arsinoe

Aux sources d'une pensée de l'existence

il y a 8 ans
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arsinoe (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "immanente"Nicole ton audience suer le fo de philo décolle ! tu vas battre tous les records.
J'attends tes premiers essais ici.


Je me mets au travail.

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freebird57 (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "arsinoe"Citation de "immanente"Nicole ton audience suer le fo de philo décolle ! tu vas battre tous les records.
J'attends tes premiers essais ici.


Je me mets au travail.


fais cela

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immanente (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "arsinoe"Citation de "immanente"Nicole ton audience suer le fo de philo décolle ! tu vas battre tous les records.
J'attends tes premiers essais ici.


Je me mets au travail.



Je viens de recopier un texte que j'ai trouvé sur internet pour préciser à dienekes ce qu'il faut entendre par "l'ontologie du sensible" J'ai en effet, dans ma réponse, introduit les deux notions d'idéalisme subjectif et d'ontologie du sensible, et il me faut définir des deux notions.
Pour l'idéalisme subjectif il y a de bonnes définitions sur internet, mais pour l'ontologie du sensible j'ai ramé ! mais j'ai trouvé un petit bijou qui réagit sur ton étude sur l'existentialisme. Tu tapes "ontologie du sensible" et tu repères un thème sur : essai sur le sensible de Renaud Barbaras. tu verras c'est sacrément expliqué. je viens de commander le livre sur amazon, ce n'est pas cher : 10 euros. A plus tard.

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immanente (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "arsinoe"Merci pour tout ce travail que tu as fait pour moi. Taper toute l'introduction, ce n'était pas rien. Tu m'as aussi beaucoup soulagée en répondant à toutes les attaques. Bien sûr je t'aiderai pour faire face aux intervenants. Mais je ne suis pas encore dans l'existentialisme. Évidemment en pensant existence Sartre est omniprésent.
Je te proppose tout d'abord le plan de cette étude, plan que je posterai sur le forum de phi.
L'introduction étant faite, je n'y reviendrai pas sur le forum.

Voilà le plan.
I Introduction (faite)

ll Aux sources d'une pensée de l'existence

1) L existence comme défaillance
2) L'existence comme accident
3) L'existence est-t-elle démontrable?
4) L'existence comme projet

ll Les philosophies existentielles

1) L'existence comme posture: S. Kierkegaard
2) L'existence comme possible: K. Jaspers
3) L'existence comme corporéité: G. Marcel
4) L'existence comme facticité et liberté: J.P. Sartre
5) L'existence comme révolte et comme jouissance: A. Camus.


Oui très bien, je vois bien ce que tu vas faire; je te propose de poster ce plan sur le fo de philo, puis, tu écris dans la foulée de cette présentation que tu vas répondre aux questions; je viendrai après répondre sous ton nom en reprenant la synthèse que tu m'as donnée par ailleurs. mais il faut que je relise aussi toute ton introduction, il faut que je vois où il veut te coincer, je commence à comprendre comment il fonctionne, il ne cherche pas à comprendre quoi que ce soit il cherche à mettre l'interlocuteur en défaut.

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arsinoe (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "immanente"Citation de "arsinoe"Merci pour tout ce travail que tu as fait pour moi. Taper toute l'introduction, ce n'était pas rien. Tu m'as aussi beaucoup soulagée en répondant à toutes les attaques. Bien sûr je t'aiderai pour faire face aux intervenants. Mais je ne suis pas encore dans l'existentialisme. Évidemment en pensant existence Sartre est omniprésent.
Je te proppose tout d'abord le plan de cette étude, plan que je posterai sur le forum de phi.
L'introduction étant faite, je n'y reviendrai pas sur le forum.

Voilà le plan.
I Introduction (faite)

ll Aux sources d'une pensée de l'existence

1) L existence comme défaillance
2) L'existence comme accident
3) L'existence est-t-elle démontrable?
4) L'existence comme projet

ll Les philosophies existentielles

1) L'existence comme posture: S. Kierkegaard
2) L'existence comme possible: K. Jaspers
3) L'existence comme corporéité: G. Marcel
4) L'existence comme facticité et liberté: J.P. Sartre
5) L'existence comme révolte et comme jouissance: A. Camus.


