fredvienne

poésie kokine ...

il y a 7 ans
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fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Pour une nuit encor
Je pleure sur mon sort.
Vision enchanteresse,
Je rêve de vos fesses.
Dodu, charnu à souhait,
Le derrière parfait.
Votre raie au milieu
Est un trait malicieux
Qui montre le chemin
Vers un endroit malin.
J'adore cette robe,
Qui à mes yeux dérobe
Votre rotondité.
Mes yeux exorbités
Voient ces trésors cachés
Et que je vais toucher.

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Corps et âme


Pourquoi donc nos philosophes
Veulent séparer le corps de l'esprit ?
Laissez moi en quelques strophes
Vous raconter
Sur un mode léger,
Ce qu'en pense mon vit...


*

Un corps sans âme
C'est la nuit sans le jour :
C'est corps et âme
Que je veux faire l'amour.

Mais c'est sans état d'âme
Que j'affirme que rien ne vaut
Un corps qui soit beau
Pour allumer ma flamme.

*

Un corps sans vie
N'aura pas mon vit :
C'est corps et âme
Que j'aime les femmes.

Mais c'est sans état d'âme
Que j'affirme bien haut
Que ma main dansera sur la peau
Qui fera vibrer mon tam-tam.

*

Un corps sans désir
Ne me sera d'aucun plaisir :
C'est corps et âme
Que je prends une dame.

Mais c'est sans état d'âme
Que j'affirme sans botter en touche
Qu'un sein, une cuisse, qu'un regard, une bouche
Font que je me pâme.

*

Envoi :

Et quoi qu'elles en disent
De la qualité de ma matière-grise,
Lesquelles dans mes bras se seraient données
Sans aussi de mon membre apprécier la quantité...

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Pénis Temporis


Déjà tout petit
Je m'tripotais le zizi,
Comme tous les garçons
J'apprenais ma leçon :
Leçon de chose, inconsciente
Et qui deviendra impertinente...


Enfant, ce fut quelques candides amourettes
Où j'exhibais parfois ma zézette,
Sans vraiment d'arrières-pensées,
A ces filles qui se faisaient des tresses
Et qui aimaient bien jouer
A la doctoresse...


Adolescent, ce fut la révélation,
Avec Mathilde, Morgane, Marion...
Denis, Dominique, Didier...
On ne jouait plus, ça devenait sérieux,
Même si encore on appelait ça des jeux,
On passait vite de la découverte à l'exploration :
Jules Verne pouvait aller se rhabiller !
Vingt mille lieux sous les jupes
Et dans la jungle des pantalons,
Je n'étais plus un dupe
Avec filles et garçons...


Adulte, je pris tant d'assurance
Qu'après diverses expériences
Je m'attachais à Laurence
Tirant un trait sur l'adolescence.


Depuis je confie mes fantasmes
A ma muse l'écriture
C'est comme ça que continue l'aventure
Dans ma p'tite tête d'ectoplasme...


Heureusement qu'au réel quotidien
J'ai toujours la chair de ma compagne
Pour bander mon arc et y faire campagne
De ses tendres seins à ses voluptueux reins,


Mais qui sait quand j'serai trop vieux
Si c'est pas l'bon Dieu
Gingembre ou l'bon Dieu Viagra
Qui m'prendra dans ses bras !

Photo de morganna
morganna il y a 7 ans

Citation de fredvienne Pénis Temporis


Déjà tout petit
Je m'tripotais le zizi,
Comme tous les garçons
J'apprenais ma leçon :
Leçon de chose, inconsciente
Et qui deviendra impertinente...


Enfant, ce fut quelques candides amourettes
Où j'exhibais parfois ma zézette,
Sans vraiment d'arrières-pensées,
A ces filles qui se faisaient des tresses
Et qui aimaient bien jouer
A la doctoresse...


