" "Guerre", Laurent Obertone et Charles Gave parlent du combat civilisationnel. "
Introduction et résumé du livre par Charles Gave
01:10 la naissance d'un véritable écrivain
Ferdinand Bardamu? Le livre d'un moraliste Chrétien.
04:41 D'ou sortez vous?
06:51 L'écriture.
07:51 La première partie du livre de Laurent Obertone.
Le péché et le crime.
13:20 La peur de tout en France.
17:00 La similitude dans les messages Européens.
22:00 La guerre du Logos
27:35 Les solutions individuelles.
" PIERRE-YVES ROUGEYRON : "POUR LES ÉLITES, LA GUERRE C'EST CALL OF DUTY"
" Le politologue et président du Cercle Aristote, Pierre-Yves Rougeyron, revient notamment sur la nomination de Michel Barnier à la place de Gabriel Attal au poste de Premier ministre. Il déplore l’omniprésence des élites civiles au sein de nos institutions, pour qui « la guerre c’est Call of Duty ». Au travers de cet entretien il analyse la place des États-Unis sur l’échiquier géolitique mondial face à une Europe de plus en plus décadente. Une interview détonante. "
" Le transhumanisme comme aboutissement du libéralisme ultime "
" Le transhumanisme est devenu un sujet central de notre époque. Que représente-t-il ? Que compte-t-il faire de nos vies si on le valide ? Pour comprendre la nouveauté du transhumanisme, il ne faut évidemment pas l&rsquoposer à un prétendu immobilisme de l’homme des temps anciens. L’homme a toujours cherché à améliorer ses conditions de vie. Il a toujours cherché à acquérir plus de puissance, à multiplier son énergie, à inventer des outils pour habiter le monde à sa façon.
Nous ne nous contentons jamais du monde tel que nous en avons hérité. Le simple fait de construire un pont est déjà une transformation du monde. Si le transhumanisme n’était que cela – l’intervention sur le monde en fonction de nos objectifs, la création d’outils pour que l’homme soit plus efficace dans ses entreprises, de la selle de cheval à l’automobile et à l’avion en passant par le gouvernail d’étambot – le transhumanisme ne serait pas une nouveauté.
Le problème commence quand nous voulons, non pas seulement améliorer la condition de vie de l’homme, et donner plus d’ampleur à nos projets, mais changer la nature même de l’homme. Natacha Polony remarque que la recherche de création d’un homme nouveau caractérise les totalitarismes. « Les totalitarismes, par delà leurs innombrables différences, se caractérisent par une dimension eschatologique et la volonté de forger un homme nouveau. C’est exactement ce qui se passe avec le transhumanisme. Cette idéologie repose sur l’idée que l’homme est imparfait, et que le croisement des technologies numériques, génétiques, informatiques et cognitives va permettre de faire advenir une humanité débarrassée de ses scories. » (entretien, Usbek et Rica, 5 octobre 2018).