Oui très bien, je vois bien ce que tu vas faire; je te propose de poster ce plan sur le fo de philo, puis, tu écris dans la foulée de cette présentation que tu vas répondre aux questions; je viendrai après répondre sous ton nom en reprenant la synthèse que tu m'as donnée par ailleurs. mais il faut que je relise aussi toute ton introduction, il faut que je vois où il veut te coincer, je commence à comprendre comment il fonctionne, il ne cherche pas à comprendre quoi que ce soit il cherche à mettre l'interlocuteur en défaut.


Je vais poster ce plan sur le forum de phi. J'écrirai que je répondrai ultérieurement aux questions. Tu vois bien cela n'a pas de sens de poser des questions sur la liberté chez Sartre quand il n'y a eu à lire qu'une introduction. Il est lourd aussi celui-là!

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immanente (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "immanente"Citation de "arsinoe"Merci pour tout ce travail que tu as fait pour moi. Taper toute l'introduction, ce n'était pas rien. Tu m'as aussi beaucoup soulagée en répondant à toutes les attaques. Bien sûr je t'aiderai pour faire face aux intervenants. Mais je ne suis pas encore dans l'existentialisme. Évidemment en pensant existence Sartre est omniprésent.
Je te proppose tout d'abord le plan de cette étude, plan que je posterai sur le forum de phi.
L'introduction étant faite, je n'y reviendrai pas sur le forum.

Voilà le plan.
I Introduction (faite)

ll Aux sources d'une pensée de l'existence

1) L existence comme défaillance
2) L'existence comme accident
3) L'existence est-t-elle démontrable?
4) L'existence comme projet

ll Les philosophies existentielles

1) L'existence comme posture: S. Kierkegaard
2) L'existence comme possible: K. Jaspers
3) L'existence comme corporéité: G. Marcel
4) L'existence comme facticité et liberté: J.P. Sartre
5) L'existence comme révolte et comme jouissance: A. Camus.


Oui très bien, je vois bien ce que tu vas faire; je te propose de poster ce plan sur le fo de philo, puis, tu écris dans la foulée de cette présentation que tu vas répondre aux questions; je viendrai après répondre sous ton nom en reprenant la synthèse que tu m'as donnée par ailleurs. mais il faut que je relise aussi toute ton introduction, il faut que je vois où il veut te coincer, je commence à comprendre comment il fonctionne, il ne cherche pas à comprendre quoi que ce soit il cherche à mettre l'interlocuteur en défaut.


je viens de relire ton plan : c'est incroyable le travail que tu as fait ! ça va vachement intéresser là bas ! ça change des philosophies rationalistes. C'est pour cela que tu es lue.
Mais une question : tu ne parles pas de la phénoménologie ? tu m'as dit pourtant que l'existentialisme reposait sur la phénoménologie (je ne connais rien à cette branche de la philo)

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arsinoe (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "immanente"Citation de "immanente"[quote login="arsinoe"]Merci pour tout ce travail que tu as fait pour moi. Taper toute l'introduction, ce n'était pas rien. Tu m'as aussi beaucoup soulagée en répondant à toutes les attaques. Bien sûr je t'aiderai pour faire face aux intervenants. Mais je ne suis pas encore dans l'existentialisme. Évidemment en pensant existence Sartre est omniprésent.
Je te proppose tout d'abord le plan de cette étude, plan que je posterai sur le forum de phi.
L'introduction étant faite, je n'y reviendrai pas sur le forum.

Voilà le plan.
I Introduction (faite)

ll Aux sources d'une pensée de l'existence

1) L existence comme défaillance
2) L'existence comme accident
3) L'existence est-t-elle démontrable?
4) L'existence comme projet

ll Les philosophies existentielles

1) L'existence comme posture: S. Kierkegaard
2) L'existence comme possible: K. Jaspers
3) L'existence comme corporéité: G. Marcel
4) L'existence comme facticité et liberté: J.P. Sartre
5) L'existence comme révolte et comme jouissance: A. Camus.