Adolescent, ce fut la révélation,
Avec Mathilde, Morgane, Marion...
Denis, Dominique, Didier...
On ne jouait plus, ça devenait sérieux,
Même si encore on appelait ça des jeux,
On passait vite de la découverte à l'exploration :
Jules Verne pouvait aller se rhabiller !
Vingt mille lieux sous les jupes
Et dans la jungle des pantalons,
Je n'étais plus un dupe
Avec filles et garçons...


Adulte, je pris tant d'assurance
Qu'après diverses expériences
Je m'attachais à Laurence
Tirant un trait sur l'adolescence.


Depuis je confie mes fantasmes
A ma muse l'écriture
C'est comme ça que continue l'aventure
Dans ma p'tite tête d'ectoplasme...


Heureusement qu'au réel quotidien
J'ai toujours la chair de ma compagne
Pour bander mon arc et y faire campagne
De ses tendres seins à ses voluptueux reins,


Mais qui sait quand j'serai trop vieux
Si c'est pas l'bon Dieu
Gingembre ou l'bon Dieu Viagra
Qui m'prendra dans ses bras !


Ben quand on saura tout.....

Autobiographique celui là ? :-$

Bisou bonjour chaton

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Citation de morganna Ben quand on saura tout.....

Autobiographique celui là ? :-$

Bisou bonjour chaton


chutttttttttttt

il est pas beau ??

bisou ma poétesse

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Merci de ton offrande,
O Vénus callipyge,
Qui soudain dans la chambre
Son joli cul érige
Et dévoile ses trésors,
Tête baissée, fesses en l’air,
Prête à la petite mort,
Son joli cul ouvert.

Lucifer guide ma main
Qui soudain en perfore
Les accueillants ravins,
Bienheureux Nicéphore,
Les emplit de désir,
Les possède à l’envi,
Te bouscule à loisir
Et t’inonde de vie.

Soumise mais maîtresse
Ton plaisir tu cisèles
Et t’imposes traîtresse
En naïve pucelle ;
Ébloui et candide,
Je me laisse abuser ;
De ton désir avide,
Je crois tout contrôler.

Mais quelle satisfaction
De laper ton intime,
Et de ta séduction
Me sentir la victime ;
Tout ton corps est à moi,
Livré, totalement zen,
Je peux au bon endroit
Infiltrer ses avens.

J’aime tes petits seins
Et ton cul de déesse,
J’apprécie en chemin,
La douceur de ta fesse,
Tes mollets bien galbés,
Ton petit pied romain,
Tes jolis bras musclés,
La finesse de ta main.

J’aime bien le toucher
De mon sein sur ton dos
Qui sans se déplacer
Te caresse la peau.
Toujours plus agissante
La vigueur de mes doigts
Entre douce et puissante
N’ignore aucun endroit.

J’érige ton mamelon
Et masse sans vergogne
Ton petit ventre rond
Que, sans fin, je besogne ;
J’enserre ton visage
De mes mains malhabiles,
Embrasse tes lèvres sages
Et ma bouche jubile.

De tes cuisses écartées
Je perçois le langage
Et lors d’un long baiser
Mon esprit fait naufrage.
Ton petit nez mutin,
Ton oreille bien ourlée,
Et tes lèvres carmin
Je chéris d’embrasser.

Comme Sardanapale
Au feu de ton bûcher,
Mon énergie vitale
Je te laisse consumer ;
De bonheur, il est vrai,
Je dirais même d’extase
Lorsque mon verbe haut
Se repaît de l’emphase.

Photo de birdfree
birdfree il y a 7 ans

Salut à vous
Celui-là...Il faudra un peu travailler...

Pour trouver le caractère cochon de ce poème de Paul Adam, lisez le d'abord en entier, puis, lisez le en changeant la fin du second vers de chaque strophe de façon à ce qu'elle rime avec la fin du premier vers plutôt qu'avec la fin du troisième vers.

Voilà un chouette exercice qui vous fera un peu travailler les méninges ce lundi, bougres de fainéants.

