" La PROPAGANDE au service de la GUERRE et d'une ÉCONOMIE détraquée - Olivier Berruyer "
" Olivier BERRUYER est le fondateur du média indépendant Élucid. Actuaire et statisticien de métier, il a contribué à mener le travail de contre-propagande après la crise de 2008 via ses analyses économiques sur son blog en 2011. Après des années à analyser les propagandes en tout genre, il fonde Élucid, le média indépendant dont cette chaine est issue. Dans cette interview par Carla Costantini, rédactrice en chef et productrice d'Élucid, Olivier Berruyer dresse un large panorama des manipulations médiatiques, politiques et économiques qui déforment l'actualité quotidiennement, et poussent les citoyens à consentir à des absurdités dangereuses. "
" Quatre années et trente millions de morts plus tard "
" L’épidémie mondiale de COVID a commencé il y a plus de quatre ans, et si l’on a quelque peu arrêté d’en parler au cours des deux dernières années au vu de l’attention désormais portée sur la guerre menée en Ukraine par la Russie et le conflit entre Israël et Gaza, elle a eu un impact colossal et persistant.
L’épidémie de COVID et les néo-conservateurs de Trump
The Economist tient à jour depuis 2020 le décompte le plus reconnu du nombre de décès humains et suivant ses calculs, le nombre total d’“excès de mortalité” à l’échelle mondiale a quasiment atteint les trente millions, cependant que des milliards de personnes ont vu leur vie fortement perturbée par les confinements et les dislocations économiques. Les États-Unis ont également subi ces mêmes facteurs, totalisant plus d’un million de décès d’Étasuniens, et les importantes dépenses du gouvernement en vu d’empêcher un effondrement économique ont fait augmenter notre dette de plus de 1000 milliards de dollars, soit une augmentation d’à peu près 50% au cours des toutes dernières années.
Durant cette même période, j’ai publié une longue suite d’articles sur le sujet des origines du Covid. La journée d’hier a marqué la date anniversaire de publication du premier de ces articles, et au cours des derniers jours, j’ai relu la plupart de mes écrits à ce sujet, dont le volume total dépasse largement les 100 000 mots.
Dans la plupart de ces articles, j’avais supposé que les impacts sociaux et économiques à long terme de l’épidémie et des confinements seraient bien plus importants que ce qui a été observé. La vie quotidienne aux États-Unis semble être revenue à la normale bien plus rapidement que je ne m’y attendais à l’époque. Hormis quelques changements permanents ci et là, les signes rappelant ces années très difficiles semblent pour la plupart avoir disparu de notre vie quotidienne, et je pense que l’on retrouve ce schéma dans la plupart des autres pays. Mais si l’on met de côté cette prédiction non avérée — que sans doute d’autres observateurs ont pu partager à l’époque — je pense pouvoir dire que je maintiens absolument les positions que j’ai prises dans cette grosse vingtaine d’articles, surtout pour ce qui concerne mon analyse très controversée des véritables causes de cette épidémie mondiale dévastatrice.
L’origine du COVID a constitué ma principale contribution au débat public, et maintenant que quatre années se sont écoulées, et que la poussière est partiellement retombée, je pense qu’il est utile de revenir sur cette question et de repasser en revue certains de mes arguments. Mais bien que mon premier article date du mois d’avril 2020, on comprend mieux l’analyse sous-jacente à celui-ci en prenant en compte des événements qui se sont produits antérieurement. "
" La voiture de Bruno Le Maire violemment attaquée par un cycliste russe malgré un feu rouge. "
6 Mai 2024
" C’est une terrible attaque que vient de subir notre ministre de l’économie.
En effet, alors que notre saint patron de Bercy, notre immense argentier de talent avait expliqué qu’il mettrait l’économie russe à genoux, la riposte soviétique n’a pas tardé.
Toujours perfides, les membres du KGB, déguisés en faux cyclistes, s’en sont pris directement à la voiture de Bruno Le Maire, qui dans son immense simplicité de gars du peuple, avait délaissé ses gardes du corps et son chauffeur.
Seul au volant de sa petite voiture, à 19h30, le petit père des peuples et du livret A, a subi l’attaque directe de cet agent de l’étranger qui s’est précipité malgré la présence d’un feu rouge sous les augustes roues ministérielles. D’après les premiers éléments de l’enquête, le vélo serait iranien.
Heureusement, sa sainteté du ministère ne souffre d’aucune blessure.
Après avoir passé des tests d’alcoolémie et d’usage de drogues qui se sont révélés négatifs et ne peuvent donc expliquer l’incroyable bilan de notre lumière de l’économie, le ministre a pu, enfin se remettre au travail afin de garantir à tous les Français un avenir brillant et prospère.
D’ailleurs selon la Pravda, jamais, les Français n’ont été aussi riches, les inégalités aussi faibles et le pays aussi proche du plein emploi.
Certaines mauvaises langues se demandent tout de même ce que faisait notre Bruno national seul au volant de sa voiture personnelle…
Et oui. Quand on est ministre, un chauffeur, cela sert aussi à éviter que le ministre ne soit pris dans les affres de la vie quotidienne et en particulier, ceux des risques d’accidents de la circulation.