Oui très bien, je vois bien ce que tu vas faire; je te propose de poster ce plan sur le fo de philo, puis, tu écris dans la foulée de cette présentation que tu vas répondre aux questions; je viendrai après répondre sous ton nom en reprenant la synthèse que tu m'as donnée par ailleurs. mais il faut que je relise aussi toute ton introduction, il faut que je vois où il veut te coincer, je commence à comprendre comment il fonctionne, il ne cherche pas à comprendre quoi que ce soit il cherche à mettre l'interlocuteur en défaut.


je viens de relire ton plan : c'est incroyable le travail que tu as fait ! ça va vachement intéresser là bas ! ça change des philosophies rationalistes. C'est pour cela que tu es lue.
Mais une question : tu ne parles pas de la phénoménologie ? tu m'as dit pourtant que l'existentialisme reposait sur la phénoménologie (je ne connais rien à cette branche de la philo)[/quote

Non, je n'en parle pas, je n'ai pas trop étudié la phénoménologie. Il faudra que j'en parle lorsque j'arriverai aux philosophies existentielles. Pour le moment, je n'en n'ai pas besoin. Losque j'aborderai Sartre je ne pourrai pas en faire l'économie!

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immanente (clôturé) il y a 8 ans

vu ta publication du plan.
avant de commencer la rédaction de ton texte attends que j'ai répondu à cross.

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immanente (clôturé) il y a 8 ans

ah oui c'est vrai tu dois d'abord taper ici ! oui tu peux commencer alors.

tiens je te livre aussi ma réponse à chrome, ça te permettra de mieux préciser ta pensée concernant l'intuition




Re: L'impact positif ou négatif de la critique de la raison pure (ou spéculative ?)
Message aliochaverkiev Aujourd'hui à 11:09

Chrome a écrit:
Bonsoir.

Premièrement, je ne vous ai pas répondu mais vous avez répondu à tout ce que je voulais savoir et je vous en remercie

Ensuite une nouvelle confusion m'est apparue (bien plus légère). Ai-je raison de penser que l'intuition pure est contenue dans l'intuition empirique vu que l'intuition empirique constitue finalement la représentation globale (indeterminée) d'un phénomène ?
Oui l'intuition pure est contenue dans l'intuition empirique. L'intuition empirique est celle qui s'enrichit de la matière, elle-même donnée par la sensation, la sensation résultant de l'expérience (d'où la notion d'a posteriori), c'est-à;-dire de la relation avec "l'extérieur".
L'intuition pure ce sont les formes pures de l'intuition, l'espace et le temps, qui sont a priori, qui sont dans l'esprit, indépendamment de toute expérience. Le contact avec l'objet extérieur donne la matière à l'intuition pure, qui met cette matière en "forme".
Mais il faut faire attention à l'emploi ici du mot extérieur. Est extérieur tout ce qui apparait, tout ce qui initie l'apparition du phénomène. En ce sens pour essayer d'être très précis vous avez l'extérieur extérieur si je puis dire qui correspond au sens externe (les 5 sens usuels) et vous avez l'extérieur intérieur qui correspond au sens interne (la perception que vous avez de vous-même).

Modifié il y a 8 ans, le mardi 7 juin 2016 à 11:24

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arsinoe (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "immanente"ah oui c'est vrai tu dois d'abord taper ici ! oui tu peux commencer alors.

tiens je te livre aussi ma réponse à chrome, ça te permettra de mieux préciser ta pensée concernant l'intuition


Re: L'impact positif ou négatif de la critique de la raison pure (ou spéculative ?)
Message aliochaverkiev Aujourd'hui à 11:09

Chrome a écrit:
Bonsoir.

Premièrement, je ne vous ai pas répondu mais vous avez répondu à tout ce que je voulais savoir et je vous en remercie

Ensuite une nouvelle confusion m'est apparue (bien plus légère). Ai-je raison de penser que l'intuition pure est contenue dans l'intuition empirique vu que l'intuition empirique constitue finalement la représentation globale (indeterminée) d'un phénomène ?
Oui l'intuition pure est contenue dans l'intuition empirique. L'intuition empirique est celle qui s'enrichit de la matière, elle-même donnée par la sensation, la sensation résultant de l'expérience (d'où la notion d'a posteriori), c'est-à;-dire de la relation avec "l'extérieur".
L'intuition pure ce sont les formes pures de l'intuition, l'espace et le temps, qui sont a priori, qui sont dans l'esprit, indépendamment de toute expérience. Le contact avec l'objet extérieur donne la matière à l'intuition pure, qui met cette matière en "forme".
Mais il faut faire attention à l'emploi ici du mot extérieur. Est extérieur tout ce qui apparait, tout ce qui initie l'apparition du phénomène. En ce sens pour essayer d'être très précis vous avez l'extérieur extérieur si je puis dire qui correspond au sens externe (les 5 sens usuels) et vous avez l'extérieur intérieur qui correspond au sens interne (la perception que vous avez de vous-même).