La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarqué son regard
J'en étais complètement hagard

Dans ce jardin du Luxembourg
Je me suis dit Faut que je l'aborde
Pour voir si tous deux on s'accorde

J'ai déposé mon baluchon
Alors j'ai vu tes gros yeux doux
J'en suis devenu un peu comme fou

Quand je t'ai dit que tu me plaisais
Que j'aimerai bien te revoir
Tu m'as donné rendez-vous le soir

Et je t'ai dis Oh Pénélope
Que tu étais une sacrée belle fille
Que je t'aimerai toute ma vie

Quand dans ce lit de marguerites
Tu m'as caressé doucement la tête
Ma vie entière est une fête

Et sous les regards de la foule
J'ai posé ma main sur ta main
Vous voyez bien que ce n'est pas malsain

À l'ombre des eucalyptus
Je t'ai dit Je veux que tu me suives
Je te sentais d'humeur lascive

Alors comme ça dans les tulipes
Tu m'as fait une petite promesse
Gage d'affection et de tendresse

Si notre amour devait céder
Je n'aurais plus qu'à me faire prêtre
Je ne pourrai jamais m'en remettre

Car si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrai très fort les doigts
Chérie vraiment je n'aime que toi !

Photo de kikoditca
kikoditca (clôturé) il y a 7 ans

Pénis Temporis


Déjà tout petit
Je m'tripotais le zizi,
Comme tous les garçons
J'apprenais ma leçon :
Leçon de chose, inconsciente
Et qui deviendra impertinente...


Enfant, ce fut quelques candides amourettes
Où j'exhibais parfois ma zézette,
Sans vraiment d'arrières-pensées,
A ces filles qui se faisaient des tresses
Et qui aimaient bien jouer
A la doctoresse...


Adolescent, ce fut la révélation,
Avec Mathilde, Morgane, Marion...
Denis, Dominique, Didier...
On ne jouait plus, ça devenait sérieux,
Même si encore on appelait ça des jeux,
On passait vite de la découverte à l'exploration :
Jules Verne pouvait aller se rhabiller !
Vingt mille lieux sous les jupes
Et dans la jungle des pantalons,
Je n'étais plus un dupe
Avec filles et garçons...


Adulte, je pris tant d'assurance
Qu'après diverses expériences
Je m'attachais à Laurence
Tirant un trait sur l'adolescence.


Depuis je confie mes fantasmes
A ma muse l'écriture
C'est comme ça que continue l'aventure
Dans ma p'tite tête d'ectoplasme...


Heureusement qu'au réel quotidien
J'ai toujours la chair de ma compagne
Pour bander mon arc et y faire campagne
De ses tendres seins à ses voluptueux reins,


Bander
Toujours bander

Comme si la vie ...
se résumait à ca ...

Le dernier neurone de l'homo ca pionce moyen
est décidement toujours un spermatozoide qui se perd ...

Mais pas de panique
IL IRA , c'est certain ... Acheter un maillot de Neymar à 140 €

C'est la même démarche ...

Le monde est gouverné par la bite et le fric

C'est grégaire depuis des millénaires ...

C'est un dramatique manque d'imagination ...
Et ca fait un paquet d'années que ca dure .......................................

Bon , à part ca
Pourquoi pas faire un golf ???

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

A Juana



O ciel ! je vous revois, madame,
De tous les amours de mon âme
Vous le plus tendre et le premier.
Vous souvient-il de notre histoire ?
Moi, j'en ai gardé la mémoire :
C'était, je crois, l'été dernier.

Ah ! marquise, quand on y pense,
Ce temps qu'en folie on dépense,
Comme il nous échappe et nous fuit !
Sais-tu bien, ma vieille maîtresse,
Qu'à l'hiver, sans qu'il y paraisse,
J'aurai vingt ans, et toi dix-huit ?

Eh bien ! m'amour, sans flatterie,
Si ma rose est un peu pâlie,
Elle a conservé sa beauté.
Enfant ! jamais tête espagnole
Ne fut si belle, ni si folle.
Te souviens-tu de cet été ?