Si les totalitarismes du XXe siècle ne disposaient pas (ou peu) de moyens permettant de changer réellement la nature humaine, un fait nouveau est intervenu. C’est l’intelligence artificielle et notamment la culture de l’algorithme. C’est ce qui est né avec l’informatique et dont la puissance a été multipliée par internet. C’est l’interconnectivité de tous les réseaux techniques. Le développement de la numérisation des hommes et du monde a coïncidé avec le triomphe planétaire du libéralisme décomplexé, postérieur au compromis fordiste (un partage des revenus entre salaire et profit relativement favorable au monde du travail, et un Etat protecteur dit Etat providence). Or, le libéralisme, c’est la libération des énergies individuelles, de la puissance privée au détriment du commun. Le Hollandais Bernard Mandeville en résumait la vision : « Le travail des pauvres est la mine des riches » (La fable des abeilles ou les fripons devenus honnêtes gens, 1714). Plus généralement, les vices privés font les vertus publiques. « Qui pourrait détailler toutes les fraudes qui se commettaient dans cette ruche ? Celui qui achetait des immondices pour engraisser son pré, les trouvait falsifiés d’un quart de pierres et de mortier inutiles et encore, quoique dupe, il n’aurait pas eu bonne grâce d’en murmurer, puisqu’à son tour il mêlait parmi son beurre une moitié de sel. » (…) Ainsi, « Chaque ordre était ainsi rempli de vices, mais la Nation même jouissait d’une heureuse prospérité. » Et l’Etat ? « Les fourberies de l’Etat conservaient le tout ». L’Etat doit donc être le garant des crapuleries privées. Conclusion de Mandeville : « Le vice est aussi nécessaire dans un Etat florissant que la faim est nécessaire pour nous obliger à manger. » Ce n’est pas très différents de la théorie des « premiers de cordée » dont Macron fait son crédo, quand ceui, loin de prendre des risques, se font garantir leurs profits par l’Etat ou par les institutions publiques. « Les béquilles du capital », avait dit Anicet Le Pors. Ce qui est à l’œuvre est ainsi la logique de Candide selon Voltaire. « Les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien. » On lit là, bien sûr, une critique acerbe (et qui force le trait !) de Leibniz et de sa théorie du monde existant comme « le meilleur des mondes possibles ». "
" over 20 homes so far are burning to the ground in Ventura County, California!
These look like celebrities homes y’all..
Y’all thinking what I’m thinking?? "
" Protection sociale : au menu, des lendemains qui déchantent "
" Alors que les budgets de la nation sont en cours d’examen – ou plutôt de détricotage – au Parlement, la Cour des Comptes vient, fort opportunément, de publier deux rapports relatifs à des enjeux de protection sociale : l’un concernant “la situation financière de la Sécurité sociale” telle qu’esquissée par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 et l’autre concernant la fiscalité de l’épargne retraite.
Dans une configuration politique notamment marquée par le caractère pour le moins complexe des perspectives budgétaires de la France, ces deux rapports de la Cour des Comptes viennent annoncer des lendemains qui déchantent pour la protection sociale des citoyens.
La “capi” dans le viseur de la Cour des Comptes
S’agissant de la retraite par capitalisation, ou épargne retraite, la Cour des Comptes propose d’abord un retour critique sur la mise en œuvre de la loi Pacte de 2019 – qui a notamment réorganisé les dispositifs issus de la réforme des retraites de 2003. D’abord, et ceci n’étonnera guère nos lecteurs, elle constater que la retraite par capitalisation n&rsquocupe qu’une place “modeste” dans le financement des retraites en France : ” l’épargne retraite ne représentait en 2022 que 5,1 % des cotisations retraite et 2,3 % des prestations servies”. Ensuite, et ceci n’étonnera pas davantage nos lecteurs, elle met en avant le fait que l’épargne retraite s’adresse surtout ” aux catégories socio-professionnelles aisées, aux épargnants âgés et aux contribuables soumis à des taux d’imposition élevés”, à la recherche de solutions “d&rsquotimisation fiscale”. Enfin, elle déplore le fait que l’absence d’effet spécifique de l’épargne retraite, par rapport notamment à l’assurance-vie, sur le financement de l’économie – les TPE/PME, en particulier, bénéficiant peu de ses fonds. "
" Contre toute attente et contre les tombereaux de conseils avisés de France Inter ou de Libération, les Américains ont une nouvelle fois élu Donald Trump. Cela a immédiatement plongé la quasi-intégralité de la journalisticaillerie française dans un désarroi profond, empêchant nos fiers soldats de l’information juste et vérifiée de reporter quelques éléments sur la situation de l’Hexagone, passés à peu près inaperçu dans cette période troublée du basculement de la grande démocratie américaine dans le gouffre sombre de la dictature hitlérienne la plus sauvage (au minimum).
