Citation de fouthese
ET:
" 6 / Voici la dernière étude de l'université Johns Hopkins qui confirme, un an après, l'étude de John Ioannidis.
Cette méta-analyse conclue que les confinements n'ont eu que peu ou pas d'effets sur la santé publique.
https://sites.krieger.jhu.edu/iae/files/2022/01/A-Literature-Review-and-Meta-Analysis-of-the-Effects-of-Lockdowns-on-COVID-19-Mortality.pdf
7:05 PM · 22 mai 2023
https://twitter.com/WilfridCoby/status/1660693377233346563
Encore des foutaises !
Déjà l'objectif du confinement était principalement d'empêcher la saturation des services d'urgences et d'USI (Unités de soins intensifs) et réanimations.
En cas de saturation et de tri des patients les plus grave entraîne inévitablement une augmentation de la mortalité. C'est un fait et des études ( je n'ai pas le temps de les chercher) montrent les ratios d'augmentation de mortalité en cas de saturation des services.
Donc déjà sans même être spécialiste en médecine, en santé ou en épidémiologie, c'est facile à comprendre.
Plutôt que de raconter des âneries, il suffit de se demander pourquoi Trump et BoJo ou confiné et sont revenus sur leur stratégie d'immunité collective, comme d'autres pays ... la Suède ! Même l'Allemagne malgré le nombre de lits supérieurs à ceux des services de santé en France a été à un moment de la pandémie en saturation.
Le confinement a servi à ça pour "réguler" les patients aux urgences et dans les USI.
Pour le reste l'épidémiologiste suisse Antoine Flahaut, donne des réponses sur les études montrant l'absence de réduction de la mortalité, notamment cette étude de l'Institut John Hopkins a été réalisé par 3 économistes et a priori aucun épidémiologiste n'a pasticipé à cette étude controversée .. tout comme celle de J. Ioannidis.
Le Pr. épidémiologiste suisse Antoine Flahaut démonte cette méta analyse et confirme l'efficacité du confinement point par point ici dans cet article de février 2022
« Les confinements ont-ils vraiment été "inutiles", comme l'affirme une étude?
Une méta-analyse, estampillée "université Johns Hopkins", affirme que le confinement ne permet pas réduire la mortalité due au Covid-19. Très contestée, elle est portée par trois économistes et très diffusée dans les milieux anti-restrictions sanitaires. Décryptage avec l'épidémiologiste Antoine Flahault. »
Joël CARASSIO - 10 févr. 2022 à 17:30
«
...
Une conclusion lapidaire : les confinements sont inutiles
Sobrement intitulé « examen de la littérature et méta-analyse des effets du confinement sur la mortalité du Covid-19 », le document de 62 pages - dont une vingtaine d'annexes et de bibliographie - conclut de façon lapidaire :
Les confinements ne sont pas efficaces pour réduire la mortalité[...] Ils ne devraient jamais être utilisés comme outil pour lutter contre une pandémie
Les auteurs de l'étude contestée
Après deux ans de pandémie et deux, trois, voire quatre ou cinq périodes de confinement selon les pays, une telle affirmation à de quoi surprendre. D'autant plus qu'elle dit se baser sur l'ensemble de la littérature scientifique sur le sujet.
Et pour cause: en quelques jours, cette étude a focalisé sur elle quasiment toutes les critiques susceptibles de fragiliser une publication scientifique.
L'épidémiologiste Antoine Flahault, professeur de santé publique à l'université de Genève et directeur de l'institut de santé globale de Genève, nous aide à y voir plus clair.
Une étude non publiée
L'épidémiologiste français constate d'abord que ces travaux ne sont pas, à proprement parler, une « étude », mais plutôt un « working paper » - un travail qui n'a pas été visé par d'autres chercheurs, et donc encore moins validé par un comité de lecture indépendant.
Trois économistes, aucun épidémiologiste
Qui sont les auteurs de la méta-analyse ? Des scientifiques - pour deux d'entre eux - mais aucun des trois signataires n'est épidémiologiste : ils sont tous trois... économistes.
Le premier auteur de « l'étude », Jonas Herby, n’est pas un chercheur: cet économiste est membre du Centre d’études politiques de Copenhague, un groupe de pensée (« think tank ») danois, très libéral.
Le deuxième auteur senior, Lars Jonung, est professeur émérite d’économie à l’université de Lund (Suède). Retraité depuis plus de dix ans, il reste actif dans le débat public suédois.
