fredvienne

poésie kokine ...

il y a 7 ans
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morganna il y a 7 ans

Citation de birdfree Même si tu ne dit bonsoir qu'à lui
Salut Morganna
Et comme tu es la première


Rhooooo bisou mon zosiau.

J avoue que je n avais pas tout lu.... serai-je pardonnée ?

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morganna il y a 7 ans

Baiser

Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D’une paupière à demi close,

Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand’peine
La force d’un si grand plaisir.

Puis, quand s’approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,

Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,

Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.

Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu’encore le plus grand soit mien?

As-tu peur que la jouissance
D’un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D’éternelle réjouissance?

Belle, n’aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.

JOACHIM DU BELLAY (1542)

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birdfree il y a 7 ans

Mais comment pourrait-on ne pas te pardonner Morganna
Tiens un tout petit poème, mais tout petit...

Bonheur Parfait
Thé;ophile Gautier

Que les chiens sont heureux !
Dans leur humeur badine,
Ils se sucent la pine,
Ils s’enculent entr’eux ;
Que les chiens sont heureux !

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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

merci poètesse !
m^me dubellay était kokin !
lol

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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Citation de birdfree Mais comment pourrait-on ne pas te pardonner Morganna
Tiens un tout petit poème, mais tout petit...

Bonheur Parfait
Thé;ophile Gautier

Que les chiens sont heureux !
Dans leur humeur badine,
Ils se sucent la pine,
Ils s’enculent entr’eux ;
Que les chiens sont heureux !


mdrrrrrrrrrrrr
je n'ai pas osé le recopier ici !!
mdrrrrrrrrrrrrrrrrrr

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morganna il y a 7 ans

Concordances

Dieu fit le con, ogive énorme,
Pour les chrétiens,
Et le cul, plein-cintre difforme,
Pour les païens ;
Pour les sétons et les cautères,
Il fit les poix,
Et pour les pines solitaires,
Il fit les doigts.

Théo.phile Gautier

Modifié il y a 7 ans, le dimanche 6 août 2017 à 13:38

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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Citation de morganna Concordances

Dieu fit le con, ogive énorme,
Pour les chrétiens,
Et le cul, plein-cintre difforme,
Pour les païens ;
Pour les sétons et les cautères,
Il fit les poix,
Et pour les pines solitaires,
Il fit les doigts.

Théo.phile Gautier


mdrrrrrrrrrr

ils étaient tres forts autrefois !!
n'est il point ??

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lumierevif il y a 7 ans

Citation de fredvienne mdrrrrrrrrrr

ils étaient tres forts autrefois !!
n'est il point ??


c'est sur ! c'est pas avec ton Q I qu'ils auraient pu faire ce qu'ils ont fait ....!!!

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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Les remembrances du vieillard idiot
Arthur Rimbaud

Pardon, mon père!
Jeune, aux foires de campagne,
Je cherchais, non le tir banal où tout coup gagne,
Mais l’endroit plein de cris où les ânes, le flanc
Fatigué, déployaient ce long tube sanglant
Que je ne comprends pas encore!…
Et puis ma mère,
Dont la chemise avait une senteur amère
Quoique fripée au bas et jaune comme un fruit,
Ma mère qui montait au lit avec un bruit
– Fils du travail pourtant, – ma mère, avec sa cuisse
De femme mûre, avec ses reins très gros où plisse
Le linge, me donna ces chaleurs que l’on tait!…
Une honte plus crue et plus calme, c’était
Quand ma petite soeur, au retour de la classe,
Ayant usé longtemps ses sabots sur la glace,
Pissait, et regardait s’échapper de sa lèvre
D’en bas, serrée et rose, un fil d’urine mièvre!…
Ô pardon!
Je songeais à mon père parfois:
Le soir, le jeu de cartes et les mots plus grivois,
Le voisin, et moi qu’on écartait, choses vues…
– Car un père est troublant! – et les choses conçues!…
Son genou, câlineur parfois; son pantalon
Dont mon doigt désirait ouvrir la fente,… – oh! non! –
Pour avoir le bout, gros, noir et dur, de mon père,
Dont la pileuse main me berçait!…
Je veux taire
Le pot, l’assiette à manche, entrevue au grenier,
Les almanachs couverts en rouge, et le panier
De charpie, et la Bible, et les lieux, et la bonne,
La Sainte-Vierge et le crucifix…
Oh! Personne
Ne fut si fréquemment troublé, comme étonné!
Et maintenant, que le pardon me soit donné:
Puisque les sens infects m’ont mis de leurs victimes,
Je me confesse de l’aveu des jeunes crimes!…

Puis! – qu’il me soit permis de parler au Seigneur!
Pourquoi la puberté tardive et le malheur
Du gland tenace et trop consulté? Pourquoi l’ombre
Si lente au bas du ventre? et ces terreurs sans nombre
Comblant toujours la joie ainsi qu’un gravier noir?
– Moi j’ai toujours été stupéfait! Quoi savoir?

Pardonné?…
Reprenez la chancelière bleue,
Mon père.
Ô cette enfance!…

…- et tirons-nous la queue!.