Il semble en effet que, pendant que nos députés travaillaient d’arrache-pied à redresser le prochain budget en ciselant finement toute une arborescence luxurieuse de nouvelles taxes et de nouvelles ponctions, deux grosses entreprises françaises aient décidé d’alléger une partie de leur masse salariale, avec cette discrétion que seuls les événements internationaux expliquent un peu.
Il y a bien sûr Auchan qui annonce un plan social devant toucher plus de 2300 postes et conduire à la fermeture de plusieurs supermarchés sur le territoire français, et à la vente pure et simple de 230 de ses magasins installés en Russie (prends ça, Poutine !). Apparemment, la grande distribution et le mode de vente de ce type de supermarchés ne fonctionnent plus aussi bien qu’avant…
Il y a aussi Michelin qui annonce devoir se séparer de plus de 1200 postes en France, en attribuant sa déconfiture locale à une forte concurrence chinoise et à des pertes de compétitivité que le fabricant de pneus attribue – quel toupet ! – à une sur-réglementation européenne et française.
Manifestement, l’effondrement de 20% des ventes de pneus sur les poids lourds et de 6% sur les véhicules légers n’aide pas beaucoup. Cependant, il est probable que la délicatesse du traitement fiscal et social français joue aussi un rôle. On note par exemple que l’entreprise de fabrication de pneus se retrouve en 2023 avec 166% d’impôts à payer (le rapport complet de Michelin est lisible ici), ce qui donne une bonne idée de la délicatesse en question.
" ÉRIC BRANCA : "LES AMÉRICAINS ONT RECYCLÉ LES ANCIENS NAZIS" "
" Journaliste et historien, Éric Branca exploite depuis de longues années le rapport des États-Unis avec la France et l'Europe. Il republie en poche "Le roman des damnés. Ces nazis au service des vainqueurs après 1945" aux éditions Tempus. Ce livre explore la galaxie des anciens cadres de l'Allemagne nazie réutilisés par les Américains dans leur lutte contre le bloc soviétique dans les années 1950 et 1960. "
" « Il faut toujours prendre en considération l'avis des imbéciles, car ils sont la majorité. » "
10 novembre 2024
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" À propos du monologue nazebroque d'un zoologue ad hoc, ! « Il faut toujours prendre en considération l'avis des imbéciles, car ils sont la majorité. »
Cette pensée de Léon Tolstoï résume parfaitement en quoi consiste la politique politicienne actuelle, et le pourquoi du comment de ce qu'ils appellent « la démocratie » : la garantie pour les puissants de garder le pouvoir.
Un détounement du sens d'un mot qui a encore été illustré dans une tribune de Francis Fukuyama parue dans le Financial Times pour qui « la réélection de Donald Trump est un rejet décisif du libéralisme ». Tribune à laquelle je n'ai pas manqué de répondre par un tweet en ce sens :
« Il faudrait probablement redéfinir sa définition du libéralisme, y compris sa définition de liberté. Selon sa définition, nous avons vu les libertés publiques régresser dans les pays de l'OCDE à cause de politiques qui sont loin d'être libérales, car elles reposent sur des fausses prémisses. C'est la même chose que la transparence. Les gouvernements libéraux ont-ils été transparents avec leur peuple ? Ils prétendent l'être, mais ils ont trop souvent pris des décisions en dehors du regard du public et loin des intérêts publics. Le libéralisme s'est emparé d'années de dogmes et de propagande s'appuyant sur des bases scientifiques erronées. L'opinion publique est donc biaisée par des années de pollution de l'information.
Il ne s'agit donc pas d'un rejet du libéralisme, mais d'un rejet de votre définition du libéralisme et de tous les actes qui vont avec. D'où la raison du contrôle de l'information dans les médias. À commencer par cet article : il démontre parfaitement que la conception positive de la liberté et du libéralisme qui constitue la base des démocraties fonctionnelles a été capturée et redéfinie pour servir les intérêts de quelques-uns plutôt que ceux de tous. La pollution de l'information est un véritable problème .» "