Chrome a des difficultés pour suivre, mais il travaille, il reprend ton étude et pose des questions lorsqu'il bute sur une notion. Il attend tes réponses qui l'éclaire.

Pour l'étude c'est ce qui a été prévu, je commence la frappe de la première partie avant de l éditer sur le forum de phi. J'espère que voyant mon plan crosswind ne va pas s'acharner à me poser des questions sur Sartre et anticiper mon travail. Je t'ai dit ce qui pouvait lui être transmis de la liberté, je ne peux pas aller plus avan. Débrouille-toi avec lui! Hé hé!

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arsinoe (clôturé) il y a 8 ans

Je commence la première partie de l'exposé.

Il Aux sources d’une pensée de l’existence.

1) L’existence comme défaillance.

a)Un imbroglio métaphysique et linguistique(E. Gilson : L’être et l’essence- Vrin)
Comment ce qui n’était pas du tout pensé commence progressivement à avoir une certaine opacité, comment cette opacité travaille pour devenir péniblement un concept.
C’est de cela que les philosophies existentielles héritent. On ne peut pas comprendre la célèbre phrase « l’existence précède l’essence » si nous ne revenons pas sur le positionnement de l’existence et de l’essence.
Au début de la réflexion philosophique il n’y a pas de questions sur l’existence. L’existence ne fait pas problème. Il n’y a même pas de mot pour désigner cet être. Or s’il n’y a pas de mot pour désigner cette réalité c’est précisément que l’existence apparait comme une simple modalité de l’être.
Gilson note que le terme d’existence est un terme très tardif. On le voit utilisé, dans le sens que nous lui connaissons aujourd’hui, qu’au XVIIème siècle.
Faisons l’histoire.
Gilson rappelle que l’on peut diviser en trois moments l’histoire de l’existence. Trois moments scandent l’évolution de ce terme.

1°) On part de l’étymologie « ex-sistere », status voulant dire se tenir hors de et impliquant un mouvement de sortie de soi. Gilson insiste que pour les latins le sens de existere a un sens absolument concret qui n’est pas du tout celui qu’on lui attribue. Il donne deux citations :
« Les vers sortent du fumier » Lucrèce.
« Je crains de me montrer sévère » Cicéron.
Concrétude de ce vers. Ce qui est intéressant est de remarquer que ex-sistere qui est le terme primitif, est une contraction d’une expression beaucoup plus ancienne « ex aliquo sistere » qui signifie
1) être à partir de quelque chose d’autre,
2) avoir sa cause hors de soi,
3) provenir de quelque chose d’autre que soi.

« Exister signifie moins le fait d’être que le rapport que cet être entretient avec son origine » (p.16). Exister signifie « l’acte par lequel un sujet accède à l’être en vertu de son origine » (p.16).
Ceci appelle deux remarques :
- Ce rappel à l’origine que fait apparaitre Gilson, origine nécessairement extérieure à l’être dont on parle, et l’être dont on parle tient son être. Nous avons chacun notre propre origine que nous tenons de nos propres géniteurs. Elle est à l’extérieur de nous.
Ce rapport à l’origine n’a cessé de hanter toute la réflexion sur l’existence. On la trouvera thématisée et aboutie chez Sartre au travers des notions de contingence, mais aussi de facticité. Facticité qui signifie être un fait. L’existence est un fait, elle se laisse constater mais on ne peut jamais la démontrer dira Roquentin. Contingence et facticité sont les deux concepts sartriens qui vont nous ramener à ce problème, à savoir que toute existence, de facto, nous renvoie à sa cause, à son effet, et que la question est contingente.
- On pourra évaluer l’importance de ce rapport à l’origine sur le plan théologique et religieux , pour certains philosophes ce rapport est nécessaire, tout être a son origine hors de lui, interdit que nous disions par exemple que Dieu existe. (Célèbres leçons et fragments de Jules Lagneau ed. PUf coll. Quadrige (cours sur Dieu, Sorbonne 1892.1893).
Pourquoi Dieu n’existe pas, pourquoi va-ton refuser l’existence à Dieu qui semble un paradoxe et un sacrilège? Parce que « l’affirmation de l’existence est toujours l’affirmation de quelque chose qui n’es pas contenu dans une idée » Lagneau. L’existence ne se laisse pas réduire à un concept, ici à une idée.