De nos soirs, de notre querelle ?
Tu me donnas, je me rappelle,
Ton collier d'or pour m'apaiser,
Et pendant trois nuits, que je meure,
Je m'éveillai tous les quarts d'heure,
Pour le voir et pour le baiser.

Et ta duègne, ô duègne damnée !
Et la diabolique journée
Où tu pensas faire mourir,
O ma perle d'Andalousie,
Ton vieux mari de jalousie,
Et ton jeune amant de plaisir !

Ah ! prenez-y garde, marquise,
Cet amour-là, quoi qu'on en dise,
Se retrouvera quelque jour.
Quand un coeur vous a contenue,
Juana, la place est devenue
Trop vaste pour un autre amour.

Mais que dis-je ? ainsi va le monde.
Comment lutterais-je avec l'onde
Dont les flots ne reculent pas ?
Ferme tes yeux, tes bras, ton âme ;
Adieu, ma vie, adieu, madame,
Ainsi va le monde ici-bas.

Le temps emporte sur son aile
Et le printemps et l'hirondelle,
Et la vie et les jours perdus ;
Tout s'en va comme la fumée,
L'espérance et la renommée,
Et moi qui vous ai tant aimée,
Et toi qui ne t'en souviens plus !



alfred de musset

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

Citation de kikoditca Pénis Temporis


Déjà tout petit
Je m'tripotais le zizi,
Comme tous les garçons
J'apprenais ma leçon :
Leçon de chose, inconsciente
Et qui deviendra impertinente...


Enfant, ce fut quelques candides amourettes
Où j'exhibais parfois ma zézette,
Sans vraiment d'arrières-pensées,
A ces filles qui se faisaient des tresses
Et qui aimaient bien jouer
A la doctoresse...


Adolescent, ce fut la révélation,
Avec Mathilde, Morgane, Marion...
Denis, Dominique, Didier...
On ne jouait plus, ça devenait sérieux,
Même si encore on appelait ça des jeux,
On passait vite de la découverte à l'exploration :
Jules Verne pouvait aller se rhabiller !
Vingt mille lieux sous les jupes
Et dans la jungle des pantalons,
Je n'étais plus un dupe
Avec filles et garçons...


Adulte, je pris tant d'assurance
Qu'après diverses expériences
Je m'attachais à Laurence
Tirant un trait sur l'adolescence.


Depuis je confie mes fantasmes
A ma muse l'écriture
C'est comme ça que continue l'aventure
Dans ma p'tite tête d'ectoplasme...


Heureusement qu'au réel quotidien
J'ai toujours la chair de ma compagne
Pour bander mon arc et y faire campagne
De ses tendres seins à ses voluptueux reins,


Bander
Toujours bander

Comme si la vie ...
se résumait à ca ...

Le dernier neurone de l'homo ca pionce moyen
est décidement toujours un spermatozoide qui se perd ...

Mais pas de panique
IL IRA , c'est certain ... Acheter un maillot de Neymar à 140 €

C'est la même démarche ...

Le monde est gouverné par la bite et le fric

C'est grégaire depuis des millénaires ...

C'est un dramatique manque d'imagination ...
Et ca fait un paquet d'années que ca dure .......................................

Bon , à part ca
Pourquoi pas faire un golf ???


trop j'y etais ce matin au 18 trous !

mon manque d'imagination m'a permis de ne pas aller acheter ce maillot .. car loin de moi cette pensée( que tu as !) de me croire un footballeur !!
je préfère écrire

et avec ton imagination débordante, postes tes poèmes ou proses ici !!

merci

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarqué son CUL
J'en étais complètement hagard

Dans ce jardin du Luxembourg
Je me suis dit Faut que je lA BOURRE
Pour voir si tous deux on s'accorde

J'ai déposé mon baluchon
Alors j'ai vu tes gros yeux COCHONS
J'en suis devenu un peu comme fou