Enfin, le premier auteur senior, Steve Hanke (79 ans), est professeur d’économie au « Johns Hopkins Institute for Applied Economics » - sans lien avec le « Johns-Hopkins Coronavirus Ressource Center », logé dans la même université (lire plus loin).
Jonung et Hanke sont spécialistes d'économie monétaire, mais n'ont aucune expertise en santé publique.
Steve Hanke a régulièrement affirmé sa solide opposition aux mesures sanitaires de toutes sortes, à commencer par les confinements. En décembre dernier, il avait même qualifié les fermetures de bars et restaurants en Allemagne et en Italie... de « fascistes ».
Mais il faut savoir d'où on parle, estime le Pr Flahault: « On a parfaitement le droit d'avoir l'avis qu'on veut sur le confinement. Mais ces positions, affirmées, je les qualifie d'activistes. L'auteur de l'étude semble avoir des idées préconçues dans son étude, sur le confinement, alors qu'il prétend évaluer le confinement. Scientifiquement, c'est un problème. »
Pour ces raisons, « on peut même imaginer qu'elle n'a pas été acceptée par une revue scientifique, d'autant qu'elle ne porte que sur le premier confinement, au printemps 2020 », assène Antoine Flahault.
Aucun rapport avec les chercheurs « Covid » de Johns-Hopkins
Les auteurs ont-ils voulu bénéficier du vernis de respectabilité qui émane de la prestigieuse « Johns-Hopkins University », considérée comme une référence en matière de Covid-19 ?
Peut-être pas volontairement, mais force est de constater que ceux qui partagent le document le font en mentionnant systématiquement l'institution. Laquelle figure en bonne place sur la couverture... « Un argument d'autorité », estime M. Flahault.
Mais si un des auteurs est bien rattaché à l'université Johns-Hopkins - Steve Hanke - il n'a rien à voir avec le « centre de ressources Covid-19 », qui fait autorité sur le sujet: il dépend de l'institut d'économie appliquée, qui n'a rien à voir avec le Covid.
Une revue « systématique »... portant sur 0,2% des études
En tant que « méta-analyse », ces travaux assurent passer en revue l'ensemble de la littérature scientifique sur les confinements.
Soit... 16 890 études ! « Quand on fait une méta-analyse, c'est normal de ne pas prendre toutes les études: il y en a par exemple qui évoquent les confinements mais n'en ont pas mesuré les effets, etc. Il faut sélectionner ».
Mais la sélection relève plus d'une purge : seules 34 études ont été conservées, soit 0,18% du total. Et ce n'est pas tout :
Sur ces 34 études, 33 ne sont pas du domaine de l'épidémiologie, 14 portent sur l'économie et 12 n'ont pas été publiées
Antoine Flahault
Qui abonde : « Il peut y avoir des critères de sélection, quand on mène une méta-analyse, qui peuvent en restreindre le champ. Mais là, dans le cas de ce travail, les critères ne sont pas clairs du tout. »
Une équipe de chercheurs de Lausanne, en Suisse, a d'ailleurs peu apprécié d'être « retenue » dans les travaux sélectionnés: sa publication a été « réinterprétée », de façon contraire à ce qu'elle démontrait...
Une autre étude, menée par Martin Huber, qui fait référence sur le sujet, a elle été exclue du champ d'analyse. Pourquoi ? Impossible de le savoir.
Un grand nombre d'études méthodologiquement convaincantes dans les domaines de l'épidémiologie, des statistiques et de l'économie ne sont pas prises en compte
Martin Huber, économiste, auteur d’une étude en 2020 sur le sujet
De quel « confinement » parle-t-on ?
Des critères pas clairs... jusqu'au cœur du sujet : un point a particulièrement surpris l'épidémiologiste français, c'est la définition du confinement retenue par les trois auteurs:
Ils ont défini un confinement comme « la mise en œuvre d'au moins une mesure non pharmaceutique rendue obligatoire ». Sauf qu'avec cette définition, le masque obligatoire est un confinement ! Et des pays sont confinés depuis deux ans ! Ce n'est pas sérieux
Antoine Flahault
Là encore, le professeur Flahault considère qu'on peut toujours discuter de ce qui caractérise un confinement. Mais « pour nous, épidémiologistes, c'est au minimum la fermeture des lieux dits « non essentiels ». Sans forcément jusqu'à rester chez soi de façon contrainte, mais pour être qualifiée de « confinement », il faut au moins que la mesure entraîne une forte réduction des interactions sociales. Très clairement, le port du masque obligatoire ne peut pas être qualifié ainsi ! »
La question du timing évacuée
Les auteurs ont ensuite évacué la question du timing : les auteurs n'ont pas tenu compte du fait qu'un pays confine tôt - dès les premiers signes épidémiques - ou tard - quand la situation devient incontrôlable.