L’existence cela se constate c’est toujours extérieur à.

Exemple kantien des thalers : il n’y a aucune différence entre 100 thalers réels et 100 thalers fictifs. Bien sûr il y a une différence, mais sous cette boutade, il y a un problème, le problème de la possibilité ou l’impossibilité de prouver l’existence. Kant veut dire qu’il n’y a rien de plus dans les 100 thalers réels que dans la simple idée de la somme de 100 thalers. Le réel n’ajoute rien au possible. Les 100 thalers réels ont simplement l’existence réelle en plus. Si on prend le concept de l’unité monétaire en tant que tel, ou le concept numérique de 100, que l’on soit dans la réalité ou dans un monde virtuel, on trouvera la même chose. Le concept ne variera pas.
En définitive nous dit Lagneau l’existence n’est jamais contenue dans le concept d’une chose. Nous n’avons pas besoin qu’une chose existe dans la réalité pour pouvoir concevoir la chose.
En linguistique, dans le signe il y a deux entités indissolublement liées, le signifiant et le signifié. Or le signifiant c’est ce qui intéresse le son, pas celui produit par la phonation, celui qui a une matérialité, l’image acoustique de quelque chose. Quand nous pensons sans prononcer intérieurement les mots de notre langue, nous en avons une empreinte psychique.
Bien sûr l’idée a une existence, non pas une matérialité. Sans matérialité elle a une réalité et une existence qui lui est propre. La seule pensée fait défiler des mots, autant d’empreintes dans le psychisme. Nous n’avons pas besoin que les choses existent dans la réalité pour qu’elles existent. Le seul fait de pouvoir se les représenter, les penser, d’en construire le concept (100 thalers) confère leur existence.
Tout le problème est de savoir si lorsque je vais dire qu’une chose existe, je lui enlève ou lui rajoute quelque chose.
Dans la logique qui était la nôtre, si nous parlons de ex aliquo d’où proviendrait le sens très fort et premier de existere, exister, nous comprenons pourquoi il est inadéquat de dire que Dieu existe, puisque Dieu existe voudrait dire :
1) Qu’il a son originalité à l’extérieur de lui-même, comme tout être.
2) Qu’il a lui-même la contingence. C’est toujours à l’extérieur du concept de Dieu que je trouverai son existence.
Que doit-on dire? Dieu existant ou pas, nous voyons le danger que cela représente. Nous voyons justement comment l’existence va nous apparaitre comme défaillante, comme toujours relative à l’être, et comme signification de l’être, n’ayant aucune autonomie, ne se pensant pas sans l’être.
D’autre part va-t-on dire Dieu est ? Est-ce mieux ?

Deux réponses possibles.
1) Oui si l’être excède l’existence. La métaphysique le montre.
2) Non si l’être désigne simplement une nécessité logique. Dieu serait alors assimilable à un pur objet mathématique. Il n’aurait d’existence, il n’aurait de réalité que celle du triangle et du cercle.
Nous aboutissons à l’idéalisme le plus total, à la formulation que Dieu n’est que l’idée de Dieu.
Tout ceci constitue l’héritage dont nos penseurs vont s’emparer.
Les différentes significations du terme exister.
Il y a toujours une interaction sur le plan sémantique, le plan de la signification des mots, entre le plan du langage, les idées et les notions philosophiques qui définissent plus particulièrement la métaphysique.
Toute la métaphysique qui tourne autour de la notion d’être est une conséquence d’un phénomène grammatical qui va déraper et permettre de poser une notion qui n’existait pas, qui est celle de l’être. C’est un réservoir où s’accumulent les significations qui vont permettre de comprendre les questions.