Quand je t'ai dit que tu me plaisais
Que j'aimerai bien te BAISER
Tu m'as donné rendez-vous le soir

Et je t'ai dis Oh Pénélope
Que tu étais une sacrée SALOPE
Que je t'aimerai toute ma vie

Quand dans ce lit de marguerites
Tu m'as caressé doucement la BITE
Ma vie entière est une fête

Et sous les regards de la foule
J'ai posé ma main sur ta MOULE
Vous voyez bien que ce n'est pas malsain

À l'ombre des eucalyptus
Je t'ai dit Je veux que tu me SUCES
Je te sentais d'humeur lascive

Alors comme ça dans les tulipes
Tu m'as fait une petite PIPE
Gage d'affection et de tendresse

Si notre amour devait céder
Je n'aurais plus qu'à me faire EN;;;LER
Je ne pourrai jamais m'en remettre

Car si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrai très fort les COUILLES
Chérie vraiment je n'aime que toi !


ça te va chef ????

mdrrr
t bien vu!

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

La nuit de mai prends ton luth et me donne un baiser


LA MUSE
Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore.
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;
Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser ;
Poète, prends ton luth et me donne un baiser.


LE POÈTE
Comme il fait noir dans la vallée !
J'ai cru qu'une forme voilée
Flottait là-bas sur la forêt.
Elle sortait de la prairie ;
Son pied rasait l'herbe fleurie ;
C'est une étrange rêverie ;
Elle s'efface et disparaît.


LA MUSE
Poète, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse,
Balance le zéphyr dans son voile odorant.
La rose, vierge encor, se referme jalouse
Sur le frelon nacré qu'elle enivre en mourant.
Écoute ! tout se tait ; songe à la bien-aimée.
Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée
Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux.
Ce soir, tout va fleurir : l'immortelle nature
Se remplit de parfums, d'amour et de murmure,
Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.


LE POÈTE
Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?
Qu'ai-je donc en moi qui s'agite
Dont je me sens épouvanté ?
Ne frappe-t-on pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M'éblouit-elle de clarté ?
Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m'appelle ? -- Personne.
Je suis seul, c'est l'heure qui sonne ;
Ô solitude ! ô pauvreté !