Non seulement notre phare de Bercy n’est pas un Mozart de la finance mais une vedette de la dette, mais en plus il n’est pas très fin en termes de gestion de ses risques personnels.
A priori tout le monde va bien, et c’est l’essentiel, mais, Bruno, auteur porno, conducteur sans brio, ferait mieux d’être un peu plus prudent dans l’intérêt de sa future carrière, et cet amateurisme me laisse pantois. "
" Les secrets à la vue de tous 1/4 ~ Scott Onstott (Secrets in Plain Sight) "
" "Quelle est l'obsession secrète partagée par les rois, les papes et les présidents, les templiers, les francs-maçons et les pères fondateurs, les maîtres de la Renaissance, les architectes modernes et la NASA ? Ce qui a été codé dans l'art, l'architecture et l'urbanisme tout au long de l'histoire jusqu'à aujourd'hui. Ce sont les secrets à la vue de tous."
Les erreurs ayant été relevées par les internautes se faisant trop nombreuses, je vais devoir me retrouver à debunker... mon propre travail ! L'occasion pour moi de faire une vidéo et de revenir sur certains concepts clefs qui nous égarent chaque jour, nous amenant loin de la vérité que nous recherchons à l'origine. La vérité est souvent moins sensationnelle que le mensonge, ce dernier faisant malheureusement plus d'audience. "
" La fonction d’information est devenue la censure "
12 mai 2024
" Le 3 mai, c’était la «Journée internationale de la liberté de la presse». Cet anniversaire, comme d’autres, a été promu par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993, au plus fort du triomphe néolibéral, à une époque où l’on pensait qu’il n’y avait plus qu’une seule forme de civilisation sur le point de se répandre dans le monde, celle représentée par les États-Unis. Le fait que les États-Unis aient toujours eu une relation assez controversée avec la «liberté de la presse» et le sens à donner à l’information publique (voir Fifth Estate ou Le cinquième pouvoir de Sydney Lumet) ne semblait plus être un problème.
La liberté de la presse fait également partie des droits de l’homme inscrits dans la charte de 1948 (art. 19) et qui n’ont commencé à prendre de l’importance qu’au lendemain de l’effondrement de l’URSS, lorsqu’on a cru que ces droits pouvaient être gérés sans trop de problèmes par la seule superpuissance hégémonique restante. C’est lors de cette phase que les droits de l’homme ont été utilisés pour lancer des campagnes militaires ou de discrédit, toujours strictement destinées aux ennemis des États-Unis (l’ère des «guerres humanitaires»: Irak, Afghanistan, Serbie, etc.)
Mais de manière inattendue, plus ou moins depuis les lendemains de la crise des subprimes, donc depuis les années 2010, certains contre-pouvoirs ont commencé à émerger dans le monde dirigé par les États-Unis, menaçant le monopole de la vérité et de l’information internationale. C’est le début d’une nouvelle phase, où l&rsquocident, c’est-àire les succursales extérieures de l’Empire américain, a commencé à réagir de manière de plus en plus hystérique face aux revendications de la liberté d’information.
C’est en 2010 que la persécution d’Assange a commencé (en novembre 2010 on formule l’accusation, aujourd’hui certifiée comme fausse, de viol en Suède).
Avec le cocovivid, un nouveau durcissement s’est opéré, qui se poursuit encore aujourd’hui : la fermeture systématique de sites, de pages web, la suppression de vidé, la fermeture de plateformes web, l’utilisation systématique d’algorithmes de blackout pour les mots-clés, etc. ont commencé.
L’utilisation de fabrications médiatiques à visée militante devient désormais constante. On sait aujourd’hui que certains événements décisifs (massacres, bombardements à l’arme chimique) pour les interventions en Serbie ou en Syrie étaient déjà des fabrications médiatiques. Mais pour en venir aux événements en cours, on apprend ce matin que le narratif des fameux «40 enfants décapités» par le Hamas au début du conflit étaient également un mensonge fabriqué de toutes pièces et propagé avec art pour justifier ce qui a suivi. Avec le temps, quand un tel narratif n’est plus nécessaire, certains démentis parviennent encore à émerger au grand jour. En ce qui concerne l’affaire de la pandémie, ce n’est qu’au prix d’efforts considérables qu’un début de vérité commence à émerger, ici et là, et même là seulement pour les plus vigilants, parce que l’appareil dominant continue obstinément à garder le silence et à dissimuler les faits. Il est douteux qu’à ce rythme, le grand public parvienne un jour à comprendre l’ampleur de la manipulation qui a eu lieu (ne voulant pas tomber dans la banalité, j’hésite à rappeler ici le lot de mensonges qui ont passé pour des vérités scientifiques).
Dans ce cadre, il est difficile de donner un sens autre que sarcastique à la «Journée mondiale de la liberté de la presse». Dans le nouveau contexte de tension internationale, contexte d’une nouvelle «guerre froide», l’espoir qu’une quelconque apparition tangible d’information non manipulée soit produite est très faible.
