usine grâce aux tiges de ces plantes.

Novamont souhaite aller jusqu'à 4.000 hectares pour augmenter sa production et être autonome en énergie grâce à la biomasse.

Si l'on pourrait croire à une concurrence avec les cultures alimentaires, l'entreprise, elle, affirme développer cette production sur des terres abandonnées en raison de leur manque de rentabilité.

Les bioplastiques comme alternative aux emballages classiques ?

Alors que les déchets plastique mettent des centaines d'années à se dégrader dans l'environnement, et que la France s'apprête à interdire les sacs plastique à usage unique, certains bioplastiques d'origine végétale permettent eux de fabriquer des sacs ou des emballages biodégradables et compostables.

A Milan, où l'on pratique la collecte des biodéchets, ils sont utilisés comme sacs poubelles pour les déchets organiques.

Mais pour le moment, ces produits représentent moins d'1% du marché du plastique traditionnel en raison de leur coût, deux à trois fois plus cher que leur équivalent d'origine fossile.

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sibelius il y a 8 ans

http://www.environnement-magazine.fr/article/46913-sacs-plastiques-enfin-interdits/

Sacs plastiques : enfin interdits !

le 31/03/2016

Cette fois, c'est sûr : à partir du 1er juillet 2016, les sacs de caisse gratuits et à usage unique seront interdits. Le décret est paru ce 31 mars 2016.

L'interdiction des sacs plastiques gratuits à usage unique a longtemps été une arlésienne.

Désormais, c'est une réalité. Le décret n° 2016-379 du 30 mars 2016 permettant la mise en œuvre de cette disposition de la loi de transition énergétique est paru le 31 mars 2016 au journal officiel.

Aujourd'hui, 17 milliards de sacs plastiques sont distribués en France chaque année, dont 700 millions concernés par le décret.

L'interdiction est prévue en deux temps. Tout d'abord, à partir du 1er juillet 2016, les sacs de caisse gratuits à usage unique sont interdits.

Cela concerne tous les commerçants, et tous les sacs dont l'épaisseur est inférieure à 50 microns.

« La commission européenne, qui avait demandé un délai pour examiner le décret, et notamment les critères définissant ce qu'était un « usage unique », a estimé qu'il n'y avait pas de quantité minimale à définir », précise Baptiste Legay, sous-directeur Déchets à la direction générale de la prévention des risques (DGPR) du ministère de l'Environnement.

Biodégradables et compostables

Ensuite, à partir du 1er janvier 2017, ce sera le tour des sacs dit « pour les fruits et légumes ».

Mais le texte concerne en fait tous les sacs gratuits à usage unique en contact avec des aliments, ainsi que les films de routage des revues et magazines.

Seuls seront autorisés les sacs biodégradables, et ce dans des conditions de compostage domestique.

Il s'agit donc de sacs en papier ou en plastique d'origine végétale. Là aussi, le décret précise les teneurs en matière végétale : 30 % à partir de 2017, 40 % à partir de 2018, 50 % à partir de 2020 et 60 % à partir de 2025.

A noter que pour la partie non-végétale, les producteurs pourront faire appel à un plastique d'origine pétrolière mais biodégradable : le polycaprolactone, développé dans les années 1960, ou le polyester Ecoflex de BASF.

La filière française ravie

Les producteurs de bioplastique sont ravis.

« Cela fait dix ans que nous attendons une mesure de ce type. Les industriels français travaillent sur les sacs plastiques biodégradables depuis près de vingt ans », explique Christophe Doukhi de Boissoudy, président du Club Bioplastiques, qui représente la filière des plastiques bio-sourcés et biodégradables en France.

Ces sacs sont fabriqués à partir de fécule de pomme de terre, d'amidon de maïs, de sucre de betterave ou encore d'huile de tournesol ou de chardon.

Avec l'interdiction des sacs en polyéthylène, la filière devrait passer d'une production de 2000 tonnes par an à 12.000 tonnes dès la première année, et 35.000 tonnes à terme.

« A la clé, la création de 3 000 emplois, directs et indirects », assure John Persenda, PDG du groupe Sphere.

Cela dit, le bilan environnemental des sacs biodégradables n'est pas franc.

En revanche, les sacs en plastique oxofragmentable, ou oxodégradables (dans lesquels un additif à base de cobalt, toxique pour l'environnement et les êtres vivants, a été ajouté) sont interdits par la loi de transition énergétique depuis le 1er juillet 2015.

Albane Canto


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