Or l'objectif avancé par les auteurs était de mesurer l'impact des confinements sur la mortalité.
« Le Danemark a confiné en premier après l'Italie, en Europe, alors qu'ils n'avaient qu'un seul décès. Les Britanniques, eux, ont confiné très tard », relève Antoine Flahault. Et de préciser : « Le Danemark n'a pas confiné parce qu'il était à la limite de la saturation des hôpitaux, mais parce qu'ils ont anticipé une aggravation future. Le Royaume-Uni, lui, a confiné au tout dernier moment, afin d'éviter l'effondrement de son système de santé. »
Mais en conséquence, en freinant l'épidémie très tôt, le Danemark a enregistré une mortalité beaucoup plus faible que le Royaume-Uni. « Or les auteurs n'ont pas pris en compte cette distinction », regrette M. Flahault, en mettant sur le même plan les confinements de pays qui l'ont décidé à des moments très différents.
La Suède, "modèle" indépassable des "anti-confinement"?
Tout au long de l'étude revient l'exemple de la Suède. Il est vrai que le royaume scandinave fait partie des rares États à n'avoir jamais rendu le confinement obligatoire, et les auteurs l'utilisent comme boussole : la mortalité y aurait été inférieure.
D'abord, tout dépend avec quel pays on compare : si la Suède affiche des chiffres de mortalité en retrait par rapport à la France ou à l'Italie, elle enregistre un nombre de décès dix fois supérieur à celui de ses voisins scandinaves.
Mais surtout, les épidémiologistes le savent depuis deux ans : si l’État suédois n'a pas confiné, les Suédois... se sont confinés, d'eux-mêmes, sur la base de « recommandations » des autorités.
La fameuse « responsabilité individuelle » a fonctionné à plein dans le pays: « Dès mars 2020, il n'y avait plus personne sur les routes et dans les aéroports, les déplacements se sont effondrés. On n'a pas besoin du gouvernement en Suède pour se confiner. Les gens télétravaillaient, ont évité de se voir, etc. » se souvient Antoine Flahault.
Les confinements... fonctionnent (et c'est logique)
Enfin, la conclusion de cette méta-analyse est si lapidaire que ce seul fait à de quoi surprendre : le coronavirus étant un virus respiratoire, qui se transmet directement entre les personnes, une réduction des contacts interpersonnels de quelque nature que ce soit est efficace.
Contrairement à ce qu'affirment ces trois auteurs, de nombreuses études ont, justement, démontré l'évidence : réduire les contacts entre les personnes quand un virus se diffuse par les contacts interpersonnels, cela fonctionne.
« Ce n'est pas forcément le cas pour tout agent infectieux : le paludisme se transmet par le moustique, le choléra par l'eau de boisson... Dans ces cas-là, vous n'avez pas besoin d'être en contact avec un malade pour être infecté », rappelle l'épidémiologiste.
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Pour le Covid-19, pour un virus respiratoire, les interactions sociales jouent forcément un rôle, c'est évident
Antoine Flahault
Et de poursuivre : « Les rares pays qui n’ont pas confiné (comme la Suède) ont en réalité réduit spontanément leurs interactions sociales. La Suède, par ailleurs, a enregistré une mortalité beaucoup plus élevée que ses voisins danois, norvégiens ou finlandais, qui ont eux décidé le confinement en mars-avril 2020. »
Pour autant, si l'efficacité du confinement ne fait plus vraiment débat, ses contours font toujours débat. Et son efficacité dépend beaucoup de l’adhésion de la population.
Selon le Pr Flahault, « on peut tout à fait discuter des modalités des confinements : fallait-il ou non fermer tel ou tel lieu, mettre en place des attestations, etc. Mais la façon dont cette étude présente les choses, de façon totalement biaisée, est très tendancieuse. Et à la lecture, cela se remarque, du début à la fin ».
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https://www.leprogres.fr/sante/2022/02/10/les-confinements-ont-ils-vraiment-ete-inutiles-comme-l-affirme-une-etude
Modifié il y a 1 an, le samedi 10 juin 2023 à 13:25