En revanche, je suis certain qu’aujourd’hui les «grands noms» de la presse italienne s’échangeront de grandes médailles du mérite pour leur combat exemplaire contre les «fake news», c’est-àire dans la lutte contre toute nouvelle qui perturbe pro tempore la manœuvre de l’agent manœuvrier / pourvoyeur de salaire. Et c’est bien la seule fonction qui leur reste. Le manque de crédibilité de l’information officielle est aujourd’hui largement perçu, ce qui se traduit concrètement par la chute des ventes et de l’audimat. Les seuls à y croire aveuglément sont les minorités de ZTL qui ont un intérêt substantiel à continuer à y croire (rien ne donne plus de force de persuasion à une prétendue vérité que le fait qu’elle soit commode).
La fonction laissée à l’information officielle n’est donc plus de produire des convictions fortes dans le grand public. Cela peut arriver sur des sujets inédits, comme lors de la pandémie, mais ce type d’emprise est de plus en plus faible. Non, le rôle laissé à la «grande information publique» (en cela similaire au rôle des «grands partis») est surtout de créer un bouchon qui empêche l’éclosion de nouveauté. Ils ne sont plus capables de convaincre, encore moins d’éduquer, mais ils parviennent à occuper presque tous les espaces mentaux avec le bruit stérile de leurs propres récits commodes. Et en ce qui concerne les quelques espaces qu’ils n&rsquocupent pas, ils se produisent constamment dans une activité de discrédit et de délégitimation des voix indépendantes, traitées comme des conspirations, comme des «canulars» à soumettre à leur propre vérification des faits, qui, elle, est posée comme irréprochable.
L’information d’aujourd’hui n’est plus vraiment capable de produire une vérité publique convaincante, mais on lui a laissé la tâche d’empêcher toute autre vérité de passer, et elle s’acquitte encore admirablement de cette tâche. "
" Raymond Abellio et l’établissement du communisme sacerdotal en Europe "
" L’Europe se retrouve soumise à une dictature technocratique et socialiste, mais aussi à une dictature de manipulateurs de symboles (Robert Reich) qui usent de l’informatique pour réordonner le monde un peu comme la théologie fut usée jadis. Voyons quel inspirateur peut nous expliquer ce projet.
Je j’ai rencontré en 1984-85 quand je découvrais joyeusement ces thèmes. D’un manière amusante, cet écrivain collaborateur, extrémiste (comme tous les anciens socialos) pendant la guerre, marginal, trempé d’ésotérisme, de sexualisme, de socialisme, d’européisme et de « communisme sacerdotal », ancien précepteur du fils Mitterrand, et tireur de cartes pour les filles de Mme Claude (ne le niez pas, je les ai vues) dans son studio de la rue des Bauches (sic) face au cimetière de Passy, a titillé mes souvenirs récemment ; car tout comme son disciple et ami Parvulesco, Abellio (alias Georges Soulès), était un partisan enjoué des grandes phrases, de romans du huitième jour (j’en écrivais alors…), des grandes constructions, de la métapolitique européenne et de la néo-grande synthèse hermétique post-guénonienne.
On n’en parle plus beaucoup d’Abellio. Il a fatigué son monde comme tous les ésotéristes (Guénon n’est finalement qu’un historien décalé de la pensée comme Barzun ; ses états multiples de l’être font fuir tout le monde, sauf la poignée résiduelle de cinglés propre à toute secte). Mais je suis tombé sur ces lignes d’un site plus vulgarisateur que mes propos, et qui vont j’espère rappeler quelques bons souvenirs à certains :
Il considère, comme il l’explique dans Les Militants, que la société se compose de quatre castes : à la base, les hommes d’exécution, au-dessus, les hommes de gestion, les technocrates, puis les hommes de puissance et, au sommet, les hommes de Connaissance, ceui ne pouvant encore exister dans la société actuelle. Si la Connaissance est le but de sa quête, il ne peut résister à la fascination de la puissance, comme son personnage Pirenne, prêt à tout pour l’obtenir. Fortement influencé par Nietzsche, il veut voir l’avènement d’un “nouvel homme” forgé par cette volonté de puissance.
Je vous laisse relire et apprécier. On ne relance pas en ce moment le mot de « caste » pour rien, on ne met pas l’Inde au-dessus de la Chine pour rien, alliée des anglo-saxons et détentrice maniaque de ce secret des castes. On relira mes textes sur Alain Daniélou que j’ai rencontré trop brièvement lui à la même époque.
Poursuivons. Le modèle national-socialiste revient à la mode sur fond d’effondrement démographique et de métissage généralisé (mais c’est logique : dans Mein Kampf Hitler déjà est convaincu de l’un et de l’autre, comme Gobineau). Il est germano-européen, autoritaire-bureaucratique, russophobe rabique, et veut fonder dans le fer et dans le feu – enfin, dans la mesure de ses gâteuses capacités) un ordre européen qui se passera de Twitter… "