Modifié il y a 8 ans, le mercredi 8 juin 2016 à 16:13

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arsinoe (clôturé) il y a 8 ans

suite.

2°) Evolution du sens exister

Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le verbe exister se vulgarise. Il va acquérir une fonction pragmatique puisque exister va signifier une certaine modalité pour l’être, d’être. Exister va permettre de mettre l’accent pour la première fois sur quelque chose que le verbe être tout seul ne dit pas, à savoir une certaine modalité de l’être. Sur quel mode l’être est possible.
Exister signifiera donc à partir de ce moment-là, être réellement. L’accent se déplace maintenant sur la réalité.
Cet accent qui est mis sur la réalité de l’être [exister veut dire être dans le monde des choses réelles, donc sujettes à l’expérience et non plus seulement dans le monde des idées, de la pensée], se retrouverait chez Descartes qui, au terme du doute, est amené à découvrir cette première vérité fondamentale qu’est le cogito. Il va éprouver le besoin d’écrire « je suis, j’existe ». Il met bien l’accent sur le fait que son être s’inscrit aussi dans la réalité.
Cette émergence que nous constatons dans le terme exister, employé de plus en plus couramment, ne doit pas nous laisser croire que désormais l’existence devient une catégorie fondamentale, une catégorie première. Certes il y a une inflation au niveau du langage mais cela ne change rien fondamentalement puis que l’existence continue à exprimer une des modalités de l’être.
La catégorie qui reste malgré tout première est bien l’être par rapport à l’existence, qui, elle, est toujours seconde.
D’où l’idée de contingence qui va très vite être découverte, alors que ce terme est tout le temps présent, et qu’en même temps au niveau de la pensée, de la logique rien n’est modifié. L’être est toujours premier. Il semblerait que l’on ait pressenti les enjeux. Quels sont-ils ? Assurer la pérennité de la métaphysique.
Il faut bien comprendre le problème suivant : si (pure hypothèse puisque l’histoire montre que cela n’a pas eu lieu) l’existence était venue recouvrir l’être, c’est-à;-dire que finalement elle devienne la catégorie première, que l’être soit non seulement recouvert par l’existence mais occulté, cela en aurait été fini de la métaphysique qui ne se fonde que comme science de l’être. La discipline première de l’être, et en même temps la discipline la plus achevée, c’est l’ontologie, la science de l’être en tant qu’être.
Oui, l’existence est de plus en plus employé, mais d’une façon paradoxale elle ne modifie rien quant à la place de nos catégories de pensée. Il en va de la survie de la métaphysique.
Cela nous permet de souligner que toute la métaphysique occidentale (et en cela les occidentaux sont uniques, il n’y a pas d’équivalence dans d’autres systèmes de pensée, d’autres philosophies) est le produit de l’existence de ce verbe être dans la langue grecque qui a, grammaticalement parlant, été progressivement nominalisé.
Au lieu d’utiliser simplement « être » comme verbe, et particulièrement comme copule, c’est-à;-dire servant à lier des éléments du discours, on a peu à peu distingué l’être en tant qu’être. Du verbe qu’il était, il est devenu véritablement un substantif, et du verbe être on passe à l’être.
La discipline maitresse qui va régner pendant 2500 ans en philosophie pour l'’occident, la métaphysique, est construite autour de ce qui n’est qu’une particularité linguistique propre au grec ancien. On ne peut pas manipuler ces catégories. Il suffit de changer leur rapport mutuel, de permuter leur place pour que tout un domaine de la philosophie, ce domaine avec lequel la philosophie se confond pendant la totalité de son existence pour nous, s’effondre totalement. Si l’on se permettait une comparaison nous pourrions dire que l’emploi nominal du verbe être c’est notre « big-bang ». L’origine de la métaphysique c’est quelque chose qui est le produit d’une cristallisation autour des propriétés au fond d’un verre.

Modifié il y a 8 ans, le jeudi 16 juin 2016 à 10:41

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arsinoe (clôturé) il y a 8 ans

Je m'arrête là pour aujourd'hui. Tu pourras voir déjà ce qui va ou ne va pas selon toi.

Modifié il y a 8 ans, le mercredi 8 juin 2016 à 13:37

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immanente (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "arsinoe"suite.