Arthur Rimbaud, Album Zutique

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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

L’éternelle vengeance
Renée Vivien

Dalila, courtisane au front mystérieux,
Aux mains de sortilège et de ruse, aux longs yeux
Où luttaient le soleil, l’orage et la nuée,
Rêvait :

« Je suis l’esclave et la prostituée,
La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
La musique d’une heure et le chant d’un loisir,
Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie.

Mon corps sans volupté se pâme et ploie et plie
Au signe impérieux des passagers amants.
Parmi ces inconnus qui, repus et dormants,
Après la laide nuit dont l’ombre pleure encore,
De leur souffle lascif souillent l’air de l’aurore,
C’est toi le plus haï, Samson, fils d’Israël !
Mon sourire passif répond à ton appel,
Mon corps, divin éclair et baiser sans empreinte,
A rempli de parfums ta détestable étreinte :
Mais, malgré les aveux et les sanglots surpris,
Ne crois pas que ma haine ait moins d’âpres mépris,
Car, dans le lit léger des feintes allégresses,
Dans l’amère moiteur des cruelles caresses,
J’ai préparé le piège où tu succomberas,
Moi, le contentement bestial de tes bras ! »

Elle le supplia sur la couche d’ivoire
« Astre sanglant, dis-moi le secret de ta gloire.

Mais l’amant de ses nuits sans amour lui mentit.

Et la soif des vaincus la brûla sans répit.

Elle fut le regard et l’ouïe et l’attente,
La chaude obsession qui ravit et tourmente,
Et, patient péril aux froids destins pareil,
Sa vengeance épia le souffle du sommeil.

Un soir que la Beauté brillait plus claire en elle,
Par l’enveloppement de l’humide prunelle,
Par le geste des bras défaillant et livré
Torturé tendrement, — savamment enivré
De souples seins, de flancs fiévreux, de lèvres lasses,
De murmures mourants et de musiques basses,
Sous les yeux de la femme, implacablement doux,
Dans l’ombre et dans l’odeur de ses ardents genoux,
Sans souvenir, cédant à l’éternelle amorce,
L’homme lui soupira le secret de sa force.

Renée Vivien, Études et Préludes

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birdfree il y a 7 ans

Citation de lumierevif c'est sur ! c'est pas avec ton Q I qu'ils auraient pu faire ce qu'ils ont fait ....!!!

Salut Lumière
Tiens je t'en mets un gentil de Verlaine
En plus cela parle de flamme, de brûler
Tu cries pas hein

Les coquillages
Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
A sa particularité.

L'un a la pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos cœurs
Quand je brûle et que tu t'enflammes ;

Cet autre affecte tes langueurs
Et tes pâleurs alors que, lasse,
Tu m'en veux de mes yeux moqueurs ;

Celui-ci contrefait la grâce
De ton oreille, et celui-là
Ta nuque rose, courte et grasse ;

Mais un, entre autres, me troubla.

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lumierevif il y a 7 ans

Citation de birdfree Salut Lumière
Tiens je t'en mets un gentil de Verlaine
En plus cela parle de flamme, de brûler
Tu cries pas hein

Les coquillages
Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
A sa particularité.

L'un a la pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos cœurs
Quand je brûle et que tu t'enflammes ;

Cet autre affecte tes langueurs
Et tes pâleurs alors que, lasse,
Tu m'en veux de mes yeux moqueurs ;

Celui-ci contrefait la grâce
De ton oreille, et celui-là
Ta nuque rose, courte et grasse ;

Mais un, entre autres, me troubla.


sache que je n'aime ni verlaine ni rumbault les homos c'est pas mon truc ...!

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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Amourette
Pierre de Ronsard

Or que l’hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.

Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.

Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Il ne faut point, en si folâtres jeux,
Comme au dimanche arranger ses cheveux.

Approchez donc, tournez-moi votre joue.
Vous rougissez ? il faut que je me joue.
Vous souriez : avez-vous . point ouï
Quelque doux mot qui vous ait réjoui ?

Je vous disais que la main j’allais mettre
Sur votre sein : le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler : je vois bien
A vos regards que vous le voulez bien.

Je vous connais en voyant votre mine.
Je jure Amour que vous êtes si fine,
Que pour mourir, de bouche ne diriez
Qu’on vous baisât, bien que le désiriez ;

Car toute fille, encor’ qu’elle ait envie
Du jeu d’aimer, désire être ravie.
Témoin en est Hélène, qui suivit
D’un franc vouloir Pâris, qui la ravit.

Je veux user d’une douce main-forte.
Hà ! vous tombez, vous faites jà la morte.
Hà ! quel plaisir dans le coeur je reçois !
Sans vous baiser, vous moqueriez de moi

En votre lit, quand vous seriez seulette.
Or sus ! c’est fait, ma gentille brunette.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.

PIERRE DE RONSARD (1565)

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birdfree il y a 7 ans

Citation de lumierevif sache que je n'aime ni verlaine ni rumbault les homos c'est pas mon truc ...!

Si on commence comme cela on aime plus grand monde de ce qui est musique ou art en général

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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie
Pierre de Ronsard

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! »

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578


Participants

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