LA MUSE
Poète, prends ton luth ; le vin de la jeunesse
Fermente cette nuit dans les veines de Dieu.
Mon sein est inquiet ; la volupté l'oppresse,
Et les vents altérés m'ont mis la lèvre en feu.
Ô paresseux enfant ! regarde, je suis belle.
Notre premier baiser, ne t'en souviens-tu pas,
Quand je te vis si pâle au toucher de mon aile,
Et que, les yeux en pleurs, tu tombas dans mes bras?
Ah ! je t'ai consolé d'une amère souffrance !
Hélas ! bien jeune encor, tu te mourais d'amour.
Console-moi ce soir, je me meurs d'espérance ;
J'ai besoin de prier pour vivre jusqu'au jour.
Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire
Te ronge ; quelque chose a gémi dans ton coeur ;
Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,
Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.
Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées,
Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées ;
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu.
Éveillons au hasard les échos de ta vie,
Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie,
Et que ce soit un rêve, et le premier venu.
Inventons quelque part des lieux où l'on oublie ;
Partons, nous sommes seuls, l'univers est à nous.
Voici la verte Écosse et la brune Italie,
Et la Grèce, ma mère, où le miel est si doux,
Argos, et Ptéléon, ville des hécatombes,
Et Messa la divine, agréable aux colombes ;
Et le front chevelu du Pélion changeant ;
Et le bleu Titarèse, et le golfe d'argent
Qui montre dans ses eaux, où le cygne se mire,
La blanche Oloossone à la blanche Camyre.
Dis-moi, quel songe d'or nos chants vont-ils bercer ?
D'où vont venir les pleurs que nous allons verser ?
Ce matin, quand le jour a frappé ta paupière,
Quel séraphin pensif, courbé sur ton chevet,
Secouait des lilas dans sa robe légère,
Et te contait tout bas les amours qu'il rêvait ?
Chanterons-nous l'espoir, la tristesse ou la joie ?
Tremperons-nous de sang les bataillons d'acier ?
Suspendrons-nous l'amant sur l'échelle de soie ?
Jetterons-nous au vent l'écume du coursier ?
Dirons-nous quelle main, dans les lampes sans nombre
De la maison céleste, allume nuit et jour
L'huile sainte de vie et d'éternel amour ?
Crierons-nous à Tarquin : "Il est temps, voici l'ombre !" ?
Descendrons-nous cueillir la perle au fond des mers ?
Mènerons-nous la chèvre aux ébéniers amers ?
Montrerons-nous le ciel à la Mélancolie ?
Suivrons-nous le chasseur sur les monts escarpés ?
La biche le regarde ; elle pleure et supplie ;
Sa bruyère l'attend ; ses faons sont nouveau-nés ;
Il se baisse, il l'égorge, il jette à la curée
Sur les chiens en sueur son coeur encor vivant.
Peindrons-nous une vierge à la joue empourprée,
S'en allant à la messe, un page la suivant,
Et d'un regard distrait, à côté de sa mère,
Sur sa lèvre entr'ouverte oubliant sa prière ?
Elle écoute en tremblant, dans l'écho du pilier,
Résonner l'éperon d'un hardi cavalier.
Dirons-nous aux héros des vieux temps de la France
De monter tout armés aux créneaux de leurs tours,
Et de ressusciter la naïve romance
Que leur gloire oubliée apprit aux troubadours ?
Vêtirons-nous de blanc une molle élégie ?
L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie,
Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains
Avant que l'envoyé de la nuit éternelle
Vînt sur son tertre vert l'abattre d'un coup d'aile,
Et sur son coeur de fer lui croiser les deux mains ?
Clouerons-nous au poteau d'une satire altière
Le nom sept fois vendu d'un pâle pamphlétaire,
Qui, poussé par la faim, du fond de son oubli,
S'en vient, tout grelottant d'envie et d'impuissance,
Sur le front du génie insulter l'espérance,
Et mordre le laurier que son souffle a sali ?
Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne peux plus me taire ;
Mon aile me soulève au souffle du printemps.
Le vent va m'emporter ; je vais quitter la terre.
Une larme de toi ! Dieu m'écoute ; il est temps.


LE POÈTE
S'il ne te faut, ma soeur chérie,
Qu'un baiser d'une lèvre amie
Et qu'une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine ;
De nos amours qu'il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l'espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas ! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le coeur.

LA MUSE
Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau ?
Ô poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne.
L'herbe que je voulais arracher de ce lieu,
C'est ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu.
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du coeur ;
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goîtres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ;
En vain il a des mers fouillé la profondeur :
L'Océan était vide et la plage déserte ;
Pour toute nourriture il apporte son coeur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors, il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le coeur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes :
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps ;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le coeur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant,
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.

LE POÈTE
Ô Muse ! spectre insatiable,
Ne m'en demande pas si long.
L'homme n'écrit rien sur le sable
A l'heure où passe l'aquilon.
J'ai vu le temps où ma jeunesse
Sur mes lèvres était sans cesse
Prête à chanter comme un oiseau ;
Mais j'ai souffert un dur martyre,
Et le moins que j'en pourrais dire,
Si je l'essayais sur ma lyre,
La briserait comme un roseau.

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

bon quand vous aurez tout lu ...
je reviendrais !!
quannnnd ???
je ne sais point

Photo de fredvienne
fredvienne (clôturé) il y a 7 ans

et bien pendant quelques jours vous aurez la paix !
je quite ..
et pars faire mon meat cul pas ailleurs!
juste quelques jours!!

Photo de iseult
iseult il y a 7 ans

Citation de fredvienne et bien pendant quelques jours vous aurez la paix !
je quite ..
et pars faire mon meat cul pas ailleurs!
juste quelques jours!!


Bonnes vacances !


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