2°) Evolution du sens exister

Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le verbe exister se vulgarise. Il va acquérir une fonction pragmatique puisque exister va signifier une certaine modalité pour l’être, d’être. Exister va permettre de mettre l’accent pour la première fois sur quelque chose que le verbe être tout seul ne dit pas, à savoir une certaine modalité de l’être. Sur quel mode l’être est possible.
Exister signifiera donc à partir de ce moment-là, être réellement. L’accent se déplace maintenant sur la réalité.
Cet accent qui est mis sur la réalité de l’être [exister veut dire être dans le monde des choses réelles, donc sujettes à l’expérience et non plus seulement dans le monde des idées, de la pensée], se retrouverait chez Descartes qui, au terme du doute, est amené à découvrir cette première vérité fondamentale qu’est le cogito. Il va éprouver le besoin d’écrire « je suis, j’existe ». Il met bien l’accent sur le fait que son être s’inscrit aussi dans la réalité.
Cette émergence que nous constatons dans le terme exister, employé de plus en plus couramment, ne doit pas nous laisser croire que désormais l’existence devient une catégorie fondamentale, une catégorie première. Certes il ya une inflation au niveau du langage mais cela ne change rien fondamentalement puis que l’existence continue à exprimer une des modalités de l’être.
La catégorie qui reste malgré tout première est bien l’être par rapport à l’existence, qui elle [mettre une virgule de chaque côté de : elle] est toujours seconde.
D’où l’idée de contingence qui va très vite être découverte, alors que ce terme est tout le temps présent, et qu’en même temps au niveau de la pensée, de la logique rien n’est modifié. L’être est toujours premier. Il semblerait que l’on ait pressenti les enjeux. Quels son-t-ils ? Assurer la pérennité de la métaphysique.
Il faut bien comprendre le problème suivant : si (pure hypothèse puisque l’histoire montre que cela n’a pas eu lieu) l’existence était venue recouvrir l’être, c’est-à;-dire que finalement elle devienne la catégorie première, que l’être soit non seulement recouvert par l’existence mais occulté, cela en aurait été fini de la métaphysique qui ne se fonde que comme science de l’être. La discipline première de l’être, et en même temps la discipline la plus achevée, c’est l’ontologie, la science de l’être en tant qu’être.
Oui, l’existence est de plus en plus employé, mais d’une façon paradoxale elle ne modifie rien quant à la place de nos catégories de pensée. Il en va de la survie de la métaphysique.
Cela nous permet de souligner que toute la métaphysique occidentale (et en cela les occidentaux sont uniques, il n’y a pas d’équivalence dans d’autres systèmes de pensée, d’autres philosophies) est le produit de l’existence de ce verbe être dans la langue grecque qui a, grammaticalement parlant, été progressivement nominalisé.
Au lieu d’utiliser simplement « être » comme verbe, et particulièrement comme copule, c’est-à;-dire servant à lier des éléments du discours, on a peu à peu distingué l’être en tant qu’être. Du verbe qu’il était, il est devenu véritablement un substantif, et du verbe être on passe à l’être.
La discipline maitresse qui va régner pendant 2500 ans en philosophie pour l'’occident, la métaphysique, est construite autour de ce qui n’est qu’une particularité linguistique propre au grec ancien. On ne peut pas manipuler ces catégories. Il suffit de changer leur rapport mutuel, de permuter leur place pour que tout un domaine de la philosophie, ce domaine avec lequel la philosophie se confond pendant la totalité de son existence pour nous, s’effondre totalement. Si l’on se permettait une comparaison nous pourrions dire que l’emploi nominal du verbe être c’est notre « big-bang ». L’origine de la métaphysique c’est quelque chose qui est le produit d’une cristallisation autour des propriétés au fond d’un verre.





j'ai mis en gras les passages qu'il faudrait corriger avant publication dans le forum de philosphie.
je te dis par ailleurs ce que je pense de ton exposé.

tu peux publier ici la suite de ton essai.

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kokin38 (clôturé) il y a 8 ans

tin !!
rien compris !!!
hélas !!

j'ai toujours été nul an philo !!
1/20 au bac

grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
mais j'ai eu mon bac !!

lol


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